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Télé israélienne : le cri de désespoir d'un médecin palestinien.


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(Izz el-Deen Aboul Aish, le médecin palestinien, après son transfer dans un

 

hôpital de Tel Aviv. Crédit photo : AP)

 

C'est un cri de désespoir qui s'est invité, hier, en prime time dans les foyers israéliens. Un témoignage bouleversant de Gaza, diffusé en direct sur la dixième chaîne de la télévision israélienne : celui d'un médecin palestinien, meurtri par la mort soudaine de trois de ses enfants, provoquée par l'attaque d'un tank de Tsahal sur sa maison.

 

 

Izz el-Deen Aboul Aish est un médecin connu des spectateurs israéliens. Ce gynécologue palestinien, qui parle parfaitement l'hébreu, exerce à la fois dans un hôpital de Tel Aviv et dans la bande de Gaza, où vit sa famille. Depuis le début des raids, il y a 21 jours, il était resté à Gaza. L'accès des journalistes étant strictement contrôlé, il fut très vite sollicité par les média israéliens pour témoigner des conditions de vie sur place.

 

Comme à l'habitude, son intervention d'hier soir avait été calée préalablement à l'avance. Sur la dixième chaîne, tout le monde attendait l'appel du médecin. Mais cette fois-ci, c'est un père en deuil qui a déversé ses sanglots, par l'intermédiaire d'un téléphone portable, rapporté, en direct, dans le studio par son interlocuteur israélien, le journaliste Shlomi Eldar.

 

« Oh mon Dieu, Oh mon Dieu, mes filles ont été tuées. Ils ont tué mes enfants... Est-ce que quelqu'un peut nous venir en aide ? », peut-on entendre sur la vidéo de l'émission (voir ci-dessous), postée rapidement sur YouTube.

 

Le présentateur, Shlomi Eldar, est blême, au bord des larmes. Il invite Izz el-Deen Aboul Aish à continuer à parler, tout en lui suggérant de donner quelques détails sur son adresse, afin qu'il puisse recevoir de l'aide. Puis, après quelques secondes, il retire son oreillette et se lève. « Je ne peux pas raccrocher ce téléphone, je préfère sortir du studio », dit-il.

 

Un peu plus tard, on apprendra que des ambulances sont venues secourir les survivants, y compris Izz el-Deen Aboul Aish, pour les faire sortir de Gaza.

 

« Mes filles étaient assises à la maison, en train de planifier leur avenir... », sanglote Izz el-Deen Aboul Aish dans la vidéo ci-dessous.

 

Ses filles font partie des quelque 1 150 Palestiniens morts depuis le début des opérations.

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Source: le figaro du 17 janvier 2009

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