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Djaffar Benmesbah -El Boukhari et Muslim, deux atouts d’Abu Hurayra, le plus grand simulateur de l’Islam


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"L'homme politique qui a besoin des secours de la religion pour gouverner n'est qu'un lâche ! Or, jamais un lâche ne devrait être investi des fonctions de chef de l'État". Mustafa Kemal Atatürk.
En Algérie, après l'islamologue Said Djabelkhir, la militante Amira Bouraoui vient d'être condamnée à la prison ferme pour avoir critiqué El Boukari et Abu Hurayra. Le régime algérien se dévoile bigrement névrotique sous la moindre émission d’une critique rationnelle à l’égard de ce qu’il y a de burlesque dans les rites de la religion. Il a des prisons pour objecter toute contestation pertinente en direction des mythes religieux qui lui servent de moyens de domestiquer son peuple et de continuer à imposer la langue arabe comme couverture phonétique de toute l’Algérie, sa république de poche.
▪️El Boukhari et Muslim, deux atouts d’Abu Hurayra, le plus grand simulateur de l’Islam
Deux noms accueillent quiconque fait, d’une conviction passionnée, son entrée dans la religion musulmane : El Boukhari et Mouslim. Deux imams du IXe siècle qui figurent parmi les grands noms de l'Islam sunnite car en leur temps, ils avaient fait de longs voyages pour récupérer des hadiths du prophète. Et, à travers eux, un homme surgit toujours comme une bourrasque qui surprend le promeneur, un nom particulièrement indissociable de la religion : Abu Hurayra. Une très large partie des halaqate, des cours thématiques traitant des préceptes de l’islam répondent de son nom. Sa connaissance de la religion est considérée par la quasi-totalité des musulmans sunnites à un degré au-dessous de celle de Mohamed qui fut prophète. Il est à l’Islam ce qu’Ezra et Paul de Tarse sont au judaïsme et à la chrétienté, évangiles canoniques réunis. Les trois sont adorés erronément par les adeptes des trois religions jusqu’à l’hallucination.
Les halaquates ayant pour sujet les hadiths répertoriés et codifiés par Abu Hurayra emmènent indéniablement à des sentiments bien compliqués. Il faut souffrir de carences en matière de raison pour devoir s’exempter de réfléchir quand El Boukhari et Muslim expliquent que les étoiles filantes résultent du lancer de projectiles contre des djinns qui escaladent les cieux pour espionner Dieu pendant Ses recommandations aux anges ! Qui ne sait pas à présent qu’elles ne sont que particules venant de l’espace et qui se consument lors de leur trajet dans l’atmosphère terrestre ? Mais ce qui laisse perplexe, c’est de croire que Dieu use d’ogives visibles à l’œil du mortel pour maintenir à l’écart des êtres immatériels dont Il est le créateur ! Ou alors, Lui faut-il des balles traçantes transcendant les dimensions afin d'apporter des corrections à Sa visée ?
Le musulman, nous a-t-on appris, ne connaissait pas la désertion au combat ; dans sa hâte au front, il avait le courage comme bon serviteur qui renforçait sa certitude qu’il allait droit au paradis et à ses premiers pas, il en sentait l’odeur. Et voilà que ce courage décline dans les enseignements des deux imams qui nous font un récit semblable au fantasmagorique conte qui évoque dans la bible David et Goliath pendant les guerres entre Israël et les Philistins. Dans la bataille de Khandaq ou bataille du fossé, un homme du nom Amr Ibn Abdu Wud, guerrier quraychite connu dans toute l’Arabie pour sa force exceptionnelle, défia les généraux de l’armée de l’islam à un combat singulier. Il lança un appel par trois fois à voix haute à l’adresse du prophète : " Ô Mohamed, vous dites que les vôtres tués sont au paradis et que nos morts sont dans le feu, je languis mon entrée en enfer. Ô Mohamed, n’y a-t-il pas parmi vous qui a hâte de rentrer au paradis ? Qu’il vienne me combattre". Défi criant auquel aucun soldat du prophète, de l’homme de troupe au général, n’eût le courage de relever. Face à l’affront, aux paroles dictées par la volonté de les humilier, il ne se trouva pas dans les rangs du prophète un seul brave apte à surélever sa foi au-dessus du danger de le combattre excepté Ali, cousin et gendre du prophète. L’histoire est connue, Ali en sortit vainqueur. Les imams El Boukhari et Muslim, dans une prompte livraison du mérite à Ali, indépendamment de leur pensée, confinaient les autres, tous les autres, dans la catégorie des indécis. Ces généraux revenus des batailles à la gloire de Dieu étaient-ils vraiment croyants ? Le courage était-il leur instrument que lorsqu’ils combattaient à la tête de légions ? Sinon, pourquoi individuellement, face à Amr Ibn Abdu Wud, chacun se refusait l’accès au paradis devant le prophète qui pourtant serait devant Dieu, le témoin privilégié de son martyr ?
Tous les "savants" musulmans, à quelques exceptions près, tentent d’amalgamer nation arabe et religion musulmane en s’aidant de l’aspect géographique de l’endroit de la révélation. Les arabes comme Okba Ibn Nafaa exigeaient non sans violence du croyant berbère le reniement de ses origines en échange de la transmission du message de Dieu. En matraquant littéralement les esprits afin de faire admettre le postulat que les juifs étaient à jamais tombés en disgrâce divine, les arabes entamaient leur propres sacralisation en s’accaparant le statut de peuple élu sous le sacro-saint prétexte que le Prophète était un des leurs. Aujourd’hui, le Prophète n’est plus l’homme de Dieu auprès de toute l’humanité mais le représentant exclusif des arabes. Subséquemment, les arabes se sont émancipés de la soumission à Dieu pour l’adoration du Prophète tandis qu’ils lui attribuent une image qui sape le moral car très peu reluisante, très peu valorisante. Ils se réfèrent tous, via les hadiths dits "authentiques" des imams El Boukhari et Mouslim, à Abu Hurayra qui clamait l’avoir connu mieux que tout autre alors qu’il ne passa tout au plus que quatre années dans son entourage. Comment était-il parvenu en une si courte durée à recueillir plus de 10 mille hadiths et des centaines de gestes du Prophète qu’il léguera à la postérité alors qu’il ne savait ni lire ni écrire ? Selon ses dires, le prophète aurait dit « Ô Allah ! Fais que les croyants et les croyantes aiment ton petit serviteur que voici », c’est-à-dire, lui-même : Abu Hurayra. Obligation était donc définitivement établie d’accorder confiance aveugle à ses conclusions. Avant sa conversion à l’islam, il s’appelait Abd Ash-Shams (le serviteur du soleil). Il hérita du surnom d’Abû Hurayra - le père de la petite chatte - en raison de son affection pour une chatte dont il fit une campagne. Ce principal transmetteur de hadiths qui font autorité en Islam et qui, selon toute vraisemblance, avait jeté les bases d’un dogme qui sera amené plus tard à s’appeler Sunna. Ce dogme donnera naissance, sous le gouvernement des omeyyades, à la charia, un processus de mise en place de certaines normes et de règles doctrinales, sociales, culturelles et relationnelles, établies par un groupe politico religieux qui l’avait décrétée scellée et non négociable alors qu’elle émane plus de la mentalité arabo-Quraychite que du divin.
La littérature arabo-islamique ne sait rien de la vie d’Abu Hurayra avant l'islam si ce n'est ce qu'il avait rapporté lui-même. Enrichi à la faveur des conquêtes comme beaucoup de compagnons du Prophète, il commença va-nu-pieds usant d’astuces pour trouver de quoi se remplir la panse à son arrivée à Médine où il fut promu gouverneur sous le règne de Mu’âwiya. Les compilateurs de hadiths, El Boukhari et Muslim, disaient qu’il aurait entendu le Prophète dire qu’une tribu d’Israël avait été transformée en rats ! Que sans les fils d’Israël, la viande ne s’avarie point et la femme ne tromperait jamais son mari ! Que la prière d’un musulman n’est pas valide si passaient tout proche devant lui un âne, une femme ou un chien noir ! Qu’il faut tuer les chiens noirs parce qu’ils sont le diable ! Les deux imams qui ne témoignaient de la religion que par ouï-dire clamaient que les femmes et les juifs sont la cause de toute corruption, en quoi était fondé ce qu’ils tenaient pour vrai ? Selon leurs Sahih, il est strictement défendu de posséder un chien, pis encore, le tuer. Voilà pourquoi, les arabes traquent les chiens. Qui écoute Abu Hurayra s’associe à davantage de ses symptômes dépressifs qui instruisent jusqu’aujourd’hui le musulman à croire que l’expression de la vérité ne pouvait surgir que de ses visions
Avec toutes ses superstitions, Abu Hurayra ne s’était pas satisfait de rapporter les paroles du Prophète avec incontestablement l’infiltration du faux mais raconta que Dieu Aurait dit –ce qui n’existe nulle part dans le coran- "Toutes les actions du fils d’Adam sont pour lui à part le jeûne qui est pour Moi… " ! Pour qui prie alors le musulman ? Pour qui pratique-t-il l’aumône ? Pour qui accomplit-il le pèlerinage à la Mecque ? Un hadith de El Boukhari rapporte que Omar Ibn Khattab jura par Dieu qu’il avait lu un verset où la lapidation des femmes adultères était légale et devait être pratiquée, or ce verset n’existe pas dans le coran, où est-il passé ? Si Boukhari atteste que Omar disait vrai, la censure avait donc touché Dieu, l’Omniscient !
Abu Hurayra cite Josué, le guide hébreu après Moise et Aaron, qui aurait demandé à Dieu d’arrêter le mouvement du soleil pour pouvoir attaquer la ville de Jéricho avant le crépuscule, et Dieu lui prêta attention ! N’est-ce pas cette ineptie qui procure à l’heure du satellite la conviction à des imams à deux sous de jugeote que le soleil tourne autour de la terre quand bien même il la suggère étendue et plate ! Toujours selon Abu Hurayra, un musulman avait questionné le prophète sur l’heure du jugement dernier et celui-ci avait répondu à l’homme en désignant du doigt l’enfant qui l’accompagnait: « l’Heure arrivera alors que cet éphèbe n’aura pas atteint l’âge de la vieillesse » ! Cette scène remonte à quatorze siècles, la fin du monde serait-elle donc passée inaperçue ?
L'opinion des savants musulmans aidant, Abu Hurayra appuie encore, depuis quatorze siècles, la certitude que ses interprétations étaient en phase avec celles contenue dans le Coran. Dans ce cas, le Prophète que nos parents nous avaient décrit comme l’être le plus juste, le plus charitable, le plus indulgent devient dans la mosquée, un chef dépourvu de clémence avec des tendances à l’appât du gain puisqu’il se réservait sur ordre divin le un cinquième du butin ramassé après les victoires sur les tribus non musulmanes. Apprendre que Dieu lui avait donné une autorisation explicite et exclusive d’accepter les croyantes qui venaient s’offrir à lui et qu’il avait commandité l’assassinat d’un poète qui le raillait dans ses refrains abime d’une magistrale déception. Nos parents qui ne connaissaient ni Abu Hurayra ni Boukhari ni Muslim nous avaient enseigné que le Prophète avait pardonné aux négateurs qui traitaient son message de mensonge par pur orgueil et par arrogance. Avaient-il étais été dupés ? Ou alors, étaient-ils d’un Islam diffèrent de celui des mosquées ? Ne pas manquer de curiosité est une prise certaine de risques. Le doute est proscrit en religion et quand il n’est pas au mérite, les théories spécieuses d’Abu Hurayra resteront au chapitre. Celui qui accorde foi au doute est condamnable et ne recevra en toute réponse que la nature du châtiment éternel réservé aux incrédules. Le mythe est une arme de persuasion massive pour assurer la continuité d’un culte, il suffit de le vêtir de religiosité pour en faire une arme politique de première puissance. ✍🏻 Djaffar Benmesbah (Artiste-peintre, journaliste, écrivain)/ 05 Mai 2021
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