Algérie : le gouvernement veut faire porter la responsabilité de l’échec du programme du million de logements à l’agence

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La formule de location-vente sera-t-elle maintenue après 2009, année de l'achèvement officiel du programme quinquennal du million de logements ? Les futurs propriétaires qui ont déposé une demande s'inquiètent pour l'avenir de cette formule qui a permis à nombreuses personnes d'acquérir un logement à bas coût. A l'origine de ces inquiétudes, les dernières déclarations contradictoires du ministre de l'habitat Nouredine Moussa.

 

Le ministre a soufflé le chaud et le froid ces dernières semaines sur l'avenir de ce dispositif gouvernemental. Ses déclarations ont même provoqué des inquiétudes sur le sort qui sera réservé par les pouvoirs publics à l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL), qui gère ces formules. Dernière déclaration en date : samedi sur la chaîne III, M. Moussa n'a pas été précis sur les projets du gouvernement pour la location-vente. «La formule de la location-vente sera maintenue, et l'AADL réaménagé», a-t-il laissé entendre.

 

En fait, les contradictions de M. Moussa sur ce dossier ont une explication. D'abord, le ministre de l'habitat n'a pas tout le pouvoir sur la location-vente, un dossier sensible, qui figure parmi les grandes priorités du programme présidentiel. L'avenir de ce programme dépend entièrement du chef de l'Etat et de sa stratégie de campagne électorale pour le troisième mandat.

 

Ensuite, en choisissant de provoquer l'inquiétude autour de l'avenir de la formule AADL, le gouvernement cherche surtout à masquer une réalité amère mais qui était prévisible : l'échec du programme du million. Selon des estimations obtenues par toutsurlalgerie (Tout sur l'Algérie - Actualités à la Une - Algérie : le gouvernement veut faire porter la responsabilité de l’échec du programme du million de logements à l’agence AADL) auprès de source gouvernementale, moins de 400 000 logements ont été réalisés dans le cadre de ce programme, souvent dans des conditions de finition peu conformes aux règles. On est loin de l'objectif initial du million de logements. « C'était prévisible. Même le plan Marshall n'avait pas réussi à construire un million de logements en cinq ans. Même si l'argent est disponible, il y avait des contraintes difficiles à surmonter : les capacités des organismes de contrôles au niveau des wilayas, la disponibilité des matériaux de construction... », analyse un haut cadre du secteur de l'habitat.

 

AADL : UN GOUFFRE FINANCIER POUR L'ETAT

 

Financée par les banques grâce à la manne pétrolière, la location-vente devait faciliter à des centaines de milliers d'Algériens d'acquérir un logement, via un crédit bancaire, bonifié et étalé sur des dizaines d'années. Pour garantir la réussite de l'opération, le gouvernement a confié le projet exclusivement à l'AADL, mis à sa disposition des terrains et des facilités pour construire rapidement les logements et loger les demandeurs.

 

Cinq ans après, l'opération a certes permis à des dizaines de milliers d'Algériens d'avoir un toit convenable, mais le bilan est loin d'être positif. Outre les retards immenses enregistrés par le programme location-vente, les logements ont coûté beaucoup plus que les prix initiaux, avec lesquels ont été cédés aux acquéreurs. «A Alger, par exemple, et même à Oran, les logements AADL ont coûté trois à quatre fois le prix initial. La hausse des matériaux de construction et des prix de réalisation n'ont pas été pris en compte dans le calcul initial du prix des logements. L'AADL n'a pas révisé à la hausse le prix de ses logements », explique un proche du dossier. «La formule de la location-vente s'est avérée dans certains cas comme un gouffre financier pour l'Etat qui se retrouve dans l'obligation de prendre en charge financièrement la différence entre le prix initial et le prix. Des logements à Alger ont été vendus au prix dérisoire de 1,4 millions de dinars », ajoute un autre proche du dossier.

 

Autres échecs de la location-vente: la densification des logements et le choix des immeubles en hauteur pour loger le maximum de personnes. La solution qui a montré ses limites et ses dangers sur le plan social a été abandonnée dans les pays développés. L'AADL a entamé des milliers de familles dans des cités dortoirs où les infrastructures d'accompagnement n'existent pas.

 

Le président Abdelaziz Bouteflika serait particulièrement furieux contre les responsables de l'AADL à cause des ratées enregistrées par le programme de la location-vente. Du coup, le gouvernement a lancé une réflexion pour garder la formule de la location-vente, mais en confiant sa gestion à un futur promoteur public, doté des compétences nécessaires pour tenir les promesses du Président en matière de construction de logements.

 

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Programme d’un million de logements: livraison du quota restant avant fin 2009

MASCARA- Le quota restant du programme d’un million de logements concrétisé à 60 pour cent sera livré avant la fin 2009, a annoncé le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, après avoir indiqué que 758 000 unités incluses dans ce programme ont été déjà réceptionnées. Dans un point de presse tenu dimanche au terme de sa visite dans la wilaya de Mascara, le ministre a rappelé que le programme présidentiel 2005/2009 vise à éradiquer l'habitat précaire à travers tout le territoire national et à améliorer le tissu urbain.

 

APS

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Comment démêler l' écheveau ?

 

Qui croire ?

 

Il faudrait à mon avis faire le constat sur le terrain : clochardisation des villes, un million de logements inoccupés , toujours une grande demande de logements , pas de politique d'aménagement du territoire , budget insuffisant 5 000 000 000 de D.A pour l'aménagement du territoire.

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VOILA UNE PARTIE DU PLAN D'OUYAHIA

 

QUATRE PRIORITÉS DANS LE PLAN D’ACTION QUE SOUMET, AUJOURD’HUI, OUYAHIA AU CONSEIL DES MINISTRES

Logement-austérité réconciliation-présidentielle

I l est évident que ce genre de mesures sont plus ou moins liées à la crise financière mondiale dont les autorités algériennes ne parlent toujours que du bout des lèvres. Preuve en est que les nouvelles orientations économiques, censées entrer en vigueur incessamment en vue de parer au plus pressé, ne figurent pas de manière explicite au niveau de ce plan d’action. Le plan d’action en question, nous expliquent encore nos sources, « se fixe comme priorité une plus grande maitrise des dépenses ». Entendre par là l’adoption d’une certaine forme d’austérité dans les dépenses publiques, lesquelles ont eu tendance à imploser à la faveur de l’embellie financière vécue par le pays depuis que le pétrole a atteint des cimes historiques de plus de 100 dollars le baril. Dans le même ordre d’idées, « le gouvernement Ouyahia compte mettre le paquet dans la lutte contre la corruption, la gabegie ainsi que l’évasion fiscale et le transfert de fonds illégal vers l’étranger ». Si ce genre de mesures visent en premier chef les entrepreneurs activant en Algérie, qu’ils soient privés ou étrangers, il ne fait pas de doute que pour ce qui est du transfert de fonds, la mesure vise en premier lieu les opérateurs étrangers, cela depuis que des cas de transferts illégaux, dont celui de Djezzy vers Orascom, ont été constatés par des inspecteurs de l’IGF. Nos sources expliquent également qu’une attention particulière, dans ce programme de cinq mois à peine, sera également accordée au logement. « Il est carrément question, à ce propos, de tenter d’atteindre le fameux million de logements promis par le président dans son programme électoral de 2004 ». Nous en serions aujourd’hui à quelques 600 000 logements livrés. Mais le défi, nous explique-t-on encore, n’est pas impossible puisque l’ensemble du restant des chantiers a été lancé. Il suffit donc d’accélérer la cadence dans les réalisations et, le cas échéant, organiser les équipes sous le système 8X3 afin que les chantiers, les plus importants d’entre eux du moins, puissent rester opérationnels H24.

 

 

NE CROYEZ VOUS PAS QU'ILS se foutent de notre gueule avec des chiffres en complète contradition . Qui parmi vous pourrait nous éclairer sur ça.