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La famille défenestrée à Montreux


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Les deux femmes décédées à Montreux étaient les petites-filles de l’écrivain algérien Mouloud Ferouan. Le père des enfants, né à Marseille, était un informaticien brillant.

Les personnes qui formaient la famille française tombée du 7e étage jeudi dernier Montreux sont dorénavant connues. «Le Journal du Dimanche» a révélé ce week-end que le père, 40 ans, se nommait Eric D. Il avait grandi à Marseille dans des quartiers aisés. C’était un étudiant brillant, diplômé de l’École polytechnique et engagé ensuite comme directeur informatique dans trois ministères parisiens. En 2013, il avait rejoint une société de vente de billets en ligne à Lausanne, avant de se mettre à son compte en 2016.

Petites-filles de Mouloud Ferouan

Sa femme, N., et sa jumelle, Na., étaient d’origine algérienne, petites-filles de l’écrivain Mouloud Feraoun (1913-1962). Celui-ci, qui avait fréquenté Albert Camus, avait été assassiné par l’Organisation de l’armée secrète (OAS). À ce titre, il a été honoré le 15 mars dernier par le président Emmanuel Macron. Ces deux femmes ont été élevées dans une fratrie de cinq enfants dans un milieu érudit et également aisé du Ve arrondissement de Paris. Après des études dans le domaine médical, elles ont travaillé en France puis en Suisse.

Les dents et les yeux

La première, N., épouse d’Eric D., a ouvert en Suisse un cabinet d’orthodontie à Fribourg, avant qu’il ne soit fermé pour des «raisons administratives» en 2014. Sa sœur Na. était ophtalmologue. Aux dernières nouvelles, elle avait un emploi à temps partiel à la clinique de l’Œil à Sion, en Valais. Séparée de son mari depuis sept ans, elle vivait avec sa sœur et les enfants du couple âgés de 15 ans et 8 ans. Un beau-frère du couple a précisé au «Journal du Dimanche» qu’il ne les avait pas revu depuis quinze ans: «Six mois après leur mariage, ils avaient brutalement coupé les ponts».

Des gens «bizarres et fermés»

«C’était des gens extrêmement distants, très discrets, bizarres, maniérés, froids, fermés, inexistants…» C’est ainsi qu’une voisine a décrit les membres de cette famille dans «Le Matin Dimanche». Le père faisait essentiellement du télétravail et se faisait livrer de nombreux cartons. Un voisin avait entrevu dans l’appartement un amoncellement «qui allait jusqu’au plafond». D’après «Le Parisien», les cinq membres de la famille occupaient seulement deux chambres des 5 pièces et demie du vaste logement. Le reste était entièrement rempli de boîtes de conserve ou de médicaments.

L’enquête avance…

A-t-on à faire à une dérive survivaliste ou sectaire qui expliquerait pourquoi ces gens se sont jetés dans le vide, après la visite matinale de la police, jeudi 24 mars dernier? Pour l’instant, aucune piste n’est privilégiée. Selon «Le Journal du Dimanche», qui cite le porte-parole de la police vaudoise Jean-Christophe Sauterel, «les téléphones portables sont en cours d’analyse et [la police a] commencé à auditionner les membres de la famille qui se sont déplacés en Suisse. Le procureur devrait s’exprime

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La presse française dresse le portrait des adultes décédés, qui étaient érudits. Le mystère du drame reste entier.

Le mystère reste entier sur les raisons qui ont poussé une famille discrète à se jeter de son balcon jeudi matin au plein centre de Montreux. Quatre de ses cinq représentants sont morts sur le coup, alors qu’un garçon de 15 ans a survécu miraculeusement de sa chute du 7e étage. Son état est très grave, mais stable.

En attendant que l’adolescent puisse éventuellement apporter quelques explications, la presse française a levé le voile sur cette famille qui vivait dans la plus grande discrétion. Le père et la mère, la sœur jumelle de cette dernière, et les deux enfants du couple avaient accumulé de la nourriture et des médicaments jusqu’au plafond dans leur cinq-pièces et demie. La thèse d’une dérive sectaire ou survivaliste est évoquée par nos confrères.

Ce qui est certain, c’est que tous les adultes impliqués directement dans le drame sont érudits. Les formations du père, qui était sorti dans les premiers de sa promo au sein de l’École polytechnique de Paris, et des deux sœurs, qui sont devenues médecins, ophtalmologue et dentiste, ne sont pas tout. «Le Journal du Dimanche» révèle qu’elles ont grandi dans un milieu éduqué en Algérie. Leur grand-père était un écrivain kabyle reconnu et célèbre. Il était même un proche d’Albert Camus, avant de se faire assassiner en 1960 par l’Organisation de l’armée secrète (OAS).

Il y a quelques jours, cet homme de lettres avait été honoré par le président français Emmanuel Macron. L’ambassadeur de France avait déposé une gerbe de fleurs sur une stèle en sa mémoire. Pas sûr que cet événement ait ému la famille montreusienne. Celle-ci avait coupé les ponts avec ses proches quelques mois après le mariage du couple, selon un membre de la famille cité par «Le Journal du Dimanche».

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Il paraît que les victimes avait installer un escabeau sur le balcon, et sont tombés 

les une après les autres dans un intervalle de 5 minutes. La mère et la gamine de 8 ans

n'étaient pas inscrites au contrôle des habitants de la commune, sensées vivre au

Maroc.

Edited by OsiriaS
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