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Des chefs d'Etat africains visés à Paris par une nouvelle plainte


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Un an après la fin d'une enquête de police qui a mis au jour l'impressionnant patrimoine immobilier de plusieurs chefs d'Etat africains en France, une nouvelle plainte a été déposée, mardi 2 décembre, devant le doyen des juges d'instruction de Paris visant les chefs d'Etat du Gabon, du Congo-Brazzaville et de Guinée équatoriale ainsi que leurs entourages pour "recel de détournement de fonds publics".

C'est ce qu'annonce le quotidien "Le Monde".

Les plaignants – l'organisation non gouvernementale Transparency Internationalet un contribuable gabonais – accusent les présidents Omar Bongo, Denis Sassou Nguesso et Teodoro Obiang, d'avoir acquis leur fortune au détriment du budget de leur pays, et donc de leur population. "Personne ne peut croire, écrivent-ils dans la plainte, que ces biens immobiliers dont la valeur est (…) de l'ordre de plusieurs millions d'euros, ont pu être acquis par le seul fruit de leurs rémunérations".

 

Ils estiment que la justice française est compétente car, selon eux, le délit de recel, constitué par l'achat d'immeubles et de voitures de luxe, a été commis en France.

 

Une nouvelle plainte est déposée car la première a été classée sans suite, en novembre 2007, pour "infraction insuffisamment caractérisée". Si l'enquête policière a dressé l'inventaire de l'opulence des dirigeants de ces pays pauvres, elle n'a pas, faute de mandat dans ce sens, déterminé l'origine des fonds ayant permis ces somptueuses acquisitions concentrées entre les 16e, 8e et 7e arrondissements de Paris.

 

C'est précisément pour obtenir la désignation d'un juge d'instruction apte à diligenter une enquête approfondie, qu'une nouvelle plainte, appuyée par les résultats de l'enquête de police, est déposée.

 

Cette fois, la plainte est assortie d'une "constitution de partie civile" qui emporte, en principe, l'ouverture d'une information et donc la désignation d'un magistrat instructeur. Mais pour en arriver là, la plainte doit être considérée comme "recevable". Elle ne le sera que si le doyen des juges d'instruction reconnaît l'"intérêt à agir" des plaignants.

 

La position du parquet, lié au gouvernement, sera très attendue, s'agissant d'une procédure visant des chefs d'Etat "amis de la France".

 

Les promoteurs de la première plainte assurent avoir "bétonné" cet aléa juridique en cédant la place à Transparency international (TI), ONG reconnue, dont la vocation est précisément la lutte contre la corruption. "Nous avons décidé de nous placer plus résolument aux côtés des victimes de la corruption, explique Daniel Lebègue, président de TI-France. La solide enquête déjà menée ne peut rester sans suite. Mais notre but n'est pas de régler des comptes. Ce que nous visons c'est la restitution aux populations des bien mal acquis." Le ressortissant gabonais qui signe la plainte aux côtés de TI, allègue du "préjudice" qu'il aurait subi en tant que contribuables, par suite des détournements supposés de fonds publics.

 

Si l'avenir judiciaire de la procédure reste incertain, l'écho favorable qu'elle a suscité dans les opinions publiques africaines et, a contrario, la fureur qu'elle a déclenchée chez les chefs d'Etat visés, semble traduire un réel retentissement.

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