DJAZAIRI 10 Posted December 7, 2008 Partager Posted December 7, 2008 Troisième mandat. « Ils ont parlé, alors pourquoi pas moi ? » C’est ce que semble s’être dit notre ex-président. Il n’a pas envie que quelqu’un batte son record de locataire au palais d’El Mouradia. Remanier la Constitution est un droit. Ce n’en est pas un à qui veut ignorer l’urgence de poursuivre une politique qui a déjà donné ses fruits. Bouteflika se soigne en France, mais boycotte le sommet de la Francophonie. Zeroual, ex-ambassadeur en Roumanie, comme l’ont voulu certain a bel et bien laissé mijoté Chirac dans les couloirs froids new yorkais. C’est dire que l’on ne baisse pas la garde quand on est Moudjahid. Tout se passe bien pour Bouteflika et le troisième mandat et l’amour que lui porte l’Algérie profonde. « Il sait parler, dit-on ». « Il nous a relevé la tête, disent d’autres. » Bouteflika ne chasse pas, a horreur de la pêche sous-marine, sait apaiser les haines, a le sourire franc, sait lire et rassembler, sait écrire et raconter, réfléchit, a côtoyé Kennedy, Nehru, Tito, Sékou Touré l’homme du « non » à De Gaulle, est champion de l’improvisation, est à cheval quand il s’agit du protocolaire… Demandez ce qu’on pense de lui non pas à Alger, mais là-bas. Là-bas aux fins fonds le l’Algérie nomade, de l’Algérie qui survit et qui ne cherche qu’un peu de paix, chouia h’na qu’on dit chez eux. C’est la fin des idéologies pour ceux qui ne l’ont pas encore compris et il est difficile de faire un pas sans que l’autre ne s’en aperçoive de votre dessein. Abbane Ramdane, Chaabani, Kennedy ou Benbarka ne sont plus de ce monde et les parterres de jeunes se sentent plus que jamais non-concernés par une histoire qui n’a pas été écrite en temps opportun. Et dire que Kennedy défendait la cause algérienne alors qu’il était imberbe et que Benbarka a trouvé refuge sous nos ailes ne rime à rien pour beaucoup. Toutes les idéo-logies s’appuient sur l’histoire. Nous vivions une idéologie, nous avons manipulé l’histoire ou laisser manipuler dans le silence le plus total jusqu’à dénigrer Messali et l’Emir, alors payons les pots cassés. Et un Chadly peut en cacher un autre. Rappelez-vous ces derniers mots de l’ex-président 11 janvier 1992 et excusez la traduction : « Je ne voulais pas du koursi, ce sont les gars de la djemaâ qui m’ont proposé, etc. » Et la djemâa a encore poussé et désormais c’est sous conditions que Bouteflika accepta pour tout chambouler et remettre sur ses pieds une Algérie meutrie. Inchallah, un souffle nouveau sur l’Algérie, disent les plus âgés. Une question. Qui lui écrira ses mémoires ? Et la vieille dame avait raison. Il fallait se taire, M. Bendjedid, vous étiez si libre dans votre silence. Citer Link to post Share on other sites
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