SOLAS 79 Posted May 9, 2021 Partager Posted May 9, 2021 Avant-projet de loi de finances complémentaire 2021 : Les grandes tendances budgétaires maintenues Par REPORTERS - 9 mai 2021 32 Share Dans les nouvelles projections contenues dans l’avant-projet de loi de finances 2021, le gouvernement s’attend à ce que le déficit de la balance des paiements évolue au même niveau que celui prévu par la loi de finances 2021, soit à -3,6 milliards de dollars cette année. Par Hakim Ould Mohamed C’est nettement mieux que les -18,8 milliards de dollars de déficit prévus dans la loi de finance complémentaire 2020. Si l’état des comptes extérieurs semble s’améliorer cette année sous l’effet de la reprise des cours du brut, comparé à celui du précédent exercice, le déficit budgétaire s’inscrit en nette hausse, à près de 3 300 milliards de dinars dans l’avant-projet de LFC 2021, contre une prévision initiale de 2 784 milliards de dinars contenue dans la loi budgétaire principale de l’année en cours. Bien évidemment, à l’origine de cette hausse du déficit budgétaire figure une augmentation des dépenses, à l’heure où les recettes évoluent au même niveau que les précédentes projections, soit à 5 395 milliards de dinars, à raison de 3 400 milliards de dinars de recettes de la fiscalité ordinaire et 1 920 milliards de dinars de recettes de la fiscalité pétrolière, soit des niveaux identiques à ceux prévus dans la loi de finances 2021. En revanche, les dépenses devraient caracoler à plus 8 640 milliards de dinars, contre 8 113 milliards de dinars dans la loi budgétaire initiale de l’exercice actuel. Cela donnera un déficit budgétaire de près de 3 300 milliards de dinars cette année, en hausse par rapport aux prévisions initiales. Cette augmentation des dépenses s’expliquerait par la hausse des besoins en financement liés à la situation sanitaire et à la revalorisation du SNMG et des petits salaires. Selon nos informations, l’Exécutif table sur des revenus de 23,6 milliards de dollars issus de l’exportation des hydrocarbures, alors que la valeur des importations devrait reculer à 30,4 milliards de dollars cette année. Même si les cours du pétrole ont progressé à près de 70 dollars le baril la semaine dernière, les arbitrages budgétaires auxquels est confronté le gouvernement s’annoncent pour le moins complexes et sensibles, étant donné qu’il doit slalomer entre les impératifs de la conjoncture, dont la nécessité de faire repartir la croissance et soutenir les entreprises, et ceux de la rigueur budgétaire afin de réduire les déficits. Il est clair que la conjoncture plaide pour une politique économique volontariste, mais la hausse des déficits et la baisse des ressources pourraient mettre le gouvernement devant un sérieux casse-tête. D’autant plus que l’équilibre budgétaire est loin d’être garanti même avec un prix de baril à 70 dollars. Les dernières projections du Fonds monétaire international (FMI) sur l’Algérie font ressortir que le budget de l’Algérie ne peut s’équilibrer qu’avec un baril de pétrole à 169,6 dollars, alors que l’équilibre de la balance des paiements tient à un baril de pétrole à 87,7 dollars. L’Exécutif se veut d’ailleurs prudent dans son cadrage macroéconomique de la loi de finances complémentaire, examiné mercredi dernier en réunion du gouvernement, en maintenant inchangé, à 40 et 45 dollars le baril, respectivement le prix de référence et celui du marché. Les prévisions d’évolution du taux de change du dinar par rapport au dollar restent également inchangées, soit de 142 dinars pour un dollar, confirmant ainsi les tendances à la baisse du taux de change de la monnaie nationale. Au chapitre fiscal, nous apprenons que l’avant-projet de loi de finances complémentaire 2021 prévoit certaines mesures fiscales au profit des investissements, dont la réduction de la période de rétention des conteneurs de 180 jours à 90 jours. L’avant-projet de loi de finances complémentaire 2021 suggère également d’étendre la réduction de 75% de la taxe sur l’activité professionnelle aux opérateurs spécialisés dans l’installation de kits de gaz propane liquéfié (GPL). Le texte propose également plusieurs mesures fiscales en faveur de la finance islamique. Les opérateurs économiques attend ent également des mesures rectifiant certains décrets qui ont fait l’objet de critiques ces dernières semaines, dont le texte fixant les modalités d’accès au régime fiscal préférentiel pour les producteurs d’appareils électroniques et d’électroménager, ainsi que le décret relatif à l’organisation de la filière automobile. Citer Link to post Share on other sites
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