Etude Scientifique De La Crucifixion. I

[Makhlouq 10]

Le siècle précédant le nôtre et notamment son dernier quart, ne s’écoula pas dans la douceur, loin s’en faut, car il fut très riche en événements… peu de fois agréables, parfois difficiles mais très souvent douloureux !

 

L’un d’eux retiendra plus particulièrement notre attention car il constituera un tournant capital dans la vie de la religion monothéiste la plus riche en âmes, j’entends le Christianisme, reléguant incontestablement, et de manière implicite, les autres croyances au stade de cultes… sinon de rites… insensés !

 

En effet, cet événement rehaussera d’un cran le Christianisme et lui donnera une avance considérable, sinon décisive, sur les autres religions comme le Judaïsme et l’Islam !

 

Je ne reviendrai pas sur le battage médiatique… et pour cause… qui fut orchestré autour de cet événement ; il s’explique de lui-même puisque les Chrétiens trouvaient là.. soudain… une preuve manifeste de la supériorité de leur croyance.

 

Conférences, débats, dialogues, discours, discussions… toute une logistique accompagna cet événement exceptionnel afin de lui donner tout son éclat.

Des milliers, sinon des millions, de pèlerins prirent le relais de l’Église pour dire au monde combien le Christianisme était la Religion… la seule religion… celle de la Vérité unique !

 

Ce n’était pas faute d’essayer, car pour la première fois de son histoire, l’Humanité allait se voir administrer une preuve irréfutable de l’Existence du Christ et de son martyre sur la Croix.

 

Ainsi, ce Judaïsme qui ne reconnaissait pas Jésus comme le Messie et cet l’Islam qui rejetait sa Crucifixion… allaient tous deux mordre la poussière…. et pour toujours !

 

Le Suaire, car c’est de lui que je parle, sanctifié par l’Église romaine de manière automatique ce qui rend encore plus suspecte son histoire, ce Suaire dont l’établissement de sa vérité allait donner une avance considérable sinon définitive au Christianisme, ne résista pas, hélas, à l’analyse scientifique !

 

Sa Gloire ne fut que très relative et non éternelle comme on l’avait pensé au début… loin s’en faut ! Il ne devint, en fait, qu’un élément, parmi tant d’autres pour les scientifiques qui le dépouillèrent de ses secrets et en firent un « objet » pas plus intéressant que ceux nombreux dont l’Eglise catholique a le pouvoir et le secret de sortir de l’ombre, de sanctifier, d’administrer et de faire admettre à ses ouailles.

 

Néanmoins, le Saint Suaire, comme on l’appelle encore, ne constitue pas le fondement de notre analyse… nous n’en avons parlé que parce qu’il servira à étayer notre étude dont le thème principal est la Crucifixion.

 

 

Qu’est-ce que le Saint Suaire ?

 

Selon la tradition sémitique, les morts sont enterrés dans la nudité la plus totale. Seul un drap enveloppe le corps du défunt : le linceul… appelé aussi suaire.

 

Le Christ, un Sémite dont on semble souvent avoir oublié l’origine, fut enterré de cette façon… enveloppé dans un drap !

 

Au XII ème siècle, le suaire fit son apparition en Italie.

Il créa une authentique émotion comme tout symbole sanctifié par l’Église puis, pour des raisons mystérieuses, s’en retourna à l’anonymat.

 

Il réapparut à la fin du siècle dernier… toujours de la manière miraculeuse comme seule l’Eglise romaine a le secret de sa production !

 

On sait comment la presse l’accueillit… avec le plus grand recueillement comme tout ce qui a trait à la Chrétienté et à la civilisation occidentale.

 

Les conditions de son apparition, trop accidentelles pour ne pas etre considérées avec beaucoup de circonspection sinon de suspicion, méritent que l’on s’y intéresse.

 

Après qu’il fut soumis à un bombardement par les rayons X… comme par hasard, bien évidemment… on eut la stupéfaction de voir sur l’étoffe du Suaire, en filigrane, se dessiner les traits du Christ.

Tout y était, son corps, sa tête aux traits aryens, comme de bien entendu, sa longue chevelure, ses mains et ses pieds portant même les marques indubitables de son martyre.

Il manquait si peu pour qu’il fut en chair et en os !

Mieux encore, on vit même la cicatrice au niveau du flanc gauche laissée par le coup de lance que donna Caïphe pour certains, un soldat romain pour d’autres.

Là encore, il ne manquait que l’écoulement « du sang et de l’eau » pour faire plus vrai, et pour nous prouver que le liquide incolore était en rapport avec le péricarde ou la rupture d’un kyste hydatique.

 

La preuve était donc administrée aux incroyants !

 

D’un seul coup, Dieu fut reconnu pour vrai !

 

Jésus avait donc été réellement crucifié et confirmait par conséquent sa Divinité !

 

Les rapports des évangélistes ne constituaient plus, dès lors, des élucubrations ! Ils étaient vrais… mettant ainsi Juifs et Musulmans en disqualification.

 

Les autres religions ne devenaient que menu fretin devant cette Église romaine, qui semblait soudain, particulièrement puissante et dont le prestige terni fut incontinent rehaussé.

 

Néanmoins…

 

L’Église, forte de sa découverte et confortée dans sa croyance, daigna laisser les scientifiques s’occuper du Saint Suaire… convaincue qu’elle était qu’ils confirmeraient le miracle.

 

Mal lui en prit !

 

Un fragment découpé et soumis à la datation par le Carbone 14 montra, avec une plus grande stupéfaction que la découverte du Suaire lui-même, un tissu millésimant du XII ème siècle !!!

 

La date fut encore confirmée par l’existence dans la texture… de pollen et de débris de plantes de cette époque.

 

Il est évident que la nouvelle fut accueillie avec le plus grand scepticisme.

 

Soudain… ce Carbone 14, qui avait pourtant rendu tellement de services à la science… devint un sujet de contestation !

Ses résultats totalement fiables pour l’ensemble des autres analyses devinrent approximatifs, peu concluants aux yeux des fanatiques et intégristes Chrétiens que nous appellerons « christianistes » … c’est dire la mauvaise foi !

 

Batailles d’expertises, de contre-expertises, rapports contre-rapports se succédèrent.

 

Curieusement seuls des scientifiques juifs et chrétiens eurent accès à l’objet de l’analyse… jamais les Musulmans !!!

 

Ainsi donc, l’histoire du Saint Suaire n’était qu’une grande supercherie. La plus grande imposture du siècle sinon de tous les temps !

 

Pourtant… l’objet douteux est encore visité et adoré par des millions de fanatiques et… toujours vénéré par l’Église romaine.

 

Les voies du Seigneur sont bien impénétrables !

 

Qu’est-ce que le Saint Suaire donna comme informations ?

 

L’image qui apparaissait était celle d’un homme de la trentaine qui portait une barbe.

Ses mains et ses pieds gardaient encore les traces des clous de la crucifixion.

On pouvait même voir au-dessus de sa tête une auréole.

Le tissu était maculé par la trace du sang de Jésus… croyait-on !

 

Ce Christ supposé avait été étudié sous toutes les coutures. Avec les informations recueillies on reconstitua sur ordinateur son corps.

On arriva aux conclusions suivantes :

le Christ était grand (il devait mesurer plus de 190 centimètres), blond, aux yeux bleus, les cheveux et la barbe longs. Il avait le corps d’un athlète puisque ses muscles abdominaux se détachaient très nettement.

La parfaite image du Christ aryen… en quelque sorte !

 

L’Église consentit à cette image virtuelle de Jésus !

 

Qu’apportait le linceul ?

 

Le Saint Suaire constituait la preuve définitive que :

- Jésus existait

- Il avait été crucifié.

 

Deux conditions nécessaires et suffisantes pour mettre en mauvaise posture, faire mordre la poussière au Judaïsme et à l’Islam dans le même temps.

 

L’imprégnation du tissu confirmait également le rayonnement du Christ et par tant, sa nature… divine !

 

J’ai voulu rapporter ces « preuves » afin d’asseoir ma thèse sur la crucifixion.

 

Néanmoins il serait intéressant, au préalable, de s’enquérir sur la vision de Jésus par les religions monothéistes.

 

 

 

Jésus vu par les trois religions

 

En avril de l’an 33, selon certains auteurs, montait sur la croix… un saint homme, un personnage impressionnant et tellement extraordinaire, traître pour certains, dieu pour beaucoup et prophètes pour d’autres.

 

Il s’appelait Jésus, l’oint !

 

La simple évocation de ce nom nous fait apparaître l’individu comme un familier… un être qui a partagé notre vie, nos misères, nos doutes… partagé, à l’évidence, tout ce qui est lié de près ou de loin à la souffrance.

Mais, pour le vulgum pecus, la connaissance historique s’arrête à cette conception simpliste.

 

Il serait intéressant de connaître le regard des religions sur ce curieux personnage.

[karimeorchide 10]

Bonjour Makhlouq,

 

Tu veux savoir quoi au sujet de Jésus ?

 

Pour les musulmans, c'est un prophète.

[karimeorchide 10]

Pour l'islam ils ne l'ont ni tué ni crucifié.

 

Sourate 4 : LES FEMMES

 

Et à cause de leur mécréance et de l’énorme calomnie qu’ils prononcent contre Marie, (156) et à cause de leur parole: «Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah»... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude: ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué(2), (157) mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage. (158) Il n’y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n’aura pas foi en lui avant sa mort(3). Et au Jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux. (159)

 

 

 

car même ceux qui se sont livrés ensuite à des controverses à son sujet sont encore réduits, faute de preuves, à de simples conjectures. J'aimerais bien rencontrer la personne qui peut me dire qui était l'homme sur la Croix ???