Le FFS répond aux critiques après sa rencontre avec le président Tebboune

[Capo 372]

La direction du Front des forces socialistes (FFS) fait face, depuis hier dimanche, à de virulentes critiques après la rencontre entre deux de ses membres et le président Abdelmadjid Tebboune. Sur les réseaux sociaux, de nombreux militants ont dénoncé cette entrevue.

« Habitué d’être là cible privilégiée des feux croisés des nervis de tout acabit, le FFS saura comme de coutume, faire face à cette nouvelle campagne de dénigrement et de diffamation », a réagi Hakim Belahcel dans un texte publié sur sa page Facebook.

Ce membre de l’instance présidentielle du parti s’interroge : « quel est ce crime impardonnable et innommable que le FFS aurait commis pour mériter les affres de cette salve d’attaques et de reproches ? ». 

« Est-ce le fait de répondre favorablement à une invitation après une déclaration d’appel au dialogue pour débattre de la crise multiforme nationale ? Ou, est-ce parce qu’on doute de la probité politique et intellectuelle de la délégation qui a représenté la direction nationale ? », se demande-t-il.

« Ou plutôt, car la direction nationale actuelle du FFS aurait enfreint par cette rencontre la ligne politique originelle ? », lance M. Belahcel. Pour lui, cette rencontre « a énormément bousculé et dérangé les promoteurs et les défenseurs de l’immobilisme politique dans le pays ».

« Stricte cohérence avec l’effort historique du FFS »

« C’est-à-dire ceux qui ont toujours œuvré pour entretenir le FFS dans les méandres, d’une interminable crise interne, pour l’empêcher de jouer un rôle déterminant et décisif dans le dénouement de cette grave crise politique nationale », assure-t-il.

Ce cadre dirigeant du FFS estime que le parti fait face « aux mêmes forces obscures et féroces ». Ces dernières ont reproché, depuis toujours « aux dirigeants successifs du FFS, leur attachement au vrai dialogue inclusif, transparent et responsable ».

Selon lui, la rencontre avec le chef de l’Etat  « s’inscrit en adéquation et en stricte cohérence avec l’effort historique du FFS depuis des décennies ». Des efforts qui visent « à créer les conditions favorables pour convaincre les tenants du pouvoir à s’inscrire dans un processus de sortie de crise ».

« Ce qui dérange le plus chez le FFS, c’est son attachement historique à son autonomie d’action et de décision ! », lâche Hakim Belahcel. Et d’affirmer : « personne et aucune force ne pourront astreindre le FFS à une conduite ou à un fonctionnement qui remettraient en cause « ses objectifs primordiaux ».

Il s’agit de la « construction d’un consensus politique national pour trouver des issues salutaires pour l’impasse suicidaire algérienne ». « Le FFS n’a rien à démontrer et encore moins à se reprocher ! », lance ce cadre.

Le FFS « ne fera aucune concession »

Ce dernier rappelle que le FFS « a souvent transmis aux tenants du pouvoir, verbalement ou par écrit, ses préoccupations et ses propositions politiques ». Et cela « à chaque fois que l’opportunité » se présentait et à « chaque moment charnière de notre histoire ».  

« Ce fut le cas en 1990 et 1999 à travers des délégations menées par feu Hocine Ait Ahmed en personne, qui avait rencontré successivement les chefs de l’État de l’époque , feu Chadli Benjedid et le général Zeroual », rappelle-t-il.

« Puis, en 2002 , lors des évènements du printemps noir ou une délégation conduite par le camarade Ahmed Djedai avait rencontré les représentants du pouvoir pour exprimer les inquiétudes du FFS et les exigence de prendre des mesures urgentes de détente », poursuit-il.

« Nous continuerons malgré les entraves et les menées faites de parasitage et de brouillage , à plaider pour une sortie de crise concertée et pacifique, loin des scénarios ténébreux des aventuriers de tous poils et des apprentis sorciers », insiste Hakim Belahcel.

« Les jours avenirs vont encore une fois débusquer les pyromanes et les ennemis de notre parti et prouveront surtout, que le FFS n’a fait et ne fera aucune concession et aucune entorse à ses valeurs fondamentales », conclut-il.

L'info