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-              Alors Salim cette vie de bohémien était-elle si belle pour que tu quittes ta famille ?

J’ai un peu hésité pour lui donner une réplique, mais étant un homme trop impétueux, je ne pouvais que nourrir cette passion excentrique.

-              Pouvais-je faire autrement ? y- a-t-il assez de place dans cette maison, ou devrais-je partager avec ma sœur et les bambins la minuscule chambre ?  

Cette phrase, que j’avais lancée, sans animosité, avait jeté un certain froid dans la discussion. Mais ma belle-sœur toute aussi gaie, n’était pas à court d’argument pour détendre l’atmosphère.

-              tu as très bien fais mon frère, et je pense que tu iras loin, mais il ne faut surtout pas couper le pont qui existe entre toi et ta famille.

Mon frère qui n’était que tout sourire et jovialité tout au cours de la discussion, ne prononçant que des oui, des non ou des rires, avait sauté sur l’occasion pour acquiescer.

-              Oui, en plus La religion nous interdit de renier la famille et surtout la mère qui t’a enfanté. Dieu ne dit-il pas « ne leur dit pas ‘’ouf’’ et ne les renie pas et dis Dieu ait pitié d’eux comme ils m’ont  éduqué depuis mon enfance ».

Je n’avais pas pu me retenir, en prononçant cette phrase qui avait laissé mon frère et sa femme, pantois, se dévisageaient pour s’assurer qu’ils ne sont pas en train de faire un cauchemar.

-              Oui et Dieu avait terminé par le verbe éduquer, qui clos son verset. Si tu changes ce verbe par délaisser, le  verset pourrait devenir dis leur ouf et renie les. Sans éducation, l’enfant pourrait devenir un homme dont ses valeurs seraient totalement corrompues et sans amour maternelle, il pourrait-être démunit d’humanisme au sens nobles du terme. Mais quelques fois l’enfant est mieux éduqué par la réalité et peut se passer des valeurs de ses parents surtout si elles sont défaillantes.

 

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Histoire de mon enfance J’étais depuis mon jeune âge un garçon turbulent et très instable et aussi trop précoce. Je me souviens que des cousines m’emmenaient au hammam (bain turc) pour que je leu

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Un de mes oncle avait caché mes sévices  par un drap blanc pour que son enfant âgé de deux ans apparaisse à ma droite, mais lui il ne connaissait rien à l’histoire, le tortionnaire l’avait bien leurré

50 minutes ago, DerikEi said:

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c'est quoi cette publicité ?

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On 08/04/2021 at 07:39, maupassant said:

Mais quelques fois l’enfant est mieux éduqué par la réalité et peut se passer des valeurs de ses parents surtout si elles sont défaillantes.

 

-              Mais qu’est- ce que tu dis mon frères ! Ma mère a-t-elle été défaillante ?!

-              Non répondis-je, je parlais d’une façon général.

Je pensais au fond de moi-même qu’elle était défaillante, mais je ne lui en voulais pas. Je savais que j’étais son oiseau de mauvais augure, et cette idée était mon moteur qui me procurait une énergie d’aller vers de l’avant afin de réussir matériellement dans ce monde pour me racheter aux yeux de ma mère. Je savais que j’étais sur le bon chemin et l’obstination et la hargne ne me manquaient pas. 

-              A la bonne heure, je suis contente que tu le dises car ta mère t’aime plus que tous ses enfants. Avait affirmé Férial.

Je ne pouvais croire en cette énormité, mais j’avais acquiescé, pour ne pas trop polémiquer.

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On 12/04/2021 at 19:56, maupassant said:

-            

Je ne pouvais croire en cette énormité, mais j’avais acquiescé, pour ne pas trop polémiquer.

 

En ouvrant la porte de mon R4, Halim, tel un boulet était venu à mon encontre.

-          C’est ta voiture, mon oncle, tu peux un de ces jours m’apprendre à conduire ?

C’était sa façon  de me demander de l’emmener faire un tour.

-          Vas demander la permission à ton papa, je t’emmènerais avec moi visiter un peu Alger.

Il est revenu en quelques secondes, dévalant les escaliers comme un fou, pour se faufiler dans le minuscule espace entre le mur et ma voiture, et réussir enfin tel un serpent à s’y éclipser.

-          Comment tu as fait pour réussir à glisser ?

-          Mes amis m’appellent le rat, mes os sont en plastique.

-          Charmant surnom Halim, tu dois demander à tes amis de te trouver un autre surnom sinon, je ne t’apprendrais pas à conduire, d’accord ?

-          D’accord mon oncle, le premier qui m’appellerais ainsi je lui casserais sa gueule. Comme ça les autres sauront de quoi ton neveu est capable.

Je me suis mis à sourire et fier en même temps de ce beau débrouillard, qui j’en étais presque certain, n’avait pas demandé l’autorisation à son papa.

-          Reste ici je vais revenir.

Je suis revenu pour demander moi-même  la permission, et C’est Férial qui m’avait ouverte la porte sans se dépêtrer de ce perpétuel sourire.

-          Je vais vous emprunter quelques moments Halim, d’accord.

-          Il est ton fils à toi aussi Salim, tu peux le prendre quand tu veux.

 je l’ai salué et rebroussé chemin, alors qu’elle resta devant l’entrebâillement de la porte, m’accompagnant de ses yeux jusqu’au bas des escaliers, pour se glisser enfin  à l’intérieur de la maison.

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On 15/04/2021 at 07:18, maupassant said:

 

 

 je l’ai salué et rebroussé chemin, alors qu’elle resta devant l’entrebâillement de la porte, m’accompagnant de ses yeux jusqu’au bas des escaliers, pour se glisser enfin  à l’intérieur de la maison.

-          Tu sais Halim, la chose que j’abhorre le plus est l’égoïsme, puis vient le mensonge.  Tu as commis  les deux à la fois. tu n’as pas pensé à l’inquiétude  de tes parents qui t’aiment tant dans le cas où ils se mettent à ta recherche. Et tu as m’as menti en me disant que tu les avais averti.

J’avais senti une tendresse en le voyant tout honteux, tête baissée.

-          Viens Halim embrasses-moi et promets-moi de ne plus mentir.

-          Je jure de ne plus le refaire mon oncle.

Il m’avait embrassé, et  je ne sais si c’est par compassion ou un par un surplus d’émotion et d’émotivité, quelques gouttes de larmes avaient glissées sur mes joues, que j’avais vite essuyées sans qu’il ne les voie.

-          La première leçon est de te faire connaitre les trois éléments qui font marcher une voiture.

-          Je les connais, avait promptement réagit mon neveu, puis sur sa lancée, il continua. Frine au milieu, kcilirotour à gauche et broyage à droite.

-          Très bien mon enfant, mais connais –tu la droite et la gauche ?

-          Oui avait-il dit, en me montrant sa main droite, alors que c’était la gauche.

-          Tu connais l’accélérateur et l’embrayage, mais tu ne connais pas la droite et la gauche. Tu dois apprendre par la base mon enfant et ne pas brûler les étapes. Tu travailles bien à l’école ?

Une grimace illustrative avait déteint son visage, montrant ainsi son échec scolaire. Il ne comprenait rien et en plus il a été placé à la dernière place parmi les cancres. Cette impression de revisiter mon enfance m’avait suggéré de l’aider, pour qu’il dépasse cette situation que j’avais connue.

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Cette impression de revisiter mon enfance m’avait suggéré de l’aider, pour qu’il dépasse cette situation que j’avais connue.

-          Je te ferai des cours d’accord ?

-          Oui mon oncle, je commencerai aujourd’hui si tu veux.

-          Non, il faudrait que nous fassions un emploi du temps. Tu diras à tes parents que je te prendrais tous les vendredis pour te faire des cours. Mais avant il faut demander à ta mère et à ton père de te faire changer de place dans ta classe. Je sais très bien que tu réussiras et je suis déjà fier de toi.

Il n’avait jamais été dans une voiture, et je lui demandais de regarder très bien comment je conduisais et de reconnaitre les plaques de signalisation. L’humeur est contagieuse, il était content et moi je l’étais encore plus, donner c’est prendre en même temps. Ces genres de moments ne peuvent être cotés à la bourse de Wall Street. Je voulais lui rendre cette journée encore plus agréable. En remarquant une fixation de son regard sur une boutique, j’ai stoppé la voiture un peu plus loin du magasin, tout en lui demandant de me nommer le meilleur jouet qu’il préférait.

-          Les arcs mon oncle, j’aime beaucoup les indiens.

Il n’existe pas plus agréable dans la vie que de voir un enfant satisfait et heureux d’avoir reçu un cadeau. Halim est devenu encore plus beau par ce sourire enfantin qui a fait rayonner son visage, le fait de penser que j’en suis l’initiateur me remplissait de joie. Je l’avais reconduit à ses parents et c’est en sautant de voiture sans  m’avoir embrassé ni me remercier qu’il s’en est allé en courant chez ses parents pour leur conter la bonne nouvelle.                                                                                                                                       

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  • 2 weeks later...
On 19/04/2021 at 04:34, maupassant said:

                                                                                                                                  

Il n’existe pas plus agréable dans la vie que de voir un enfant satisfait et heureux d’avoir reçu un cadeau. Halim est devenu encore plus beau par ce sourire enfantin qui a fait rayonner son visage, le fait de penser que j’en suis l’initiateur me remplissait de joie. Je l’avais reconduit à ses parents et c’est en sautant de voiture sans  m’avoir embrassé ni me remercier qu’il s’en est allé en courant chez ses parents pour leur conter la bonne nouvelle.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Sans que je ne puisse lutter contre elle, cette tristesse me tenaillait le cœur, engendrant une faiblesse  exaspérante. J’avais voulu la voir et je l’imagine courir sur les ruelles de Naples, insouciante, à la quête de quelques bonnes affaires. J’avais peur pour elle et une rage contre l’égoïsme de mon frère avait ressurgit. Toujours aussi Indifférent, ce sourire insouciant aux lèvres qui agrémentait son visage, alors que sa mère courrait un danger imminent, m’indignait, à chaque phrase qu’il débitait, mon cœur se déchirait, tout mon être se révoltait de ces paroles inconsidérées, alors que moi,  je bouillonnais prêt à lui dire mes quatre vérités.   Il continuait à me parler d’elle et de ses frasques à l’étranger, semblant amusé et fier. Je connaissais Naples et ses trafiquants de toutes nationalités. Je m’étais fait agresser par un vendeur marocain, car je ne voulais pas acheter sa marchandise. Dans ces lieux de vipères, il faudrait se prémunir toujours et mon couteau était mon ange gardien. Le marocain en voyant ce couteau me laissa sortir de sa grotte d’Ali Baba. Ce qui était encore plus enrageant c’est cette histoire narrée par mon frère, qui met en scène sa propre maman dépouillée par des criminelles après lui avoir fait ingurgiter un somnifère, dans le train qui la menait à Naples. C’était l’un de ses premiers voyages  et que je venais de le découvrir après sept ans. Ce fait lui avait valu une hospitalisation dans les urgences de Naples.  ,  j’avais senti en mon frère une absence totale de sentiments nobles et une irresponsabilité singulière, dus à son égoïsme latent. Sa femme plus subtile a surement empêché une rixe avec mon frère, en m’invitant à passer la nuit dans la maison, bien qu’elle sache que c’était impossible.

- Mais attends encore un peu, Saïd ton frère, va arriver, il va surement s’indigner de ton départ, pourquoi ne pas passer la nuit ici ?

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 Le très beau boulevard de Bologhine  longeant la méditerranée me semblait triste. ces histoires sur ma mère qui  revenaient dans mon émoi, tissaient dans mes yeux un voile de tristesse opaque. Je refusais cette situation, mais l’incapacité de trouver une solution avec cette imagination qui est allé suivre le périple de ma mère dans cette capitale de la mafia, m’avaient révolté. mais je ne pouvais que  crier tout seul et taper avec rage  sur le tableau de bord de la voiture tout en rangeant la voiture sur un accotement pour continuer à vider mes glandes lacrymales  comme un bébé pleurant l’absence d’une maman.

Quand on entre dans un hôtel, c’est la solitude qui frappe le plus et si le confort et la propreté sont absents, tu les rajoutes à la solitude et la tristesse, tu obtiendrais alors une cellule pour passer ta nuit. Pour le prix de la chambre, je ne pouvais protester, je me contenterais pour le moment de ce taudis en attendant des jours meilleurs. Je pensais plutôt au confort et à la propreté du lit, heureusement pour moi je fus bien chanceux.

Un W.C dans une douche c’est ce que j’évitais le plus dans mes études d’architecture. Le  propriétaire de l’hôtel m’avait fourni quelques produits de nettoyage, qui m’avaient aidé à rendre ma salle de bain étincelante, je pouvais enfin prendre une bonne douche pour aller me plonger dans les bras de Morphée, ce dernier était absent et c’est  Satan lui-même  qui avait pris sa place pour qu’il me torture pendant une bonne partie de la nuit. Je me suis levé difficilement de ce combat contre cet énergumène, qui m’avait laissé des  séquelles invisibles, mais douloureux dans mon corps. Quelques mouvements et le tour est joué, je suis redevenu moi-même, plein d’énergie prêt à affronter le monde.

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Etant contractuel, mon embauche était assuré, je suis parti à la Direction des infrastructures de base de la wilaya d’Alger, pour me présenter et rejoindre un poste au niveau de cette direction. La secrétaire bien que jolie fille paraissait renfrognée, je me posais des questions sur mon attitude, il se pourrait que je l’aie dérangé. Elle n’avait pas pris la peine de me regarder, ni de me désigner une chaise, pour elle je représentais uniquement le dossier qui était entre ses mains.

Va au bureau n°09, c’est Monsieur Redouane qui est ton chef de service, il te désignerait ton poste.

  Elle m’avait remis ma lettre d’engagement en tendant le bras droit, sans oser me gratifier de son regard. Je me disais en mon fort intérieur qu’elle avait surement mangé un âne boudeur cette matinée. Mais bon il vaut mieux l’ignorer pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

Redouane, mon chef de service était un grand gaillard. Avec mon minuscule un mètre soixante dix je paraissais devant lui un nain. Je me demandais comment je ferais avec lui en cas de querelle sérieuse.

« Bonjour heu… » en prenant un instant pour lire la lettre, il rajoutât, « monsieur Salim ».

 Un coin de cette salle devant sa secrétaire fut mon premier bureau. Il me demanda de m’y installer le temps de me procurer une salle pour moi seul, sa secrétaire qui n’était pas tellement belle, mais son sourire et sa prévenance et son  dynamisme, marquant ainsi un changement radical par rapport à ce genre de robot qui m’avait expédiée comme un colis postal, fut pour moi un ersatz qui me réconforta.

 « Houria pour ta gouverne , sache que je suis autant ta secrétaire que celle de ce  grand et gros plein de soupe. Attention ne te fier pas aux apparences, il a plus peur d’une souris que moi-même des djinns ».

Pour  étayer ses  assertions, elle m’avait raconté, à haute voix, l’histoire d’une souris qui pénétra dans la salle, qui avait fait fuir son chef, alors qu’elle, elle y était resté pour l’attraper, ce qui avait fait déclencher une hilarité tonitruante  du chef qui avait failli  ébranlée les murs en bois de la salle.

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Il y a 4 heures, Miss angel said:

Bonjour Maupassant,

je lirai plus tard à tête reposée cette histoire et je la commenterai..

j'ai lu quelques extraits en diagonal, on peut dire que tu as une belle plume ..

 

Merci Miss, des contributions d’un ange me seraient surement bénéfiques.

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Une semaine passée à donner des avis favorables et défavorables pour des constructions des bâtisses. Un travail très en deçà de mes capacités et de mes connaissances. Il m’arrivait de traiter des dossiers et de rester sans ne rien faire plusieurs jours de suite. Mais comme je ne suis pas défaitiste, je me suis intéressé  aux archives. J’en ai fait de Mourad l’archiviste mon ami pour qu’il me laisse le soin de prendre tout seul les dossiers dans les archives. Il m’avait appris en quelques jours le métier d’archiviste, depuis le dépôt des dossiers jusqu’à l’avis favorable ou défavorable et la remise du dossier dans les archives. Ce fut pour moi la grotte d’Ali Baba, j’ai retrouvé des dossiers et des journaux du dix neuvième siècle. Ça m’amusait et m’enchanté de constater que déjà au 19 neuvième siècle, les règles de l’urbanisation été appliquées. Et que pour donner des exemples de la largeur d’une rue, par exemple, on parlait de l’équivalent de deux calèches (les voitures n'existaient pas) qui se rencontrés et de prévoir une distance complémentaire non constructible, appelée ZNA (zone non aédificandi) pour le long terme. Par la même occasion, j’ai fouillé dans ce fatras de document pour retrouver les plans de la bâtisse des mes oncles, avec tous les documents administratifs  qui m’étaient d’un grand secours lors de la succession des biens domaniale qui avait été faite dans la douleur et qui avait causé un déchirement irrémédiable des liens parentaux.

J’avais aussi pu suivre l’épopée de mon club préféré, le MCA, depuis 1920, qui fut le premier club musulman à avoir pu décrocher une licence pour la création d’une association sportive. Mais le clou de toute cette investigation, fut cette découverte, qui me laissa sans voix. Il s’agit d’un holdup intellectuel  d’un certain Bencherif, chef d’un parti nommé PNSD, né lors de la grande mascarade des événements d’Octobre 1988. Son projet de société était basé sur un projet initié par un ingénieur français, nommé François Elie Roudaire qui vers 1870, voulait faire parvenir de l’eau de mer par le biais du Golf de Gabès en Tunisie pour rejoindre le désert algérien en passant par les chottes Al Jérid en Tunisie,  Al Gharsa à cheval entre les deux pays et enfinet Al Melghir en Algérie, Biskra. Il devait crée un Canal à partir du Golf de Gabès pour l’acheminement de l’eau de mer vers ces lacs salés…les possibilités techniques ont été  bien étudiées par cette ingénieur, mais vu le coût de ce projet à cette époque, les autorités françaises l’avait abandonné. C’est en 1958 avec la découverte du pétrole et du gaz au sud algérien que le projet avait été remis sur la sellette, car il était plus avantageux économiquement pour un transport du pétrole par le biais de ce futur canal, mais il a été de nouveau abandonné à cause de la guerre d'Algérie, la venue je pense De gaule à cette époque avait hypothéqué ce projet, car ce général avait su que tôt ou tard l’Algérie reprendra sa liberté.

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Ce fut une stupéfaction pour moi que d’entendre ce parti politique sur les ondes de la télévision, relaté ce projet, exhibant les mêmes plans de Roudaire, sans le citer et laissant entendre que c’est lui et son équipe qui étaient les architectes de cette réalisation. Il a  plagié sans honte bue des idées qui ne lui appartienne pas. Le plus incroyable pour moi et que jusqu’à présent personne n’avait relevé ce crime intellectuel.

Les archives pour moi c’était un trésor, mais il était piégé. Il fallait que je réagisse car ce salaire minable ne me convenait pas,  en ajoutant l’odeur de cette salle et l’émanation due aux effluves provenant d’une usine de tabac juste en face de la direction, avec en plus cette vision que j’avais de mon avenir, mon choix a été désormais fait. Pour mieux m’imprégner de ma spécialité, je me suis fait muter à une subdivision à la Casbah d’Alger. C’était plus dynamique et je ne restais que très rarement dans le bureau. J’apprenais beaucoup plus. Cette expérience conforme à ma spécialité était fructueuse et belle pour moi. La Casbah est un patrimoine mondial qui fait partie d’un héritage de l’humanité et qui fut classé par l’Unesco comme tel. Mais le propriétaire de ce bijou qui l’avait complètement abandonné, voir presque détruit en prenant le risque de démolir des bâtisses, sans se soucier du fait que la Casbah est une construction d’un ensemble dont la structure est  homogène. Des îlots de bâtisses délimitées par des petites ruelles dont les constructions sont solidaires les unes aux autres du fait de leurs mitoyenneté, chaque bâtisse soutient une autre. En démolissant une de ces bâtisses tu prends le risque de détruire le pourtour, puis l’ensemble de   l’îlot. Car tu as enlevé un morceau du puzzle. Et c’est ainsi qu’Un vrai carnage d’une des plus belles et des plus grandes Casbah au monde a été fait à Alger.  

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Je ne crois pas au destin, mais s’il existe il avait été trop bon avec moi. Deux histoires qui ont été l’amorceur de ma fortune. La première est cette histoire de lettre que je devais remettre au chef de Daira de Bab al Oued à Alger. la rue Sidi Driss Hamidouche et la place des Martyres n'est pas si lointaine par rapport à notre subdivision, mais j'ai préféré passer par la Rue d'Isly, aujourd'hui la rue Ben M’hidi. ce jour-ci cette dernière était bondée de monde, une ruelle commerçante où les algérois se rendaient pour faire des achats. Parmi tout ce beau monde j’avais remarqué une belle fille accompagnée d’une dame qui devait-être sa mère. Comme je suis un cœur d’artichaut, je ne pouvais m’empêcher de laisser passer une occasion pareille. Je sentais qu’elle était intéressée, mais sa mère m’aurait arraché les yeux si je m’étais approché d’elle. J’avais noté sur la lettre que je devais remettre au chef de Daira de Bab el oued, mon nom et le numéro de téléphone de la subdivision, je ne pouvais faire autrement je n’avais pas de papier pour écrire et je ne voulais pas laisser passer l’occasion. En m’approchant d’elle, discrètement, je lui avais glissé cette missive dans sa main.

-          Je ne sais où j’avais mis la lettre, Omar.

Le subdivisionnaire me regarda longuement d’un air étrange, puis lança une réplique qui me laissa pantois.

-          Moi je sais, où elle est, surement en possession d’une certaine fille qui te donne un rendez-vous à la station principale d’El Biar aujourd’hui à 13h30mn.  Je me suis fait passer pour toi, quand elle m’a parlée de la fameuse lettre. Cette fois-ci, ça passe mais prend garde aux autorités, car je ne pourrais rien faire contre leur décision en cas de récidive. Et je te demande de foutre le camp et n’oublie pas  de me  remettre un rapport détaillé de ta journée avec cette princesse ou peu-être pécheresse.

Ce qui me plaisait dans cette subdivision est que  le chef est très indulgent en matière de sentiment et de sexe. Il fait toujours semblant de ne rien remarquer quand l’un de nous ramène une fille dans son bureau.

Ce fut la seconde aventure qui avait été la goutte de trop qui emmena dans son sillage avec moi mon subdivisionnaire et dont sa saveur était salutaire pour nous deux. une chance qui s'est présentée à nous que nous devions non seulement saisir mais aussi harponner pour se projeter dans  un nouveau horizon totalement différent de cette vie au ralenti que nous menions. 

 

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 Finis ce travail de fonctionnaire, qui t’assure un salaire minable que tu dois dépenser en calculant chaque sou comme un épicier avare, ou comme cette vieille dame qui mettrait une éternité afin d’extirper un dinar de son porte monnaie. Finis toutes ces discussions de fonctionnaires qui à longueur de journée ne parlent que de la paie qui leur parvienne en retard et d’une hypothétique revalorisation minable du salaire. J’avais compris que la politique salariale en Algérie est une des causes de notre sous-développement, un simple manœuvre est mieux payé qu’un ingénieur. C’est alors que je me considérais déjà comme un homme qui serait tôt ou tard exclu de cette logique de la fonction publique. Et cette aubaine qui me fût présentée par ma seconde histoire, toujours dans ce domaine de la gente féminine, fût la bienvenue pour moi et sans aucune réflexion que tête baissée comme un gnou, fonçant sur son adversaire que je me suis dirigé vers mon avenir, certes incertain mais plus clément.

Je devais rejoindre une réunion dans un chantier à l’Ouest d’Alger, Tous les responsables y avaient été conviés dont le wali d’Alger. J’étais alors  le chef de projet de ce chantier de 1000 logements à Bainem, par conséquent le principal interlocuteur ce jour là.  Nous devions résoudre un  problème d’évacuation des eaux usées dont les buses devaient s’acheminer par un terrain qui renfermait un club, appelé ‘tir au pigeons’’. Ce club  appartenait à des nababs par conséquent, Nous devions retracer un autre passage.

Mais je ne sais pourquoi je suis ainsi fait, rien ne compte à mes yeux quand une belle fille se trouve dans les parages.  Au cours de route, trois filles, dans une Ford me faisaient des signes, Pour moi c’est une provocation et il ne fallait pas plus pour que je les suive, surtout que l’une d’elle me convenait très bien. Mais le chauffeur accélérait sur le champignon et sa voiture était plus puissante que la mienne. Je faisais des folies et les filles s’en amusaient, elles riaient et s’agitaient et moi comme un enfant je répondais à leur allégresse.   Coute que coute je dois parler à cette fille, la voiture me distançait, ma Renault quatre trottinait comme un bébé devant cette américaine, mais je n’avais pas perdu espoir et une idée m’était parvenue dans cette tête d’aliéné, farfelue certes, mais c’était mieux que rien. Il fallait percuter cette voiture pour qu’elle s’arrête afin d’établir un constat, sinon je perdrais de vue la voiture et perdre ainsi mon gibier. Le chantier est déjà loin et j’imaginais mon subdivisionnaire devant le wali d’Alger  entrain de trouver des prétextes à mon absence. Mais mon égoïsme dans ce cas est abyssal, j’aurais poursuivi cette fille serait-il le président lui-même qui se trouverait à cette réunion, je n’avais qu’à choisir maintenant le moment de percuter cette bagnole de malheur.

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Ce feu rouge est une aubaine pour moi, je venais par derrière de la Ford pour enfin la percuter, sans trop faire de dégâts. Mais trop tard le feu vert m’avait fait perdre une aubaine à saisir, sans pour autant que je ne perde espoir. Les filles étaient folles de joie et m’encourager par leurs gestes de continuer mon aventure, et moi comme un gamin je pressais encore plus sur le champignon pour atteindre le summum de mes bêtises, c’est à dire toucher le plancher et c’est dans un virage que l’américaine avait pris un certain moment de répit en réduisant sa vitesse que j’en ai profité pour toucher son jolie aile droite pour l’abimer un peu.

Comme des citoyens civilisés sans aucune anicroche,  nous nous sommes mis chacun dans sa voiture,  pour l’établissement du constat, quand j’ai senti un parfum exquis  caresser mon odorat. je ne croyais pas mes yeux, cette belle fille que j’ai poursuivi est présente devant moi avec en prime un joli sourire qui creusa une de ses joues pour en faire une fossette des plus troublantes, et qui montra des quenottes blanches et étincelantes aussi bien alignées qu’un escadron de la Wehrmacht et qui ne pouvaient être créées que  pour croquer l’amour. J’étais médusé devant ces yeux verts donnant un éclat à ce teint halé et ce menton fier montrant une personnalité résolue. Toutes ces merveilles de la création sont portées par une tête ronde surmontée d’une tignasse noir ébène. Une symphonie parfaite qui m’avait médusée.     

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-          ce beau sourire est pour moi ?

-          si personne ne se trouve dans ta voiture, je pense qu’il t’est destiné. C’est une récompense pour toi et pour toute cette gymnastique que tu as faites pour nous rendre si joyeuses, moi et mes copines nous te sommes reconnaissantes.

-          Je dois être honnête avec toi, je n’ai nullement pensé à votre joie, mais je n'étais que l'aiguille de cette aimant qui me dirigeait sans que je ne puisse rien faire. 

-          Je pourrais savoir quel genre d’aimant ?

-           cet aimant est humain, il se trouve juste en face de moi et en ce moment il continue à m’attirer, si ce n’était ce champ magnétique annihilé  par ton paternelle, je ne sais ce qui pourrait se passer.

-          Si tu veux surpasser ce champ, tu continues à nous suivre encore un peu,  tu m’attends quelques minutes, le temps de me changer et ton aimant serait à  toi pour une  journée complète. Le chauffeur n’est pas mon paternel, c’est un voisin qui connait ma famille.

Elle me tendit la main pour que je la serre, puis elle se pencha pour me gratifier d’un bon bisou tout frais,  en murmurant son prénom dans mon oreille. Sa voix douce et son parfum magique avait pénétré mes sens pour créer une potion t chimique qui était allée dérangé une certaine partie intime.

-          Katia, pour mon héros intrépide.

Je n’ai pas répondu, je n’ai fait que suivre ce corps qui s’éloignait  de moi pour qu’il disparaisse dans cette caisse que j'ai quelque peu amochée.

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C’est à Koléa, une petite ville coquète à une cinquantaine de kilomètre ou plus  d’Alger que  Katia et ses amies sont descendues de la voiture toutes joyeuses en me signalant une reconnaissance par des appels de la main. De loin j’ai pu apercevoir la bâtisse de leurs parents qui ressemblait à toutes les maisons avoisinantes, coquettes avec des toitures en tuiles, bien alignées, cachées pour laplus part d’entres elle par des arbres. Par précaution j’avais changé d’endroit pour attendre Katia. 

Elle ressortit de sa demeure quelques minutes après, vêtue d’une chemise blanche nouée au niveau de sa taille et d’un jeans extensible foncé uniforme, qui moulait ses jambes galbées faisant apparaitre des lignes parfaites. Sa démarche de danseuse laissait entrevoir une femme athlétique, qui s’avançait avec détermination vers moi. À chaque pas qu’il la faisait s’approcher de moi Je ne pouvais empêcher mon cœur de battre à la chamade. 

-          Tu es belle Katia

-         Merci Salim,  Le champ est à toi maintenant, je voudrais que tu lui présentes la capitale de l’Algérie, mon pays que je ne connais pas. 

Elle était pleine de vie et cette joie était contagieuse. Nous avions commencé par aller à la plage qui ne se trouvait pas trop loin de Koléa, Palm Beach avec ses sables d’or et sa petite forêt de pins maritime délimitant des kilomètres de ce rivage,  non pour nous baigner, mais seulement pour une visite. Elle était impressionnée et ne croyait pas que les plages en Algérie étaient aussi fréquentées par la gente féminines qui se pavanaient sans complexe en bikini. J’avais loué une table avec un parasol, pour que nous puissions discuter tranquillement autour d’une fraise Melba dans un grande tasse, tout en admirant le paysage avec toute cette foule bigarrée et joyeuse.

-          Tu sais Salim, j’avais des préjugés qui m’avaient presque fait annuler ce premier voyage en Algérie. Il se raconte des choses incroyables de ce pays en France.

-          Je pense que je suis doublement chanceux dans ce cas, cette décision que tu as prise de faire ce voyage et de t’avoir aperçu  à travers un pare-brise.

Elle me sourit et se pencha pour m’embrasser, mais je lui avais fait remarquer que ce genre de chose ne se font pas en plein publique. Elle m’avait paru un peu déçue, mais tout en gardant cette énergie qui dégage la joie.

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-          Il ne faut pas s’en faire, Katia, quelques coutumes dans ce pays persistent toujours, mais rien qui ne soit trop important, il faut respecter c’est tout. Moi aussi j’ai une envie folle de t’embrasser, mais nous aurons des regards désapprobateurs et nous serons peut-être remis à l’ordre par des cerbères de la religion qui existent malgré ce semblant de modernisme qui nous entoure.

En effet à ce moment se préparait en Algérie un nouveau ordre islamique qui voulait mettre au pas les citoyens. Après la révolution iranienne l’islamisation du pays a pris certaines dimensions et les responsables de l’état qui ne songeaient qu’à se remplir la panse, fermaient les yeux et laissaient ces énergumènes faire la loi. Ce nouvel acteur dans la scène politique algérienne, serait une pièce maitresse dans leur échiquier et un atout majeur pour leur main mise sur toute la richesse du pays et sa dilapidation à grande échelle.   

Elle me sourit puis me mit une fraise sur mon nez, et tout en rigolant, elle me pria de rester dans cette position pour qu’elle prenne une photo comme souvenir . Je m’exécutais sans rouspéter, jugeant que c’est un moindre service que je lui rendais par rapport à ce refus du baiser. Nous nous sommes mis à marcher  pieds nus, sur le sable, à la limite du rivage, discutant de tout et de rien, riant comme des bébés pour des futilités. Elle avait pris ma main dans la sienne en la serrant, sans que je ne puisse faire le sacrilège de la lui enlever bien que ce geste est presque  aussi mal vu que le baiser.

-          Nous allons changer de cap ma belle Katia.

-          Tu vas me ravir pour m’emmener ou, polisson ?

-          Mais tu lis dans mes pensées ou tu es magicienne ?

-          Non pas dans tes pensées, mais dans une autre partie intime de ton corps qui ne peut mentir.

J’étais un peu confus, semblable à ce bébé pris la main dans le sac. Mais elle me sourit, puis elle accrocha son bras sous le mien pour que nous nous dirigions vers  la  voiture.

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  • 3 weeks later...

J’étais un peu confus, semblable à ce bébé pris la main dans le sac. Mais elle me sourit, puis elle accrocha son bras sous le mien pour que nous nous dirigions vers  la  voiture.

-          Le meilleur moyen de t’embrasser dans ce bled est de se cacher.

-           je te propose une forêt.

J’étais tout à fait étonné de sa perspicacité. Je l’ai regardé un instant pour essayer de déceler les caractéristiques de ce genre de fille, mais je n’ai trouvé que beauté et pureté. J’avais su que je commençais à tomber amoureux, car je n’avais jamais senti un sentiment comparable auprès d’aucune autre fille.

-          Je pensais justement à Bouchaoui une forêt qui est juste à coté, entre deux arbres, imperceptibles, je pourrais te prendre entre mes bras.

-          Ou moi entre les miens, répliquât-elle.

C’est-elle qui m’avait prise en premier, tout est nouveau avec elle, elle était l’homme et moi la femme, elle dirigeait tout et j’y trouvais un réel plaisir. Je lui avais laissé le champ libre sans aller trop loin, car je savais que dépasser un certain cap, je ne répondrais plus de mes sens. Elle était une seconde fois déçue, mais il était inconcevable de faire certaine chose dans la nature. 

-          Katia nous allons changer d’endroit

-          Oui mon chou je suis tout à toi.

Au cours de route, je me demandais si le gérant de l’hôtel me laisserait faire entrer une fille dans la chambre et je commençais à réfléchir sur des mensonges à inventer.

 

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Au cours de route, je me demandais si le gérant de l’hôtel me laisserait faire entrer une fille dans la chambre et je commençais à réfléchir sur des mensonges à inventer.

suite: 

 

 Mais le meilleur des mensonges pour moi était de dire la vérité, l’hôtelier était  indulgent, il accepta de me laisser introduire une étrangère dans ma chambre. Cette fois-ci c’était moi qui dirigeais les ébats mais elle m’accompagna d’une façon magistrale.

Elle ne pouvait rester avec moi toute la journée, car c’était compliqué pour elle. Bien qu’elle soit une fille libre de ses agissements, elle devait rejoindre Koléa avant la tombée de la nuit, car l’implication d’une absence prolongée serait une création de médisances qui tomberaient sur sa tête et sur ses parents qui seraient taxés d’indignes. Par conséquent  ses vacances seraient gâchés mais le plus dur pour elle, selon elle, est de ne plus me revoir, car il se pourrait qu"elle retourne en France sans me revoir. 

-          Et moi je voudrais encore rester en Algérie à cause de  toi.

En guise de réponse je l’avais bien serré entre mes bras en lui murmurant des mots doux, elle me gratifia alors d’un bon baiser. Nous sommes sortis tous les deux ravis, insouciants du regard du gérant qui nous accompagna jusque à la porte des  sortie. je ne pouvais ne pas le  remercier pour ce service qu'il m'avait rendu.  il prétendait qu’il avait enfin revu un amour sincère.

-          Salim  tu peux ramener cette fille, car je sens que vous vous aimez, accroche toi à cet car l’amour est un trésor caché que peu de gens trouvent.

-         Merci Amou Ahmed, je n’oublierais jamais ce que tu viens de faire pour moi.

Katia était devant la porte de mon tacot à m’attendre, son sourire éternel me ravissait.

-          Entre dans cette boite à sardine, nous allons prendre un thé tous les deux, puis je te ramène chez toi.

Les cafés pour la totalité étaient fréquentés uniquement par des hommes, mais aujourd’hui tu peux retrouver  beaucoup de salon de thé mixtes et c’est l’un de ces salons que j’ai choisi pour Katia. Elle avait préféré un thé avec des gâteaux secs, quant à moi j’ai pris un thé avec des amandes.

-          C’est pour reprendre ce que j’ai perdu d’énergie, il parait que les arachides et les amandes sont aphrodisiaques.

Elle ne s’attendait pas à cette réplique, qui l’avait mise dans un état hilarant. En retrouvant son sérieux elle m’annonça qu’elle allait partir en grande Kabylie chez ses grands parents pour une durée d’une semaine.

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Elle ne s’attendait pas à cette réplique, ce qui l’avait mise dans un état hilarant. En retrouvant son sérieux elle m’annonça qu’elle allait partir en grande Kabylie chez ses grands parents pour une durée d’une semaine. Je ne sais pourquoi, mais j’ai senti comme un direct violent sur ma figure qui m’avait déstabilisé, mais j’avais gardé mon sang froid, je ne voulais pas qu’elle s’en aperçoive.

-          Je te donne rendez-vous le Dimanche à Koléa, à 14h00mn,  je t’attendrais si tu es en retard. Le visage peut mentir, mais les yeux non, car je sais lire dans tes yeux Farid. Je sais que tu es déçu, mais je ne peux que suivre mes parents, je ne suis pas chez moi.

-          Et si tu faisais le contraire, je pense que mes sentiments ne seraient plus pareils envers toi. Ici les parents sont sacrés, bien que je ne sois pas porté vers la religion, certains sentiments me paraissent innées dans le conscient de l’être humain, Et l’amour des parents en est un.

En me regardant droit dans les yeux, elle me prononça son amour naissant envers moi.

-          Et moi je suis sur que ce sentiment inné dont tu parles, grandit de seconde en seconde dans mon cœur et j’ai peur qu’il me projette vers l’inconnu.

J’ai su alors que c’est une fille de caractère, honnête qui sait faire la part des choses, en restant  lucide dans ses sentiments et ses choix. Je ne voulais pas lui demander des explications sur cet inconnu, car j’appréhendais des déceptions, je voulais au moins profiter de ces moments agréables avec cette fille plaisante et agréable. L’appréhension d’une discussion qui allait s’embourber dans des réflexions trop sérieuses m’avait fait peur ce qui m’a contraint à changer de sujet. Mis à part nos deux prénoms, je suis pour elle un parfait inconnu et elle aussi. Je ne voulais rien savoir, elle me plaisait un point c’est tout. Ce gout de mystère que nous avons entretenu n’était que des plus agréables, je me remémorais la rencontre de Saint Exupéry  avec le renard et ce mot d’apprivoiser. Elle m’avait apprivoisé parmi tant d’homme et moi aussi, elle était non une fille, mais la fille.

-          Je voudrais te suivre en Kabylie.

-          Salim, tu dois consulter un mécanicien, car un boulon te manque dans la tête. tout étranger qui s’infiltre dans un village Kabyle est immédiatement détecté, il serait suivi en catimini, ou carrément cuisiné pour  obtention des informations à son sujet et au sujet de sa présence dans le village. Ton cas serait alors débattu dans la djamaa (l’assemblée du village) et une loi serait alors concoctée juste pour mon cher Salim. Et tu sais que j’ai toujours besoin de toi.

-          Je connais oui, mais je n’ai pas peur pour moi, par contre je ne voudrais pas que tu subisses des problèmes dans ton village. Mais tu pourrais me présenter à tes parents de Kabylie.

Je disais ça pour rire et c’est justement ce qui s’est passé avec Katia, son rire était si tapageur que nous étions elle et moi devenus deux cibles pour une multitude de mirettes qui nous scrutaient. Cette hilarité était devenue contagieuse, Je n’avais pas pu retenir moi aussi ma jubilation et c’est sans aucun complexe que je l’avais suivi dans son hilarité. L’étonnement de ces personnes, surprises par une action peu anodine,  avait laissé place à un enchantement qui avait déridé un comportement de masse un peu trop austère auparavant et toute la salle se remplit soudainement d’une cascade d’esclaffe.

 

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On 14/06/2021 at 17:08, maupassant said:

 

 L’étonnement de ces personnes, surprises par une action peu anodine,  avait laissé place à un enchantement qui avait déridé un comportement de masse un peu trop austère auparavant et toute la salle se remplit soudainement d’une cascade d’esclaffe.

Pourtant en revenant à Koléa, dans cette voiture qui imperturbablement avalant kilomètres sur kilomètre, un sentiment étrange avait balayé en quelques moments l’enchantement des moments passés et le substitua par un silence tacite qui avait fait de nos esprits des introvertis, réfléchissant chacun de son coté, sans oser transmettre la moindre réflexion. J’avais des présomptions quant à une suite heureuse de nos relations, je ne pouvais imaginer qu’une fille aussi intelligente s’encombrerait d’un algérien qui ne pourrait lui offrir que ce qu’il possède, une vie dans un pays largement en deçà de ce que pourrait lui offrir la France et en bute à de nouveaux prophètes qui se définissent comme notre conscience collective. Toutes ces questions se déversaient pêle-mêle dans mon cerveau et n’ont trouvé qu’une seule réponse, Katia ne peut-être mienne. Et ce mutisme de sa part n’avait fait que renforcer mes pressentiments. Mon  silence était trop lourd pour moi, et le sien l’était encore plus, mais je restais stoïque, une réplique négative serait pour moi terrible. Je lui jetais des regards furtifs sans qu’elle ne s’en aperçoive, son visage semblait rêveur et grave en même temps.

-          A dimanche alors Salim.

Elle s’éloigna de moi, après m’avoir imprimé sur ma joue une sensation douce et agréable par un bisou qui me paraissait tiède, tout en me remettant une lettre.

-          Salim, ne l’ouvres pas maintenant s’il te plait.

Un corps de déesse se défilait en s’éloignant de mes yeux. Paraissant athlétique, mais moins énergique qu’au début de notre rencontre, Je le voyais s’écarter, ses épaules bien gracieuses droites  et ses hanches formant une belle courbure avec ses fesses arrondies mises en valeur par son jeans, la seule fille que je commençais à aimer. Mon regard l’avait suivi jusqu’à ce qu’elle devienne un point minuscule, pour ensuite disparaitre complètement de mon champ de vision  à l’image d’un spectre s’évaporant dans la nature. 

Je suis resté encore quelques instants à attendre un hypothétique retour pour que je l’entraine avec moi vers l’inconnu, mais point de Katia à l’horizon. Ces quelques moments à attendre m’avaient parus une éternité et toute cette aventure, subitement est devenue pour moi un rêve inscrit dans un  passé lointain. Une lassitude avait envahi tout mon corps, rien n’existait devant moi, j’étais absent, inconsciemment j’avais appuyé sur le champignon de la Renault quatre pour me diriger directement vers l’hôtel, je conduisais machinalement pour rejoindre mon coin de repos. Comme un esprit qui s’engouffrait dans mes sens, l’émanation du  parfum agréable de Katia provenant du siège avait ramené cette fille tout près de moi. Elle se pencha vers moi et moi vers elle,  j’allais la prendre entre mes bras, mais elle disparut et c’est une lettre sur le siège voisin qui l’avait remplacée.

-          Qu’est-ce qui te prend tu veux mourir ?

Un homme joufflu vociférait à travers ma vitre, je le regardais sans que je ne l’aperçoive.  Cette lettre devant moi avait accaparé tout mon esprit, je la regardais une seconde fois alors que l’homme toujours en colère bougeait et criait comme un forcené.

-          Et alors, tu sors ou bien je fracasse la porte !

 

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Il y a 12 heures, maupassant said:

 

Un homme joufflu vociférait à travers ma vitre, je le regardais sans que je ne l’aperçoive.  Cette lettre devant moi avait accaparé tout mon esprit, je la regardais une seconde fois alors que l’homme toujours en colère bougeait et criait comme un forcené.

-          Et alors, tu sors ou bien je fracasse la porte !

 

Je l’avais maintenant bien dévisagé, une figure rouge, des joues pendantes qui dansaient au son du Dum dum,  la colère était maitre de ses émotions, il n’arrêtait pas de trembler, tout son corps tremblait. Ses yeux ne demandaient qu’à sortir de leurs orbites pour sauter sur moi, Il hurlait tout en m’insultant et jetait sur ma personne des insanités sans que ses paroles ne fassent aucun effet sur moi. J’étais en dehors de ma sphère habituelle et de mon environnement habituel, mon esprit  ne m’appartenait plus.  Il est passé ensuite au stade des insultes, quand je commençais à me rendre compte de la situation.

-          Qu’est-ce qui se passe ?

Une phrase que j’avais jetée, non au personnage qui me paraissait irréel,  elle était destinée à moi-même, je voulais savoir si réellement j’existais  ou si j’étais autre chose que moi-même. En voulant sortir de la voiture, le joufflu qui me dépassait d’une tête et qui était d’un poids super lourd alors que j’étais plutôt léger, s’était mis en travers de mon passage et en accompagnant mon geste, il ouvrit violemment la portière de la voiture pour  sauter sur moi voulant me tuer. Il commença à me tabasser méthodiquement  sans que je ne puisse me défendre. Je ne voyais que l’image de Katia dans mon conscient. Elle paraissait étonner de cette scène sans qu’elle ne s’en émeuve. J’étais secouru par quelques passagers qui ont vite fait de sauter sur le mastodonte pour me soustraire de cette masse de chair puante. J’étais enfin sauvé de son agression physique mais non verbale, il continuait à m’insulter. Quand j’avais entendu le mot de ma mère traîner dans la boue, j’ai sauté sur lui comme un forcené, j’étais devenu aussi sauvage que lui, mais un coup de pied dans ma partie la plus délicate me coupa le souffle pendant quelques secondes qui semblaient être  une éternité. La rage provenant de cet affront, me donna un surplus d’énergie, je me suis relevé et c’est alors que je me suis souvenu que j’avais fait un peu de boxe je m’étais mis en en garde pour commencer à tourner autour de lui, cherchant un point sensible pour lui y mettre mon poing. Je dansais autour de lui, toute en me remémorant Mohamed Ali, j’essayais  de l’imiter en envoyant quelques piqures de guêpes comme disait le boxeur. Les gens sans cacher leur hilarité, se sont encore une fois organisés pour nous séparer. J’avais vraiment l’air d’une guêpe devant un éléphant. Mais je ne sais comment un énorme poing s’est écrasé sur ma figure qui m’apaisa une bonne fois pour toute. En me réveillant j’avais l’impression de me trouver dans la casse de la porte d’Italie, ma voiture n’avait plus de pare choc arrière et celle du bulldozer toute sa partie avant, y compris le moteur était parterre. Je ne comprenais rien quand le bulldog joufflu est venu une nouvelle fois me demander de payer les dégâts de sa voiture. Je l’avais ignoré pour pénétrer dans ma voiture et en ressortir avec des formulaires pour les remplir. Il s’est mis en colère une nouvelle-fois, il voulait m’attraper par le collet, mais cette fois-ci j’avais eu le temps de lui donner un bon coup de tête au niveau de son nez, ce qui l’avait un peu étourdit, les policiers qui étaient présents cette fois-ci sont tout de suite intervenus pour calmer la situation.

 

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suite: Il s’est mis en colère une nouvelle-fois, il voulait m’attraper par le collet, mais cette fois-ci j’avais eu le temps de lui donner un bon coup de tête au niveau de son nez, ce qui l’avait un peu étourdit, les policiers qui étaient présents cette fois-ci sont tout de suite intervenus pour calmer la situation.

Deux charognards (les services de dépannage ainsi appelés) qui n’attendaient qu’une occasion pareille se sont manifestés comme par enchantement, on aurait di qu’ils sont sortis des tréfonds de la route. Instinctivement j’avais pris la lettre pour la mettre dans ma poche et m’installer sur le siège à côté du charognard, ce dernier n’arrêtait pas de parler, ne me laissant aucun intermède pour que je place un traitre mot, ce qui me convenait car je n’en n’avais pas la moindre intention et mon cerveau ne m’appartenait plus.

J’étais enfin arrivé à bon port, je sortais de la caisse du charognard tout en  payant une somme incroyable pour un simple dépannage, après avoir placé la voiture au parking de l’hôtel.  

La solitude de la chambre n’avait jamais été aussi pressante, mais  l’odeur du parfum de Katia y était omniprésent, et ce rire joyeux avait laissé son écho qui ne cessait de me caressait le tympan. On aurait dit que les ondes sonores sont restées imprégnées dans la double cloison de la chambre pour se réitérer indéfiniment.  Je la voyais maintenant là, assise sur le canapé, son fantôme  était si parfait que j’ai décidé de m’approcher pour la prendre entre mes bras, mais elle avait subitement disparu, ces ondes persistaient à me tourmenter, et son image avait refait surface puis disparue une nouvelle fois. Je sentais à présent des douleurs partout dans mon corps et je me suis souvenu que je n’ai pas pris une douche et que les coups de ce bulldog se sont réveillés. Mes souffrances physiques se sont quelque peu apaisées  par les caresses de cette eau tiède salutaire.

Katia était revenue pour dormir près de moi et  son corps cette fois-ci se colla au mien pour un plaisir des plus exquis. En me  réveillant je me suis demandé, si je l’avais réellement connu ou si ce n’était qu’une illusion, l’oreiller qui était entre mes bras, avait prit la place de Katia. Peut-être que nous sommes effectivement non une matière mais une illusion, mais ce qui est certain, mon absence  à la réunion de chantier, avec le premier responsable de la ville d’Alger était une réalité et j’y allais justement pour m’enquérir des ses conséquences.

-          Je suis sur que  le cerveau qui se trouve entre tes jambes est la cause de ton éviction de ton travail. Mais, Salim je ne suis pas tellement en colère, bien que moi aussi j’ai subi les foudres du wali qui m’a muté au sud à cause de ton histoire.

Le subdivisionnaire en homme pieux avait invoqué la providence, il n’était pas du tout affecté par cette histoire, ni par sa mutation, causée par ma folie, à 1500 km au sud d’Alger, où le thermomètre touchait les 50 degrés à l’ombre en été, mais  j’avais une idée de rechange.

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