SOLAS 79 Posted May 9, 2021 Partager Posted May 9, 2021 La dix septième chambre correctionnelle de Paris vient de rejeter la plainte déposée contre moi par l’ex-capitaine de la sécurité militaire, Hichem Aboud suite à mon intervention sur Berbère TV en septembre 2020. N’ayant pas déposé la consignation ni même donné son adresse, sa procédure était frappée de nullité. On verra pourquoi cet élément des services spéciaux algériens a monté une opération dont il savait qu’elle n’avait aucune chance d’aboutir. Persuadé que mon propos ne prêtait pas matière à engager une action en justice, j’avais tenté, en vain, de convaincre Berbère TV de ne pas céder au chantage d’une plainte factice pour faire une mise au point. On se souvient que lors de cette émission, j’avais clairement averti qu’au prochain dérapage, le capitaine - qui s’était déjà rendu coupable d’une demi-douzaine d’outrances contre ma personne - devait se préparer à se présenter devant les tribunaux. Pour illustrer ses accusations, l’homme s’est saisi de déclarations diffamatoires, dont certaines ont déjà été condamnées, pour nourrir et relayer les attaques lancées par les islamistes contre moi. Ce sont du reste les mêmes « témoignages » que reprend un certain Salim Laibi pour construire, lui aussi, ses agressions ; agressions dont il aura à répondre le 28 mai prochain. Signalons au passage que YouTube vient de bloquer la chaîne de cet individu. Après mon avertissement, le capitaine Aboud réagit en déclarant que c’était lui qui allait déposer plainte. Une manière de semer la confusion dans l’opinion de sorte à ce que plus personne ne sache qui attaque qui. Banale manipulation de diversion des services secrets des régimes totalitaires. Quand on ne peut pas censurer ou réprimer un opposant, on créé de la fumée autour de son combat. En la circonstance, la manœuvre ne peut tenir longtemps puisque ma plainte suit son cours et l’ex-militaire ne pourra échapper à la justice. Cependant, une question morale et politique essentielle se pose dans cette affaire. Il ne s’agit pas de savoir pourquoi un agent de la police politique mène campagne contre un opposant. Le problème qui nous interpelle c’est que d’anciens camarades de lutte acceptent de servir de levier à un acteur recruté par une structure qui fut et reste notre ennemi historique sans même prendre la peine de se démarquer publiquement de l’instrumentalisation qui est faite de leurs allégations. Il y a là comme une dérive qui doit alerter celles et ceux qui sont restés fidèles au serment qui avait scellé les engagements que nous avions pris pour honorer la confiance des vivants et la mémoire des morts. Des voix, dont certaines sont bien intentionnées, m’invitent à ne pas répondre à des éléments subalternes des clans du régime plus ou moins acoquinés avec les intégristes. C’est, me dit-on, une manière de se laisser distraire par des provocations au lieu de se concentrer sur l’essentiel dans une période où le pays peut basculer dans le chaos. L’argument qui a sa logique a aussi ses limites. Ces procès sont effectivement consommateurs de temps, d’énergie et d’argent. Mais il faut bien savoir qu’à chaque fois que l’on laisse passer une injustice ou une contrevérité, on donne aux imposteurs l’occasion de semer le doute, le trouble pour, au final, aliéner le citoyen par la peur et la mystification. C’est parce que nul n’a rétabli la vérité des faits en temps et en heure que Abane fut qualifié de traitre par un homme qui allait devenir chef de l’Etat et que Boumediène qui n’avait jamais tiré une balle contre l’ennemi mais avait séquestré les ossements de deux héros de la guerre de libération fut intronisé père de la révolution. Les grandes trahisons commencent toujours par de petites lâchetés ou des mensonges auxquels s’accommodent les consciences molles. Ce n’est donc pas une vitupération de plus ou de moins venant de la part du régime ou des islamistes qui me fait réagir. L’affaire n’est pas personnelle ; loin s’en faut. Taire ces infamies, c’est participer à leur enracinement, leur extension et accepter que des femmes ou des hommes qui n’ont pas la capacité de se défendre en soient victimes. C’est ainsi que l’on conditionne puis soumet les opinions publiques. Le totalitarisme s’est toujours abreuvé aux sources du silence et de la démission. Il est important que chacun s’en convainc. L’urgence de l’heure est de traquer, démasquer et condamner les forfaitures, toutes les forfaitures qui brouillent ou égarent le débat au moment où se joue notre survie. Le « ce n’est pas le moment » a dévoyé notre histoire, perturbé notre présent et hypothéqué notre avenir. Quand il s’agit de destin collectif, il n’y a jamais de mauvais moment pour dire une vérité. Citer Link to post Share on other sites
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