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Réactions de Ghania Mouffok et Abed Charef à l'interview de Tebboune


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Réaction de Abed Charef :

 

 

" La patience de Ghania Mouffok est remarquable dans une profession où on semble avoir perdu tous ses repères.
L'interview, quelles que soient les conditions, obéit à des règles. Le journaliste pose des questions, il n'est pas responsable des réponses, ni de leur contenu.
Les questions qu'il pose sont-elles pertinentes? Sont-elles complaisantes? S'agit-il des bonnes questions qui s'imposent, en ce moment, face à cet homme là?
Cela dépend de la perception de chacun. On peut les trouver pertinentes si on s'intéresse à des sujets précis (relations algéro-françaises et demandes algériennes concernant le sujet des réparations et la reconnaissance de crimes coloniaux), on peut les trouver à côté de la plaque si on s'attendait à des révélations sur un éventuel procès contre le président Bouteflika ou la composition du prochain gouvernement.
Un journaliste a, naturellement, droit à la subjectivité. C'est sa manière de voir les choses et la ligne éditoriales de son journal qui définissent ses questions.
Ceux qui parlent d'objectivité sont parfois des naïfs, plus souvent des manipulateurs. Je ne suis pas objectif, je veux juste être intellectuellement honnête.
J'ai une grille de lecture, une manière6 de voir les choses, les lecteurs apprécient, ou pas, cette manière de voir et d'analyser les faits, ils me lisent, ou me détestent pour ça.
Les procès, il y'en aura toujours.
Il y'a une vision du journalisme, développée à travers les réseaux sociaux, qui se veut très agressive, irrévérencieuse, visant d'abord à disqualifier l'autre, parfois à l'humilier. C'est une vision qui peut séduire certains "activistes", elle peut même être efficace dans certaines conditions, mais bon...
Une dernière ambiguïté à lever.
Elle concerne le concept de "journaliste professionnel".
Ce n'est pas un titre ou une qualité en soi.
C'est une définition qui impose du respect imposé par la loi, par l'utilité reconnue d'une profession, mais il y'a autant de mauvais journalistes professionnels que de footballeurs professionnels, ou d'avocats professionnels.
Le respect de la liberté du journaliste pour qu'il exerce son métier sans contrainte autre que légale et éthique, est vitale pour la société et la démocratie.
Cette liberté n'offre aucune immunité ni droit de passer outre la loi, même si des excès, des erreurs, peuvent parfois servir la cause de la liberté ".

 

 

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Les lignes bouges.. 

Cette interview est un tournant.. 

Beaucoup de nouveautés en vue.. à commencer par l'assemblée et le gouvernement !

L'été sera chaud en termes de changements et de réformes..

Ces récoltes tardives ne seraient pas de refus.. 

 

Mdrr.. 

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