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HANTÉ PAR LA CONTESTATION GRANDISSANTE DE LA POLITIQUE INTERNE ET ÉTRANGÉRE DU GOUVERNEMENT AKHANOUCH : Le Makhzen épie faits et gestes du peuple marocain


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Le Maroc continue d’être éclaboussé par les pratiques malveillantes et nauséabondes de son Makhzen qui s’est mû, au fil du temps, des trahisons et des compromissions, en outils dociles entre les mains des services secrets israéliens et de l’armée sioniste.
Il ne se passe pas un jour sans que ses méfaits, lui reviennent à la face comme un boomerang pour lui rappeler qu’aujourd’hui, la fracture entre le peuple marocain, la famille royale, le Makhzen et ses suppôts est bel et bien consommée. Il faut rappeler dans ce contexte que le Maroc est allé trop loin dans sa servilité et sa soumission aux ordres de l’ordre sioniste. Ni l’Égypte de Sadate, qui avait pourtant signé les accords contraignants de Camp David, et encore moins la Jordanie, qui a scellé son rapprochement avec l’État hébreu via l’accord d’Araba ou encore certaines monarchies du Golfe qui ont adhéré au pacte Abraham n’ont montré autant de zèle dans la soumission. Pour comprendre l’attitude « à-plat-ventriste » du Maroc, il faut revenir à l’histoire de la famille royale avec les juifs du Maroc. Mohamed V puis son successeur et fils Hassan II, ont toujours entretenu des relations privilégiées avec les juifs du Maroc et d’Israël. Leurs proches conseillers sont des juifs séfarades nés, pour la plupart, au Maroc. Mieux encore, un décret du roi Hassan II, élève au rang de super-citoyen les marocains de confession juive, surtout ceux proches des lobbies sionistes et de la finance internationale. Il leur accorde plus de droit que le simple citoyen marocain. L’histoire retiendra également qu’avant la guerre des six jours de juin 1967, Hassan II, qui avait abrité un sommet de la Ligue arabe, avait livré aux israéliens les conclusions du sommet et la teneur des débats des travaux à huis clos qu’il avait pris soin d’enregistrer. L’histoire est connue et le dernier des marocains est au courant de cette trahison de ce monarque. M6, n’a fait qu’emboîter le pas à son père et son grand-père et pour ne pas perdre le soutien de ses sujets, il a fait endosser la responsabilité de tout le processus de normalisation et de soumission à Israël au parti-lige, islamiste le PJD, qu’il avait élevé au rang de première formation politique du pays, puis de parti majoritaire et donc aux commandes de l’exécutif, avant de s’en débarrasser aux premières législatives ayant suivi la conclusion des accords de normalisation. La majorité du peuple marocain refuse cette soumission et cette course effrénée vers les bras d’Israël.


Les Marocains toujours mobilisés contre la normalisation

Les villes marocaines connaissent depuis l’annonce du processus de normalisation des relations avec Israël des mouvements de protestation.

Le peuple, déjà soumis à des conditions de vie difficiles, pourrait un jour ou un autre sonner le tocsin de la rébellion.

Akhannouch est hué à chacune de ses sorties et la société civile se mobilise pour exprimer clairement son rejet de toute trahison à la cause palestinienne.

La montée en puissance de la contestation des marocains contre la politique, interne et extérieure du Makhzen, est aujourd’hui manifeste. Les manifestations, les pétitions, les rassemblements sont aujourd’hui légion au Maroc depuis la normalisation avec l’entité sioniste.

La polarisation des luttes a permis la naissance d’un noyau démocratique qui rejette aussi bien le processus de normalisation que la politique interne et étrangère du gouvernement. Cela s’est traduit par une vague de répression qui s‘est abattue sur les activistes marocains, les militants des droits de l’Homme, les syndicalistes, les journalistes, les écrivains, les ouvriers, et les acteurs politiques influents, devenus la cible de répression et d’espionnage.

Aujourd’hui, c’est une véritable chape de plomb qui s’est abattue sur la société marocaine placée sous la surveillance des barbouzes des sinistres responsables des services secrets, Mounir Al Majidi et Abdelatif El-Hamouchi, cités dans l’assassinat de sang-froid de migrants aux portes de l’enclave espagnole de Melilla et du logiciel espion Pegasus encore en service au Maroc. À ce titre, il faut  rappeler que l’ONG Amnesty international a affirmé, lundi, que le logiciel espion Pegasus continuait d’être utilisé dans certains pays, notamment au Maroc, une année après l’éclatement de l’affaire, en raison notamment de l’absence d’ »un moratoire mondial » sur la vente de ce type d’équipement.

« Un an après les révélations concernant le Projet Pegasus, l’absence de moratoire mondial sur la vente de logiciels espions permet au secteur de la surveillance de poursuivre ses activités de façon incontrôlée », a déclaré Amnesty International dans un communiqué publié sur son site.

Au cours de l’année dernière, « le Security Lab (d’Amnesty international) a découvert de nouveaux cas de personnes ciblées au moyen de Pegasus au Maroc ». De plus, le Security Lab a confirmé « de façon indépendante de nombreux cas supplémentaires où Pegasus continuait d’être utilisé pour cibler de façon illégale des personnes » au Maroc et en Espagne, ou même par l’entité sioniste. Tous les mois, de nouveaux cas de personnes ciblées au moyen de Pegasus sont confirmés. Amnesty international a interviewé plusieurs personnes qui avaient été infectées par Pegasus et qui ont affirmé avoir beaucoup souffert de ce ciblage, dont Hicham Mansouri, un journaliste marocain qui vit en France. Ce dernier dit que le fait d’être ciblé est « une forme très violente de censure, parce qu’on s’empêche de s’exprimer sur de nombreux sujets sur le plan tant professionnel que personnel ». « La surveillance illégale exercée contre les défenseurs des droits humains et la société civile est un instrument de répression. Il est grand temps de mettre un frein à ce secteur qui continue de mener dans l’ombre ses activités »,  ajoute Amnesty International.

Plusieurs enquêtes et procès contre la société de l’entité sioniste NSO, qui a conçu ce programme espion, sont en cours en Inde, au Mexique, en Espagne, en Pologne et en France. En mars, le Parlement européen avait mis en place la commission d’enquête PEGA pour enquêter sur l’utilisation de Pegasus et d’autres logiciels espions en Europe.

Au total, ce sont quelque 50 000 numéros de téléphones de personnalités de plusieurs pays, comme la France, la Belgique et l’Espagne qui sont concernés par des attaques de ce logiciel sioniste. Et en attendant, le Makhzen en a fait un moyen pour mettre au pas la société marocaine, mais ce subterfuge lui assurera-t-il la pérennité et jusqu’à quand ?


Slimane B.

Le Courrier d'Algérie 

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