JUSTICE 10 Posted December 12, 2008 Partager Posted December 12, 2008 Brahim Younessi vendredi 28 novembre 2008, par Hélène Bravin Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, malade, vient de réviser la constitution lui permettant d’enchaîner un troisième tour de piste. Brahim Younessi qui a été acteur de la scène algérienne et doyen de ses opposants en exil explique sa vision de l’Algérie d’aujourd’hui. "Bouteflika et ses parrains ne veulent pas d’une stabilité politique en Algérie permettant l’alternance" Il aime citer Victor Hugo. Brahim Younessi a été journaliste à la Radio Télévision Algérienne. Puis l’un des membres fondateurs du Mouvement pour la Démocratie Algérienne présidée par Ben Bella. Durant la guerre civile en Algérie, il fut conseiller politique d’Abdelbaki Saharoui, imam de la mosquée Myrha dans le XVIIIe arrondissement de Paris, et assassiné en en juillet 2005. Puis un des responsables politiques du FIS à l’étranger. Il appelle de ses vœux, la création du CCI pour Comité contre l’Impunité Son objectif : déposer plainte contre les généraux impliqués dans les crimes contre l’humanité, et en savoir un peu plus sur le terrorisme du GIA. La juridiction chargée des plaintes et auprès de laquelle le CCI s’adressera n’a pas encore été choisie. L’entité en gestation souhaite soit impliquer le Conseil des Droits de l’homme pour la création d’une juridiction spéciale pour juger les crimes contre l’humanité en Algérie à l’instar de celles qui ont été créées pour juger les crimes commis en Serbie et au Rwanda. Soit demander au Conseil de sécurité de l’Onu la création d’un tribunal pénal international. Le CCI pencherait plutôt vers cette solution qui selon lui « a de fortes chances d’aboutir tans les crimes commis en Algérie dépassent de loin ce qui a été dénoncé en Serbie, au Rwanda ou à Darfour ». Outre la demande de la constitution d’une juridiction internationale spéciale, le CCI veut également saisir la justice d’un pays abritant ou même si elle est de passage toute personne reconnue comme ayant commis des crimes contre l’humanité. Comme membres fondateurs du CCI, on dénombre une belle brochette d’intellectuels de l’ex-FIS, comme le journaliste Hicham Aboud, le physicien Mourad Dehina, l’avocat exilé au Burkina Faso, Ahmed Simozrag ou l’un des grands responsables de l’ex-Fis réfugiés aux Etats-Unis, Anouar Haddam. L’@mateur d’idées - Abdelaziz Bouteflika a modifié la constitution. Il pourra donc briguer un troisième mandat grâce au soutien de l’armée. D’après vous, comment s’est fabriqué ce consensus avec les militaires Brahim Yousseni - Le consensus a été arraché difficilement. Abdelaziz Bouteflika avait annoncé dès 1999 une révision constitutionnelle pour établir un système présidentiel de type américain. Il voulait se donner un pouvoir absolu pour appliquer son programme quelle que soit la situation politique du pays. Et tout type de gouvernement. En 2006, il a annoncé cette révision, notamment l’article 74, avant la fin de cette année-là, afin qu’elle lui permette de briguer un troisième mandat. Mais deux ans se sont écoulés. La raison ? Il n’y a pas eu consensus sur sa personne. L’opposition est venue de Tewfik Mediene, le responsable du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) (la sécurité militaire, ndlr). Il était question que Bouteflika le remplace. Il s’est donc opposé à lui. Mais A. Bouteflika s’est sans doute engagé à le maintenir. En atteste, le retour d’Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), à la tête du gouvernement algérien, en remplacement d’Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). Il est le protégé de Tewfik Mediene. ? L’@mi - Une opposition existe-t-elle en Algérie ? B.Y. - L’opposition existe mais l’Etat n’a pas organisé le champ politique pour qu’elle soit visible. Si c’était le cas, on n’adhérerait pas au discours des généraux, à savoir qu’il n’y a pas d’autre alternative que A. Bouteflika. De son côté, l’opposition est divisée. Son organisation interne n’est pas assez démocratique. Cela n’aide pas à l’émergence d’un parti de rassemblement. L’@mi - Le montant des réserves de changes est de 135 milliards de dollars. Pourquoi a-t-on paradoxalement de plus en plus de pauvres en Algérie ? B.Y. - Cet argent a été tout simplement placé dans les principales banques américaines. Il n’est pas utilisé pas pour les investissements, comme c’est le cas en Arabie Saoudite ou au Koweit. Actuellement, il n’existe qu’un seul grand projet d’infrastructure en réalisation, la route est-ouest. Par ailleurs, en mettant ses œufs dans le même panier, l’Algérie a perdu de l’argent avec la crise financière. On ne connaît pas encore le montant, mais tout pense à croire qu’il serait important. L’@mi - Pourquoi les investisseurs étrangers ne viennent-ils pas ? B.Y. - Aucune réforme n’a été réellement réalisée à la fois sur le plan politique et économique. Le code des investissements n’est pas clair juridiquement. Certaines sociétés étrangères ne savent pas quel statut juridique adopté. Le système bancaire est entre les mains de l’Etat. Et la principale banque privée, Khalifa, a connu un scandale énorme. Les entreprises à la tête desquelles se trouvaient des militaires ne sont toujours pas privatisées. Cette situation ne rassure pas. D’autant qu’A. Bouteflika et ses parrains ne veulent pas d’une stabilité politique en Algérie permettant l’alternance. Enfin, des contestations sociales sont récurrentes dans toutes les villes d’Algérie. Des jeunes sont même condamnés pour troubles à l’ordre public. [L’@mateur d’idées] Brahim Younessi Citer Link to post Share on other sites
soft990 10 Posted December 12, 2008 Partager Posted December 12, 2008 qui es tu justice ? Citer Link to post Share on other sites
JUSTICE 10 Posted December 12, 2008 Author Partager Posted December 12, 2008 Bonsoir, Je cite :" qui es tu justice ?" Pour répondre à soft90 je dirais que je suis un homme qui cherche certaines vérités et qui veut voir les responsables du drame algérien devant un tribunal . Que ce soit des membres du gouvernement ou des terroristes islamistes ceux qui ont du sang sur les mains ne doivent pas rester impunis . Help Algeria -Le cas des disparus exposé devant l'ONU . - International Justice Center Cliquez sur le lien ci dessus puis aprés lecture de l'article cliquez sur Previous Post pour la suite . MERCI. Citer Link to post Share on other sites
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