Jump to content

Rachid Oulebsir Je vous ai promis un reportage par semaine sur l'olivier dans la haute vallée de la Soummam.


Recommended Posts

 
Après le reportage sur les préparatifs de la cueillette, publié la semaine passée, ce second article est plus un état des lieux qu'un reportage sur le terrain. Une évaluation indispensable pour situer la valeur de l'effort de sauvegarde entrepris par la paysannerie, contre l'économie rentière, pour transmettre le savoir faire productif local et le savoir vivre lié à l'écologie rurale.
• L’appel de l’Olivier
Le palmier au sud, l’olivier, le figuier, le grenadier, le caroubier au nord constituent le blason arboricole symbolique de l’Algérie, de nombreux autres arbres endémiques de moindre envergure concourent à la propreté de notre air et à la fourniture de notre oxygène vital. Chaque année des milliers d’hectares de forets partent en fumée. Cette année 2021 a vu des milliers d’oliviers dévorés par le feu lors des incendies criminels qui ont frappé de nombreuses régions d’Algérie et de façon plus prononcée la montagne kabyle.
Les jeunes générations algériennes ne savent rien, ou presque, de l’olivier, sa culture, sa production, sa protection, son avenir et tous les bienfaits qu’il prodigue à l’être humain. L’école qui cultive le mépris du paysan considéré comme analphabète, ne leur en parle pas, la fausse modernité importée les coupe du monde agricole d’où le peu d’intérêt qu’ils accordent à cet arbre miraculeux.
Le verger oléicole algérien est complanté d’un peu plus de 20 millions d’oliviers, très loin de la Tunisie qui a près de 60 millions, et du Maroc avec plus de 50 millions. La minuscule Grèce possède près de 90 millions d’oliviers ! Chez ces nations l’oléiculture est une préoccupation stratégique nationale ! Elles se battent pour le marché mondial dominé par l’Espagne avec ses 300 millions d’oliviers et l’Italie avec plus de 200 millions d’arbres en production.
Dans ce verger algérien, la moitié des arbres ne sont plus en production. L’oléiculture a été victime de l’abandon de l’Etat dés l’indépendance pour des raisons d’orientation politique et des choix économiques qui en résultèrent.
De nombreux hommes et femmes de bonne volonté se battent au quotidien pour la réhabilitation et sauvegarde du verger national de l’olivier. On les rencontre dans les oliveraies, les moulins à olive, les ateliers de fabrication des produits usités dans l’oléiculture, dans les pépinières, dans les bureaux, dans les chaumières humbles où se triture encore l’olive de façon artisanale ! Des paysans et des artisans activent et se battent contre la fatalité. Ce combat salvateur est relayé par des intellectuels et amplifié par les médias.
• Pépiniéristes et protecteurs d’oliviers
Les trois quarts du verger oléicole encore productif se trouvent naturellement en Kabylie. Bejaia est la première wilaya oléicole avec près de 6 millions d’arbres avant Tizi Ouzou et Bouira. La daïra de Tazmalt est la première en production d’olives à huile d’Algérie. C’est dans les fermes et les moulins de Tazmalt que nous sommes partis à la recherche d’un pionnier dans la protection de l’olivier en Kabylie, porteur de la dimension écologiste et des savoirs techniques modernes. Younès Haddad est pépiniériste de la ferme pilote Abderrahmane Mira, sise à Allaghan à l’est du chef lieu Tazmalt. Il consacre ses journées à l’amélioration des variétés existantes et la protection de l’olivier contre les nouvelles maladies inconnues naguère dans la région.
Ecologiste, proche de la nature, Younès a participé à la création à Akbou en 1994 de la première association de protection de l’olivier dans la wilaya de Bejaia, (Association de défense de l’olivier et de l’industrie oléicole (ADOIO) et au lancement de nombreuses pépinières oléicoles. Il a été de toutes les manifestations régulières de promotion de l’olivier comme la journée annuelle de l’arbre ou encore la foire de l’olive de la Soummam devenue désormais une manifestation annuelle.
Poète, ami de l’arbre, Younes lance l’appel de l’olivier, un cri pathétique à l’adresse du citoyen et des pouvoirs publics : « L’olivier, symbole de paix, de sagesse et d’éternité occupe nos terres et nos cœurs. Son huile est notre énergie vitale, la base de notre cuisine, la lumière de nos foyers, le baume de nos blessures. Ses fruits agrémentent nos plats et forment notre goût. Avec ses grignons nous fabriquons du savon. Même après un siècle d’abandon, l’arbre immortel régénère avec peu de soins, pour redonner de délicieux fruits. L’olivier demande notre protection contre la maltraitance, les incendies, les ravageurs, les pollutions, les mauvaises façons culturales comme le gaulage, et contre son déracinement ! ».
Après cinq décennies d’abandon, l’olivier retrouve peu à peu sa place dans l’économie nationale. Les paysans, dans un premier temps, et les pouvoirs publics, bien après, semblent prendre conscience de l’importance stratégique de l’oléiculture. La réhabilitation de l’olivier s’opère officiellement dans le cadre du Fonds national de régulation et de développement de l’agriculture (FNRDA) par un faisceau d’aides de toutes natures, complémentaires des efforts des oléiculteurs très investis dans la relance de l’olivier.
Toutes ces opportunités ne peuvent être exploitées à l’optimum sans que les paysans s’organisent pour imposer leur vision et faire connaître leurs besoins aux bureaucrates coupés de la réalité même quand ils sont animés des meilleures intentions du monde. Le conseil oléicole international (C.O.I), organisme qui œuvre à la sauvegarde et à la promotion de l’olivier à l’échelle méditerranéenne n’a pas d’interlocuteur fiable en Algérie. Cette institution qui propose ses services aux oléiculteurs n’a pas trouvé à qui parler hors des salons feutrés des bureaucrates.
Abdenour Oulebsir, ingénieur agronome, suggère : « L’un des tous premiers objectifs sera de regrouper les professionnels de l’huile d’olive, de l’amont à l’aval de la fabrication de l’huile, de l’Oranie au Constantinois, en passant par la Kabylie. Avec une telle association, nous siégerons au conseil oléicole international en tant que membre permanent pour tirer profit du savoir-faire des pays voisins technologiquement très avancés. »
Ce vœu paysan s’est concrétisé dans la naissance du conseil interprofessionnel oléicole, dont les activités sont ralenties par une bureaucratie rentière tenace et contreproductive qui vit de la rente et encourage l’importation contre la production nationale.
• L’abandon de l’oléiculture
Le verger national de l’olivier n’a cessé de se dégrader et de dépérir et sa culture de s’appauvrir depuis 1964, année durant laquelle le premier gouvernement de l’Algérie indépendante avait interdit aux sociétés privées l’exportation de l’huile d’olive. Cette décision relevant de la logique de gouvernance monolithique des premières années de l’indépendance eut pour conséquence la suppression du métier de négociant international de cette noble matière grasse, coupant l’Algérie des nations développées telles l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, pays où l’oléiculture est une préoccupation stratégique nationale. La réforme agraire du colonel Houari Boumediene viendra, dans les années soixante-dix, reléguer l’olivier au statut d’arbre décoratif.
Les choix politiques en matière d’agriculture ont ruiné les fellahs et accéléré l’exode rural. L’une des conséquences désastreuses fut l’abandon de l’olivier national et le début de l’importation de l’huile d’olive de Tunisie ! Les options technicistes en matière d’outillages propres à l’oléiculture ont précipité dans les années quatre-vingt, la déstructuration des rapports entre les producteurs d’olive et les oléifacteurs, fabricants d’huile. La généralisation de la « super presse » et de la « chaîne presse-bouton » deux types de moulins importés qui utilisent très peu de main d’œuvre, a tué les pratiques ancestrales liées à la trituration de l’olive. Plusieurs métiers ont de ce fait disparu. Les scourtiniers qui tissent les sacs plats en fibre servant à presser la pâte d’olive, les bûcherons qui alimentent de leurs lourds fagots les moulins traditionnels, les connaisseurs des pressoirs qui manœuvrent les divers outillages et ustensiles anciens, tous ces métiers ont périclité et leurs connaisseurs disqualifiés.
Le résultat des diverses politiques jacobines qui n’ont jamais associé les paysans à la réflexion sur les choix et encore moins sur les décisions est là : au prix de 700 à 900 dinars le litre, l’huile d’olive est devenue un produit de luxe inaccessible aux bourses moyennes. Avec une consommation moyenne de moins de deux litres par an, l’algérien est un faible utilisateur d’huile d’olive, contrairement aux idées reçues. Malgré l’importance du verger oléicole qui occupe 40% de la surface arboricole nationale, l’olivier ne produit que 5% de la consommation nationale en graisses végétales et en huiles, ce qui impose un recours à l’importation des huiles de graines pour une valeur dépassant le milliard de dollars par an.
• Un verger insignifiant
L’Algérie compte environ 20 millions d’oliviers, quantité négligeable par rapport aux possibilités de la surface agricole utile. Des efforts de plantation sont régulièrement médiatisés par la presse officielle ! Planter un million d’hectares d’oliviers à travers le pays est ce qui est annoncé ! Mais, il faudrait sans doute se soucier de la sauvegarde des compétences, des connaissances et des savoir-faire accumulés par les paysans depuis des lustres ! Introduire des modules d’oléiculture dans les écoles, les centres de formation professionnelle et dans la recherche universitaire est un impératif immédiat !
Dans le verger national, qui a échappé à la politique coloniale de la terre brûlée qui a duré plus d’un siècle, 40% des oliviers sont atteints de vieillesse et ne produisent plus rien. L’exode rural massif, qui a éloigné les paysans de leur terre, s’est accompagné de la déperdition des connaissances et pratiques liées à l’oléiculture transmises durant des siècles par les ancêtres.
L’Etat a lancé depuis 2010 le chantier de plantation d’un million d’hectares d’oliviers sur tout le territoire national. Planter est insuffisant, si le savoir faire n’est pas sauvegardé et transmis ?
La crise pétrolière et ses incidences sur les recettes de l’Etat ouvrira-t-elle un nouvel horizon pour l’oléiculture qui dans certains Etats constituent un branche stratégique ? ✍🏻 #Rachid_Oulebsir / 03 Novembre 2021
▪️#Oléiculture / #Olivier / #Verger_oléicole / #Tazmalt
Peut être une image de arbre, plein air et texte
 
 
 
Link to post
Share on other sites
  • 2 weeks later...

Il y a de quoi avoir honte devant les chiffres des autres pays ...et cette façon de remettre systematiquement la faute sur le systeme politique ne marche plus - le systeme chinois n'est pas le systeme le plus democratique au monde et cela n'empeche pas la chine de tenir tete voir de depasser l economie de la plus grande democratie du monde les etats unis .

L'economie et le travail se fichent des systemes en place ,le probleme n est pas que politique -il y a une mentalité de l'assistanat chez les arabo musulmans,tantot c'est dieu qui doit resoudre les problemes  tantot c'est au pouvoir de planter des oliviers dans des terrains privés ou de tailler les arbres de leur jardin .

Edited by koceyla
  • Like 1
Link to post
Share on other sites
  • 2 weeks later...
On 07/11/2021 at 13:32, SOLAS said:
 
Après le reportage sur les préparatifs de la cueillette, publié la semaine passée, ce second article est plus un état des lieux qu'un reportage sur le terrain. Une évaluation indispensable pour situer la valeur de l'effort de sauvegarde entrepris par la paysannerie, contre l'économie rentière, pour transmettre le savoir faire productif local et le savoir vivre lié à l'écologie rurale.
• L’appel de l’Olivier
Le palmier au sud, l’olivier, le figuier, le grenadier, le caroubier au nord constituent le blason arboricole symbolique de l’Algérie, de nombreux autres arbres endémiques de moindre envergure concourent à la propreté de notre air et à la fourniture de notre oxygène vital. Chaque année des milliers d’hectares de forets partent en fumée. Cette année 2021 a vu des milliers d’oliviers dévorés par le feu lors des incendies criminels qui ont frappé de nombreuses régions d’Algérie et de façon plus prononcée la montagne kabyle.
Les jeunes générations algériennes ne savent rien, ou presque, de l’olivier, sa culture, sa production, sa protection, son avenir et tous les bienfaits qu’il prodigue à l’être humain. L’école qui cultive le mépris du paysan considéré comme analphabète, ne leur en parle pas, la fausse modernité importée les coupe du monde agricole d’où le peu d’intérêt qu’ils accordent à cet arbre miraculeux.
Le verger oléicole algérien est complanté d’un peu plus de 20 millions d’oliviers, très loin de la Tunisie qui a près de 60 millions, et du Maroc avec plus de 50 millions. La minuscule Grèce possède près de 90 millions d’oliviers ! Chez ces nations l’oléiculture est une préoccupation stratégique nationale ! Elles se battent pour le marché mondial dominé par l’Espagne avec ses 300 millions d’oliviers et l’Italie avec plus de 200 millions d’arbres en production.
Dans ce verger algérien, la moitié des arbres ne sont plus en production. L’oléiculture a été victime de l’abandon de l’Etat dés l’indépendance pour des raisons d’orientation politique et des choix économiques qui en résultèrent.
De nombreux hommes et femmes de bonne volonté se battent au quotidien pour la réhabilitation et sauvegarde du verger national de l’olivier. On les rencontre dans les oliveraies, les moulins à olive, les ateliers de fabrication des produits usités dans l’oléiculture, dans les pépinières, dans les bureaux, dans les chaumières humbles où se triture encore l’olive de façon artisanale ! Des paysans et des artisans activent et se battent contre la fatalité. Ce combat salvateur est relayé par des intellectuels et amplifié par les médias.
• Pépiniéristes et protecteurs d’oliviers
Les trois quarts du verger oléicole encore productif se trouvent naturellement en Kabylie. Bejaia est la première wilaya oléicole avec près de 6 millions d’arbres avant Tizi Ouzou et Bouira. La daïra de Tazmalt est la première en production d’olives à huile d’Algérie. C’est dans les fermes et les moulins de Tazmalt que nous sommes partis à la recherche d’un pionnier dans la protection de l’olivier en Kabylie, porteur de la dimension écologiste et des savoirs techniques modernes. Younès Haddad est pépiniériste de la ferme pilote Abderrahmane Mira, sise à Allaghan à l’est du chef lieu Tazmalt. Il consacre ses journées à l’amélioration des variétés existantes et la protection de l’olivier contre les nouvelles maladies inconnues naguère dans la région.
Ecologiste, proche de la nature, Younès a participé à la création à Akbou en 1994 de la première association de protection de l’olivier dans la wilaya de Bejaia, (Association de défense de l’olivier et de l’industrie oléicole (ADOIO) et au lancement de nombreuses pépinières oléicoles. Il a été de toutes les manifestations régulières de promotion de l’olivier comme la journée annuelle de l’arbre ou encore la foire de l’olive de la Soummam devenue désormais une manifestation annuelle.
Poète, ami de l’arbre, Younes lance l’appel de l’olivier, un cri pathétique à l’adresse du citoyen et des pouvoirs publics : « L’olivier, symbole de paix, de sagesse et d’éternité occupe nos terres et nos cœurs. Son huile est notre énergie vitale, la base de notre cuisine, la lumière de nos foyers, le baume de nos blessures. Ses fruits agrémentent nos plats et forment notre goût. Avec ses grignons nous fabriquons du savon. Même après un siècle d’abandon, l’arbre immortel régénère avec peu de soins, pour redonner de délicieux fruits. L’olivier demande notre protection contre la maltraitance, les incendies, les ravageurs, les pollutions, les mauvaises façons culturales comme le gaulage, et contre son déracinement ! ».
Après cinq décennies d’abandon, l’olivier retrouve peu à peu sa place dans l’économie nationale. Les paysans, dans un premier temps, et les pouvoirs publics, bien après, semblent prendre conscience de l’importance stratégique de l’oléiculture. La réhabilitation de l’olivier s’opère officiellement dans le cadre du Fonds national de régulation et de développement de l’agriculture (FNRDA) par un faisceau d’aides de toutes natures, complémentaires des efforts des oléiculteurs très investis dans la relance de l’olivier.
Toutes ces opportunités ne peuvent être exploitées à l’optimum sans que les paysans s’organisent pour imposer leur vision et faire connaître leurs besoins aux bureaucrates coupés de la réalité même quand ils sont animés des meilleures intentions du monde. Le conseil oléicole international (C.O.I), organisme qui œuvre à la sauvegarde et à la promotion de l’olivier à l’échelle méditerranéenne n’a pas d’interlocuteur fiable en Algérie. Cette institution qui propose ses services aux oléiculteurs n’a pas trouvé à qui parler hors des salons feutrés des bureaucrates.
Abdenour Oulebsir, ingénieur agronome, suggère : « L’un des tous premiers objectifs sera de regrouper les professionnels de l’huile d’olive, de l’amont à l’aval de la fabrication de l’huile, de l’Oranie au Constantinois, en passant par la Kabylie. Avec une telle association, nous siégerons au conseil oléicole international en tant que membre permanent pour tirer profit du savoir-faire des pays voisins technologiquement très avancés. »
Ce vœu paysan s’est concrétisé dans la naissance du conseil interprofessionnel oléicole, dont les activités sont ralenties par une bureaucratie rentière tenace et contreproductive qui vit de la rente et encourage l’importation contre la production nationale.
• L’abandon de l’oléiculture
Le verger national de l’olivier n’a cessé de se dégrader et de dépérir et sa culture de s’appauvrir depuis 1964, année durant laquelle le premier gouvernement de l’Algérie indépendante avait interdit aux sociétés privées l’exportation de l’huile d’olive. Cette décision relevant de la logique de gouvernance monolithique des premières années de l’indépendance eut pour conséquence la suppression du métier de négociant international de cette noble matière grasse, coupant l’Algérie des nations développées telles l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, pays où l’oléiculture est une préoccupation stratégique nationale. La réforme agraire du colonel Houari Boumediene viendra, dans les années soixante-dix, reléguer l’olivier au statut d’arbre décoratif.
Les choix politiques en matière d’agriculture ont ruiné les fellahs et accéléré l’exode rural. L’une des conséquences désastreuses fut l’abandon de l’olivier national et le début de l’importation de l’huile d’olive de Tunisie ! Les options technicistes en matière d’outillages propres à l’oléiculture ont précipité dans les années quatre-vingt, la déstructuration des rapports entre les producteurs d’olive et les oléifacteurs, fabricants d’huile. La généralisation de la « super presse » et de la « chaîne presse-bouton » deux types de moulins importés qui utilisent très peu de main d’œuvre, a tué les pratiques ancestrales liées à la trituration de l’olive. Plusieurs métiers ont de ce fait disparu. Les scourtiniers qui tissent les sacs plats en fibre servant à presser la pâte d’olive, les bûcherons qui alimentent de leurs lourds fagots les moulins traditionnels, les connaisseurs des pressoirs qui manœuvrent les divers outillages et ustensiles anciens, tous ces métiers ont périclité et leurs connaisseurs disqualifiés.
Le résultat des diverses politiques jacobines qui n’ont jamais associé les paysans à la réflexion sur les choix et encore moins sur les décisions est là : au prix de 700 à 900 dinars le litre, l’huile d’olive est devenue un produit de luxe inaccessible aux bourses moyennes. Avec une consommation moyenne de moins de deux litres par an, l’algérien est un faible utilisateur d’huile d’olive, contrairement aux idées reçues. Malgré l’importance du verger oléicole qui occupe 40% de la surface arboricole nationale, l’olivier ne produit que 5% de la consommation nationale en graisses végétales et en huiles, ce qui impose un recours à l’importation des huiles de graines pour une valeur dépassant le milliard de dollars par an.
• Un verger insignifiant
L’Algérie compte environ 20 millions d’oliviers, quantité négligeable par rapport aux possibilités de la surface agricole utile. Des efforts de plantation sont régulièrement médiatisés par la presse officielle ! Planter un million d’hectares d’oliviers à travers le pays est ce qui est annoncé ! Mais, il faudrait sans doute se soucier de la sauvegarde des compétences, des connaissances et des savoir-faire accumulés par les paysans depuis des lustres ! Introduire des modules d’oléiculture dans les écoles, les centres de formation professionnelle et dans la recherche universitaire est un impératif immédiat !
Dans le verger national, qui a échappé à la politique coloniale de la terre brûlée qui a duré plus d’un siècle, 40% des oliviers sont atteints de vieillesse et ne produisent plus rien. L’exode rural massif, qui a éloigné les paysans de leur terre, s’est accompagné de la déperdition des connaissances et pratiques liées à l’oléiculture transmises durant des siècles par les ancêtres.
L’Etat a lancé depuis 2010 le chantier de plantation d’un million d’hectares d’oliviers sur tout le territoire national. Planter est insuffisant, si le savoir faire n’est pas sauvegardé et transmis ?
La crise pétrolière et ses incidences sur les recettes de l’Etat ouvrira-t-elle un nouvel horizon pour l’oléiculture qui dans certains Etats constituent un branche stratégique ? ✍🏻 #Rachid_Oulebsir / 03 Novembre 2021
▪️#Oléiculture / #Olivier / #Verger_oléicole / #Tazmalt
Peut être une image de arbre, plein air et texte
 
 
 

Qui va lire tout ce journal 

Link to post
Share on other sites

qui va lire tout ce journal ?...

 

les gens qui aiment la vie et le travail ,les gens qui pensent que richesse se fait sur terre et que le paradis est a portée de la main de l'homme...les gens qui ne revent pas de boti et de neons europeens...lesquels neons ont ete produit par ceux qui ont su dominer le domaine de l'agriculture et exporter 3 fois plus que l ensemble des recettes petrolieres du pays ,rien qu'en produits laitiers et leurs derivés.

Link to post
Share on other sites

Les gens qui n'aiment perdre le temps de lire des inepties, qui ne veulent pas rentrer dans considérations établies depuis des lustres, des gens qui ne sont pas obnubilés par humains, Jusqu'à développer un complexe d'infériorité, des gens qui se croient pas supérieurs à leurs compatriotes, qui ne sont pas partis à l'étranger pour insulter des propres congénères, qui ont d'autres préoccupations, comme assurer  le gite et le couvert pour sa famille, des gens qui cherchent dans les ordures de quoi manger, qui n'ont pas besoin de connaitre l'olivier... Mais uniquement de vivre en paix, avec mes amis kabyles ou Arabes

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...