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Ah ! si les martyrs savaient .


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50 ans d’indépendance, de répression et de misère.

Ah ! si les martyrs savaient

 

 

Cela fait 50 ans que l’Algérie a reconquis sa souveraineté au terme d’une des guerres de décolonisation les plus sanglantes de l’histoire contemporaine. Sept années et demie d’une lutte armée durant lesquelles le peuple algérien a connu toutes sortes de répression, de tortures et d’humiliation.

 

 

Le 5 juillet, le peuple algérien pensait en avoir fini avec ces atrocités. C’était, pour lui, le prix à payer pour accéder à la liberté et à l’indépendance. Malheureusement, aussitôt l’indépendance acquise, il replonge dans la tourmente des arrestations, enlèvements, tortures et exil. Ahmed Ben Bella, fraîchement élu président de la république, sera le premier policier à procéder aux arrestations de ses anciens compagnons d’armes. Brahim Mezhoudi, député d’Oran est arrêté au palais du peuple en 1964, lors d’une réception organisée pour la célébration du 1er novembre 1954, date du déclenchement de la guerre de libération. C’est Ahmed Ben Bella en personne qui le livre à la police politique après l’avoir attiré dans un endroit isolé du palais. C’était l’inauguration de l’ère du despotisme qui se poursuit à nos jours.

 

 

 

Aït-Ahmed et Boudiaf, deux grandes figures parmi les 22 qui ont déclenché la lutte armée, sont arrêtés et emprisonnés. Ils auront une chance que ne connaîtront pas Khider et Krim Belkacem deux autres figures de proue de la guerre de libération. Si les deux premiers à leur libération de prison s’expatrient pour vivre en exil, loin du pays qu’ils ont contribué à libérer, Khider et Belkacem seront tout simplement assassinés dans leur exil. L’un en Allemagne et l’autre en Espagne.

 

 

 

Le tourbillon des assassinats, de la répression et des enlèvements connaîtra son paroxysme sous le règne du cabinet noir constitué d’anciens sous-officiers de l’armée coloniale. Jamais le peuple algérien n’a connu autant de répression comme en cette fin du vingtième siècle. Plus de 250.000 morts, 10.000 disparus, des milliers de déportés dans les camps du sud, des milliers d’exilés politiques et près de la moitié du peuple qui vit au-dessous du seuil toléré de la pauvreté dans un pays exportateur de pétrole et classé troisième producteur mondial du gaz après la Russie et Qatar.

 

 

 

Si les recettes du pétrole sont déclarés approximativement et de temps à autre, par contre les gouvernants ne communiquent jamais les recettes du gaz. Comme si cette matière n’existait pas. Et comme il n’y a aucun contre-pouvoir et aucun parti d’opposition au sens propre du terme, personne n’osera demander aux décideurs ce que deviennent les recettes gazières.

 

 

 

En lieu et place de l’opposition et du contre-pouvoir, il y a la corruption, qui est érigée en système, le népotisme et le larbinisme qui servent de tremplin pour les médiocres. Car dans un pays gouverné par des médiocres il n’y a de place que pour plus médiocres qu’eux. Et ce ne sont pas les pleutres qui se cachent dans l’anonymat des espaces virtuels où l’on débat de l’Algérie qui changeront quelque chose dans ce pays.

 

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Cela fait 50 ans que l’Algérie a reconquis sa souveraineté au terme d’une des guerres de décolonisation les plus sanglantes de l’histoire contemporaine. Sept années et demie d’une lutte armée durant lesquelles le peuple algérien a connu toutes sortes de répression, de tortures et d’humiliation.

 

 

Le 5 juillet, le peuple algérien pensait en avoir fini avec ces atrocités. C’était, pour lui, le prix à payer pour accéder à la liberté et à l’indépendance. Malheureusement, aussitôt l’indépendance acquise, il replonge dans la tourmente des arrestations, enlèvements, tortures et exil. Ahmed Ben Bella, fraîchement élu président de la république, sera le premier policier à procéder aux arrestations de ses anciens compagnons d’armes. Brahim Mezhoudi, député d’Oran est arrêté au palais du peuple en 1964, lors d’une réception organisée pour la célébration du 1er novembre 1954, date du déclenchement de la guerre de libération. C’est Ahmed Ben Bella en personne qui le livre à la police politique après l’avoir attiré dans un endroit isolé du palais. C’était l’inauguration de l’ère du despotisme qui se poursuit à nos jours.

 

 

 

Aït-Ahmed et Boudiaf, deux grandes figures parmi les 22 qui ont déclenché la lutte armée, sont arrêtés et emprisonnés. Ils auront une chance que ne connaîtront pas Khider et Krim Belkacem deux autres figures de proue de la guerre de libération. Si les deux premiers à leur libération de prison s’expatrient pour vivre en exil, loin du pays qu’ils ont contribué à libérer, Khider et Belkacem seront tout simplement assassinés dans leur exil. L’un en Allemagne et l’autre en Espagne.

 

 

 

Le tourbillon des assassinats, de la répression et des enlèvements connaîtra son paroxysme sous le règne du cabinet noir constitué d’anciens sous-officiers de l’armée coloniale. Jamais le peuple algérien n’a connu autant de répression comme en cette fin du vingtième siècle. Plus de 250.000 morts, 10.000 disparus, des milliers de déportés dans les camps du sud, des milliers d’exilés politiques et près de la moitié du peuple qui vit au-dessous du seuil toléré de la pauvreté dans un pays exportateur de pétrole et classé troisième producteur mondial du gaz après la Russie et Qatar.

 

 

 

Si les recettes du pétrole sont déclarés approximativement et de temps à autre, par contre les gouvernants ne communiquent jamais les recettes du gaz. Comme si cette matière n’existait pas. Et comme il n’y a aucun contre-pouvoir et aucun parti d’opposition au sens propre du terme, personne n’osera demander aux décideurs ce que deviennent les recettes gazières.

 

 

 

En lieu et place de l’opposition et du contre-pouvoir, il y a la corruption, qui est érigée en système, le népotisme et le larbinisme qui servent de tremplin pour les médiocres. Car dans un pays gouverné par des médiocres il n’y a de place que pour plus médiocres qu’eux. Et ce ne sont pas les pleutres qui se cachent dans l’anonymat des espaces virtuels où l’on débat de l’Algérie qui changeront quelque chose dans ce pays.

 

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tu sais ma grand mére allah yerham ha me disait!!

ô combien pourrions nous raconter au colonialisme, ce qu'a fait de nous l'indépendance!!

à méditer!

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