SOLAS 79 Posted June 4, 2022 Partager Posted June 4, 2022 (edited) L’envolée des cours des hydrocarbures renfloue les caisses du pays mais risque de dissuader les velléités de diversification de l’économie. Par Frédéric Bobin Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du Monde Afrique depuis ce lien. Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du Monde Afrique. Une raffinerie de la Sonatrach à Baraki, en banlieue d’Alger, le 24 février 2022. RYAD KRAMDI / AFP A priori, la conjoncture est vertueuse pour l’Algérie. L’envolée des cours des hydrocarbures due à la guerre en Ukraine renfloue mécaniquement les caisses d’un pays riche des troisièmes réserves les plus importantes de pétrole en Afrique (derrière la Libye et le Nigeria). La bouffée d’oxygène offerte par ces recettes en perspective – évaluées par le Fonds monétaire international (FMI) à 58 milliards de dollars en 2022 (soit 54 milliards d’euros) – est précieuse à l’heure où le régime tente de restaurer son assise après les turbulences du mouvement de protestation du Hirak, en 2019 et 2020. En outre, la quête européenne d’alternatives au gaz russe rehausse le profil stratégique de l’Algérie sur la scène régionale. De plus en plus courtisée, Alger cherche à se projeter comme un partenaire « fiable », selon la rhétorique officielle, notamment auprès de l’Italie, avec laquelle l’amitié s’affiche de manière ostentatoire. Aujourd’hui source de 11 % des importations de gaz de l’Europe, l’Algérie est vouée à étoffer à terme son statut de fournisseur. Et faire mentir du même coup les analystes ayant spéculé sur son isolement diplomatique à la suite de la crise du Hirak et des offensives du rival marocain sur le dossier du Sahara occidental. Edited June 4, 2022 by SOLAS Citer Link to post Share on other sites
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