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On 15/01/2021 at 06:22, maupassant said:

 

 

« Pourquoi fuir, je n’ai rien fait et je ne fais que passer. »

«  Ah tu fais le dure, je vais t’apprendre de quel bois je me chauffe. »

 Il a brandit sa matraque pour me caresser le dos, et c’est alors que je me suis souvenu, que j’ai fait un peu de boxe, juste six mois. Le septième mois, j’avais fait le coup de Tyson, non à sa manière mais à la manière de Dracula. C’était lors d’un combat d’entrainement, mon partenaire était tellement leste et rapide, que je ne pouvais le toucher alors que lui il m’en mettait  plusieurs à la seconde. C’est alors que je ne pouvais que le prendre par le coup de la morsure, par vengeance de tous ces coups qui sont tombée sur moi, comme une pluie d’un mois de Novembre. Non pour sucer son sang, mais seulement pour lui rendre la pareille selon ma méthode. Ce fut un succès car il a dégagé du tréfonds de sa gorge un cri à faire fuir tous  les  éventuels  spectateurs qui auraient été présents dans un combat officiel. Je pense que c’est pour cette raison que j’avais été congédié par l’entraineur et non pas à cause de ma technique très efficace. Moi je m’en suis sorti avec quelques bleus sur ma figure, mais lui, il a été emmené directement à l’infirmerie, c’est à dire que selon moi j’avais remporté le combat par jet de l’éponge. Mais ce fut hélas mon dernier combat. Pas contre ce policier et son collègue qui, voulant me tabasser, ont reçu chacun des gnons qui non seulement n’ont pas été décisifs, mais ont été la cause de la présence d’une autre bande de ces criminels qui se sont accourue pour tomber sur moi comme des fourmis qui dévorent une limace, pour s’en donner à cœur joie et me trainer en me tirant par les cheveux jusqu’au commissariat loin du combat et du lynchage, d’environ  cinq cent mètres. Il y avait trop de spectateurs qui regardaient la scène, mais dans le commissariat, je vous laisserais le soin d’imaginer ce que ces criminels savent faire. Toute une nuit à subir les pires tortures, c’est mon oncle un colonel de l’aviation qui m’avait sauvé des griffes de cette bande de mafia que je haïssais de tout mon cœur.

Je pense que c’est à cause de cette histoire, que les deux ravissantes jumelles, ont quitté définitivement le territoire et n’ont plus remis les pieds dans ce bled de malheur. Juste après mon hospitalisation, j’ai fait le gué devant leur demeure, mais point de filles à la parade. Cette maison m’avait désormais apparue déplaisante sans ces deux apparats. Ma haine pour la tenue n’avait fait que décupler. Non seulement, j’avais été hospitalisé, mais en plus, je n’ai plus revu ces deux belles jumelles.

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Histoire de mon enfance J’étais depuis mon jeune âge un garçon turbulent et très instable et aussi trop précoce. Je me souviens que des cousines m’emmenaient au hammam (bain turc) pour que je leu

J’étais orphelin de père, ce dernier je ne l’ai jamais connu, mort sous les tortures des français et jeter avec les disparus de Bigeard. ma mère qant à elle , continuait  à vivre comme une célibataire

Un de mes oncle avait caché mes sévices  par un drap blanc pour que son enfant âgé de deux ans apparaisse à ma droite, mais lui il ne connaissait rien à l’histoire, le tortionnaire l’avait bien leurré

On 19/01/2021 at 21:11, maupassant said:

 

Ma mère avait récupéré ses enfants et s’est remariée avec un gendarme. Je ne sais si elle avait fait exprès de se marier avec les personnages que je déteste le plus au monde ou que mon destin avait décidé de m’ouvrir la possibilité d’explorer d’autres horizons. Le mariage de l’ainé de mes frères, était la goutte de trop, car je connaissais cette fille et il n’était pas question de rester dans un même endroit. A dix-sept ans, je pouvais me débrouiller, je prenais des travaux d’électricité, un métier que j’ai acquis grâce à un de mes oncles, et d’autres travaux de maçonnerie, un autre métier que je connaissais très bien, ce qui était suffisant pour pouvoir voler de mes propres ailes. Sans crier gare, j’ai quitté la demeure pour m’installer loin de mes parents, dans un chantier en cours de finition. Le propriétaire m’avait autorisé de m’installer dans un de ses garages. J’avais décidé de réussir et de continuer mes études, j’étais en seconde année et il me restait qu’une seule année pour passer mon bac, une bonne organisation qui se résume à  se procurer du travail, et vivre selon ses pécules, me permettrait de subsister. Le début avait été très difficile, ma force était que j’aimais rester solitaire et ma fougue, ma faiblesse était l’émotivité. Je songeais beaucoup à ma mère, il m’arrivait de pleurer pendant une bonne partie de la nuit dans ma chambre, des fois sans savoir pourquoi, mais pêle-mêle, ma mère y était.

La vie de Vagabond

La vie de vagabond n’est pas facile, c’est la loi du talion. Il faudrait dès le début montrer son intention à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Tu dois et c’est une nécessité de te battre, physiquement et moralement car il s’agit de ta subsistance et pour montrer ta volonté de démolir quiconque veut t’assujettir, c’est la loi de la jungle, tu dois montrer tes preuves.   Tous ceux que nous appelons vagabonds sont issus des villes de  l’intérieur du pays. Vivant dans des endroits sauvages ou l’absence des moyens nécessaires à la vie sont presque inexistantes, ces immigrés dans leur propre pays sont les laissés pour contre de la nation. En hiver quelques fois des familles entières sont prisonnières dans leurs cabanes pendant plusieurs jours, les moyens de transport n’existent pas, ce qui implique une absence presque totale de la scolarisation des enfants. Tous ces enfants de ces régions sont aujourd’hui, dans la capitale, appelés « les vagabonds ». Ils guettent toute occasion pour travailler, généralement dans la construction, ou la livraison pour les grossistes. Ils constituent aussi le gros de ce que nous appelons les harragas qui émigrent clandestinement vers l’Italie et L’Espagne, parqués à vingt personnes dans des simples barques. La grande majorité de ses harragas sont portés disparus, avalés par la mer, ou enterrés en Italie et l’Espagne sous le nom d’incognito. J’ai appris à me battre dans cette vie et j’en suis très content, car j’ai assimilé   beaucoup de chose par la pratique. Tous ces vagabonds j’avais appris à les aimer et comble de l’ironie, c’est en voulant rester seule que j’ai appris à ne plus le vouloir. Désormais les vagabonds sont devenus des amis, je suis devenu l’un d’eux et il fallait s’entre-aider pour lutter contre les aléas de la vie. Cette aventure m’a donné à comprendre l’autre et depuis ces temps, je n’ai plus senti de la haine pour autrui et surtout j’ai appris à ne jamais juger des gens. J’avais su que chacun de nous possède du bien dans son for intérieur et que ces personnages que je voyais comme des poupées de cire sans âme, ont en, en réalité de grandes. J’ai entendu leur histoire et croyez-moi elle est des plus tragique, mais ils ne baissent pas les bras. Ils sont meilleurs que moi, car eux ils sont là pour leurs familles, alors que moi je n’y suis uniquement que pour mon bien.  

J’ai réussi non seulement à subvenir à mes besoins, mais aussi à faire des économies qui me seront très utiles pour la suite de mon parcours dans la vie.

Pour le passage à la terminale, j’ai été obligé de contacter mon frère pour qu’il me procure des documents pour l’inscription à la troisième année.

« Tu diras à ma mère que je suis très bien et qu’elle ne se fasse pas de soucis. » Mon frère a été très content de me retrouver et m’avait dit  que toute la famille y compris mes oncles, voudraient  me revoir.

« Je ne le pourrais pas pour le moment, je passerais mon bac, après je pense que je ferais un tour à la maison. Et ma mère comment elle va ? »

« Très bien, répondit mon frère » tout en ajoutant qu’elle voudrait me voir.  Mais ce rajout m’avait apparu tiède, il  manquait d’aplomb, mais je n’avais fait aucune remarque.

Nous avons continué à deviser  pendant une heure où j’avais appris que sa femme était enceinte, et qu’elle devait accoucher dans quelques mois et que mon autre frère voulait lui aussi se marier. J’étais scandalisé, mais j’ai fait semblant d’être content pour la fille et mon frère tout en pensant que je l’ai échappée belle. Comment vivre avec des irresponsables de cette espèce. Dans un trois pièces, deux occupées par deux couples et le salon par un frère et une sœur, une autre fille qui va arriver et l’autre frère qui veut se marier. Une histoire de dingue, j’avais cru qu’il n’y avait pas plus fou que moi, mais je constate que j’ai mes sosies.

Les vacances sont arrivées et mon passage pour la troisième année a été un succès. J’ai décidé de passer quelques vacances avec un cousin. Pour ne rien débourser, nous avons convenus de camper dans un endroit loin de la capitale. Mais nous n’avons pas choisi l’endroit exact.

«  Mohamed, tu ne diras à personne que tu vas camper avec moi, d’accord ? Ni même que tu m’aies  vu. » Mon cousin était étonné par ce mystère de cachottier.

«  Mais pourquoi, Salim, tu as fait quelque chose de grave ? »  

«  Non t’inquiètes pas, je ne veux pas c’est tout, je veux être libre pas plus. »

Avec ce cousin, étant enfants, nous avions fait beaucoup de bêtises. Comme par exemple voler des rognons de chez le boucher, chaparder de l’argent d’un épicier de notre quartier, acheter certaines victuailles avec le crédit d’une personne pour garder l’argent…des choses qui nous ont valu bien de bleu. Une fois nous sommes montés dans un camion, sans que le chauffeur nous remarque, comme à l’accoutumé, c’est notre façon de faire de l’auto stop. Mais cette fois-ci, le camion s’est arrêté devant une barrière. Nous nous sommes mis à plat ventre, j’ai remarqué des hommes en uniformes. « Une caserne ! » je me suis dit, « c’est une catastrophe ! ». Mon cousin me regardait d’un air de chien battu, il avait surement vu les soldats. La barrière passée, le chauffeur après quelques centaines de mètres, se rangea sur un accotement, pour s’éloigner ensuite. Tout en étant à plat ventre, je soulevais ma tête tout doucement pour essayer de voir si je pouvais déguerpir. Il n’y avait personne, mais il est impossible pour nous de franchir la barrière. Par contre le camion était prêt d’un mur que nous pouvions escalader. Par un signe de la tête, J’ai dit à mon cousin de me suivre. J’ai sauté sur le mur, pour passer de l’autre côté, mais un chien qui aboyait, m’attendait en bas,  prêt à me croquer tout vivant. Je ne devais que revenir dans mon coin de prédilection, mais cette action nous a valu l’intervention d’un soldat, qui nous avait vus de loin.

« Halte là ! » sans attendre nous avions levé les bras en l’air, tremblant comme des feuilles d’un mois de Novembre.

«  Descendez de là, et marchez devant moi. » les bras toujours en l’air, nous nous sommes mis à marcher.

« Baissez les bras et attendez ici » le soldat entra dans une cabane alors que nous sommes restés à attendre devant la porte sans oser prononcer un seul mot. Après quelques minutes, le soldat nous a fait entrer, pour nous faire entendre par un secrétaire dactylographe. Nous avons tous les deux reçu deux coups de pied d’un bon ranger, et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je ne sais si c’était à cause de la joie de retrouver une liberté, ou le tourment dut à cette histoire que nous nous sommes mis à rire comme des fous sans nous préoccuper des gens  qui se retournaient pour contempler ces deux lascars.

« Demain à l’aube, je t’attends devant la gare routière. »

Nous nous sommes donnés pour principe de ne rien ramener avec nous et de nous débrouiller, pour passer des vacances comme des clochards. Cependant mon cousin s’était munit d’un sac à dos et d’une cage où un beau chardonneret  y sautait, effrayé par le trimballement causé par le mouvement fait par mon cousin. 

 

« C’est quoi ça ? Nous nous sommes mis d’accord que nous ne devions rien ramener ! »

« Seulement une couverture, c’est rien. » je n’ai rien répondu bien que j’avais des soupçons sur le contenu du sac.

 «  Quant à l’oiseau, tu sais que c’est mon dieu, à moi s’écria-t-il, je ne ferais confiance à personne pour qu’il l’entretienne. » (Moi je n’ai écrit que le mot  personne, mais mon cousin a prononcé un autre mot que je ne répèterais pas dans cet auguste endroit).

  Effectivement il aime son oiseau plus que sa mère. Je me souviens qu’il l’avait ramenait à la classe, dans une petite cage, le plaçant sous la table, entre ses pieds et son cartable. En plein cours de mathématique, le chardonneret a commencé un chant magnifique. Le professeur s’est retourné étonner par ce bruit, croyant qu’un des élèves faisait le mariole.

« Quel est cet imbécile qui siffle ? » personne n’avait répondu au prof. Nous avions en ce temps cette idée que nous ne devrions jamais dénoncer un collègue, de peur d’être traité de fils de harki. Comme par enchantement, ou effrayé par le professeur, le petit oiseau s’est tut.

«  Je ne continuerai le cours que si l’imbécile qui a sifflé sorte des rangs. » et c’est alors que mon cousin s’est manifesté.

«  C’est moi qui a sifflé professeur. » le prof était scandalisé que son meilleurs élève fasse des choses pareilles.

«  C’est vraiment toi, et tu es capable de fredonner  comme un oiseau ? »

«  Oui maitre, je le peux. » avait répondu mon cousin.

«  Alors fais le devant moi et je te pardonnerais. »

Il a commencé à ramager comme seuls les chardonnerets savent le faire, nous sommes tous restés ahuris, y compris le professeur.  Mais l’oiseau entendant le ramage de son maitre, a commencé à lui rendre la pareille, et c’est alors qu’un délire hilarant avait envahi la classe.

«  Mais que fait-il cet oiseau dans ma classe, Mohamed ? »

«  Je voulais lui faire apprendre les mathématiques maitre, tu enseignes tellement bien que je pense, même les oiseaux comprendraient. » un autre délire hilarant avait retentit dans la classe, le prof lui-même n’avait pu se retenir.

«  Bon ça va Mohamed, mais c’est la dernière OK ? »

«  Promis maitre, je ne le referai plus jamais. »

En réalité son oiseau était malade et il avait peur pour lui. Il était capable de sécher le cours pour son bien aimé.

« Tu  vas te débrouiller tout seul, pour trimballer tes effets, d’accord. »

« D’accord » avait répondu mon cousin, tout en précisant qu’il en profiterait alors tout seul, dans ce cas.  

Nous nous sommes mis d’accord pour nous diriger vers l’Ouest du pays, sans citer aucune contrée.

«  Nous nous dirigerons vers L’ouest et au cours de route, nous choisiront l’endroit.»

Affairé avec son amour d’oiseau, il m’avait gratifié que d’un oui par un hochement de la tête. Je connais mon cousin, il est d’accord sur tout ce que tu lui dis, il ne faut pas lui toucher son oiseau c’est tout.

Nous nous sommes installés tous les deux côte à côte dans le transport en commun, le sac à dos sous les pieds de mon cousin et son oiseau sur ces jambes. Moi j’étais content de ne rien transporter avec moi.

Je sentais que mon cousin voulait me dire une chose, il me regardait d’un air embarrassé.

«  Alors parle qu’est-ce que tu veux me dire. »

«  J’aime bien faire des aventures avec toi, cousin,  mais je n’ai pas pu cacher la vérité à ma mère. Je te demande de m’excuser et c’est elle qui avait mise la couverture dans mon sac à dos. Par contre je n’ai pas cité ton nom. »

Cette confession, m’avait provoqué un choc qui m’avait attristé. J’ai tourné mon visage à gauche pour que mon cousin ne voit pas les larmes qui coulées de mes yeux, tout en percevant le paysage. Le beau visage de ma mère s’incrustait à travers la vitre  pour s’imprégner dans toute mon âme.

 

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On 23/01/2021 at 20:27, maupassant said:

 

Cette confession, m’avait provoqué un choc qui m’avait attristé. J’ai tourné mon visage à gauche pour que mon cousin ne voit pas les larmes qui coulées de mes yeux, tout en percevant le paysage. Le beau visage de ma mère s’incrustait à travers la vitre  pour s’imprégner dans toute mon âme.

Déjà cent kilomètres et nous n’avions pas encore choisit le site de notre camping. Mon idée est de camper dans un endroit que j’avais déjà en tête ; protégé, avec en prime des arbres fruitiers et des vergers pour en chaparder quelques-uns. Je ne pouvais imaginer un camping sans action où des cultivateurs nous poursuivant en vociférant des mots grossiers à notre encontre. Les fruits et légumes n’en seraient que meilleurs.

« Lèves toi, nous sommes arrivés. » mon cousin était dans les bras de Morphée, mais je me demandais quel bras de Morphée il avait choisi. J’ai voulu l’aider à prendre sa cage, mais il m’en a empêché. « Si tu veux m’aider prends plutôt le sac. » je l’ai regardé tout en souriant, mais j’ai mis le sac sur mon dos.

 L’endroit est idéal ; une rue délimitée de chaque côté par deux foret dont l’une devait mener vers la plage.  Au bord de la forêt la plus dense se trouvait la fameuse hutte qui devrait nous accueillir pour cette nuit. Reste à dénicher  des champs de légumes et arbres fruitiers, qui, je le sentais devraient être dans les parages, et le tableau serait accompli. Nous sommes rentrés dans cette chaumière au bord de route, pour poser nos bagages, et courir à  la plage. La chaleur de treize heure de l’été méditerranéen est quelques fois infernale, si on rajoutait un voyage de quatre heures dans une caisse en fer sans clim, la cuisson serait parfaite, et rien ne pourrait éteindre le feu si ce n’est une eau fraiche. Mon cousin tout en trimbalant son petit oiseau dans sa cage avait remarqué un sentier.

 « Il doit surement mener à la plage, je sens l’iode avait-il dit ». 

«  Nous allons le savoir, suis-moi. » une voiture arriva devant nous pleine de garçons, de filles et d’enfants qui chantaient en s’amusant à passer leurs têtes à travers les fenêtres pour partager ainsi  avec nous la joie de rejoindre la plage.

-              Je ne sais comment le chauffeur a réussi à placer autant de personnes dans cette voiture. »

-              Moi je pense plutôt à la malheureuse voiture répondit mon cousin. » 

-              Malheureuse ou pas, ton renifle devrait nous servir pour trouver les légumes et fruits, cette voiture va surement à la plage.  

Le sable doré s’offrait à nos yeux, il était d’une très bonne qualité ne collant pas au pied mais par contre, il était tellement chaud que nous avions précipitamment remis nos chaussures. Bronzer sur ce sable sans que tu ne mettes une serviette sous ton dos ou ton torse, tu serais bon pour être offert comme méchoui. La plage doit être remplie de monde, car un peu partout se dressaient des parasols, plantés sur  du sable, ou sur des tables et des tentes à perte de vue qui cachaient une partie de la foule. En s’approchant un peu plus, nous apercevons enfin cette foule où enfants courant sur le long du rivage, des jeunes filles ou femmes qui certaines en hijabs,  d’autres en maillots de bain en deux ou une seule pièce se côtoyant sans aucun complexe sur le sable ou dans l’eau, hommes barbus ou non, se partagent cette bonté de la nature. Les femmes en hidjabs pour la plus part d’entre elles n’osaient pas sortir de l’eau, attendant un parent pour les secourir en les enveloppant d’une grande serviette, refusant ainsi de dévoiler leurs corps trahis par ce tissu mouillé, collé à leur peau. Ça serait un sacrilège qu’un étranger se délecterait d’une vue charnelle à leurs dépens.  D’autres plus aguerries se glissent assises en marche arrière  sur le rivage, attendant que leurs hidjabs soient secs, pour reprendre ensuite leurs places. Les plus heureuses d’entre elles sont celles vêtues en maillot hidjab, spécialement conçu pour se dérober de certains yeux malintentionnés. Malgré ces inconvénients cette catégorie féminine est très contente de se retrouver dans cet endroit admirable, avec un ange gardien barbu telle une sentinelle, de loin, veillant au grain, au garde à vous pareil aux pingouins, torses mis en évidence, bien droits, et leurs têtes allant de droite à gauche, cherchant un futur voyeur démunit de honte et de vergogne.

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Malgré ces inconvénients cette catégorie féminine est très contente de se retrouver dans cet endroit admirable, avec un ange gardien barbu telle une sentinelle, de loin, veillant au grain, au garde à vous pareil aux pingouins, torses mis en évidence, bien droits, et leurs têtes allant de droite à gauche, cherchant un futur voyeur qui auraient l'audace de zyeuter leurs moities. mais Certains d’entres eux   machinalement ils  lissaient sans vergogne  leurs barbes, rêvant surement  d’un harem où seraient présentent ces sirènes  appelées Hour al aine  ou les Houris. 

Nous commencions à chercher une place dans cette foule bigarrée, c’était un peu difficile, car nous aussi comme ces jeunes loups, nous cherchions un coin où la gente féminine devrait-être présente et pas trop proche en même temps. L’approche doit se faire d’un endroit bien choisit, cachée des yeux des parents et visible par la proie. Nous n’avions qu’une seule serviette, que nous posions  à même le sable, pour marquer notre place, afin de nous diriger vers l’eau. Cette dernière avait rafraîchi mon corps trop fourbu par  ce pénible voyage. L’eau était bonne et la bonne ambiance des estivants  la rendait encore que meilleur.

-              Eh cousin, tu ne viens pas ?  

Il était en train d’essayer de trouver une cachette à son oiseau, c’est un estivant  quarantenaire  qui lui a proposé de le mettre dans sa tente.  Ainsi délivré, il s’est mis à courir, pour faire un beau plongeon dans l’eau.

 Nous nous donnions à cœur joie, en profitant au maximum de cette belle création, qui est la mer.

-              Elle est fraiche ici cousin, viens voir.

-              Non, ici elle est chaude, approche tu vas voir. » Pour rire un peu j’urinais devant ces jambes.

-              N’est-ce pas qu’elle est plus chaude, hein ?

Il était interloqué,

-              c’est incroyable, c’est vrai, elle est plus chaude ici, pourtant à un mètre de là… .

Son air candide, ébahi  m’égaya, et un rire saccadé  sortit sans que je ne puisse l’arrêter.

-              Pourquoi tu ris ?  

-              Non c’est que je suis en train de t’imaginer m’étrangler car tu vas t’apercevoir que l’eau va redevenir  plus fraiche dans quelques secondes, cousin, dès que  mon pipi n’aurait plus d’effet sur toi.

 Il a sauté sur moi pour m’étrangler, mais je lui ai glissé pour m’échapper, puis une course poursuite s’en ait suivie, sans qu’il ne puisse m’attraper. De loin je lui demandais pardon et tous les deux nous nous sommes mis à en rire. Nous avons décidé enfin de revenir vers notre hutte, pour aller chercher ensuite de quoi manger, mais une chose inhabituelle, qui n’était pas inscrite dans notre plan arriva.

-              votre mulet est beau, il chante très bien, il n’est pas à vendre ?  

-              « non il n’est pas à vendre et ce n’est pas  un mulet, c’est un chardonneret élégant, male et adulte, merci pour l’avoir gardé. »

Beaucoup de personne ont donné un prix incroyable pour cet oiseau, mais mon cousin n’imagine pas se séparer de son chardonneret. Il y en a, dans le marché aux puces à Alger, qui ont échangé leur voiture pour un chardonneret.

-              « Et pourtant il chante, le canari et le chardonneret en même temps. »

-              « oui, répondit mon cousin tout en rajoutant, que son oiseau connait d’autres chants. Le chardonneret est connu pour sa capacité à assimiler tous les sifflements des autres oiseaux…c’est un crack. »

L’hôte du chardonneret, charmé peut-être par cet oiseau  nous invita à prendre un café avec lui, nous avions tellement  faim, que l’idée de refuser n’avez pas été envisagée. Je me disais que l’idée de mon cousin de ramener sa volatil n’était pas du tout mauvaise. Je ne croyais pas si bien penser car une superbe fille s’est jointe à nous pour s’enquérir de ce bel oiseau.

 

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  • 2 weeks later...

-              il est à vous ? me demanda-t-elle.  

-                non à mon cousin que voici. » Je joignis le geste à la parole pour désigner Mohamed.

-                c’est ma fille Assia, assieds- toi, lui enjoignit notre  hôte.

Je sentais un coup fourré entre le père et la fille, pour s’accaparer l’oiseau, mais je ne pouvais en parler à Farid. Elle s’est mise à coté de ce dernier, en croisant les jambes devant la table basse, elle touchait presque Farid avec son genou. Je voyais le visage de mon cousin qui devenait rouge sang. Moi aussi, cette position gracieuse dévoilant certains trésors de son anatomie, stimula mon cœur qui en refluant le sang sur mon visage divulgua mon trouble. La fille semblait ne pas s’en apercevoir, elle discutait, candidement, semblant joyeuse de rencontrer un spécialiste de chardonneret. 

-              j’ ai une jeune femelle et je serais très contente que votre chardonneret, soit son mari.  

-              C’est une demande en mariage, lui rétorquai-t-il ?

-              mais sans dot, il ne faut pas s’en faire.  répondit-elle.

Mon cousin n’a surement pas raté l’occasion de faire  étalage de son charme.

     -  si ta femelle est aussi belle que toi, je pense que mon chardonneret ne serait que très content d’épouser ta protégée et moi je serais ravi de devenir ton parent par affiliation, ainsi te rencontrer une seconde fois, me serait très agréable.

       - tu pourrais me rencontrer pendant au moins déjà quinze jours ici sur cette plage. Nous sommes dans cet Hôtel que tu vois là-bas.  

En joignant le geste à la parole, elle lui montra un hôtel lointain caché derrière des arbres, ne laissant apparaitre que le dernier étage. Mon cousin en guise d’Hôtel, il ne remarqua que le haut du bikini qui laissa entrevoir une anatomie des plus exquises. 

Le père, munit d’un plateau bien achalandé  s’approcha pour le placer  sur la table basse. Moi et Farid, nous n’avions rien pris depuis la matinée, et ce plateau est devenue une aubaine, pour deux affamés. - -    -                  -   Servez-vous mes enfants et ne soyez pas timides.

 La timidité nous ne la connaissons pas, surtout lorsqu’il s’agit de toutes ces friandises, gâteaux et autres qui sont servis avec café et lait. La belle fille nous servit en nous demandant à chaque fois de choisir.

-              alors mes enfants vous êtes venus avec vos parents ? Car je constate que vous êtes algérois et Alger n’est pas à côté.

-              Non nous sommes venus rendre visite à une famille de mon grand-père  et nous avons profité pour faire un détour dans cette plage.

Mon cousin comme pour faire connaitre à sa nouvelle copine, ses intentions, avait continué sur ma lancée.

-              « nous avons décidé de rester quinze jours. »  Assia  avait compris le message, et pour sceller un consentement, elle dédia un très beau sourire à mon cousin.

Le repas terminé, nous avons refait le chemin inverse, pour revenir vers la hutte, nous reposer quelque peu. En cours de route, nous avons déniché quelques cartons, pour en faire des lits et des oreillers. La hutte en forme de demi cercle, fabriquée tout au long de la route ne dépassait pas  un mètre quarante de hauteur sur un mètre de largeur. Nous nous sommes glissés à l’intérieur tout en posons nos cartons  à même le sol et mon cousin avait rajouté une couverture.

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-              Ils feraient très bien l’affaire » avait dit Farid tout en prédisant que nous allons dormir comme des rois cette nuit.

-              Il nous faut quand même des bougies, pour la nuit » avait-il ajouté.

-              Surtout pas, c’est nous trahir, les cultivateurs n’admettent pas des estivants dans leurs huttes, car ces derniers commettent trop de dégâts, en causant des incendies, voir des assassinats dus à la drogue. et les ivrognes dans ce pays, bien qu’il soit musulmans, sont légions dans ces endroits.

Mon cousin était déçu car il avait peur pour son oiseau, à tout moment, une bestiole pourrait s’infiltrer pour s’en donner à cœur joie. Il avait alors pris la décision de le mettre entre nous deux et d’envelopper la cage par l’unique serviette qu’il possédait. Nous nous sommes reposés quelques minutes, histoire de voir si ces cartons étaient confortables, et la belle  Assia avait fait une éruption parmi les neurones de mon cerveau dérangé.

 

-              un beau morceau ton Assia, je ne savais pas que les oiseaux portent chance.

-                Ah maintenant tu crois à la chance, avec ton esprit rationnel, me répondit Salim. c’est le flair, mon cher et le charme  que tu ne possèdes pas mon ami et non pas mon chardonneret qui porte chance. Ton charme à toi est de pisser sur les jambes des gens.

-              Je suis sûr qu’elle aurait aimé cette chaleur sous l’eau, elle la trouverait je pense fastueuse et érotique. Il faudrait lui demander si elle a une sœur, parce que je la trouve très jolie et sensuelle.  

-              Tu la rendras j’en suis certain malheureuse, avec ton cœur d’artichaut, je ne voudrais pas en faire une victime en plus.

-              Tu ne crois pas qu’elle soit de mèche avec son papa, pour t’escroquer ton beau, mulet ?

-              Ne remet pas cette histoire de mulet ! Tu vois du mal partout, ta vie de vagabond t’a rendu trop suspicieux et grincheux. 

-              Bon, bon je disais ça pour te mettre en garde, c’est vrai qu’elle parait très gentille et son père encore plus. Mais  maintenant passons aux choses sérieuses il y va de nos estomacs.  Les  fruits et légumes nous attendent et j’espère que ton flaire serait aussi efficace que ton charme, quant à ce dernier, on en aura besoin pour plus tard, pour d’autres tables bien servies.

-              Allons- y pour les fruits, c’est la saison des oranges et l’ouest est connu pour ses belles et bonnes oranges.

La quête, des arbres fruitiers et des légumes étaient fructueuses, nous avons ramené avec nous des tomates, oignons, piments, carottes et quelques oranges, il y avait aussi beaucoup de raisins, mais ils n’étaient pas encore mures. Farid dévoila  le contenu de son sac et c’est sans surprise que j’ai constaté un fourneau et une friteuse avec la couverture que sa maman y avait introduite. Nous avons passé une  semaine des plus belles. Le temps était à chaque fois radieux et des filles pour ma part j’en faisais des collections, contrairement à mon cousin qui filait l’unique parfait amour avec Assia. Il est allé jusqu’à lui parler de notre chaumière qui s’est faite un réel plaisir de les recevoir  pour leurs ébats amoureux. Une idée que j’ai trouvé bonne, car je l’ai imité avec toute les victimes que j’aie pu collectionner, grâce en grande partie à notre beau chardonneret qui a charmé pas mal de jolie fille. Je leurs disaient qu’il chante merveilleusement mieux dans un certain endroit qui est la fameuse hutte. Il y en a qui, comprenant mes arrières pensées, amusées, me proposent de les y emmener pour entendre le gazouillement  du bel oiseau, d’autres refusent non sans me gratifier d’un joli sourire provocateur, et  celles qui indignées me traitaient de tous les noms d’oiseaux et enfin d’autres voulant m’agresser, me balançaient sur ma figure du sable. Les plus comiques sont celles qui en voyant l’endroit rebroussent le chemin en courant, échappant ainsi à l’enfer d’éros. Dans toute cette histoire, le seul héros est notre bel oiseau, le chardonneret. Mais ces aventures bien qu’elles nous avaient valu des moments agréables,  ont été la cause de notre évincement de cette fameuse hutte.

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Une lumière d’une torche puissante, s’est mise à se balader sur ma figure. En ouvrant les yeux j’ai aperçu un homme devant moi, j’ai cru que je faisais un cauchemar, mais ce spectre avait commencé à me secouer.

-              « Qu’est-ce qui se passe qui êtes –vous ? »

Farid effrayé par mon sursaut, s’était levé  pour  vérifier si son volatile était présent. Il a mis un certain temps pour comprendre qu’un homme était dans notre chaumière.

-              « C’est moi qui devrait vous poser cette question, d’où vous venez ? »

J’avais compris que c’était un des propriétaires de la chaumière ou un simple cultivateur.

-              « D’Alger. » lui avais-je répondu.

-              Nous savions tous ce que vous faisiez, vous nous étiez sympathique, car vous ne preniez dans les champs que ce dont vous aviez besoin pour subsister. Mais le problème est que les gens du village qui sont très traditionalistes, ne sont pas d’accord avec nous, ils ont remarqué que vous faites rentrer des filles dans notre chaumière. Nous les cultivateurs nous trouvions ça excellent car c’est très nouveau pour nous et  nous imaginions ce que vous  faisiez avec ces filles dans notre chaumière. Surtout toi, il me pointa du doigt, tu nous étais très sympa car en sept jour tu en as péché trois, c’est un score rare. Au  lieu d’aller au cinéma, nous nous sommes mis à vous contempler.  C’est inhabituel dans ce coin où il ne se passe presque rien en neuf mois. » 

-              « Mais ? » j’ai prononcé ce mais, pour couper court à toute cette discussion, nous qui étions trop fatigué pour en débattre, je voulais connaitre la décision finale.

-              « mais vu les protestations des villageois, nous vous sommons de déguerpir illico-presto de ce coin et aller voir ailleurs. »

-              « En plein nuit sans lune » avait répondu Farid excédé.

-              « oui en plein nuit, il fallait faire attention à ne pas trop croire en votre sexe, insatiable et égoïste, il lui faut une certaine hibernation. Il a trop travaillé et vous avez besoin de changer d’air. Allez ouste! »

J’ai mis le sac sur mon dos et pris les deux cartons pliés sous mes bras, quant à mon cousin il a soulevé la cage de son chardonneret qui  s’ait mis à ramagé dès qu’il a senti l’air frais.  nous nous sommes mis à escalader la forêt en pleine nuit à la recherche d’un coin pour dormir, accompagnés des complaintes du chardonneret.

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Après plusieurs minutes de marche et d’ascension, nous avions enfin trouvé  un endroit plat et gazonné, prêt à nous recevoir pour passer cette nuit. Fatigués nous avons placé nos cartons sur le gazon, puis la couverture, et enfin sans échanger le moindre mot, chacun de nous s’est allongé sur la couverture, la cage du chardonneret comme à l’accoutumé entre nous deux. Le gazon généreux,  nous a procuré un réel confort. Mais dès que la journée étala sa lumière sur cet endroit, j’avais remarqué qu’une partie de mes jambes était suspendu au bord d’un précipice, alors que mon cousin était absent. Affolé, j’ai tout de suite pensé que mon cousin se trouve en contre bas de cet abime. J’ai constaté effectivement, son corps gisant sur du gazon en bas du précipice.

Je me suis mis à crier de toute ma puissance, comme un fou désemparé, tout en espérant que l’écho transmette mon message, puis j’ai dévalé la montagne sans aplomb, pour secourir Farid. Je glissais, je tombais, je me relevais, mais je ne sentais rien, j’étais comme un fou ne sachant que faire. Aucune idée concrète pour secourir mon cousin n’avait traversé mon cerveau. Enfin je le voyais là devant moi gisant. J’ai pleuré, car j’avais senti qu’il était mort. Je n’osais pas approcher, j’avais trop peur de découvrir un cadavre pour la première fois de ma vie et de plus celui de mon cousin et mon meilleur ami. Mais il fallait vaincre rapidement mon appréhension. En approchant mon cœur avait failli sortir de son orbite, pourvu qu’il soit vivant, je me suis dit. Il ne bougeait pas, les larmes glissaient sur mes joues abondement, je suis responsable, c’est moi qui avait eu cette idée de camping, j’avais tué mon cousin, je voulais mourir à cet instant précis. Je m’approchais toujours, il paraissait dormir, il ne ressemblait pas du tout à un cadavre que nous voyons dans les films. J’avais posé ma joue devant sa bouche et j’avais senti son haleine. Sans attendre une seconde et sans craindre de tomber et me blesser, je commençais à dévaler cette montagne à une vitesse maximum. J’arrivais enfin  sur la route principale, plein de sang, et c’est alors qu’une voiture freina devant moi en catastrophe, car je me suis mis en travers de la route pour stopper coute que coute n’importe quelle bagnole. Son choix était de me renverser ou de s’arrêter, il avait choisi le second choix et j’en étais que très satisfait      

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-           Qu’est-ce qui se passe, tu es fou tu veux mourir ?! » Il commençait à gesticuler, mais je n’étais nullement impressionné.

-          Un ami est en danger de mort là-haut, il faut avertir les pompiers. Si tu ne le fais pas je prends ton matricule d’accord. Et je dois venir avec toi pour m’assurer que tu le fasses.

-          Montes vite, nous allons voir ça. Toi aussi tu dois aller à l’hôpital.

-          Non je te dis qu’un garçon risquerait de perdre la vie, moi ce n’est que des bobos.

Il appuya au maximum sur le champignon en faisant marche arrière, pour revenir par la voie inverse.  Quelques minutes après, nous nous trouvions devant un hôpital. Je ne sais comment il a fait car en moins de cinq minutes, il m’invite à monter au bord d’une ambulance avec son gyrophare allumé. Mon cousin, était toujours dans la même position, le médecin toucha le cou de mon cousin, puis son pouls, il fit signe a ses deux acolytes de le soulever tout doucement, en suivant le moindre geste de ses comparses. Il a été placé dans une civière, toute prête, pour qu’il soit transporté jusqu’à dans l’ambulance qui les attendait sur l’accotement en bord de route.

-          « Tu peux partir avec eux, ma mission est terminée. »

Le sauveur en montant dans sa voiture, m’a fait un signe d’un ‘’au revoir’’, alors que moi je lui ai répondu par un geste signifiant la gratitude.

Dans le service des urgences, j’ai répondu à tous les détails concernant mon cousin pour qu’il soit pris en charge, alors que j’ai donné des fausses informations sur mon identité.

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-          Il est vivant, mais il est sérieusement amoché, nous allons passer quelques radios, puis, selon le degré de gravité nous verrons si nous le prenons en charge ou nous l’enverrons   à Alger, pour une opération, peut-être. Demain nous serions fixés.

-          Je peux rester auprès de lui pour le veiller, Docteur ?

-          Ok tu peux le faire, mais sans le déranger, il est conscient mais je pense qu’il a subi  un traumatisme fémoral et dorsal. Mais avant tu dois aller consulter tes plaies qui risquent de s’infecter, la chambre N°2 est libre.

L’infirmière, une stagiaire très mignonne et sympathique, avait guérit mes plaies non seulement avec des médicaments, mais le sourire y était, aussi pour quelque chose

La chambre où se trouvait mon cousin était bondée de lits qui étaient tous occupés. J’avais pris une chaise pour me mettre devant lui. Je me sentais seul au milieu de tous ces malades qui ressemblaient à des moribonds près à rendre leurs âmes. Dés-que j’entendais un petit bruit, je sursautais pour examiner mon cousin, et à chaque fois, il  semblait dormir comme un bébé, avec sa bouteille remplie de je ne sais quoi, pendue au-dessus de lui. Je faisais des cauchemars assis sur cette chaise inconfortable, Je n’ai presque pas fermé l’œil de la nuit.  Mais j’étais surtout très content que mon cousin soit vivant. Le lendemain, il a été décidé qu’il soit envoyé à l’Hôpital Maillot de Bab El Oued  à Alger et que je devais contacter sa famille pour les modalités d’admission de mon cousin, pour son hospitalisation. Je sentais des douleurs dans tout mon corps, mais je me suis souvenu du chardonneret, qu’il fallait que je retrouve. Le chauffeur de l’ambulance avait bien accepté de m’accorder quelques minutes pour cette requête de ramener le chardonneret. J’avais retrouvé la cage éloignée de l’endroit de l’accident, l’oiseau était intact, contrairement à la cage qui était un peu déformée.

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-          « Très beau chardonneret, avait remarqué le chauffeur. C’est un chardonneret élégant, Il doit surement bien chanter ». Il a commencé à fredonner quelques sifflements, mais l’oiseau n’a pas daigné répondre.

-          Il est très effrayé, et il a besoin d’un peu d’eau et de grains. Dès ton arrivé à Alger tu  dois t’en occuper, sinon il ne chanterait plus.

Le chauffeur semblait un fin connaisseur en chardonneret. Il n’arrêtait pas de parler de ces oiseaux incomparable et de leurs chants qui sont les plus beaux dans cette planète terre. Pourtant je me souviens d’avoir essayé d’en adopter un, il ne voulait pas chanter du tout, il ne faisait que manger. Excédé j’avais ouvert la cage pour qu’il déguerpisse mais il ne voulait pas bouger.  Il m’était pénible de l’évincer ainsi. Je l’ai posé alors dans un endroit pour que quelqu’un le prenne et s’en occupe. Une heure après, un ami s’est présenté devant ma porte, munit de la cage pour me demander de le reprendre.

-          Salim, tu as surement oublié ta cage, tiens je te la rends.

-          Merci Halim, ta gentillesse m’est tellement généreuse que je t’en fais cadeau, tu le mérites.

Il est partit tout content en lui fredonnant quelques sifflements. Je me suis dit qu’il pouvait chanter, comme le disait Dalida. Tu peux chanter tant que tu veux, elle (il) ne te prend pas au sérieux.

L’hôpital Maillot, ainsi désigné à la mémoire d’Henry Maillot, un activiste français communiste sympathisant de la décolonisation de l’Algérie, mort sous les tortures, était comme d’habitude bandé de gens. L’ambulance avait frayé, tant bien que mal, un passage à travers cette foule, pour arriver aux urgences. Le dossier du médecin traitant avait été posé par l’accompagnateur du chauffeur sur le comptoir de la réception et le malade transporté dans une des pièces de la salle des urgences, en attendant le traitement de son cas. J’ai profité de tout ce brouhaha pour m’éclipser en allant me débarbouiller, m’occuper de l’oiseau, acheter quelques médicaments pour mes plaies, prescrits par la jolie infirmière pour enfin avertir sa famille.

Heureusement pour moi, je n’avais aucune fracture, c’était des bleus et plusieurs entailles sur mon corps et mon visage que j’avais traité avec des antiseptiques. L’oiseau commençait à être plus dynamique dans sa nouvelle cage avec son souper spécial, mais il refusait toujours de chanter. Je l’ai laissé dans mon logis pour aller avertir ma tante. Je faisais le gué devant la maison pour parler à un des frères de Farid.

-          Omar, Omar vient vite, j’ai à te parler

Intrigué, le frère de mon cousin s’est tout de suite présenté devant moi. Je lui avais raconté brièvement l’histoire, pour lui dire d’aller, avertir sa mère. Son père avait épousé une autre femme et a complètement délaissé son ancienne épouse et ses enfants, pour aller revivre sa jeunesse, avec une plus jeune, il n’aurait pas bougé le petit doigt pour apporter ne serait-ce un réconfort à son fils, un véritable égoïste.

-          Ne dis, surtout pas à ma tante que c’est moi qui t’aie contacté d’accord ?

-          Oui répondit-il pour aller illico-presto  courir vers la porte de leur demeure.

 En restant caché derrière un pylône, pour m’assurer que le message a été perçu, j’ai aussitôt vu ma tante alarmée, sortir en essayant tant bien que mal d’arranger son(voile) hayik blanc tout en courant vers la direction de l’Hôpital qui n’était pas trop loin de son domicile.

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Trois journées passées sans que je n’aille  voir mon cousin. Je voulais en premier lieu, lui faire la surprise de lui ramener son chardonneret rétablit et aussi énergique que d’habitude. D’après les renseignements pris au niveau de l’hôpital, il s’est remis de ses blessures après avoir subi une opération chirurgicale au niveau du fémur. J’étais très content pour lui et c’est alors  qu’accompagné de l’oiseau, j’ai décidé de lui rendre visite. Mais la réception ne voulait pas laisser l’oiseau rentrer, c’est interdit m’avait-on dit. Mais il fallait le faire rentrer, par n’importe quel moyen. Et la meilleur solution est de graisser des pattes.

-          Ecoutes, mon cousin est malade et cet oiseau que tu vois est son meilleur remède. Je t’en revaudrais-ça je te le jure si tu m’aides à le faire entrer.

L’infirmier a commencé à tergiverser, mais j’avais compris qu’il voulait des billets qui ouvrent des sésames. Il est revenu quelques instant après munit d’un sachet noire, pour y introduire la cage.

-          Tu le retrouveras sous son lit, m’avait-il dit.

  Je me suis assuré qu’aucun proche ne se trouve dans la salle, pour m’asseoir ensuite sur une chaise devant mon cousin en attendant qu’il se retourne pour qu’il me voie. Il était surpris au départ, puis des larmes avaient commencé à se déverser sur ses joues. J’avais compris que son chardonneret lui manquait et ces larmes lui sont destinées.

-          Ou est-il ? me demanda-t-il

-          Sous ton lit Farid.

Il me regarda d’un air étonné, semblant me demander pourquoi se moquer de lui, alors qu’il ne peut  pas bouger. J’ai alors soutiré la cage tout en enlevant le sachet noir. Ses yeux s’étaient écarquillés et un sourire enfantin avait rayonné sur son visage. L’oiseau avait refait l’histoire du cours des mathématiques en ramageant haut et fort. Avant que l’infirmière, scandalisée par ce chant, ne se pointe, j’avais aussitôt caché l’oiseau sous le lit.

-          Qu’est-ce qui se passe ici, qui a introduit un oiseau ?

Personne n’avait voulu nous dénoncer, mais Farid avait commencé à siffloter comme personne ne savait le faire. La grosse infirmière éberluée n’a pas caché son émerveillement.

-          Nous pouvons dire que toi au moins, tu es guérie, lui avait-elle dit.

L’infirmière allait quitter la salle quand le chardonneret avait répondu à son maitre, en se retournant, elle avait vu Farid qui fredonnait, en mimant les chants de son protégé, elle sortit aussitôt  de la salle en dandinant sa tête. Tous ceux qui étaient dans la salle, y compris les malades se sont mis à rire de bon cœur, ils ont tous ovationné mon cousin, mais c’était moi qui avait fait les révérences. Nous avions introduit une certaine gaieté dans cette salle et j’en étais que très heureux. Je m’apprêtais à sortir de la salle, quand ma tante fit irruption.

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On 20/02/2021 at 08:59, maupassant said:

Nous avions introduit une certaine gaieté dans cette salle et j’en étais que très heureux. Je m’apprêtais à sortir de la salle, quand ma tante fit irruption.

-          « Oh Salim mon enfant, ça fait très longtemps que je ne t’ai pas vu. J’avais dit à Farid qu’il fallait camper avec Salim qui est ton frère de lait. Alors que lui je ne sais quel imbécile de ce Fakroune qui  avait campé avec mon fils. Mon fils m’avait dit que c’est un ami, tout en jubilant ». C’était le nom que j’avais noté sur le registre des admissions Chakroune Fakroune, cet imbécile donc c’est moi. Mon cousin n’avait pas pu retenir sa jubilation.

Toutes les femmes de mon entourage prétendent  m’avoir allaité et ma tante n’avait pas dérogé à la règle. Une tante lointaine qui avait plus de soixante ans quand j’avais six mois, avait aussi présumé elle aussi, m’avoir allaité, et m’appelait mon fils, alors qu’elle n’avait aucune goutte de lait.

-          Reste un peu mon fils, ta mère va arriver et voudrait te voir.

Nous sommes restés à bavarder et parler de tout et de rien, jusqu’à ce que les infirmiers passent par les chambres pour nous demander de quitter la salle. Un regard de consternation de ma tante, m’avait fait comprendre sa sollicitude envers mon chagrin causé par la défection de ma mère. J’avais retiré l’oiseau du dessous du lit, donné une poigne à mon cousin, embrassé ma tante et je me suis retiré de la chambre, le cœur trop lourd

 

 

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 Citer

 Mon cousin était resté une autre semaine en convalescence dans l’hôpital. Je commençais à m’attacher à son chardonneret, qui était devenu mon compagnon de chambre, et  un ami avec qui je discutais. Il m’avait fait savoir que  ses sifflements n’étaient que complaintes et que sa cage une prison dorée et que désormais il ne pouvait plus rejoindre ses compagnons sur les rives des oueds, ou sur les cimes des arbres car il n’avait que des souvenirs vague de sa liberté. De toute manière il ne savait plus comment survivre dans cet espace immense. Il serait alors  pareil à ses esclaves qui ne sauraient quoi faire de leur liberté et qui reviennent vers leurs maitres.

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Je lui avais remis son oiseau, pour ne le revoir que six années plus tard. Les deux mois qui restaient m’avaient permis d’amasser un peu d’argent et de  réviser mes cours pour être fin prêt pour l’ultime année du secondaire. Le travail en maçonnerie est très pénible en été, et cette année le thermomètre avait touché la barre de 46 degré. Mais le gain ne m’avait qu’encourager à travailler durement, pour assurer mes arrières. Pour m’évader de mon milieu familial et connaitre les régions des hauts plateaux dont le climat continental est des plus rudes en Algérie, j’avais choisi  Sétif, une ville à 320 km d’Alger et plus de 1000 mètres d’altitude, pour décrocher mon ingéniorat en génie civil. Une jolie ville connue pour son froid légendaire en hiver et sa fameuse Fontaine appelée source de Fouwara. J’ai connu pour la première fois la neige dans cette ville et j’en étais émerveillé. Ma première matinée était mon eau de baptême, En ouvrant les persiennes, je ne voyais que du blanc, l’institut étant implanté très loin de la ville, en plein forêt, j’avais l’impression que rien n’existait si ce n’est la couleur blanche qui s’étendait à perte de vue. Je n’avais jamais vu une beauté de la nature aussi enchanteresse. J’avais secoué mon compagnon de chambre qui est de Batna pour qu’il partage avec moi la joie de contempler une telle beauté, mais il n’avait fait qu’entrevoir pour se remettre au lit en rouspétant. 

-              Tu me déranges pour ça, chez moi la neige est plus haute que ça.

La première année, était pour moi une initiation à la vie de Sétif. J’avais connu la ville, ses coutumes, ses habitudes. Les mœurs étaient pareilles qu’à Alger mais plus dures ceux concernant les relations hommes-femmes. Les gens t’exécuterons plus facilement qu’à Alger, et sans sourciller, si tu essaies de toucher à une de leurs filles sans une demande en mariage légale. Il ne se passe pas un jour que des affaires relatives au sexe ne soient mentionnées dans les tribunaux à Sétif, ces derniers sont les meilleurs endroits pour s’imprégner de la vie quotidienne d’une ville, et de temps à autre, je visitais ces assemblées austères. Pourtant quand il s’agit de sexe, ce danger, ne peut me freiner. Au début je me contentais des maisons closes qui sont réputées les meilleurs dans le territoire Algérien pour leurs hygiènes et la beauté de leurs femmes.

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J’avais pris l’habitude de me rendre à ces endroits avec mon compagnon de chambre, à chaque fin de mois, le jour où nous percevions notre bourse. Une fois, après avoir satisfait mon instinct animal, j’avais aperçu mon copain assis dans un coin à m’attendre. 

-              Quoi, elle t’a chassé, je te vois triste ?

-              Non, répondit-il, tu t’imagines en plein ébats, une femme qui prend pour tambour tes  fesses en chantant des atrocités de son terroir ! Tu pourrais jouir toi, dans des conditions pareilles ?! Elle m’a complètement médusé que je n’avais plus envie. Je lui avais demandé de me rembourser, c’est alors qu’elle avait brandit un sorte de chandelier, en bronze  en me menaçant de me caresser mon crane de corniaud. Elle était devenue, une vraie furia quand elle avait entendu le mot ‘’ rembourser ‘’.

Je n’avais pas pu contrôler mon hilarité, ce qui l’avait vexé.

-              Essaies la mienne elle est top, tu ne regretteras pas, crois-moi.

Il était ressortit avec un sourire si grand que je voyais ses molaires.

-              Elle t’a plu ?

-              Incroyablement bonne, au moins elle, elle n’a pas touché à mes fesses.

Les deux femmes se sont rencontrés devant leurs portes en gloussant tout en nous désignant du doigt.

-              J’espère qu’elle ne t’a pas fait le coup du miroir ?

-              C’est quoi le coup du miroir, me demanda-t-il.

-              Elle met un miroir derrière tes fesses pour qu’elle voie comment elles bougent. Ton anus commence à se refermer et s’ouvrir instantanément et avec sa caméra cachée, elle filme tes fesses et ton anus pour revendre le film à un bon prix. Tu devrais demander les droits d’auteur, après tout, il ne faut pas t’en faire tu serais reconnu comme une star à Sétif grâce à tes fesses. 

Il s’est mis à réfléchir un certain moment,  mais quand il a vu que je rigolais, il m’a donné un coup de poing pour montrer qu’il a compris que je  plaisantais.

-              Ce qui est sûr c’est qu’elle m’a demandé de revenir refaire un coup sans que je ne paie.

-              Pourquoi ?

-              C’est parce qu’elle avait remarqué un grain de beauté, sur mon sexe. Avait-il dit très sérieusement.

J’avais cru au départ qu’il se moquait de moi pour me rendre la pareille, mais j’avais su plus tard  qu’il avait dit la vérité, c’est pour cette raison que j’en avais fait un faux,  mais ça n’a pas marché, car avant de commencer les ébats, ces femmes te lavent avec de l’eau chaude et du savon, la supercherie est tout de suite localisée. Je suis devenu la risée de cette maison, et c’est alors que j’avais changé de lieu. Il fallait se tatouer et je ne voulais pas risquer, je pouvais le faire n’importe où, mais pas dans cette partie, non, car elle représente pour moi, ma vie. En changeant à chaque fois de femme, j’avais trouvé une qui me disait de temps en temps de ne pas payer. Ce qui est très important car la bourse n’était pas vraiment consistante, je devais par conséquent chercher ailleurs.

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On 01/03/2021 at 08:23, maupassant said:

 

Je n’ai jamais sentis un sentiment de rejet pour ces femmes. Je suis arrivé à les aimer, au même titre que des amis que je me suis fait en étant vagabond. Une certaine noblesse, malgré le plus vieux métier du monde qui leur colle à la peau, se dégage de leurs personnalités. Elles sont courageuses et valent beaucoup plus que beaucoup des femmes et hommes honnêtes.

Chacune d’elles est porteuse  d’une histoire singulière et souvent tragique qui l’avait choisie pour souffrir dans ce monde sourd aux plaintes des plus démunis. Elles vivent des situations qu’elles n’avaient pas choisies au départ. Le maintien de la femme par l’homme à un statu de mineur où il lui est interdit de s’épanouir, et la misère criarde des campagnes sont en grande partie, la cause de cette situation trop pesante pour ces femmes qui vivent honteusement leurs vies, se terrant en silence pour ne pas éventer un secret que leur famille, pour la grande majorité, ignore. Ces femmes de joie comme on les appelle, victimes autrefois de l’exploitation sexuelle, par des proxénètes, sont aujourd’hui encadrées par l’état en étant employées dans des maisons closes. Depuis l’état a interdit strictement ce genre de commerce, dans des endroits publics et le proxénétisme est sévèrement punit. Les proxénètes qui normalement protégeaient ces femmes ont été les premiers agresseurs. Mais aujourd’hui l’agression est la société, elle est présente dans le  regard de l’autre, Insensible, inhumaine, elle classe ces femmes dans une catégorie méprisable et se permet de les préjuger sans essayer de connaitre les causes qui les ont poussés à vendre leurs corps. Cette stigmatisation muette, imprimée dans les yeux, les traits du visage ou les gestes des gens fait encore plus mal à ses femmes que les coups des proxénètes. 

Une de ces femmes, dans un moment de faiblesse, s’était en quelque sorte confessée sur son lit d’amour. Une aussi belle femme, faisant ce métier m’avait intrigué.

-              Tu es très belle, et tu aurais pu être une princesse chez un homme opulent.

Elle m’avait regardé un instant, décelant peut-être une certaine sympathie pour son cas, puis après un moment d’hésitation, elle s’est mise à parler sans relâche.

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On 03/03/2021 at 19:39, maupassant said:

 

Elle m’avait regardé un instant, décelant peut-être une certaine sympathie pour son cas, puis après un moment d’hésitation, elle s’est mise à parler sans relâche.

-              C’est ma beauté qui m’avait jeté dans ce monde de malheur. J’avais seize ans, quand j’étais invité à passer une nuit, chez ma sœur. Son mari est venu me visiter alors que je dormais et sans te faire un dessin, tu peux deviner la suite. Je ne voulais pas détruire plusieurs années de mariage de ma sœur avec sa ribambelle d’enfants, ni être la cause d’une vendetta qui aurait tourné au malheur. J’ai préféré m’enfuir. J’ai connu la rue, et une fille qui ne sait ni  lire ni écrire, seule dans les rues, à seize ans dans cette société, ne pouvait que se perdre, Je m’estime heureuse d'en être repêchée .

C’est dans une ruelle sombre, qu’une femme l’avait rencontrée. gisante dans un coin, avec un ventre proéminent, elle paraissait une épave jetée par l'Océan après avoir été mordu par des requins. cette femme compatissante l'avait prise sous sa coupe, le temps d'extirper l’enfant né du viol de son beau-frère et de la remettre sur pied. vu l’exiguïté de son logis et la condition de cette femme  fornicatrice elle ne pouvait la garder plus longtemps.

la prostitution c'est ce monde macabre hideux et  implacable qui pouvait la faire sortir de la misère et faire nourrir son enfant. et ce n’est que naturellement  qu’elle s’est retrouvée dans ce piège, pour troquer son corps par des dinars . Elle avait rencontré des hommes violents, sales, puants … mais, mis à part ce métier, elle ne savait rien faire. Il fallait continuer à marchander son corps pour survivre. Elle n’avait peur que d’une seule chose,  un voisin ou une voisine de son quartier ne la reconnaisse. Un proxénète violent qui la battait, l’avait prise sous sa protection, jusqu’au jour où l’état la prenne en charge. Elle s’imagine quelques fois, en voyant certaines personnes dans cette maison close, que son frère s’y trouvait parmi elles. Elle s’est mise à pleurer, puis tout à coup elle s’est mise à me bombarder par des invectives très violentes ...

-              Je suis une p…,  pourquoi tu me respectes, je ne vaux rien, je ne suis qu’un simple corps, une chose qu’on loue, pour quelques dinars, c’est tout ce que je vaux, ce sont ces misérables pièces que tu me donnes qui sont ma personnalité. Ne reviens plus me voir,  Sors d’ici ! sors !

ses beaux yeux sont devenus deux boules rougeâtres  qui voulaient sortir de leurs orbites, j'avais eu l'impression de voir une sorcière devant moi et c'est sans demander mes restes que j'avais pris la poudre d’escampette en me rhabillant rapidement sans me rendre compte que j'avais remis mon pull à l'envers.

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On 06/03/2021 at 09:23, maupassant said:

 

ses beaux yeux sont devenus deux boules rougeâtres  qui voulaient sortir de leurs orbites, j'avais eu l'impression de voir une sorcière devant moi et c'est sans demander mes restes que j'avais pris la poudre d’escampette en me rhabillant rapidement sans me rendre compte que j'avais remis mon pull à l'envers.

En me rhabillant pour sortir, J’avais plus peur pour elle que pour moi, ses sanglots m’ont poursuivi jusqu’à l’université. C’était la journée la plus triste de ma vie. J’avais décidé de ne plus revenir dans ces lieux que nous appelons, lieux de débauches. Mais Je ne pouvais imaginer cinq années sans le dit sexe faible. Le problème est que les jeunes filles devraient garder leurs virginités jusqu’à leurs mariages. Une perte de cette preuve équivaut quelques fois à la mort, ou le meilleur des cas, à un mariage forcé avec n’importe quel abruti. Un simple suçon que j’avais fait à une fille, sans me rendre compte, lui a valu un mariage, qui l’avait éloignée de ses parents à des milliers de kilomètres, quelque part dans l’immense Sahara algérien. Non avec un dromadaire, ça aurait été meilleur,  mais avec son propriétaire. Elle se trouve je le suppose quelque part entre deux dunes, sillonnant le désert dans une longue caravane, avec sa tribu de Touareg  à la recherche de puits ou source d’eau.

J’ai eu des aventures, mais une, avec une fille, appelait la rouquine, avait failli m’être fatale. Quelques fois, je montais pendant la nuit au troisième étage pour la rejoindre devant la porte d’entrée. Et là nous faisions pas mal de chose tous les deux. Une fois un enfant me soupçonnant sans doute, m’avait demandé le nom de la famille que je cherchais. J’ai tout de suite vu de loin les boites aux lettres pour lui citer au hasard un nom d’une famille, pour détaler ensuite sans chercher à discuter car des jeunes sortaient de partout du bâtiment. Une course poursuite avait commençait, mais  une certaine avance sur eux m’avait, peut-être, sauvé la vie. Cette expérience, était une leçon qui m’avait servie, et c’est en faisant des amis de cette contrée que j’avais appris la méthode d’approcher les filles de cette région. La meilleur façon est, en premier lieu, de choisir les mariées divorcées, ou celle qui avaient perdu un mari. Ensuite c’est de se faire très discret, ne pas se faire remarquer dans la ville. Se faire oublier en quelques sortes, et enfin choisir l’endroit de la rencontre.

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Cinq années passées, et au bout un diplôme enfin acquis.  Je pensais enfin revoir ma mère, pour lui faire la surprise. Pendant ces cinq années, profitant de mes vacances d’été,  je me suis fait de l’argent en achetant certaines choses des pays tels que l’Espagne et l’Italie, … pour les revendre dans mon pays. C’est un trafic, appelait « le trabendo » qui quelques fois te vaut la saisie ou la séquestration des objets que tu achètes, mais avec l’expérience tu apprends à connaitre le métier, notamment les douaniers que tu dois soudoyer. Tout ce trafic, je l’avais fait pour m’acheter une voiture, Une Renault 4 Savane.

Rien n’avait changé dans ma bourgade, toujours agrémentait par cette très belle cathédrale à l’architecture byzantine, qui majestueusement domine la baie d’Alger, ses mioches qui remplissaient les rues et ruelles, pour courir, se battre, pleurer ou rire, détachés de tout ce qui se passait autour d’eux, insouciants. J’avais garé ma voiture en la serrant au maximum contre le mur, afin de  laisser un passage pour d’autres voitures qui pourraient passer par cette venelle. En montant l’escalier un petit enfant tel un boulet, descendit en trombe, effrayé sans doute par cette tête féminine qui en surgissant de l’entrebâillement de la porte vociférant des menaces à son encontre. Il m’avait tellement bousculé que j’avais failli rejoindre le bas de l’escalier. Telle une tortue qui à la vue d’un prédateur rentre dans sa coquille, la tête avait soudainement disparu et la porte se referma aussitôt, pour ne plus réapparaitre. J’aurais juré avoir vu un spectre. Une simple porte qui me  sépare de ma mère que j’avais envie de voir, mais je ne sais pas pourquoi j’avais certains pressentiments, qui  m’empêchaient de frapper à cette porte, et puis l’idée m’était venue d’interroger ce gamin, qui devait être mon neveu, pour lui soutirer quelques éléments de réponses sur des questions parentales. Il courait en criant et en jouant comme les autres gamins. Je me suis présenté devant lui, lui barrant le passage pour qu’il me voie.

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  • 2 weeks later...

Ton papa est Omar, n’est-ce pas ?

-              Oui, tu le connais ? me répondit-il tout étonné.

Je lui répondis par l’affirmative pour ensuite lui énumérer tous les membres de la famille.

-              Et moi tu me connais ?

-              Qui ne connait pas Halim, et tu as six ans.

-              Viens on va s’asseoir sur ce trottoir, Pour que je te dise qui je suis. Lui avais-je proposé.

L’enfant m’avait suivi, et s’est mis devant moi, rongé par la curiosité.

-              Tu sais que tu as un autre oncle, et qui ne vit pas avec vous ?

-              Oui Papa m’en avait parlé, je pense un certain un Salim.

L’enfant ressemblait beaucoup à son père, il paraissait très éveillé et ne répondait que très succinctement à mes questions. Mais en apprenant que j’étais Salim, son oncle, il me révéla tous les secrets de la famille. Il connaissait tous les détails, les adultes méconnaissant les enfants, n’hésitaient pas à dévoiler tous leurs secrets devant eux, et ces derniers enregistraient tous les tenants et aboutissants. J’avais appris qu’il avait deux sœurs, et que son oncle avait un garçon et une fille. Quant à ma sœur, elle a convolé en juste noce pour divorcer tout de suite après. Elle avait épousé un immigré, une espèce de brute qui la maltraitée, ce qu’elle n’avait pas pu tolérer. A  minuit elle a fait irruption dans la maison, laissant son mari emprisonné à Paris, pour trafic de drogue. Mon autre frère pour se marier,  n’avait pas hésité à diviser la pièce en deux ; deux mètres par trois chacune et des lits superposés pour les enfants et les prochains seraient jetés dans cette chambre. Le mari de ma mère, est devenu estropié, à la suite d’un accident de moto qui lui a valu d’être handicapé, ses bras sont désormais paralysés. Sa femme pour réunir les deux bouts, fait aujourd’hui  le métier que je faisais étant étudiant, c’est-à-dire, trafiquer avec les trabendistes. Elle est devenue une pièce maitresse pour le subside de la famille. Elle paie, l’eau, le gaz et l’électricité et s’occupe des réhabilitations éventuelles du logis. Aujourd’hui elle se trouve en Italie, avec deux autres femmes que nous appelons ‘’les soldats’’ ainsi dénommés  car ils sont mobilisés à ramener une partie des bagages des trafiquants, en contrepartie d’une certaine somme et du paiement du voyage.

-              Viens avec moi que je te présente à maman, qui ne te connait pas.

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On 21/03/2021 at 18:06, maupassant said:

 

-              Viens avec moi que je te présente à maman, qui ne te connait pas.

-              non on va attendre que ton papa arrive, il est presque dix-sept heure.

De loin je le reconnaissais, par sa démarche nonchalante. Je me disais souvent que les démarches sont héréditaires, nous en avons exactement, moi et mon frère, la même. Il été réellement très content de me revoir, je le sentais par son sourire et son visage qui resplendissait, cette joie ne pouvait-être sournoise.

-              Viens je vais te présenter toute la famille que tu ne connais pas.

Il m’avait introduit, dans la demeure que je n’avais pas reconnue non plus. Le séjour avait fait place à deux chambres, créées l’une pour recevoir la ribambelle d’enfants nouvellement procrée qui doivent partagés cette pièce avec  ma sœur, et l’autre créée pour servir de négoce des ribambelles d’enfants prochainement engendrés. Un petit couloir  avait été aussi conçu pour s’introduire dans l’ancien corridor qui mène aux anciennes deux chambres, au WC, au débarras et de la cuisine faisait office  de salle réception des visiteurs en plus d’être une cuisine.

L’autre fraichement créée pour servir de négoce des ribambelles d’enfants prochainement engendrés par mon second frère. Un autre passage créant une ligne perpendiculaire à l’ancien corridor qui menait aux anciennes deux chambres dont l’une est occupé par mon frère ainé et l’autre par ma mère et au milieu des deux chambres une petite cuisine qui servait aussi de salle de réception et toujours ces toilettes et ce débarras de ma jeunesse. Pas un souffle, ni parole dans cette maison, le silence complet. Pourtant la tête que j’ai vue dans l’entrebâillement de la porte d’entrée était bien réelle.

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Il y a 10 heures, maupassant said:

Pourtant la tête que j’ai vue dans l’entrebâillement de la porte d’entrée était bien réelle.

-              Tu es tout seul, dans la maison ?

Tout en sachant, qu’une femme au moins s’y trouve, je posais ainsi la question, pour m’assurer que réellement les spectres n’existent pas.

Je n’avais pas encore reçu de réponse que je voyais trois enfants sortir de la chambre de mon frère ainé, pour aller embrasser leur papa, puis sur ordre de leur papa, ils s’accrochèrent à mon cou pour me gratifier de trois baisers en même temps. Sa femme juste derrière eux se tenait près de la porte de la chambre, amusée par cette scène de ses enfants.

-              Ce sont mes enfants, en ordre croissant, Nawal, Ali et Meriem et le quatrième j’ai vu que tu as déjà fait sa connaissance.

Quant à Férial, contrairement à la coutume qui interdit les embrassades entre femmes et hommes étrangers, posa deux bise sur mes deux joues, sans que son mari ne s’embarrasse de ce geste. Sa présence près de moi, m’était très pénible, j’avais peur de la regarder dans les yeux et de m’attarder à contempler son beau regard, Mais je devais le faire et lui parler. Elle était belle et paraissait dynamique, bien qu’elle eût porté dans son ventre quatre enfants. Des grands yeux noirs malicieux qui se mariaient à merveille avec ses pommettes hautes et une bouche voluptueuse qui faisait un appel à l’amour. Je jouais le jeu, en répondant à ses saluts sans trop m’attarder à contempler ce joli visage bardé par un voile noir, cachant ses cheveux, mais mettait en valeur sa frimousse. Mon frère content de me revoir, ne deviner surement pas mon désarroi vis-à-vis de sa femme. Je baisais les yeux devant elle comme ferait une vierge effarouchée.

Elle avait cette magie de se fendre dans une discussion avec moi comme si elle me connaissait depuis toujours, des renseignements sur moi sortaient de sa bouche comme un torrent avide de déballer ses eaux sur son lit  bien que je ne la connaissais pas, mais la surprise inscrite sur  mon visage avait vite était effacée par mon frère.

-          Je me suis fait un plaisir de lui raconter toute ton histoire rocambolesque. 

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  • 2 weeks later...
On 24/03/2021 at 06:38, maupassant said:

 

-          Je me suis fait un plaisir de lui raconter toute ton histoire rocambolesque. 

il se retourna tout en étant assis pour interpeller sa femme

-              Mon frère et moi,  voulons goûter à ce  gâteaux que tu caches aux yeux des enfants. Apporte-le-nous, femme, s’il te plait. Et sers nous pour la circonstance de quoi étancher notre soif.

-              Il en sera ainsi, selon ta volonté mon cher mari. Et ton frère je suis sûr qu’il en sera très ravi.        lui répondit-elle

je ne voulais pas rester plus longtemps, le fait de ne pas avoir trouver  ma mère 

-              Inutile de vous déranger, j’ai pris un rendez-vous et je dois m’éclipser.

-              Quoi mon frère, que je n’ai pas vu pendant des années veut se dérober ? Je jure que tu resteras jusqu’à ce que revienne Saïd, et la moindre des choses tu dois honorer le gâteau de ma femme .

Quand quelqu’un jure,  il n’est pas question de décliner l’offre, sinon tu en feras un  ennemi, car tu le contrains à jeûner trois jours.

-              Soyez près messieurs, pour applaudir Férial la magicienne. Je vous demande d’utiliser les fourchettes, car j’aurais peur que vous ne mangiez vos doigts.

Férial s'avança majestueuse, gâteau entre ses bras et sourire radieux inscrivant sur son visage un air joyeux. Sa magie à elle était dans cet air espiègle, qui me fascinait toujours. Nous sommes trop imbus de notre personnalité en se déclarant sexe fort alors que devant le sexe dit faible, notre force physique est insignifiante par rapport à leur  beauté et leur esprit. Nous étions là tous les deux à regarder cette femme, joyeuse qui faisait la fierté de son mari.

-              Je vais commencer par honorer le retour de l’enfant prodige qui serait, j’en suis certaine, fier de la femme de son frère aîné.

Plateau sur sa main droite, elle s’approcha vers moi, d’une démarche majestueuse me coupant une tranche de son  gâteau, pour ensuite servir son mari et s’asseoir près de lui avec le reste du gâteau.

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