Etude Scientifique De La Crucifixion. II

[Makhlouq 10]

Le Jésus… des Juifs !

 

Apostat parce qu’il a renié sa religion d’origine afin d’en créer une nouvelle, blasphémateur parce qu’il s’est considéré comme le fils de Dieu, Jésus n’est point reconnu par les Juifs comme un Prophète, encore moins comme le Messie, mais comme un séditieux… un renégat ayant trahi sa foi originelle et son peuple.

 

Compris ainsi, le Christianisme ne peut en aucun cas s’inscrire dans le prolongement du Judaïsme.

Il doit être interprété, assurément, comme une dissidence, sinon une fracture sans solution de continuité, voire un schisme intégral et total avec le Judaïsme… car il viole allégrement les lois prescrites par la Thora !

 

Dès lors la tradition judéo-chrétienne apparaît comme un mythe, un leurre favorisé plus par des considérations politiques que religieuses, que le Chrétien soutient néanmoins mais à laquelle le Juif n’accorde aucun crédit.

 

 

Le Jésus… des Chrétiens !

 

Né en l’an de grâce 0,( ou -7 selon certains auteurs) Jésus est le fils d’une jeune vierge qui l’aurait conçu en l’absence d’un quelconque rapport sexuel.

 

Il existe une similitude troublante entre la naissance de Moise et celle de Jésus en ce sens que leur venue était annoncée comme une menace pour les règnes de Pharaon et d’Hérode I le Grand… menace prévenue vainement par un holocauste, en règle, de tous les enfants mâles contemporains.

 

Jésus a vécu, comme on le sait, de la manière la plus modeste…

 

Hélas ! On ignore tout, ou presque, de cette vie antérieure à l’activité apostolique.

 

La mission de Jésus aurait commencé en 28 par le premier rite initiatique, le baptême, que Jean pratiquait déjà avec de l’eau au détriment de l’huile habituelle utilisée par les Juifs annonçant déjà une entorse à la pratique judaïque.

 

C’est alors qu’il fut appelé « Christ », terme signifiant en grec « oint » dont l’équivalent, semble-t-il, est retrouvé en araméen sous la forme « massaha » qui donna El Massih… le Messie… toutefois cette définition est aujourd’hui contestée.

 

Jésus fut le continuateur de son Baptiste déjà considéré comme un agitateur par Hérode Antipas qui le décapita.

 

Le Christ se fit le porteur de la Parole divine, prêchant aux Juifs, exclusivement, la conformité aux prescriptions célestes et condamnant sans ménagement débauches, crimes, corruptions que les nantis entretenaient afin d’affermir leur richesse mais surtout leur pouvoir.

 

Ce qui devait arriver… arriva immanquablement, car on ne trouble pas impunément l’ordre établi !

On lui fit procès.

 

Jésus fut condamné à mort pour blasphème, notion considérée alors comme un crime suprême. Ponce Pilate usa du droit de grâce que conférait la Pâque et soumit au peuple le choix entre la libération de Jésus ou celle de Barabbas.

On sait que le second échappa à la mort.

 

Le verdict de la vox populi établi, Jésus subit en avril de l’année 33 le supplice de la croix.

 

Cette version, exclusivement chrétienne, est celle qui a toujours prévalu parce qu’imposée à notre esprit… elle existe dans tous les livres d’histoire !

 

 

Le Jésus… des Musulmans !

 

Le Musulman éprouve autant de considération pour Jésus, qu’il désigne sous le nom de ‘Issa, que pour Mohammed ou Moise.

 

N’était quelques différences, néanmoins fondamentales, il se considérerait comme le continuateur dans la Transmission du Message divin hérité par les Prophètes précédant le sien.

 

L’Islam reconduit le prodige de la naissance du Christ ainsi que ses miracles, son œuvre.

 

Les différences résident dans les concepts suivants :

- ‘Issa est un homme, un prophète… non un Dieu incarné.

- Sa conception en dehors de tout rapport sexuel constitue en elle-même un miracle divin non la résultante d’un acte entre le Créateur et Sa créature.

- Le Saint Esprit est le dépositaire du Message… non la composante d’un triptyque divin.

- La Trinité n’existe pas.

- Jésus est le continuateur des Prophètes annonçant le dernier en l’occurrence, Mohammed.

- Il n’a pas été crucifié mais élevé.

- Messie, Il est appelé à revenir sur la terre à la fin des temps pour y extirper le Mal et vaincre l’Antéchrist... mais aussi pour y mourir, comme tout homme !

 

 

Ce regard synoptique et rapide nous permet d’apprécier, vis-à-vis du Christ, les dissemblances existant entre les religions monothéistes.

 

Il est évident que ces différences ne peuvent être que la conséquence d’une volonté, pour une culture, d’affirmer sa propre vérité par rapport à une autre… et la juive l’exprime parfaitement bien puisqu’elle dénie même le droit au Christ de se revendiquer de la prophétie.

 

Compte tenu des divergences évoquées ci-dessus il paraît évident, alors, d’étudier le problème sous l’angle de la Science… seule alternative possible !

 

C’est ce que je me propose de faire avec l’unique prétention de n’exposer qu’un avis… sans autre intention.

 

Dés lors, le mystère de la crucifixion se place comme un élément déterminant et sa compréhension pourra apporter quelque lumière.

 

 

La crucifixion..?

 

Le Saint Suaire montrait donc clairement aux yeux du monde combien le Christ était vrai et toute aussi vraie sa crucifixion.

 

En prenant pour arguments ceux fournis par le Saint Suaire, puisque encore reconnu par l’Eglise, nous conviendrons que le Christ était :

 

- un athlète de forte corpulence, pesant pour le moins 90 kilogrammes.

- Un individu dont la taille dépassait les 190 centimètres,

- Un homme crucifié au niveau des mains et des pieds, portant une plaie au niveau du flanc.

 

Toutes ces preuves confirment le rapport des Saintes Écritures.

 

 

Qu’en est-il ?

 

D’un point de vue scientifique, afin de soutenir le poids du Christ, les clous enfoncés dans ses paumes ne pouvaient avoir un diamètre inférieur à 25 millimètres.

 

Leur introduction brutale lors de la crucifixion devaient en règle, et sans conteste, soit faire voler en éclats les fragiles os de la main et notamment un, particulier, appelé « grand os » soit s’insinuer dans un interstice les séparant, tout dépendait de la « dextérité » du bourreau pour la sinistre besogne.

 

En tout état de cause cette pratique altérerait la cohésion anatomique et naturelle des os de la main entraînant infailliblement leur instabilité et leur dispersion.

 

De cela résulte que, du point de vue de la science physique, le poids important du Christ s’appliquant, la gravité s’exerçant et ce d’autant que le Golgotha lieu du supplice étant situé en hauteur, les chairs de la main n’auraient pu supporter pareille charge.

Elles auraient glissé très vite en dehors des clous lesquels les déchireraient en jaillissant entre le médius et l’annulaire pour un poids de 90 kilogrammes ou entre l’index et le médius pour un poids supérieur.

 

Tout dépendant du faix.

 

En somme, le Christ n’aurait jamais pu tenir en croix aussi longtemps qu’il est prétendu.

 

La seule crucifixion « valable » eut été celle pratiquée au niveau du poignet en enfonçant les clous entre les deux os de l’avant-bras et plutôt du coté cubital en prenant garde de ne point altérer l’artère radiale… sinon le supplicié mourait sur l’heure ôtant par conséquent toute sa signification au « supplice ».

 

Ainsi, la migration inéluctable des clous compte tenu du poids du sujet, aurait été arrêtée par la barrière infranchissable formée par la jonction du radius et du cubitus.

 

Cette jonction, constituerait un élément stabilisateur du processus de crucifixion.

 

Ainsi donc… il apparaît clairement que le Christ n’aurait jamais pu supporter le supplice si les clous avaient été enfoncés dans ses paumes !

Le Saint Suaire prend la signification donc, et de manière indubitable, d’une grande et flagrante imposture, tout autant que les représentations de Jésus crucifié.

 

Reste une question à se poser : la crucifixion serait-elle, elle-même, une imposture ?

 

J’y réponds de manière affirmative. Elle serait plutôt une cruci-fiction !