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L'expression des médias "La rue arabe"


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Bonjour à tous camarades pensants et bavards :D

 

Concernant les pays arabes, on ne parle pas "d'opinion publique" mais de la "rue arabe" ! Pourquoi les journalistes font-ils cette distinction ? Quelles connotations ont ces deux expressions ?

 

Est-ce qu'ils associent une notion démocratique à "l'opinion publique" et un "contre pouvoir" pour parler de "la rue arabe" (souvent mal représentée) par exemple ?

 

Je suis toute ouïe ! :p

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Guest Chamane
Bonjour à tous camarades pensants et bavards :D

 

Concernant les pays arabes, on ne parle pas "d'opinion publique" mais de la "rue arabe" ! Pourquoi les journalistes font-ils cette distinction ? Quelles connotations ont ces deux expressions ?

 

Est-ce qu'ils associent une notion démocratique à "l'opinion publique" et un "contre pouvoir" pour parler de "la rue arabe" (souvent mal représentée) par exemple ?

 

Je suis toute ouïe ! :p

 

Ils font allusion au terme "ghachi", c'est à dire rofi3a 3anhom el kalam.:confused:

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Guest KRATOS
Bonjour à tous camarades pensants et bavards :D

 

Concernant les pays arabes, on ne parle pas "d'opinion publique" mais de la "rue arabe" ! Pourquoi les journalistes font-ils cette distinction ? Quelles connotations ont ces deux expressions ?

 

Est-ce qu'ils associent une notion démocratique à "l'opinion publique" et un "contre pouvoir" pour parler de "la rue arabe" (souvent mal représentée) par exemple ?

 

Je suis toute ouïe ! :p

désolé je ne peux trop m'attarder mais simplement que l'opinion exprimée est destructurée et ne propose aucune réflexion mais se considère comme une réaction sentimentale.

malheureusement, les pseudos penseurs ne suivent pas ce mouvement pour proposer une réflexion et ne veulent aucunement donner des mots à ces cries.

pauvres de nous :mad::mad:

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Moi je pense que l'éxpression "Rue arabe" est une éxpression de l'occidentet de ses satelites sionistes, une éxpression péjorative dans le but de maintenir un moral bas au sein des populations arabes. Je m'éxplique.

 

La rue voudrait dire que l'éxpression est un feu de paille sans aucune préparation ou organisation, un mouvement induit par des sentiments de colère ou de déception qui s'éteint aussi vite qu'il a commencé.

 

La rue est pour eux quelque chose de spontanné qui n'a aucune influence sur le cours des évènements á part son lot de vandalisme et de destruction.

 

Non seulement c'est péjoratif mais ils ont faux sur toute la ligne car les manifestations spontannées dans les pays arabes sont en fait des manipulations machiavéliques des systèmes en place, les pouvoirs font croire d'abord aux peuples et á l'occident qu'il éxiste des voix autre qu'officielles ce qui est fondamentalement faux.

 

L'opinion publique est la voix de la société civile, partis politiques, associations et inteligentsia, or dans les pays arabes ces voix sont étouffés, les pouvoirs en place ne peuvent pas se permettre ce genre d'organisations démocratiques, les manifestations réfléchies et organisées représentent un danger pour eux. La société civile est inéxistante dans les pays arabes.

 

La complicité de l'occident et des dictatures dans les pays arabes n'est plus á démontrer, c'est tellement flagrant, tellement évident.

 

Lorsque la société civile et les contre pouvoirs éxisteront réllement on parlera alors d'une opinio publique.

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Malheureusement, les pouvoirs en place, empêchent les leaders d'opiniond de s'exprimer et font tous se qui peuvent pour éviter une consolidation des peuples autours de ces personnes.

Qu'elle que soit le terme utilisé, les manifestations dans les rues reste le seul moyen d'expression que les peuples opprimés ont pour montrer leur opposition à ce qui se fait dans leurs pays. Même si y a des côtés péjoratifs telle que le vandalisme qui s'en suit, ont sais toujours que c'est pas le but premier de la manifestation et qu'il y a toujours des groupes manipulés qui se mêlent aux manifestations.

Je te rappelle que c'est grâce à ce type de manifestation, et en l'absence d'opposition forte, que certaines lois ont été abandonné en France.

 

En France, pas en algérie ou dans les pays arbes. Les vraies manifestations de rues sont réprimées sévèrement, y a qu'á voir ce qui s'est passé au maroc, en tunisie et en égypte. En Algérie, n'en parlons pas, le mvt de 88 réprimé dans le sang ( plus de 500 morts), les émeutes de kabylie( 125 morts),les manifestations des kabyles á alger ( manipulations des algerois pour s'opposer) , Ghardaia (20 morts et manipulation éthniques) et j'en passe.

 

Donc, les pouvoirs ont deux armes pour venir á bout de toute opposition, la repression et la manipulation. Les partis politiques sont discrédités, les associations surveillées, les universités enchainées et la rue bien sûr laisséé volontairement á la pauvreté pour tuer tout sentiment de révolte pour un intéret collectif.

 

Si la conscience populaire ne reprend pas le dessus , nous aurons encore 30 ans de dictature.

 

PS: Meme en france les manifestations de rues sont de grosses manipulations,le corporatisme et le syndicalisme sur mésure sont des inventions intélligente du système capitaliste.

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Je conforte cette distinction. Je pense qu'il n'est pas lieu de parler "d'opinion publique" dans des pays qui possèdent des notions biaisées de la démocratie, de la liberté d'expression, du droit du citoyen...ect ce sont les règles d'or à respecter pour faire d'un peuple, une entité souveraine, or dans les pays arabes, tout ça est pointilleusement étouffés, et l'opinion publique qui en découle par conséquence n'existe tout simplement pas. Quant à cette expression narquoisement crue, dite "rue arabe", me paraît correspondre à cette opinion qui ne décolère par tout ces excès abusifs, donc c'est normal si on lui attribut expression riche en péjoration. ça me fait rappeler les citoyens qatariens ou autre arabes, qui ont été interpellé lors de ces manifs, et qui ne mâchent pas leur mots, c'est dans ces très rares cas qu'ils sont chichement affrontés à donner un peu de leur avis.

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Voici un éxemple de la rue arabe

 

Kouba a vécu un vendredi pas comme les autres

Une marche vers l’inconnu

 

 

Le quartier de Kouba a vécu ce vendredi, un après-midi mouvementé. Des scènes d’émeutes dont il se serait bien passé, surtout lorsqu’on sait que la cause avouée était de soutenir la population meurtrie de Gaza.

 

Tout avait, pourtant, bien commencé. Une journée printanière qui fait dire à un Koubéen, attablé au café “c’est une belle journée pour marcher”. Un autre était formel : “La marche est autorisée, je l’ai entendu

dans le journal de 20 heures”, tout en nous montrant le fil d’information d’Al-Jazzera.

Au quartier Appreval, fief des salafistes, la mosquée El-Bakoune Aâla El-Ahd (les fidèles au serment) affiche complet pour la circonstance. Dans son prêche, l’imam évoque les souffrances de la population de Gaza et la résistance des Palestiniens à l’agression israélienne. Mais il ne mentionnera point la marche prévue juste après la prière.

Une fois la prière accomplie, les fidèles sortent dans la rue, se regardent dans les yeux, comme pour chercher leur guide. Après quelques minutes d’hésitation, la foule se met en marche, scandant les slogans de l’ex-Fis. La rue, jusque-là déserte, voit surgir des voitures de police d’on ne sait où. Un premier barrage freine l’avancée des marcheurs, à quelques mètres seulement de la mosquée. Il n’aura pas fallu longtemps pour que ce premier barrage cède devant la pression de la foule. Cette dernière, de plus en plus importante, sera stoppée à proximité du commissariat de Kouba, en face du stade de Ben-Haddad, où un impressionnant dispositif sécuritaire est déployé. Tandis que les uns tentaient de palabrer avec les policiers, d’autres commençaient déjà à montrer des signes d’impatience. Des pierres sont tirées en direction des policiers. Un islamiste monte sur le toit d’un fourgon de police pour prier les jeunes à ne pas lancer de pierres et à garder leur calme. “C’est une marche pacifique” scandait une partie de la foule. Mais à mesure que le temps passait, que les renforts de policiers, mais aussi de jeunes curieux et des voleurs du coin arrivaient, la tension montait d’un cran. Des jets de pierres commençaient, alors, à fuser de partout, obligeant les forces de sécurité à riposter, tantôt par des gaz lacrymogènes et tantôt par des jets de pierres. Quelques casseurs sont interpellés, alors que le gros des troupes avait compris qu’il fallait battre en retraite et que la marche n’aura pas lieu.

Les plus téméraires téléphonent à leurs amis et connaissances pour savoir si, ailleurs, la marche a eu lieu. Beaucoup se dirigent vers la Place du 1er- Mai, où leur dit-on, les gens continuent à marcher. D’autres avancent que les marcheurs sont bloqués à El-Harrach, alors certains affirment que la Place des Martyrs est pleine à craquer et que tout le monde est en train d’y converger.

Mais la plupart avaient déjà déserté les lieux, au début des affrontements, laissant le terrain aux badauds, habitués aux violences dans les stades, d’en découdre avec les forces de sécurité. Des jeunes Koubéens n’ont pas manqué de faire remarquer que les slogans de l’ex-Fis n’avaient pas leur place dans cette manifestation “ce n’est ni le lieu ni le moment pour faire de la politique”, lance un jeune à ses amis adossés au mur du stade de Ben-Haddad. Un autre jurait, à qui voulait l’entendre, que “si on les avait laissé marcher, il n’y aurait pas eu de casse”. Pas si sûr, lorsque l’on constate que, parmi la foule, il n’y avait aucune organisation, aucun objectif. Personne ne savait où la marche devait mener. Personne n’avait de slogans bien déterminés. Au lieu d’une marche de solidarité avec le peuple de Gaza, on a eu droit à un défilé de jeunes désœuvrés, pour qui les manifestations sont un défouloir.

Les échauffourées qui se sont déroulées dans le périmètre du commissariat de Kouba n’ont pas fait de gros dégâts, ni de blessés graves, mais ont laissé un goût amer chez bon nombre de Koubéens qui estiment que la cause palestinienne n’avait pas besoin de ce spectacle affligeant.

Un peu plus bas, dans le quartier de Haï El-Badr (ex-Lotissement Michel), et alors que les choses se calmaient à Kouba, des grappes de jeunes, venus de Bachdjarrah et de Bourouba, continuaient à marcher vers Hussein-Dey, donnant l’impression qu’il s’agissait d’un banal match de football, devant le regard hagard des habitants du quartier partagés entre la déception de ne pas assister à une véritable marche de soutien à Gaza et la colère contre le comportement des badauds incontrôlables qui ont tout gâché.

 

Azzeddine Bensouiah

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Moi je pense que l'éxpression "Rue arabe" est une éxpression de l'occidentet de ses satelites sionistes, une éxpression péjorative dans le but de maintenir un moral bas au sein des populations arabes. Je m'éxplique.

 

La rue voudrait dire que l'éxpression est un feu de paille sans aucune préparation ou organisation, un mouvement induit par des sentiments de colère ou de déception qui s'éteint aussi vite qu'il a commencé.

 

La rue est pour eux quelque chose de spontanné qui n'a aucune influence sur le cours des évènements á part son lot de vandalisme et de destruction.

 

Non seulement c'est péjoratif mais ils ont faux sur toute la ligne car les manifestations spontannées dans les pays arabes sont en fait des manipulations machiavéliques des systèmes en place, les pouvoirs font croire d'abord aux peuples et á l'occident qu'il éxiste des voix autre qu'officielles ce qui est fondamentalement faux.

 

L'opinion publique est la voix de la société civile, partis politiques, associations et inteligentsia, or dans les pays arabes ces voix sont étouffés, les pouvoirs en place ne peuvent pas se permettre ce genre d'organisations démocratiques, les manifestations réfléchies et organisées représentent un danger pour eux. La société civile est inéxistante dans les pays arabes.

 

La complicité de l'occident et des dictatures dans les pays arabes n'est plus á démontrer, c'est tellement flagrant, tellement évident.

 

Lorsque la société civile et les contre pouvoirs éxisteront réllement on parlera alors d'une opinio publique.

 

Bonjour,

 

Je m'excuse mais tu fais fausse route cette expression est né en Egypte je ne sais pas qui sont pour toi les satellites sioniste mais je crois que sur ce coup ils n' y sont pour rien .

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Bonjour,

 

Je m'excuse mais tu fais fausse route cette expression est né en Egypte je ne sais pas qui sont pour toi les satellites sioniste mais je crois que sur ce coup ils n' y sont pour rien .

 

Bonjour,

 

Et tu crois que les relais sionistes n'éxistent pas en égypte et tout prés de chez nous au maroc?

 

Les sionistes ont conquis tous les médias du monde entier. Le bon sens voudrait qu'on les démasque partout où ils sont.

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Bonjour,

 

Et tu crois que les relais sionistes n'éxistent pas en égypte et tout prés de chez nous au maroc?

 

Les sionistes ont conquis tous les médias du monde entier. Le bon sens voudrait qu'on les démasque partout où ils sont.

 

il n'ont jamais ete masqués pour les demasquer !

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il n'ont jamais ete masqués pour les demasquer !

 

Des fois ils prennent des allures de gens respectables aux bonnes intentions.

Y a qu'á voir les JT des télés occidentales et certaines arabes pour s'en apercevoir.

 

Sinon je te le concède, ils ne sont pas masqués mais certains de nos compatriotes sont atteints de cécité volontaire, ils ne veulent pas voir la réalité et ils oublient vite.

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Pour les plus courageux... un peu de lecture :D

 

Traduction des commentaires du romancier libanais Elias Khoury sur cette fameuse “rue arabe” dont les médias aiment tant nous parler ! (Article publié dans Al-Quds al-’arabi, le 1 septembre 2008).

 

La rue arabe

 

Le phénomène des télévisions satellitaires a fait entrer dans le vocabulaire politique arabe courant une nouvelle expression, “la rue arabe”. Une expression qui ne veut rien dire en voulant tout dire. Il est arrivé que l’on compare le rôle que jouent les télévisions satellitaires, et en particulier la chaîne Al-Jazeera, avec celui que joua autrefois “La Voix des Arabes” [la radio] au temps de la montée en puissance du projet nassérien. Je me dispenserai de revenir sur le destin de cette Voix des Arabes après la défaite de Juin 67, lorsque [son présentateur] Ahmad Saïd devint l’exemple par excellence d’un sophisme frisant la stupidité. Pareille fin ne doit pas nous faire oublier ce que furent les promesses des débuts quand la Voix des Arabes incarnait vraiment un projet politique grâce à un développement technique, celui de la naissance du transistor, qui allait provoquer un total renversement des données politico-médiatiques en permettant que la voix de Nasser, émise depuis Le Caire, puisse être entendue jusque dans les Aurès en Algérie.

 

La Voix des Arabes fut l’aboutissement d’un vaste projet à la fois politique, culturel et médiatique, auquel participèrent des artistes comme Abdel-Halim Hafez et des journalistes comme Mohammed Hassanein Heikal. Les intellectuels communistes s’y associèrent alors qu’ils sortaient à peine des prisons où le régime d’Abdel Nasser les avait jetés. Forme médiatique d’un vaste projet politique, la Voix des Arabes était l’écho populaire de ce qui s’écrivait dans le quotidien Al-Ahram qui, sous la direction de Heikal, rassemblait alors la totalité des intellectuels égyptiens.

 

A cette époque, on parlait des “masses arabes”, ces masses qui, sous la conduite d’officiers issus d’une petite bourgeoisie d’origine rurale, occupaient les rues de Bagdad, de Mossoul, de Beyrouth, de Damas… Mélange de coups d’Etat militaires et de révolutions populaires, les renversements de régime se succédaient les uns aux autres à un rythme toujours plus rapide, jusqu’à cette guerre de juin 67, début du reflux.

 

Par cette expression de “masses arabes”, qui devait devenir par la suite la cible de toutes les plaisanteries, on désignait alors des forces réelles, capables de mobilisation, même si elles étaient la traduction d’une rencontre problématique entre un vague projet national de type prussien et une lutte de classe où finit par l’emporter un capitalisme d’Etat naissant, prélude en réalité à la phase de libéralisme économique et de privatisation “à la Sadate”.

 

Aujourd’hui, les télévisions satellitaires ont remplacé les transistors et une nouvelle formulation est venue chasser l’ancienne. Aujourd’hui, on parle de “rue arabe”, une expression qui n’a guère de sens et qui n’aurait pas dû survivre à la première mise à l’épreuve qu’elle a connue, lors de la seconde intifada. Durant les six premiers mois de ce soulèvement, tous les foyers arabes ont reçu ces images que les correspondants et les correspondantes des chaînes arabes commentaient avec des trémolos dans la voix. Sur les plateaux des studios de télévision, des cris s’élevaient, promettant la réaction de “la rue arabe”, une “rue arabe” qui est pourtant restée silencieuse, comme au spectacle.

 

Il y a fort à croire que ceux qui forgèrent cette nouvelle expression étaient à la recherche d’une formule aussi neutre que possible. Les médias d’aujourd’hui sont financés par des puissances pétrolières aussi peu soucieuses de solution à la cause palestinienne que de nationalisme arabe. Le Qatar [siège d'Al-Jazeera] accepte sur son sol une présence militaire américaine et ne peut, compte tenu de sa taille, que s’en tenir à un rapport de forces des plus subtils. Quant à l’Arabie saoudite, son fondamentalisme bien embarrassant après les événements du 11-Septembre l’a paralysée pour un moment et sa seule proposition fut une initiative de paix dont l’existence était totalement conditionnée à son adoption par les USA. Dès lors que ces derniers restaient alignés sur Israël, cette initiative était vouée à rester figée dans le vide, dans l’attente d’une évolution quelconque.

 

Les chaînes satellitaires crurent trouver une solution à cette impasse en s’apuyant sur les courants salafistes [traditionalistes], sous toutes leurs formes. Mais au lieu d’être un facteur susceptible de mobiliser la rue arabe, cette orientation portait en elle toutes les contradictions propres à ces courants, ce qui se traduisit [sur les écrans] par une inflation des problèmes de jurisprudence (fiqh), et en particulier des questions relatives à la manière dont le droit musulman se propose de légiférer la vie quotidienne. Seule chaîne satellitaire à posséder un projet politique clair, Al-Manar, [proche du Hezbollah] au Liban, était vouée compte-tenu d’une situation confessionnelle très conflictuelle à ne guère pouvoir agir sur “la rue arabe” pour qu’elle ne soit plus spectatrice mais actrice.

 

L’idée d’une “rue arabe” signifie implicitement repli sur soi, absence de constitution d’une opinion publique agissante et capable de produire des changements. Pour en observer l’expression la plus complète, à la fois en tant que concept et comme réalité concrète, il faut se tourner vers un autre type de chaînes satellitaires, celles qui se spécialisent dans les émissions de distraction, les clips musicaux et la vie des vedettes du moment, et s’intéresser à ce phénomène des feuilletons turcs, aboutissement logique de ces séries mexicaines [des années 90] capables de persuader la masse ordinaire des téléspectateurs que les Mexicains s’exprimaient couramment en arabe classique ! Pour ce qui est de Nour, le célèbre feuilleton turc, il aura réussi à faire croire aux femmes arabes que l’homme idéal doit être blond, avec des yeux langoureux à l’image de son héros, Mouhannad ! Et quant aux émissions de divertissement dont la chaîne Rotana et ses semblables se sont fait une spécialité, ils auront réussi à faire pénétrer dans les foyers de la région une esthétique de boîte de nuit et à réduire la femme arabe à une simple marchandise, avec pour modèle ces artistes-chanteuses qui se trémoussent au son des refrains publicitaires.

 

La logique intrinsèque du divertissement, qui ne cesse de grandir et de prendre une place démesurée, offre malgré tout une échappatoire aux pressions que subissent des sociétés totalement voilées. La femme-jouet devient une sorte de compensation à la femme claquemurée sous son voile, et la liberté des héros des feuilletons remplace le fait que la femme n’a pas le droit de conduire ! En pénétrant dans les foyers, cette esthétique de boîte de nuit révèle les double-standards qui déterminent les comportements des hommes arabes. A son époque, Ahmed Abdel-Jawad, le héros de la Trilogie de Naguib Mahfouz, était capable de tracer des limites claires entre ce qui se passait entre les quatre murs de son foyer et ce qui se déroulait ailleurs. Mais lors que tout est emmuré, lorsque c’est la ville tout entière qui est enveloppée de voiles noirs, il n’est plus possible de suivre les règles du jeu de la Trilogie : c’est au sein même du foyer qu’est dressée la scène de cabaret et c’est la vie quotidienne qui est soumise à toutes les contradictions possibles.

 

On comprend mieux ce qu’est “la rue arabe” dès lors qu’on la saisit dans cette dualité qui paralyse toute action et qui impose une paralysie totale.

 

Incroyable dualité associant une politique sans horizon à une culture sociale construite sur un mélange d’hypocrisie et de fuite ! La politique n’est plus rien d’autre que la recherche d’images suggestives, même si cela doit ouvrir les portes à Al-Qaïda et à ses pareils. Quant à ce qui relève du social, tout s’y réduit à une simple excitation, à une compensation psychologique, sans traductions concrètes et sans autre existence que sur les écrans.

 

La “rue arabe” est faite de toutes ces rues pleines de pauvres et de malheureux qui ne voient rien d’autre qu’une solution individuelle à leurs problèmes et qui cherchent sur les écran une illusoire compensation.

 

Pour en finir avec “la rue arabe” | Culture et politique arabes

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En cherchant sur l'ami Google "La rue arabe", on tombe directement sur un corpus lexical très fort :

 

- La Rue Arabe (RA) se révolte contre ses dirigeants et Israël.

- Colère impuissante de la RA.

- La RA crie vengeance.

- L'offensive israëlienne emflamme la RA.

- La RA s'indigne.

- La RA s'échauffe.

- La RA fait pression.

 

A partir de là, je vois plus un registre contestataire qu'une récupération médiatico-sioniste, quant aux finalités que ce genre de position dégage.

 

En même temps, je suis très naïve, Hograbarakat tu m'aides ?! :D

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En cherchant sur l'ami Google "La rue arabe", on tombe directement sur un corpus lexical très fort :

 

- La Rue Arabe (RA) se révolte contre ses dirigeants et Israël.

- Colère impuissante de la RA.

- La RA crie vengeance.

- L'offensive israëlienne emflamme la RA.

- La RA s'indigne.

- La RA s'échauffe.

- La RA fait pression.

 

A partir de là, je vois plus un registre contestataire qu'une récupération médiatico-sioniste, quant aux finalités que ce genre de position dégage.

 

En même temps, je suis très naïve, Hograbarakat tu m'aides ?! :D

 

Lorsque je disais que l'éxpression "la rue arabe" était péjorative dont le but est de saper encore le moral des peuples arabes, certains ne l'ont pas accépté.

Les qualificatifs sur Google sont des termes qu'on donne aux adolescents en mal de vivre, révolte, colère, indignation, vengeance Etc..

 

On ne dit jamais la RA s'organise, résiste, se bat, gagne, se mobilise, impose, éxecute, provoque la chute. On veut faire croire que les peuples arabes ne sont qu'une masse d'individus en mal de vivre comme des ado qui ne savent pas ce qu'ils veulent, des individus qui ne pensent qu'á leurs propre souffrance incapable de transcender leur égo pour constituer une masse ou un peuple. On veut faire croire que ces millions d'etres humains sont incapables de s'organiser au delà de leur divergences et imposer un changement qualitatif. Tous ces termes sont des qualificatifs d'une opinion publique capable de s'imposer et dicter ses choix.

 

Les dictatures arabes aidés par l'occident et la machine médiatico sioniste encouragent cet infantilisme des peuples arabes, comme pour dire, vous voyez les arabes sont incapables de constituer un peuple.

Alors que c'est faux, c'est la repression des régimes et l'injustice du système capitaliste qui maintiennent cet immobilisme des peuples arabes.

 

Lorsqu'on laissera le vent de la liberté souffler, qu'on accepte la diversité linguistique, religieuse et politique, lorsque cette diversité sera une source de richesse qui imposera la tolérance et le respect entre nous, nous constituerons une opinion car nous ne serons plus dans la rue mais dans les batiments des parlements et des états majors.

 

L'expression de la RA est á proscrire de notre vocabulaire.

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Le déclic arabe ?

 

Par

Zoheir Meziane

 

Le monde entier se mobilise pour Ghaza. Cela inquiète Israël et fausse davantage ses calculs. La mésaventure militaire dans cette bande, dont la profondeur stratégique est plutôt dans sa densité géographique, facteur de soucis depuis fort longtemps pour les dirigeants israéliens, n'a donné lieu en fin de compte qu'à une situation humanitaire tragique susceptible de culpabiliser davantage les dirigeants de Tel-Aviv auprès des hautes instances internationales et de renforcer la position de la résistance palestinienne sur les plans politique, militaire et diplomatique. C'est en somme le peuple palestinien, uni désormais par cette très dure épreuve, avec ses milliers de martyrs et de blessés, qui, à ne pas en douter, en sortira vainqueur.

Ces dernières quarante-huit heures, la communauté internationale, qui a compris le sens à donner à ce sacrifice consenti par les Palestiniens une fois encore à travers leur long combat pour le recouvrement de leurs droits légitimes, semble ainsi passer à une vitesse supérieure. Aux ONG de toute la planète et aux nombreux Etats et peuples condamnant l'agresseur israélien, un autre pays de l'Amérique latine, la Bolivie, vient de rompre ses relations diplomatiques avec Tel-Aviv, en condamnant vigoureusement les faits graves d'atteinte à la vie et à l'humanité. Il est vrai que le sionisme, exacerbé par l'attitude arrogante des dirigeants de l'Etat hébreu qui ne se reconnaît plus dans le bon sens des peuples indignés partout dans le monde contre un autre holocauste de l'histoire, suscite déjà la peur et l'appréhension même auprès des meilleurs amis d'Israël.

Sur la scène arabe, la résistance du peuple palestinien à Ghaza, après bientôt trois semaines d'agression perpétrée par des milliers de soldats rompus à un armement des plus sophistiqués, force l'admiration des nations et des peuples et offre l'occasion rêvée aux pays arabes d’unifier davantage leurs rangs et de s'adonner à une nouvelle lecture de la situation. Peu importe l'accessoire, quand le plus important est d'en arriver à la nécessité absolue de cerner d'abord les vrais enjeux dans la région. Espérons que les rencontres interarabes seront à la hauteur des ambitions de toutes ces masses qui ne jurent aujourd'hui que par Ghaza la martyre

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Lorsque je disais que l'éxpression "la rue arabe" était péjorative dont le but est de saper encore le moral des peuples arabes, certains ne l'ont pas accépté.

Les qualificatifs sur Google sont des termes qu'on donne aux adolescents en mal de vivre, révolte, colère, indignation, vengeance Etc..

 

On ne dit jamais la RA s'organise, résiste, se bat, gagne, se mobilise, impose, éxecute, provoque la chute. On veut faire croire que les peuples arabes ne sont qu'une masse d'individus en mal de vivre comme des ado qui ne savent pas ce qu'ils veulent, des individus qui ne pensent qu'á leurs propre souffrance incapable de transcender leur égo pour constituer une masse ou un peuple. On veut faire croire que ces millions d'etres humains sont incapables de s'organiser au delà de leur divergences et imposer un changement qualitatif. Tous ces termes sont des qualificatifs d'une opinion publique capable de s'imposer et dicter ses choix.

 

Les dictatures arabes aidés par l'occident et la machine médiatico sioniste encouragent cet infantilisme des peuples arabes, comme pour dire, vous voyez les arabes sont incapables de constituer un peuple.

Alors que c'est faux, c'est la repression des régimes et l'injustice du système capitaliste qui maintiennent cet immobilisme des peuples arabes.

 

Lorsqu'on laissera le vent de la liberté souffler, qu'on accepte la diversité linguistique, religieuse et politique, lorsque cette diversité sera une source de richesse qui imposera la tolérance et le respect entre nous, nous constituerons une opinion car nous ne serons plus dans la rue mais dans les batiments des parlements et des états majors.

 

L'expression de la RA est á proscrire de notre vocabulaire.

 

Merci HB,

 

Je te rejoins complètement. Je sens aussi cette forme de suprématie jusque dans le militantisme et l'analyse qu'en font ces pays arrogants.

Cette expression, quelle que soit son origine, n'a d'effet que de rappeler implicitement la légitimité qu'ils souhaitent donner aux voix qui s'élèvent. Autrement dit, une bande d'ado. survoltée, n'agissant que par passion et excès à défaut d'analyse et d'organisation.

 

"Quand on veut abattre son chien, on dit qu'il a la rage", disons qu'en 2009 l'idée est toujours là mais qu'elle se veut plus subtile... pour vraiment coller aux exigences de la manipulation. Mais bon "la roue tourne, mon gars" comme je chantais déjà, à l'époque d'Expression Direkt...

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Merci HB,

 

Je te rejoins complètement. Je sens aussi cette forme de suprématie jusque dans le militantisme et l'analyse qu'en font ces pays arrogants.

Cette expression, quelle que soit son origine, n'a d'effet que de rappeler implicitement la légitimité qu'ils souhaitent donner aux voix qui s'élèvent. Autrement dit, une bande d'ado. survoltée, n'agissant que par passion et excès à défaut d'analyse et d'organisation.

 

"Quand on veut abattre son chien, on dit qu'il a la rage", disons qu'en 2009 l'idée est toujours là mais qu'elle se veut plus subtile... pour vraiment coller aux exigences de la manipulation. Mais bon "la roue tourne, mon gars" comme je chantais déjà, à l'époque d'Expression Direkt...

 

bonjour ryline

 

moi je me fais une opinion au vue des erreurs rencontre

 

ou le probleme palestinien est mal poser

 

si bien qu'o, aurait put fusiller DEGAULLE pour l'accusation par vichy de terririste le maquis et le resiustance

 

point et a laplaestin eon lui donne d'autre statu qu'elle n'apas en attandant on la fait reculer de jour en jour

et puis les pages des renevendications israelienne deviene plus longue et plus de plus en plus legitime a faire reculer le peupel palestinien parce qu'il a lancer la roquette

 

son explication est là

 

http://www.forum-algerie.com/discussion-generale/16916-ce-quoi-le-monde-arabe-bute-sur-le-dossier-palestinien.html

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