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On 22/06/2021 at 17:44, maupassant said:

 

Le subdivisionnaire en homme pieux avait invoqué la providence, il n’était pas du tout affecté par cette histoire, ni par sa mutation, causée par ma folie, à 1500 km au sud d’Alger, où le thermomètre touchait les 50 degrés à l’ombre en été, mais  j’avais une idée de rechange.

-          Je peux te demander une chose Omar ?

-          Oui allez- y Salim, au point où j’en suis tu peux tout dire.

Je savais que c’était un homme honnête et que la corruption n’avait jamais effleurée son cerveau. Je me demandais par conséquent en tant  qu’homme marié avec deux enfants, comment peut-il encore subsister. Connaissant un système compact qui travaille en mode secret, formant ainsi une mafia qui gère non le développement du pays mais uniquement leurs ventres et bas ventres.

-          Avec une paie de fonctionnaire, dix années que tu es à la tête de cette subdivision, père de famille, tu vis toujours avec tes parents, tu ne possèdes même pas un moyen pour tes déplacement sur chantier, même pas une bicyclette, bien que tu sois bardé de diplômes, je me demande  comment tu fais pour réunir les deux bouts.

C’est la réponse de tout musulman qui se respecte que  j’ai reçue. Une réplique des plus fatalistes qui je pense est une parmi les causes majeures de notre sous-développement.

-          (Al hamdou li allah, kadara allah ma chaa faale.) je rends grâce à Dieu, Dieu a écrit ce qu’il a voulu. 

-          Tu comptes rester longtemps à prendre un espace dans  l’appartement de tes parents, faire des enfants pour boucher les vides d’une surface de quatre vingt mètres carré ou moins, ne crois-tu pas que c’est un crime que de ne pas réagir à ta situation, toi qui es, je le sais intelligent ?

-          D’accord que proposes-tu ?

Il avait deviné que j’avais une idée derrière la tête et il attendait ma réaction. En réalité mon idée trottait dans la tête, dés que j’ai commencé à travailler dans cette subdivision en constatant des entrepreneurs illettrés qui étaient à la tête d’entreprises de grandes envergures. Je leur procurais mes services comme établissement des quantitatifs, des attachements, des situations pour paiement, des P.V de chantier, des plans … etc. je me disais pourquoi pas moi ? Le subdivisionnaire m’avait coupé la parole pour réagir.

-          Ces parvenus dont tu parles, sont issus des régions de l’intérieur du pays,  ils ne connaissent que le métier de la corruption. Ils ont vendu leur terre du bled pour venir à Alger vendre leurs honneurs en soudoyant des fonctionnaires comme moi afin de leur octroyer des marchés en bâtiment. Ils ont alors une protection des hauts responsables.

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Histoire de mon enfance J’étais depuis mon jeune âge un garçon turbulent et très instable et aussi trop précoce. Je me souviens que des cousines m’emmenaient au hammam (bain turc) pour que je leu

J’étais orphelin de père, ce dernier je ne l’ai jamais connu, mort sous les tortures des français et jeter avec les disparus de Bigeard. ma mère qant à elle , continuait  à vivre comme une célibataire

Un de mes oncle avait caché mes sévices  par un drap blanc pour que son enfant âgé de deux ans apparaisse à ma droite, mais lui il ne connaissait rien à l’histoire, le tortionnaire l’avait bien leurré

Il y a 10 heures, maupassant said:

 

-          Ces parvenus dont tu parles, sont issus des régions de l’intérieur du pays,  ils ne connaissent que le métier de la corruption. Ils ont vendu leur terre du bled pour venir à Alger vendre leurs honneurs en soudoyant des fonctionnaires comme moi afin de leur octroyer des marchés en bâtiment. Ils ont alors une protection des hauts responsables.

-          Soudoyer des fonctionnaires et tu marches dans leur combine ?

Je savais qu’il ne le faisait pas, mais j’avais besoin de connaitre sa réponse, pour développer mon argumentation.

-          tu sais très bien que je ne fais pas et ine chaa Allah je ne le ferais jamais.

-          Dans ce cas, tu ne tiendras pas longtemps dans ce poste. Tu serais un grain qui coincerait le moteur huilé des corrompus de notre cher pays. Tu as vu ce wali d’Alger, un autre parvenu qui t’a muté au fin fond du désert alors que c’est moi seul qui devait répondre de mes actes. Tu crois qu’il l’avait fait à cause de moi ? Non Omar, c’est justement parce que tu es honnête et l’honnête avec le mal honnête ne feront jamais bon ménage, le plus et le moins dans ce cas ne produiront pas d’électricité, mais ils engendreront un coup de circuit qui éteindra la lumière de la maison des corrompus  et le dualisme serait alors inopérant. Nous sommes dans une jungle ou le plus faible ne peut survivre. Si tu ajoutes à cette faiblesse l’argumentaire du religieux, tu deviendras alors un mendiant, tu ferais mieux alors de rejoindre ces soufis dans une de leurs grottes.

Il connaissait très bien le système et il savait que tôt ou tard, il serait dans l’obligation de signer une situation de paiement ou des avances forfaitaires ou approvisionnement ou tout simplement des ordres de service illégaux ou autres faux documents et qu’il serait lui seul responsable car la dernière dent du moteur. Dans le cas contraire, il serait jeté à la rue comme un vulgaire voyou. Il resta alors silencieux, et pensif, il avait maintes fois pensé à sa situation sans oser prendre ses responsabilités d’honnête homme. Il est presque impossible de rester honnête sans ce pays avec un système qui exige la corruption. Continuant sur ma lancée, j’avais décidé de proposer mon plan.

-          Ils ont de l’argent, ces parvenus, nous, nous avons des idées. Nous allons alors commencer par des lettres de  recommandations, des travaux de gré à gré qui ne demandent pas un marché et dont la valeur ne dépasse pas trois millions de dinars, et qui ne peuvent-être réalisés par ces corrompus car ils demandent la compétence, le dynamisme, la rapidité, une très bonne organisation de chantier et surtout une somme qui ne permet pas une corruption.  

Le subdivisionnaire m’avait interrompu pour me faire savoir que ces travaux ne sont connus que par des agents de la wilaya et ne sont point inscrits dans le journal officiel et ne font pas l’objet d’un avis d’appel d’offre, des travaux de cas de force majeur. Je savais qu’il allait me signaler ce fait et j’avais préparé à l’avance ma réplique.

-          Je pense que demander à un ami de la wilaya des informations sur ces travaux, n’est pas illicite dans la religion, n’est-ce pas ? Et je sais que tu en as beaucoup dans cet antre de la corruption.

-          Non ce n’est pas illicite.

J’étais content qu’il me réponde positivement sur cette question, car tout est basé sur cette réponse.

-          Dans ce cas je vais rentrer maintenant dans le vif du sujet.

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Il y a 17 heures, maupassant said:

 

-          Non ce n’est pas illicite.

J’étais content qu’il me réponde positivement sur cette question, car tout est basé sur cette réponse.

-          Dans ce cas je vais rentrer maintenant dans le vif du sujet.

-          Dans ce cas je vais rentrer maintenant dans le vif du sujet. Je te propose que tu sois le chasseur de ces lettres de recommandation et moi l’exécuteur du projet. Nous allons travailler dans les normes, avec un établissement d’un registre de commerce en bonne et due forme et je te laisse le soin pour cette tâche.

-          Le registre doit-être en ton nom car je ne pourrais pas être le chasseur de poules, si je dois me trimballer avec le fusil  chasse dedans le poulailler.

 

Sa réplique était des plus logiques, j’ai alors consenti à être le détenteur du registre du commerce, bien que je haïsse la bureaucratie.

En une journée, j’avais remis les papiers pour l’obtention du registre de commerce et je devais le retirer Dimanche, journée où je devais attendre à 14h00 ma bien aimée Katia.

 Le registre en main, je me dirigeais enfin vers Koléa. Mes pressentiments étaient négatives, je ne croyais pas réellement qu’elle viendrait au rendez-vous, mais je devais me rendre compte par moi-même, pour en avoir le cœur net.

J’étais en avance d’une demi-heure et déjà je sentais mon cœur se serrer. Toute minute qui s’égrenait me paraissait une éternité. Pourtant je voulais que le temps s’arrête pour ne pas constater la  défection de Katia ou qu’il passe à une vitesse supérieure pour qu’elle apparaisse ou non devant moi, un dilemme tyrannique se jouait de moi tout en se délectant de ma souffrance. L’heure fatidique est désormais inscrite sur mon cadran, point de Katia pour l’instant. Je me laissais mystifier par des excuses inventées par une conscience indulgente désirant à tout prix cette présence, La circulation est très pernicieuse et les bouchons sont trop fréquents en Algérie, ou peut-être un empêchement de dernière minute lui ferait perdre quelques minutes. Mais de loin, je voyais un point noir qui s’approcher de moi, je sentais mes jambes fléchir et une sueur froide qui glaça mon échine. C’est elle, elle ne peut-être qu’elle, car Je voulais qu’elle soit Katia, cette démarche bien qu’elle soit moins  gracieuse, ne doit pas m’abuser. Les ondes de mon  cardiogramme   augmentaient à mesure qu’elle avançait vers moi, mais l’évidence avait fait rechuter ces ondes pour qu’ils reviennent à leurs battements habituels. Allant à l’encontre de mes pressentiments négatifs, j’avais prolongé cette attente assassine de trois heures pour repartir désabuser vers ma destinée qui me paraissait morose. tout en me remémorant la dernière journée de notre rencontre qui m’avait fait rappelait la lettre que j’avais oubliée. Je l’avais mise dans ma poche arrière du pantalon, c’était la photo prise à la plage qui me représentait comme un clown, pour elle je n’étais qu’un simple clown qui l’égayait, pas plus.

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On 25/06/2021 at 10:42, maupassant said:

tout en me remémorant la dernière journée de notre rencontre qui m’avait fait rappelait la lettre que j’avais oubliée. Je l’avais mise dans ma poche arrière du pantalon, c’était la photo prise à la plage qui me représentait comme un clown, pour elle je n’étais qu’un simple clown qui l’égayait, pas plus.

J’essayais de penser à ma prochaine situation, pour oublier cette déception, mais je savais que ça va être difficile, car je sentais que tout est devenu pour moi sans intérêt.  Pourtant je voulais réussir car il me reste cette hargne qui me propulse de l’avant.   La route était libre et j’accélérais comme un fou, je me défoulais sur l’accélérateur, comme si je voulais écraser cet échec et ne plus penser à lui. J’ai souvent attendu des filles qui ne sont pas venues à des rendez-vous, mais aucune ne m’avait fait un tel effet. Une journée plus triste encore que le moment de nos adieux mais j’avais résolu de l’oublier et de m’atteler à mon prochain projet.

-          Le registre de commerce est entre nos mains, nous pouvons dés à présent commencer à nouer des contacts dans la wilaya.

Le subdivisionnaire avait décelé un chagrin dans mes yeux, il me demanda si ce n’était pas une fille qui était passé par mon chemin et que j’avais raté.

-          Oui c’est une fille et quelle fille.

J’avais besoin de me confier à un ami et ce n’était que normale que je me confie à mon futur associé. Je lui avais raconté l’histoire de la réunion et de la course poursuite, qui l’avait fait rire, et enfin de cette défection qui m’avait valu cette tristesse.

-          Il n’y a pas meilleur que le travail pour te faire oublier cette histoire et dés maintenant je   vais commencer par visiter mon meilleur ami de la wilaya.

Le lendemain il avait ramené trois lettres de recommandation  pour choisir une parmi elles, nous avions droit à deux par ans. Des travaux faciles qui ne demandaient pas un investissement de notre part, car il était question de ramener des terres arables pour les transporter dans des endroits bien déterminés. Un des entrepreneurs que nous connaissions avait bien voulu nous emprunter les retrochargeurs et les camions avec les chauffeurs comme location,  Il nous avait fait savoir que vu que nous venions de commencer, il nous faisait cadeau de toute la location de ces engins. Quant aux travailleurs, ils sont payés au mois, ce qui faisait que le bénéfice était brut, car l’investissement était presque nul, nous devions payer uniquement quelques  manœuvres pour l’étalement de  la terre et la plantation des arbres et des plantes, ainsi que la pose du gazon prêt à l’emploi, un début des plus exceptionnels. Le délai de réalisation fut très court, quatre jours de travail et le PV de réception établit avec les agents de la wilaya fut sans aucune réserve, c'est-à-dire que le payement se ferait sans aucun problème, un mois après ce PV de réception des travaux.

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Il y a 17 heures, maupassant said:

Le délai de réalisation fut très court, quatre jours de travail et le PV de réception établit avec les agents de la wilaya fut sans aucune réserve, c'est-à-dire que le payement se ferait sans aucun problème, un mois après ce PV de réception des travaux.

Je craignais de ne point pouvoir oublier Katia, je la voyais à chaque coin de rue, dans mes rêves et dans nos assemblées techniques. Avant ce n’était que ma mère mais maintenant, Katia a dérobé une partie de moi-même que je devais récupérer. Je me suis promis de la revoir pour lui rendre la photo de ce  clown que j’ai collée en face de mon lit dans la chambre d’hôtel, c’était le seul lien qui restait entre nous deux. Un mois déjà écoulée sans que je ne reçoive aucune nouvelle de mon spectre qui n’en n’est pas un, puisque la photo du clown disait le contraire. Je ne sais si c’est l’amour ou mon égo qui a reçu un coup pour avoir été dupé par une fille, mais la conséquence est que je ne suis désormais plus le même. Je suis devenu plus triste et je n’ai plus jamais tenté de séduire une fille, toute cette hargne et cette joie que j’avais, étaient consumés dans mon travail qui était ma seule décompression. 

-          Salim, je sais que tu penses toujours à elle, essaye de l’oublier, tu as complètement changé et vraiment ça me fait de la peine de te voir ainsi. Tu es devenu pour moi un ami et je souffre de te voir ainsi, toi qui était le plus dynamique et le plus joyeux de la subdivision. Si tu veux je te présente ma sœur qui est très belle, bien sur dans le but d’en faire une épouse si tu es d’accord, et je suis sur qu’elle te rendrait heureux.

Cette boutade de mon ami m’avait tellement touché que je me suis mis à pleurer comme un bambin. Aucun algérien ne pourrait prononcer ces mots, proposer sa sœur à un homme c’est s’abaisser, nos us sont trop austères  concernant la femme. Pourtant mon ami avait franchi ce cap, il avait cassé ce tabou grâce a cette amitié entre nous deux. Je l’avais remercié tout en déclinant gentiment son offre.

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On 27/06/2021 at 11:45, maupassant said:

 

Cette boutade de mon ami m’avait tellement touché que je me suis mis à pleurer comme un bambin. Aucun algérien ne pourrait prononcer ces mots, proposer sa sœur à un homme c’est s’abaisser, nos us sont trop austères  concernant la femme. Pourtant mon ami avait franchi ce cap, il avait cassé ce tabou grâce a cette amitié entre nous deux. Je l’avais remercié tout en déclinant gentiment son offre.

 

Nous avons décidé de laisser la somme de trois millions de dinars de notre première situation en banque, déduisant uniquement un salaire mensuel pour chacun de nous deux et le salaire des manœuvres qui  ont réalisé notre projet. Omar était très content, il m’avait invité chez lui pour un diner, alors que cette manne financière n’avait fait sur moi aucun effet. Mon cerveau ne m’appartenait plus, Katia me l’avait substitué par un autre, tout à fait différent. mais j’ai décidé de jouer le jeu du personnage heureux d’avoir récolté une belle moisson. Le dîner était excellent et la femme de  Omar était très charmante, j’avais réussi à dissimuler ma tristesse en racontant certaines anecdotes plaisantes et mon hôte n’avait vu que du feu. La sœur d’Omar était présente et bien qu’elle fut belle, elle n'était pour moi qu’une simple fille parmi tant d’autres.

Ce dîner avait un tant soit peu, atténué ma tristesse et c’est toujours dans un climat sombre que je retrouve ma chambre d’hôtel. Le clown en face de moi me nargue, semblant me ridiculiser avec ses pitreries, s’amusant de ma détresse et de ma candeur. j'ai tourné le dos pour ne pas le regarder, mais ses pitreries je les ressentaient derrière moi. il me narguait toujours impitoyablement. pourtant ce clown me rappelait mon seul amour,  je ne pouvais par conséquent l'arracher du mur, j'avais besoin de penser à Katia. j'étais comme un drogué qui ne pouvais se passer de son Remède.

Le café maure était le seul lieu de rencontre au 17ème siècle, en Algérie. Tout le monde se réunit dans ces endroits pour fumer, jouer, se raser et traiter des affaires. Ces endroits jouaient le rôle, d’hôtels, de salon de coiffure et de café, et pendant le jeûne du Ramadan, ils deviennent de véritable salle de spectacle où les chants et danses fusaient de partout. Aujourd’hui il n’est que café mais le brouhaha de toutes ses fonctions réunies est resté, dans ces salles, présent jusqu’à aujourd’hui, . J’avais pris rendez-vous avec Omar dans un de ces cafés, pour discuter du second projet, mais en quelques minutes chacun de nous deux avait pris son café pour  déguerpir rejoindre l’air libre, nous avions décidé que dorénavant nous devrions louer un petit bureau, car les rencontres dans un café seraient plus tard impossible.

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Le second projet était une reconstruction d’un mur de soutènement qui s’est affaissé, heureusement sans qu’il ne fasse aucune victime. Pour ma première visite, j’avais noté ce qu’il fallait faire tout en prenant des photos de ce mur et de ses alentours et dessiner grossièrement sur un papier un plan d’organisation du futur chantier. Mon associé devrait  s’occuper de contacter les enginistes   et des chauffeurs de camions, que nous avons déjà employés, pour l’évacuation des déblais. J’en ai profité pour faire une petite expertise, la cause de l’affaissement saute aux yeux. Un mur de quatre mètres de hauteur pour des fondations d'un mètre de largeur qui soutenait des tonnes de terres ne pouvait que s’affaissait. Des remarques que je ne pouvais ne pas signaler. L’évacuation prendrait au minimum deux jours. Les engins commenceraient les travaux de déblayage tandis et  les camions procéderont à l’évacuation  des terres pendant la nuit pour un maximum de gain de temps. Entre temps je devais prendre un relevé d’état des lieux, faire un plan du mur de soutènements avec  un calcul en RDM, qui normalement devaient-être faits pas l’administration, mais c’est un bonus pour une bonne  publicité. Moi et mon ami  avions tout plié en deux jours, les plans et le calcul ont été déposés au CTC  (contrôle technique) tandis que le laboratoire avait auparavant fait son travail pour nous présenter les détails de son analyse en mécanique des sols.

J’étais tellement fatigué que je me suis promptement dirigé à l’hôtel pour prendre une douche et un somme bien mérité. Je commençais à fermer les yeux quand l’hôtelier est venu frapper à ma porte, me priant d’aller voir une personne qui m’attendait en bas à la réception. Je suis descendu presque endormi, quand je voyais une fille debout me regardant en souriant.

-          Tu ne m’as pas reconnu ? Je suis Katia.

Peut-être que je rêvais debout, et que je sommeillais toujours, j’ai bien écarquillé les yeux, pour voir toute cette splendeur devant moi. Plus belle encore avec cette robe rouge pourpre . L’hôtelier souriant s’est retiré pour nous laisser ensemble. Je n’ai rien dit, je me suis rapproché d’elle pour la prendre dans mes bras, la serrer très fort afin de sentir que c’est bien une personne et non un spectre qui se trouvait devant moi. Elle se dégagea un tout petit peu pour me donner un baiser qui dura une éternité. Je ne l’aurais jamais fait si j’étais dans mon état habituel, car l’hôtelier pas loin de l’action avait failli avaler son dentier.

-          Je veux aller dans ta chambre.

 

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-          Je veux aller dans ta chambre.

Elle avait voulu prendre du recul pour bien réfléchir à sa future situation avec moi et pensa me quitter, mais au bout d’un mois, elle se résigna à me contacter car elle prétendait que son amour pour moi était plus fort qu’elle ne l’imaginait. Et que sa décision de vivre avec moi en Algérie, a été prise. Je ne pouvais croire ce que j’entendais, comment peut-elle quitter un pays comme la France pour venir s’installer avec moi en Algérie, comment échanger l’opulence par la misère sous tous ses aspects?

-       C’est parce que je t’aime et je sais que je m’en voudrais pour la vie de t’avoir perdu.

Je ne pouvais que la prendre une seconde fois dans mes bras pour me plonger dans le plaisir des sensations illimitées. Nous sommes restés ainsi pendant plus d’une heure, pour que chacun de nous sombre dans un doux sommeil.

Je me suis réveillé en allongeant  mon bras pour toucher Katia, sans parvenir à l’effleurer. Paniqué  je me suis retourné pour constater son absence, pourtant j’étais sur qu’elle avait passé la nuit avec moi. J’ai ouvert la salle de bain, mais aucune trace d’elle, l’évidence disait que j’avais surement fait un rêve. J’avais pris ma tête entre mes mains essayant de réfléchir à ma nouvelle situation et la réponse était que je ne pourrais jamais l’oublier et que surement elle se trouve dans son pays. J’avais pris une bonne douche car j’ai senti que ce rêve avait laissé des traces de souillure sur mon corps.

Je regardais du côté de la photo, mais bizarrement, le clown n’y était plus, comme par enchantement la photo avait disparu. Je me suis mis à rechercher ce seul lien qui m’unissait à Katia en jetant pêle-mêle tous les habits et documents par terre, mais point de photo. les réflexions qui s'entre-choquées au niveau du cerveau  avaient déduis que toute cette histoire était le fruit de mon imagination et que cette fille n'existait pas. ce n'était qu'un rêve et je dois l'oublier coûte que coûte sinon je deviendrai un aliéné..

 

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Il y a 1 une heure, maupassant said:

...../......et que cette fille n'existait pas. ce n'était qu'un rêve....

Bravo! belle plume.

La fin me rappelle la chanson Quariat El finjane de Abelhamid Hafez.

Merci pour ce beau partage. 

 

 

Il y a 1 une heure, maupassant said:

 

 

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1 hour ago, oasis-dz said:

Bravo! belle plume.

La fin me rappelle la chanson Quariat El finjane de Abelhamid Hafez.

Merci pour ce beau partage. 

 

 

 

Merci Oasis, je peux dire que tu es la seule Oasis qui agrémente ce désert abandonné.

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On 05/07/2021 at 10:28, maupassant said:

 

Je regardais du côté de la photo, mais bizarrement, le clown n’y était plus, comme par enchantement la photo avait disparu. Je me suis mis à rechercher ce seul lien qui m’unissait à Katia en jetant pêle-mêle tous les habits et documents par terre, mais point de photo. les réflexions qui s'entre-choquées au niveau du cerveau  avaient déduis que toute cette histoire était le fruit de mon imagination et que cette fille n'existait pas. ce n'était qu'un rêve et je dois l'oublier coûte que coûte sinon je deviendrai un aliéné..

 

-          Pourquoi te déranger Ami Omar, c’est très gentil.

Il m’avait répondu avec sourire qui traçait un par un trait un coin de sa bouche.

-          Non ce n’est pas moi qui les avait acheté c’est elle.

Il s’est éclipsé pour laisser apparaitre Katia, elle était là devant moi comme dans mon rêve, dans la même robe rouge pourpre, laissant apparaitre à travers le décolleté une petite partie de ses ravissantes épaules que j’aimais caresser. Je ne croyais pas mes yeux, ni mon cerveau qui m’avait transformé en une poupée en cire debout, planté comme un sot, les yeux et la bouche entrouvertes, pétrifié par cette présence magique devant moi. Un bouchon monstre dans mes méninges empêchait toute réflexion.

-  Qu’est-ce qui t’arrive ? Réveille-toi

 -          C’est vrai c’est toi Katia, je ne suis pas entrain de rêver ? Je te demande  de me pincer pour que j’en sois sur.

-          Pourtant toute une nuit, tu n’avais pas besoin d’être pincé pour que tu me mettes dans un état de transe. D’ailleurs je t’ai ramené un peu de miel de montagne pour que tu reprennes les forces que tu as dépensées pour moi pendant des heures.

Je n’arrivais toujours pas à réaliser ce qui se passait, j’étais hébété oubliant de dégager le passage pour qu’elle entre dans la pièce.

-          Alors je dois rester planter là devant toi, tu ne veux pas que je rentre ?

Je me suis, machinalement, mis de côté pour lui libérer le passage et en passant près de moi, Katia m’avait pincé tellement fort que j’ai crié.

-          Je ne t’ai pas demandé de m’arracher la peau, mais juste un petit pincement pour m’assurer que cette jolie fille est réelle et non une fée qui veut me tourmenter.

Elle s’est mit à rire en me demandant pardon, car elle voulait que je pousse un cri pour qu’elle entende ma belle voix de stentor. Comme si Elle l’avait deviné, elle ne m’avait pas questionné sur tout ce désordre dans cette chambre. Elle s'est mise sur le bord du lit avant de prendre soin de ne pas marcher sur mes documents et effet vestimentaire, et  me demanda de la rejoindre.

-          Maintenant viens prés de moi pour manger un peu.

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On 08/07/2021 at 10:58, maupassant said:

 

-          Maintenant viens prés de moi pour manger un peu.

Je me suis collé à elle pour de bon, pour bien la humer, comme un chien qui a rencontré son maitre après plusieurs années, elle m’avait beaucoup manqué.

-          Prés de moi et non collé à moi. Je te  signale que le repas n’est pas sur ma petite personne, mais il est sur la petite table. A moins que tu ne veuilles me manger.

-          Te manger, non, bien que tu sois appétissante, mais te serrer entre mes bras oui. 

Elle m’introduisit un bout de  fromage dans ma bouche, pour que j’arrête de parler. Et comme l’appétit vient en mangeant, nous avons vidé  en quelques minutes tout ce qui se trouvait sur la petite table. Je me suis rendu compte que je n’avais pas mangé de toute la journée d’hier.

-          Nous allons prendre de l’air chéri, tu viens ? Je te propose par cette belle journée, la plage.

Le corps comme je l’avais deviné est parfait et les hommes la reluquaient sans vergogne. Son bikini n’était pourtant pas trop extravagant, mais il avait confirmé ce corps athlétique que j’avais remarqué, une absence presque totale de surplus de graisse. Sa forme est semblable à ces athlètes du fitness mais moins musclé, gardant ainsi une féminité totale. Tout est parfait en elle, Ce dos surmonté par des épaules bien fournies et douces, en totale harmonie avec Ses fesses galbées dessinant au niveau de la taille des belles courbures formant une onde longue et ses jambes fuselées auraient pu être des atouts pour qu’elle devienne mannequin, sans que d’aucun ne crierait au scandale.. Elle était si belle qu’elle aurait pu damner un saint, Un plaisir pour les yeux et pour le cerveau.  Elle nageait comme une professionnelle, et m’avait largement battu dans une course, mais moi je me suis vengé dans l’apnée.

-          Il n’y a pas à avoir honte d’avoir été battu par une femme Salim, j’ai fait dix ans de natation.

Ce qui me plaisait chez  cette jeune femme est que je la découvre de plus en plus et à chaque fois mon amour pour elle augmente.

-          Tu m’as battu dans une course en natation, pour que je lave l’affront, nous allons essayer une course du 100m sur sable.

Elle allait me battre, mais j’ai triché en lui barrant le passage. Elle m’avait traité de tricheur, mais comme il n’y avait personne pour arbitrer, je suis resté le vainqueur.

-          Puisqu’il est 18h, je vais commencer par te préparer quelques choses pour tromper notre faim.

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On 11/07/2021 at 17:27, maupassant said:

 

-          Puisqu’il est 18h, je vais commencer par te préparer quelques choses pour tromper notre faim.

Pour lui faire une surprise, j’avais apporté avec moi des entrecôtes de veau avec deux belles dorades pour une grillade sur du sable.

-          Tu restes sous le parasol, et je viendrais  le moment venu, t’apporter de quoi manger.

J’ai extrait du coffre de la voiture toutes les provisions nécessaires à la grillade, pour ensuite confectionné un bon trou dans le sable, et le border de gros cailloux, en le remplissant  par du charbon. Le barbecue naturel prêt, à l’aide de carton et de papier que j’avais brulé sur le charbon, j’avais pu produire de la braise, pour poser enfin la grille sur les bords des cailloux. Une braise sans feu, c’est une obtention assurée de la meilleure grillade. Katia n’avait pas cru ses yeux, des entrecôtes dorées devant elle, deux belles dorades, une salade, que j’avais préparée au moment de la grillade, et de la limonade bien fraiche se trouvaient sur la table quant elle m’avait rejoint en revenant de sa baignade.

-          Attention je ne sais faire que de la grillade ou cuire des frites omelettes, à part ça je suis nul comme cuisinier.

-          Salim, tu es un amour et j’ai envie de t’embrasser.

-          Il faut différer cette envie pour plus tard ma puce, car nous risquons de paraître dans le journal Soir d’Algérie en première page.

Le diner était savoureux et Katia n’arrêtait pas de me faire des compliments. Elle disait que c’était son meilleur repas. Pour moi c’était ma meilleure journée et c’est avec tristesse et regret  que j’allais emmener Katia chez-elle, pour repartir vers ma petite prison. Elle m’avait donné rendez-vous pour le lendemain, mais je l’avais différé pour le surlendemain afin de retirer les plans approuvés du CTC

-          Je pense que tu réussirais Salim, j’en suis certaine, j’ai misé sur le bon cheval.

-          un cheval, oui ça me convient.

Elle avait un peu réfléchit pour me lancer un sourire ensorcelant. Puis elle m’annonça une chose très importante.

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  • 3 weeks later...
On 14/07/2021 at 17:14, maupassant said:

 

-          Je pense que tu réussirais Salim, j’en suis certaine, j’ai misé sur le bon cheval.

-          un cheval, oui ça me convient.

Elle avait un peu réfléchit pour me lancer un sourire ensorcelant. Puis elle m’annonça une chose très importante.

Elle avait un peu réfléchit pour me lancer un sourire ensorcelant. Puis elle m’annonça une chose très importante.

-          J’ai parlé à mon père et ma mère de toi et ils veulent te rencontrer.

La nouvelle était si importante que j’ai rangé la voiture sur un accotement pour bien discuter avec elle. Je voulais la regarder dans les yeux pour parler d’un sujet aussi sérieux.

-          Tu as dis quoi à tes parents Katia !?

Elle m’avait parlé très calmement alors qu’il est impensable, pour nous algériens que  la femme fasse ce genre de  démarche.

-          J’ai dis la vérité Salim, que tu me plaisais et je veux qu’ils te rencontrent, pour qu’ils donnent leurs avis.

Son argument était très valable, c’est pour cette raison que je n’ai pas voulu polémiquer. Je me disais que nous devrions être tous comme ça.

-          Tu as donné la date de la rencontre avec tes parents ?

-          Non c’est à toi de me la communiquer, nous partons dans trois jours.

J’avais des appréhensions, il se pourrait que ses parents ne soient pas d’accord et j’appréhendais leur refus de laisser leur fille vivre en Algérie.

-          Tu ne sais peut-être pas que j’ai vingt deux ans mon chère Salim et que mes parents pourraient refuser ou non, le dernier mot reviendrait à moi.

-          Trois jours c’est trop court, ce qui ferait que pour l’ultime rendez-vous tu seras accompagnée de tes parents.

-          Oui Salim et puisque c’est toi qui viendrait chez moi, pour parler à mes parents, je pourrais profiter de ce bonheur de rester avec toi le dernier jour avec la complicité de mes parents qui seraient, j’en suis sur, favorable à notre union.

Pourtant j’avais peur du refus de ses parents et  Je ne voulais pas d’une altercation entre eux et Katia. cette fille qui se trouve devant moi, avec sa culture européenne, et très peu algérienne,  étant  une femme libre ne pouvait concevoir que ses parents lui refusent son droit à choisir le mari qui lui plait et qu’elle agira dans tous les cas selon ses désirs. Mais moi Je pensais que donner une  grande importance aux parents dans ce cas est primordiale. Je la regardais sans lui transmettre mes appréhensions et  sans pouvoir résister à mon désir  de la serrer dans mes bras.

Katia m’avait dit que son papa aime qu’on lui en mette plein la vue, elle m’avait demandé d’être classique, genre costume et cravate.

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On 30/07/2021 at 14:34, maupassant said:

 

Katia m’avait dit que son papa aime qu’on lui en mette plein la vue, elle m’avait demandé d’être classique, genre costume et cravate.

C’était la première fois que je mettais ce genre d’habit, je me regardais dans la glace et je me demandais s’il s’agissait réellement de moi. Un homme nouveau me regardait et il m’avait donné des idées, il me disait que ce n’est que de cette manière que tu réussirais à prendre des marchés. Prendre des grands airs est primordiale avec des gens qui ne voient que la carapace. Il faut aussi une belle voiture, nous pourrions moi et mon associé louer une belle Mercédès pour quelques journées. Avec comme chauffeur moi ou le subdivisionnaire lui-même, c’est selon les cas. Je prendrais le conseil de Pierre Bourdieu qui met la culture, les vêtements et le langage les distinctions les plus prestigieuses qui font la différence d’une position sociale dans la société.

Mais pour le moment, c’est avec ma modeste Renault quatre que je suis  allé voir les parents de Katia. Munis d’un beau bouquet de fleur, je me suis mis devant la porte d’entrée d’une jolie bâtisse pour attendre qu’on m’y introduise. C’est Katia, toujours aussi belle, qui est sortit pour m’accueillir avec un sourire radieux. Je lui avais tendu mes bras pour qu’elle reçoive les fleurs, mais elle m’avait demandé de les remettre à sa mère car elle adore les fleurs.

J’avais devant moi une procession de personnes alignées au salon prêts à me décortiquer, et moi le bouquet sur les bras me demandant  quelle est la femme qui devrait-être la mère de Katia. J’avais compris que Katia avait fait exprès de me laisser trouver moi-même sa maman qui lui ressemble beaucoup, Je me suis dirigé directement vers elle pour lui remettre le bouquet de fleur.

-          Vous m’excusez madame, j’avais voulu vous remettre moi-même ce bouquet, bien que Katia ait voulu me le prendre, pour te remercier d’avoir engendré une fille telle qu’elle et je remercie le destin qui l’avait mise sur ma route.

 

Ce petit mensonge innocent avait fait son effet car tout en posant le bouquet dans un grand vase, elle m’avait  gratifié d’un large sourire de reconnaissance tout en me rappelant qu’elle connaissait le destin qui nous avait fait réunir moi et sa fille.

-          Il faut dire que nous connaissions ce destin qui vous a unit tous les deux et jamais je n’avais entendu une histoire aussi rocambolesque, et j’étais très curieuse de voir un homme aussi téméraire. J’aurais bien aimé que Moh eusse agit de la même manière, avant de demander ma main.

Tout le monde s’est mit à rire, alors que moi je ne savais pas quoi faire, rire ou non, mais Moh son mari était venu à mon secours en me disant qu’il y avait pensée mais un policier présent ce jour-là avait décidé autrement en le jetant dans une cellule d’un commissariat à Alger, car sa future femme l’avait dénoncé aux agents de l’ordre prétextant qu’il voulait l’agresser.

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Il y a 23 heures, maupassant said:

 

Tout le monde s’est mit à rire, alors que moi je ne savais pas quoi faire, rire ou non, mais Moh son mari était venu à mon secours en me disant qu’il y avait pensée mais un policier présent ce jour-là avait décidé autrement en le jetant dans une cellule d’un commissariat à Alger, car sa future femme l’avait dénoncé aux agents de l’ordre prétextant qu’il voulait l’agresser.

-          C’est un moindre prix pour épouser une si jolie dame Moh.

-          Et il était suffisant car elle avait senti des regrets qui l’avaient poussé à accepter notre union.

Moh m’avait invité à m’asseoir un peu à l’écart pour m’entretenir de ma vie professionnelle.

-          Je suis ingénieur et je travaille à mon propre compte. J’aurais besoin d’un délai de deux ans pour pouvoir fonder une famille. Et si Katia serait toujours intéressée d’épouser un fou comme moi, j’en serais très heureux.

-          Salim, tu me plais et je suis content que ma fille t’aie rencontré et je ne crois pas qu’elle puisse attendre deux ans, elle est tellement impatiente, qu’elle pense te retrouver dans un mois, pour ne plus te quitter et je suis de son avis.

En prononçant ces paroles son père m’avait serré la main avec une poigne de main si forte que j’ai failli laisser sortir un cri de douleur. Une manière pour lui de donner son accord pour notre union.

Nous avons enfin pris quelques friandises et du café, puis je me suis excusé pour partir. La maman m’avait fait un bisou, tandis que le père m’avait serré la main sans trop presser cette fois-ci.

Katia qui a surement prévenu ses parents, s’est accroché à mon bras pour m’accompagner et finir la journée avec moi.

-          Emmène-moi à ta chambre d’hôtel, je veux rester avec toi aujourd’hui.  

Maintenant que je dois me marier avec une femme que j’aime, je voulais accélérer la cadence et l’idée m’est venue de dire à mon associé de demander lui aussi un R.C (registre de commerce) pour que nous doublions les gains.

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Evènements d’Octobre 1988

Une semaine déjà que Katia se trouvait à Paris, je songeais toujours à elle. par une nuit bien étoilée du 04 au 05 Octobre 1988 à minuit exactement, de mon balcon, en voulant profiter d’une cigarette avec un bon café, tout en admirant la belle vue qui donnait sur la méditerranée et les quartiers de Bab El Oued, un écho tumultueux me provenait de ‘’la Carrière Jaubert’’  qui augmentait à mesure qu’il s’approchait vers moi. Des centaines de jeunes formant une grande vague humaine déferlant de la falaise, pour se déverser dans les ruelles de Bab el oued, criant leur haine de l’état tout en saccageant ce qui se trouvait sur son passage. Cette nuée rejointe par un déferlement de jeunes venus des différentes ruelles de Bab El Oued s’est transformée en quelques minutes en Tsunami humain . Ce dernier emporta tout devant lui, il détruisit  méthodiquement, tout ce qui représentait l’état  algérien et s’accaparait de ses biens. De mon coin j’assistais au plus grand hold up et massacre que l’Algérie aie connu. Des personnes  saisissant tant  bien que mal des téléviseurs, des réfrigérateurs, des ventilateurs, des boites renfermant tout genre de choses, des chaussures, vêtements, tous ce qu’un grand magasin pouvait renfermer. Les grandes surfaces, appelées ‘’Souk Al Fellah’’, le marché de l’agriculteur qui appartenaient à l’état étaient pillés. Après le pillage ce fut la dévastation. Des voitures et des bus appartenant aux policiers étaient brûlées, ce fut facile car elles étaient alignées et presque collées entres elles. Ce fut ensuite le commissariat ( le 5ème)lui-même qui fut pillé et brûlé, aucun agent de l’ordre et aucune arme  ne se trouvaient dans ce commissariat, Bab El Oued était désormais ville ouverte. Le lendemain matin je fus obligé de laisser la voiture dans le parking de l’Hôtel, car aucune rue n’était praticable, ce fut l’apocalypse. Toutes les banques, les assurances, les sociétés nationales…avaient subis les foudres de la colère citoyenne, les coffres forts géants, des institutions étatiques et des banques, se trouvaient à même les trottoirs et sur les chaussées.

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La colère avait atteint toute la capitale, les écoliers et les lycéens et chômeurs sont devenus  les maitres  d’Alger, ils faisaient ce qu’ils voulaient et ce n’est que vers midi que les agents de l’ordre ont commencé par s’organiser. Le consul d’Algérie en France avait parlé de ‘’chahut de gamins’’ pourtant,  de véritables camps de retranchements se sont constitués des deux cotés par deux adversaires. d’un côté, les CRS, munis de bombes lacrymogène, emmitouflés dans une combinaison noirs adapté à ce genre de situation, Bardés par des grands écus et des casques et protégés par une sorte de cuirasse au niveau de jambes et du corps. Ces gladiateurs jetaient des bombes lacrymogènes sur les gamins chahuteurs, Mais les tortionnaires, une fois n’est pas coutume, se font torturer à leurs tours par ces gamins qui procèdent à la logique du retour à l’envoyeur. Je voyais pour la première fois des policiers en larmes quémandant du vinaigre aux citoyens qui par miséricorde leur prêtaient main forte pour les secourir. Mais cracher sur la main du bienfaiteur est l’apanage de ces sbires d’un pouvoir despotique, changeant leur tactique, cette fois-ci ils visaient en lançant ces projectiles, les têtes, ce fut alors, meurtre et asphyxie. Plus tard le ministre de l’intérieur avait répondu à une question d’un journaliste sur le non utilisation des balles en caoutchouc. La réponse était cinglante, il paraît que l’état n’en possédait pas et la suite de ces évènements, nous a montré qu’il ne voulait pas en avoir, car il préférait du réel et non du toc.  La situation devenait intenable et le lendemain, le 06 Octobre, l’état de siège est décrété, l’armée avait investit toute la capitale. Des chars russes T34 désormais surmontaient par des mitrailleuses à gros calibre, se sont installés partout à Alger et les soldats se pavanaient, bombant le torse comme des Maquereaux. Alger est devenue un casernement  où l’armée et la police en tenue civil ou militaire avait investit toute la capitale. Ce n’est pas pour autant que le calme est revenu, dés la tombée de la nuit, nous entendions des fusillades, les habitants se sont rangés du coté des mutins, à Bab El oued et ailleurs des pots de fleurs sont jetés jetaient du haut des terrasses sur les CRS et sur les véhicules militaires. Des youyous fusaient de partout, le réflexe de l’entraide est revenu, des fugitifs sont automatiquement cachés par les citoyens, une guerre civile avait commencé à pointer son nez et déjà des dizaines de morts, des prisonniers et des tortures ont commencé.

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Le 08  Octobre malgré l’état de siège,  un mot d’ordre pour une marche fixée le 10 Octobre avait été proclamée par Ali Belhadj (future n°2 du FIS, Front Islamique du Salut) dans la mosquée d’Al Sunna à Bab el oued. Elle devait commencer à Belcourt à partir de la mosquée dénommée par les fidèles ‘’mosquée de Kaboul’’, pour se diriger vers le palais du gouvernement.

Ce jour là j’avais décidé de rejoindre la marche. La rue de l’avenue de Belcourt s’est avérée trop petite pour contenir ces centaines de milliers de personnes et pourtant suivant la logique de l’état de siège, un groupe de plus de trois personnes était interdit dans les rues. Les sages, parmi eux le Cheikh Sahnoun,  en voyant ce monde impressionnant, avait décidé du haut de son perchoir une annulation de la marche et le mot d’ordre était de nous disperser. Mais ce nombre était tellement grand que la marche devenait inéluctable, elle s’amenuisait certes  avec la progression de sa mobilité, mais elle restait compacte. Le premier barrage de l’armée au niveau de la grande poste avait tiré des balles en l’air, mais la foule  en applaudissant tout en levant les bras, montra le pacifisme de la marche. Pourtant cette action n’avait eu aucun effet à la place des martyrs.

 

Et c’est ainsi qu'un massacre pointilleux avait commencé. L’arène de ce carnage digne d’un film d’horreur, est un périmètre situé entre la place des martyrs et la DGSN, juste en face du Lycée Émir Abdel kadelKader un périmètre à peu pré de quatre cent mètres de long sur quelques dizaines de mètres de large. Les soldats nous ont laissé passer pour continuer notre mobilité afin de refermer ensuite les issues du territoire. Les tanks étaient en position formant trois barrages depuis la place des martyrs, jusqu’au café le faisan d’or, à la sortie de Bab el oued. Arrivés au milieu, nous nous sommes retrouvés encerclés par l’armée. Nous avons levé les bras pour applaudir, mais ce fut peine perdue, cette fois-ci,  car une rafale en guise de starter  avait intimé l'ordre à nos tortionnaires de commencer le travail, bien fait.

 

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On 10/08/2021 at 16:53, maupassant said:

 

 

Un véritable massacre méthodique  avait été réalisé par l’armée et ses tanks, en quelques minutes des centaines de morts gisaient sur la rue, des jeunes surtout et parmi eux j’avais vu de mes propres yeux une femme enceinte, qui n’était que passagère, criblée de balles. Les mitrailleuses des tanks se donnaient au début à cœur joie, puis des soldats poursuivaient des jeunes, baïonnettes au canon des Kalachnikovs embrochant vivants des êtres humains avant de les abattre. Ils n’hésitaient pas à tirer sur le dos des gens. Cet urinoir, qui devait-être un gite pour des dizaines de jeunes hommes, juste à l’angle du lycée Emir Abdelkader, est devenu leur dernière demeure. Les gens courraient dans tous les sens, mais les chasseurs les canarder et les poursuivaient pour les embrocher par le tranchant de leurs kalachnikovs et Semionov. Quelques uns ont réussi à se réfugier dans, une entreprise communale que je connaissais bien, RCA Rénovation de la Casbah  d’Alger, se trouvant à quelques pas de  cet urinoir. Dans une ruelle sans issue, entre le lycée Emir Abdel Kader et des commerces de la basse Casbah. Connaissant bien la basse Casbah je me suis refugié dans une bâtisse qui devait-être démolie. J’avais couru comme un fou, sans réfléchir, je n’entendais que des cris, des pleurs, des gémissements et des crépitements des balles. Je ne sais comment je suis arrivé à cette bâtisse qui m’avait sauvé la vie, Mais ce que je sais c’est que beaucoup de personnes qui s’y trouvaient m’ont aidé à m’y introduire. Des visages blafards, m’entouraient personnes ne disait mot, on aurait dit un mouroir d’un pays asiatique. Personne n’osait regardait par la fenêtre, mais les cris des suppliciés nous parvenait très distinctement. Ce jour là après ce massacre, une pluie passagère avait nettoyé tout le sang qui jonchait toute la place comprise entre le lycée ex Bugeaud, aujourd’hui Emir A.Kader et la DGSN (ex théâtre pendant l’occupation). Des camions civils réquisitionnés de force par l’armée se relayaient pour un chargement de cadavres qu’on jetait pêle-mêle dans les bennes des camions. En quelques minutes tous est redevenu normal, les tanks avec ses soldats toujours à leurs places, les soldats et policiers se pavanant sur les ruelles, …

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Tu racontes une histoire dans une histoire, celle du 10 Octobre, je l’ai constatée de mon balcon, qui donne sur cette placette de la DGSN et sur la place des martyrs et j’ai constaté l’atrocite de mes propres yeux qui ont vu presque la même  chose que toi. Je te suis très reconnaissant de ce que tu es entrain de faire. Bon courage dans ce forum de fantomes.

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On 20/12/2020 at 21:30, maupassant said:

Histoire de mon enfance

J’étais depuis mon jeune âge un garçon turbulent et très instable et aussi trop précoce. Je me souviens que des cousines m’emmenaient au hammam (bain turc) pour que je leur lave le dos. Bien que j’eusse été  très jeune, ma dextérité dans ce domaine était devenue presque légendaire. Mes cousines se disputaient mes services. Je me disais au fond de moi-même pourquoi ne pas en faire un petit métier, ainsi je pourrais m’acheter cette tenue de Zorro qui me nargue à chaque fois que je passais  devant ce magasin pour me rendre à l’école. c’était une idée que j’aie effectivement concrétisée.

« Salim vient vite me laver le dos avant que Manel n’arrive »  je prenais tout mon temps, et je pouvais de mon endroit voir l’impatience de ma cousine qui m’attendait avec un savon et sa lavette dans sa main. « Mais pourquoi tu marches comme ça, ce n’est pas de ton habitude ! » me lança t- elle excédée.

«  Tu ne vois pas que l’endroit est très glissant, d’ailleurs j’en ai marre de travailler pour rien, je vois bien des masseuses qui sont payées à bon prix. Moi je ne demande la moitie. Ça te va ? »

Ces paroles ont laissé ma cousine abasourdie. Ces yeux déjà trop grands étaient entrouverts comme si elle avait  vu Dracula en personne et sa bouche  restaient entrebâillée, pareilles à ses petits oiseaux qui s’agitent demandant  la pitance à leurs mamans. Elle paraissait comme une fille transformée par une sorcière en statue de marbre. Mais cette image me laissa moi aussi de marbre et je n’étais point impressionné, ma tenue de Zorro, je la veux coute que coute. Sa torpeur estompée, je revenais à la charge quitte à l’envouter une seconde fois.

« Alors que dis-tu de ma proposition ? » en guise d’envoutement c’est un savon sur la figure que j’ai reçu. Je me suis levé, pour sortir tout doucement comme je suis arrivé la première fois.

« Arêtes, petit chenapan, d’accord, c’est ok. » mon cœur avait fait un grand bond dans sa cavité. La tenue de Zorro était passée devant mes yeux, toute prête à sortir de ce magasin pour moi. Mais je gardais les pieds sur terre.

« L’argent avant, sinon je repars. » elle m’a bien fixé pour voir que je ne bluffais pas. Puis elle s’est dirigée dans la salle de repos pour extraire ses maudits pécules afin de me les donner.  Elle est revenue, toute triste, en se disant que désormais ce petit diable est un futur escroc. Pour les autres cousines, je ne me suis pas donné la peine de les informer de la nouvelle condition de mes services, ni du tarif, Manel s’en est occupée et je lui en suis reconnaissant. Elles me regardèrent étonnées sans plus et j’ai pu avoir le plaisir de gouter à leurs pécules qui ont été extraits de leur petit porte monnaie, en le comptant sou par sou comme, seules les vieilles femmes savent le faire.

C une tres belle introduction et tres comique

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Aucune trace de toute cette mutinerie, les trous sur les murs causés par les balles étaient bouchés par du plâtre, Le fameux urinoir  avait été enlevé le lendemain matin pour effacer toute trace d’un crime prémédité. les cris, pleurs et gémissements avaient laissé la place à un silence de mort et cette pluie passagère avait fini de nettoyer le sang des jeunes et moins jeunes, pour se retrouver sur les accotements et enfin rejoindre les égouts, pour se fendre à jamais dans la Méditerranée qui deviendrait à son tour plus tard une autre ogresse avide de sang des jeunes algériens. Les soldats étaient fiers d’avoir fait du bon travail, ils peuvent maintenant se pavaner torse bombé devant les algérois. Ils peuvent aller se reposer… pour revenir plus tard…pour achever un travail non fini. Je ne pense pas qu’un jour l’Algérie trouverait un repos… soudainement je n’avais pu retenir ce vomissement qui me déchira l’estomac tellement je n’avais rien dans le vente. Ces vomissures resteraient à jamais dans mon ventre, et l’Algérie ne se dépêtrerait jamais de sa mafia, sauf... 

« Ma conviction, est qu’il est temps d’introduire les réformes nécessaires, même dans le domaine politique donc de revoir certaines structures et fondements constitutionnels pour les adapter à la nouvelle étape … »

C’est l’essentiel d’un discours de dédouanement du président Chadli, qui a reconnu être le commanditaire d’un crime parfait et dont les conséquences seraient 1000 fois plus meurtrières que celui du 10 Octobre. Il a laissé entendre que dorénavant il y aurait une ouverture du champ politique et l’avènement du libéralisme avec création de parti politique, mais avec la même équipe composée d’un gouvernement qui a ravagé le pays, mené par le directeur de cabinet de Chadli Ben Jédid , le destructeur de l’Algérie Larbi Belkheir qui faisait plutôt le mauvais temps. Un plan concocté dans des laboratoires occultes pour mettre à genoux l’Algérie avant de l’achever. Après avoir vidé toutes les caisses et avec en prime, dans les banques mondiales un avenir de plusieurs  générations à jamais hypothéqué par l’entre mise d’accord des protocoles largement en notre défaveur et qui engagent le pays dans le long terme.

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Nous avions passé la nuit dans ce lieu et c’est alors qu’une forte envie de revoir ma mère m’avait prise. En sortant de cette retraite, j’avais constaté un changement radical, je sentais que les gens étaient presque heureux, malgré le massacre de la veille et c’est alors que j’avais su que le discours lancé par Chadli avait donné un espoir aux gens. Car il s’agissait surtout de la liberté, liberté de la presse, liberté de constituer des associations, liberté de former un parti politique, liberté de crier sa haine du pouvoir,…et liberté de choisir son président et ses élus. Les tortures des services secrets qui continuaient et les massacres qui avaient fait des centaines de morts n’avaient presque pas de places dans des discussions entre citoyens. On ne parlait que du discours du président pour ensuite le lire et le relire entre les lignes pour déchiffrer toutes les insinuations, les non dits, la signification exacte du mot, afin de conclure et de redécouvrir qu’il s’agissait d’un programme du multipartisme. Des tables rondes se faisaient à longueur de journée dans les médias qui disaient que nous sommes désormais un peuple libre et que nous pouvons choisir notre fortune. Et des hommes d’affaire algériens venus d’outres mer pour participer aux discours, vendant ou concédant charitablement leurs connaissances dans tous les domaines. Un véritable espoir était né et une véritable démocratie commençait à voir le jour. Les gens sentaient que le prix payé qui est de quelques centaines de morts était moindre par rapport à cette liberté retrouvée. Désormais pour tout le monde, l’Algérie de la dictature est désormais morte et enterrée.

-          Ou étais-tu mon fils, je n’avais pas fermé l’œil de la nuit, j’avais des pressentiments macabres.

L’hôtelier était réellement inquiet, car je l’informais à chaque  fois de mes absences éventuelles. Le massacre de la veille l’avait tellement bouleversé qu’il avait cru que j’étais parmi les victimes.

-          Tu m’excuses Ami Omar j’étais allé voir ma mère qui ne m’avait pas laissé rejoindre l’hôtel à cause des évènements de Bab El Oued.

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L’hôtelier était réellement inquiet, car je l’informais à chaque  fois de mes absences éventuelles. Le massacre de la veille l’avait tellement bouleversé qu’il avait cru que j’étais parmi les victimes.

-          Tu m’excuses Ami Omar j’étais allé voir ma mère qui ne m’avait pas laissé rejoindre l’hôtel à cause des évènements de Bab El Oued.

Il avait laissé sortir un ouf de soulagement, qui démontrait tout son attachement à ma petite personne, pour qu’il revienne ensuite à sa petite chambre qui se trouve juste derrière le comptoir. Une simple douche peut te remettre les idées en place et te faire oublier pour quelques moments tous les tourments de la vie. Le 05 Octobre avait d’or et déjà été absorbé par l’après Octobre et plus personne n’avait demandé des comptes ou tout simplement chercher à comprendre comment s’est déclenchée toute cette furia ou comment expliquer cette absence totale d’autorité pendant toute une journée d’émeute qui ont failli menées le pays vers une guerre civile. Les gens avaient repris leurs train-train habituel et le battage médiatique pour une libéralisation du pays continuait de plus belle.

Les gens avaient repris leurs train-train habituel et le battage médiatique pour une libéralisation du pays continuait de plus belle.

suite:

Cette basilique de Notre dame d’Afrique me fait à chaque fois redécouvrir  sa beauté et son excellence. Je ressens une fierté d’avoir était procréé dans cette bourgade, les mioches dans ses ruelles n’ont pas changé, toujours ces cris derrière un ballon ou des rixes causés  par n’importe quoi. Tu sens une formidable  énergie en ses gamins, mal ou pas du tout prise en considération par leurs parents et par l’état, tout comme l’énergie solaire qui pourrait être  générée par le plus grand désert au monde afin de faire profiter non seulement le pays mais aussi les états avoisinants du Sahel.

Halim, mon neveu  telle une étoile filante avait surgit de je ne sais d’où, pour se coller à moi et m’embrasser.

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