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Said SADI  - LA PLAINTE DU CAPITAINE ABOUD REJETÉE


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Après mon avertissement, le capitaine Aboud réagit en déclarant que c’était lui qui allait déposer plainte. Une manière de semer la confusion dans l’opinion de sorte à ce que plus personne ne sache qui attaque qui. Banale manipulation de diversion des services secrets des régimes totalitaires. Quand on ne peut pas censurer ou réprimer un opposant, on créé de la fumée autour de son combat. En la circonstance, la manœuvre ne peut tenir longtemps puisque ma plainte suit son cours et l’ex-militaire ne pourra échapper à la justice. Cependant, une question morale et politique essentielle se pose dans cette affaire. Il ne s’agit pas de savoir pourquoi un agent de la police politique mène campagne contre un opposant. Le problème qui nous interpelle c’est que d’anciens camarades de lutte acceptent de servir de levier à un acteur recruté par une structure qui fut et reste notre ennemi historique sans même prendre la peine de se démarquer publiquement de l’instrumentalisation qui est faite de leurs allégations. Il y a là comme une dérive qui doit alerter celles et ceux qui sont restés fidèles au serment qui avait scellé les engagements que nous avions pris pour honorer la confiance des vivants et la mémoire des morts.
Des voix, dont certaines sont bien intentionnées, m’invitent à ne pas répondre à des éléments subalternes des clans du régime plus ou moins acoquinés avec les intégristes. C’est, me dit-on, une manière de se laisser distraire par des provocations au lieu de se concentrer sur l’essentiel dans une période où le pays peut basculer dans le chaos. L’argument qui a sa logique a aussi ses limites. Ces procès sont effectivement consommateurs de temps, d’énergie et d’argent. Mais il faut bien savoir qu’à chaque fois que l’on laisse passer une injustice ou une contrevérité, on donne aux imposteurs l’occasion de semer le doute, le trouble pour, au final, aliéner le citoyen par la peur et la mystification. C’est parce que nul n’a rétabli la vérité des faits en temps et en heure que Abane fut qualifié de traitre par un homme qui allait devenir chef de l’Etat et que Boumediène qui n’avait jamais tiré une balle contre l’ennemi mais avait séquestré les ossements de deux héros de la guerre de libération fut intronisé père de la révolution. Les grandes trahisons commencent toujours par de petites lâchetés ou des mensonges auxquels s’accommodent les consciences molles.
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