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Sahel: la France annonce la fin de l’opération Barkhane


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Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 10 juin 2021, « la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure », sans toutefois préciser le calendrier de ce retrait. Il faudra attendre la prochaine réunion de la coalition du Sahel, à la fin du mois de juin, pour en savoir plus.

Huit ans après le début de l’intervention française au Mali contre les djihadistes (opération Serval devenue en 2014, opération Barkhane), le président français engage donc une « transformation profonde de la présence militaire française » dans le Sahel.

À ce jour, Paris a engagé 5.100 militaires répartis essentiellement entre le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Ils y conduisent essentiellement des actions coup de poing contre les leaders des deux principaux groupes terroristes, l’un lié à Al-Qaida, l’autre, à l’État Islamique. Et ils accompagnent la montée en puissance des armées nationales.

Mais cette présence n’a pas empêché la prolifération de ces groupes terroristes dans tout le Sahel, jusqu’à menacer directement les pays du Golfe de Guinée. Un échec opérationnel qui s’ajoute à une fragilisation de l’édifice politique régional sur lequel Barkhane repose.

La décision était attendue depuis fin 2020. Le quotidien Le Monde rapporte dans son édition datée du vendredi 18 décembre 2020 que le général François Lecointre, chef d’état-major des armées françaises, a déclaré, lors d’une visite au Mali le 10 décembre, qu’il envisageait de « limiter le niveau d’engagement » dans la région sahélienne.

L’éviction du président malien Ibrahim Boubacar Keïta au mois d’août par un putsch militaire et la mort soudaine du président tchadien Idriss Déby ont créé un nouveau contexte politico-militaire beaucoup moins favorable à la France.

D’autant que l’opinion africaine, du Mali au Niger, en passant par le Burkina Faso, exprime de plus en plus ouvertement son hostilité à la présence française.

Après Barkhane, Takuba

Plusieurs bases françaises seront fermées dans le Sahel, limitant ainsi la capacité de projection et d’intervention des Français dans la région. Emmanuel Macron compte désormais sur l’opération Takuba qui réunit les forces spéciales françaises, européennes et africaines pour lutter contre le terrorisme.

La perspective de la fin de Barkhane avait déjà été avancée dans le Journal du dimanche, le 30 mai quand Emmanuel Macron a rappelé qu’une réflexion était menée depuis trois ans sur ce sujet : « Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas.

Interrogé sur les raisons de cette évolution, Emmanuel Macron a affirmé au cours d’une conférence de presse qui a suivi son annonce, qu’elle n’était pas liée « aux évolutions récentes, au Tchad comme au Mali ». Cependant, le président français a suspendu la coopération militaire avec le Mali en raison de la nouvelle situation politique du Mali. Le 30 mai, dans le JDD, il affirmait toujours à propos de ce pays : « Je ne resterai pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition. »

24HDZ
10/06/2021

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Ce retrait coincide avec les déclarations troublantes de Tebboune au magzine "Le Point" :

Le Point: Si jamais Barkhane se retirait, quel rôle pourrait jouer l’Algérie ? Une intervention militaire en Algérie à l’extérieur est-elle envisageable ?

Tebboune: La Constitution algérienne autorise désormais ce type d’intervention, mais la solution n’est pas là. L’Algérie ne laissera jamais le nord du Mali devenir un sanctuaire pour les terroristes, ni ne permettra une partition du pays. Pour régler le problème au nord du Mali, il faut y redéployer l’État. Via les accords d’Alger, nous sommes là pour aider Bamako, ce que nous faisons déjà avec la formation des militaires maliens.

La question qui se pose : est-ce que l'Algérie prendra la place de la France au Mali ?

 

 

Edited by shadok
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Foutaise !

 

Le retrait de Macron survient suite à un bras de fer perdu contre Poutine.. 

2 coups en moins d'un an.. lol

 

Lors du premier coup (éviction d'IBK) la France avait plus ou moins réussi à replacer "son homme" à la tête du pays (président de la transition)..

En l’occurrence, Le Colonel-Major Bah N'Daw !

Cet homme fait partie de la veille garde (Francafrique).. 7ème promotion (1978)...  (voire encadré plus bas - 1er tableau).

Mais ce dernier n'a pas respecté les accords et les équilibres ayant abouti à la transition.. et a tenté d'écarter les militaires du gouvernement.

 

Du coup, un 2ème coup était nécessaire pour remettre les choses dans leur contexte !

Poutine écarte Bah N'Daw et replace les meilleurs élèves de la 24ème promotion (2002) dans le sens du jeu.. (voir encadré plus bas - 2ème tableau)

Les jeunes colonels Assimi Goita, Modibo Koné, Sadio Camara sont désormais les Maîtres incontestables du Mali.. 

Ils occupent la présidence, le ministère de la défense, de la réconciliation et de l'énergie.. 

Et depuis, la France lèche ses blessures.. 

Aussi simple que cela !

 

École militaire interarmes de Koulikoro

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....

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Edited by Capo
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