Guest ratatouille Posted December 14, 2008 Partager Posted December 14, 2008 Actualités : AU PREMIER JOUR La grève des médecins largement suivie «Revenez dimanche prochain. Pas celui de demain. Ils sont en grève.» «Votre médecin est ici, mais il est en grève.» «Votre cas n’est pas urgent, revenez la semaine prochaine.» Ce sont là quelques phrases entendues hier, à travers les différents services du CHU Mustapha-Pacha. La grève a commencé hier et durera jusqu’à mercredi prochain, à l’appel des syndicats de la santé publique : le SNPSP, le SNPSSP, le SNPDSM, le SNMASM, et ce, dans le cadre de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (CNSAFP). Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Les malades sont désemparés. Au service radiologie, une femme n’a pu retenir son chagrin après le report de son rendez-vous. «Ma jambe me fait terriblement mal. Je dois absolument faire cette échographie», disait-elle, en sanglotant. Malgré les explications de l’assistante médicale, elle ne voulait rien comprendre. Sa pensée est focalisée sur ses douleurs. La grève des médecins et spécialistes en radiologie n’est point son affaire. Vue sous cet angle, la grève ne fait qu’envenimer les relations entre médecins et patients. «Nous disons à nos concitoyens que leur prise en charge ne peut plus intervenir dans des conditions inhumaines et avec des salaires misérables. Nous comprenons leur détresse, mais nous n’avons pas le choix», a déclaré hier le Dr Merabet, en réponse aux multiples doléances des malades au niveau des hôpitaux, relatives à la grève des praticiens et spécialistes de santé publique. Il a affirmé que l’objectif essentiel est de garantir un service public de qualité et une prise en charge efficace des malades. Pour la première journée de grève, le taux d’adhésion a atteint 81 % sur le territoire national, touchant les CHU, les EPH et les EPSP. Le taux de participation le plus important a été enregistré à Annaba et Mostaganem, avec 92 %, puis Alger et Tizi-Ouzou avec 90 %. Le taux d’adhésion à la grève ne descend pas, sous le seuil de 65 % au niveau des autres wilayas. Selon le Dr Merabet, porte-parole de la CNSAFP, «la mobilisation est très importante, en raison de la démarche cohérente des différents syndicats de la santé». Il a rappelé qu’un service minimum a été assuré dans l’ensemble des établissement de santé, notamment au niveau des urgences de certains services où l’activité était intense, comme par exemple dans les services de traitement des cancéreux, en gynécologie et dans les services d’hémodialyse. Notre interlocuteur a déploré, cependant, le silence inquiétant des autorités face à un débrayage d’une telle ampleur dans le secteur de la santé publique. Il a réaffirmé par ailleurs «la disponibilité des syndicats et leur attachement à l’ouverture d’un dialogue responsable », afin de désamorcer une crise installée depuis plus de deux années entre les syndicats de la santé et leur tutelle. R. M. Citer Link to post Share on other sites
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