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L'accident du fils DASSAULT était il un accident ?


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Emmanuel Macron accueille Angela Merkel à l’֤Élysée, 27 février 2019 (Photo LUDOVIC MARIN / AFP)

Chenaeesseur du futur: Dassault craint d’être sacrifié sur l’autddel de la coopération européenne

© AFP 2021 LUDOVIC MADÉFE1:45 14.03.2021(mis à jour 14:48 14.03.2021)URL courte
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Berlin entend accéder aux brevets des industriels français engagés dans le Système de combat aérien du futur. Un programme dans lequel Dassault a vu ses prérogatives progressivement rognées. Si rien ne change, alerte son PDG, la France pourrait perdre son avancée technologique et le projet aboutir à un appareil inadapté aux besoins de son armée.

«Je reste calme, mais ça commence à bouillir»

 

 

Maquette du chasseur de nouvelle génération (NGF)

© AFP 2021 AFP PHOTO / MINISTERE DES ARMEES / VERONIQUE BESNARD

Devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a laissé transparaître son exaspération. Dans son collimateur durant cette audition: ses partenaires du programme New Generation Fighter (NGF), ainsi qu’une certaine lubie de l’exécutif tricolore, qui voudrait à tout prix développer le «couple franco-allemand»… quitte à sacrifier les intérêts nationaux.

 

Suspectée de longue date, la contestation par Berlin du leadership français sur le volet avion du programme SCAF a éclaté au grand jour le 5 février. À l’issue d’un sommet de défense franco-allemand, devant la presse et Emmanuel Macron, Angela Merkel a réclamé sans détour que les industriels allemands puissent être «à un niveau satisfaisant». Ainsi la chancelière a-t-elle évoqué «les questions de propriété industrielle, de partage des tâches et de partage de leadership».

L’avance technologique française menacée

Trop c’est trop, pour Éric Trappier. Cette exigence germanique sur la propriété intellectuelle (ou IPR, Intellectual Property Rights) pourrait, selon le PDG de Dassault, faire perdre à la France son avance technologique. Une avance chèrement acquise, fruit de 75 ans d'innovations soutenues par l’investissement public. Ses concurrents de demain pourraient bien être libres de les employer pour le développement de leurs propres appareils, tant militaires que civils. Une perspective inadmissible pour les Français.

Les industriels français sont à bout. Ainsi le chef d’entreprise a-t-il évoqué les concessions successives déjà faites par la partie française, tant du côté de Dassault, que de Safran ou Thalès. D’abord, ceux-ci ont dû composer avec l’arrivée tardive de l’Espagne. En effet, L’accord politique initial prévoyait un leadership de l’Allemagne sur le MGCS (char du futur) et un leadership français sur le SCAF (l’avion du futur, accompagné de son drone). Mais l’arrivée de Madrid a rebattu les cartes. Les nouveaux accords étatiques, précipités afin de tenir les délais imposés par le calendrier électoral en Allemagne et en France, ont imposé un partage égal de la charge de travail entre les trois pays.

NGF: un «ménage à trois» largement défavorable à la France et à ses industriels

Problème: les sites d’Airbus en Espagne et en Allemagne prenant part au projet appartiennent tous à la même division Airbus Defence and Space (ADS), pilotée depuis Munich par Dirk Hoke. Aux yeux d’Éric Trappier, ce nouveau partage ne serait donc pas d’un tiers chacun, mais, concrètement d’«un tier, deux tiers» en faveur d’Airbus, et plus précisément de l’Allemagne.

 

 

F-35

© AP PHOTO / ARIEL SCHALIT

Explicitement, le PDG de Dassault regrette les pressions politiques, ne tenant guère compte des réalités industrielles.

 

L’avionneur européen, le vent en poupe suite à ce nouveau partage politique, aurait par la suite progressivement rogné le leadership de Dassault sur le projet du NGF lui-même. Selon le patron français, Airbus aurait, d’abord voulu un modèle de développement où tout serait «joint», c’est à dire «on fait tout ensemble», sans «responsable». Alors même que, politiquement, Dassault avait été désigné maître d’œuvre du projet NGF. Ainsi aurait-il été privé de sa capacité à trancher en cas de différend: suivant ce modèle, les industriels auraient été contraints de se tourner vers les États pour arbitrer tout désaccord. Le schéma aurait immanquablement lésé Dassault: «si deux États s’allient cela fait deux contre un», explique Trappier avant d’ajouter: «Je n’ai même pas besoin de vous dire qui va s’allier avec qui, donc même en recours j’aurais toujours tort!»

Le ledership de Dassault réduit à peau de chagrin

Face à Airbus, Dassault a alors accepté que 46% des tâches spécifiques du programme soient réalisées sur ce modèle, sans responsable désigné. Puis, lorsqu’il a fallu désigner les responsabilités sur les 54% restant de ces «work package». Dassault n’aurait récupéré le leadership que sur «à peu près» 40% d’entre eux, le reste allant à Airbus. Alors que Dassault est censé diriger le développement du chasseur de nouvelle génération, Airbus n’étant que «partenaire», l’industriel français n’a plus la main que sur une vingtaine de tâches, sur les 92 que compte le programme.

 suite de l'article sur le site sputnik news 
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