HB 10 Posted February 1, 2009 Partager Posted February 1, 2009 Les affrontements entre les deux communautés ont encore fait deux morts et des dizaines de bléssés á Berriane, je me demande quelles sont les raisons de leurs affrontements, est ce religieux, politique ou d'une autre nature? Ces affrontements reviennent périodiquement et á chaque fois la haine s'installe un peu plus entre les Mozabites et les Châamba. Je voudrais savoir d'abord si ce problème intéresse les forumeurs et si quelqu'un a une idée précise des causes de ce clivage éthnique. J'ai voulu savoir ce que c'était la doctrine Ibadite et j'ai trouvé ce qui suit: la doctrine ibadite a) principes et croyances La doctrine ibadite est une survivance de la doctrine kharijite, bien que ses partisans renient cette réalité, estimant que leur doctrine en est indépendante. Son fondateur est Abdullah ibn Ibadh Al-Maq’issi originaire de Ibadh en Arabie. Les tenants de cette doctrine pronent l’impossibilité de la vision d’Allah dans l’Au-delà conformément au verset : « les regards ne peuvent l’atteindre » s6 v103 Ils considèrent le Coran créé à l’instar des “Mou’tazilites”. Toutefois, ils ne croient pas à la position intermédiaire entre la foi et l’incroyance ; ils disent que l’homme est, soit croyant, soit incroyant, tel que c’est mentionné dans le Coran : « qu’il soit reconnaissant ou ingrat » s76 v3 Selon eux, les gens sont classés en trois catégories : 1 – Des croyants sincères 2 – Des associateurs déclarés 3 – Des gens se disant monothéistes et musulmans mais ne s’y conforment pas dans la pratique et dans le comportement. Or, ils ne sont pas associateurs puisqu’ils professent l’unicité de Dieu, et ils ne sont pas croyants parce qu’ils n’appliquent pas les exigences de la foi. Ils qualifient de mécréant celui qui commet le péché majeur, précisant qu’il s’agit d’une négation de bienfait et non pas une négation de religion. Alors que les Sunnites considèrent l’auteur du péché majeur comme un désobéissant ou un pervers et s’il meurt dans cet état, il sera châtié au feu jusqu’à purification, avant d’être transféré au Paradis. L’imamat, selon eux, n’est pas limité à la tribu du Quraïch. Tout musulman peut être Imâm s’il remplit les conditions, et sa désignation se fait par la bai’a (l’élection ou l’acte d’allégeance) et non par le testament. Contrairement à la majorité des doctrines islamiques, ils accordent la garde des enfants en priorité au grand-père paternel au lieu de la grand-mère maternelle. D’ailleurs, en matière de succession, la présence du grand-père prive les frères d’hériter chez les Ibadites, au lieu de partager avec eux comme cela est de tradition chez les autres doctrines. Ils ont un système particulier d’organisation sociale, composé de comité (baptisé : cercle d’Al-Azzaba) regroupant les notables du pays. Cette institution, assistée par un conseil constitutif, a pour fonction de gérer les affaires sociales, religieuses, politiques de la société ibadite. Ce comité représente l’Imâm et agit en ses lieu et place. Ce système comprend également des commissions chargées de collecter la Zakât et de la distribuer aux pauvres. Elles ont aussi pour rôle d’interdire la mendicité. b) Sources de droit A l’instar des Sunnites, ils se basent sur le Coran, la Sunna, l’opinion (Raï) ou le jugement personnel puis le consensus, l’analogie. Ils sont partisans de la méthode littérale ou formaliste d’interprétation des textes. Les Ibadites ont édifié un Etat au Maghreb au Xè siècle, connu sous le nom de l’Etat Rostomite, ayant Tiaret (Algérie) pour capitale. Actuellement, cette doctrine est répandue en Arabie, au Yémen, en Egypte, au Maghreb et surtout au sultanat d’Oman où ils sont majoritaires. Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted February 1, 2009 Author Partager Posted February 1, 2009 Aux origines de la rivalité entre les deux communautés Aux origines de la rivalité entre les deux communautés En somme, les hostilités n’ont duré que deux journées. Les services de police ont réussi en un laps de temps à maîtriser la situation. L’intervention et l’implication des notables et autres représentants des deux communautés ont été également d’un apport considérable pour le retour au calme. Mais la tension est restée vive. Le calme est précaire. Pour preuve, six jours après, de nouvelles échauffourées, mais vite maîtrisées ont éclaté entre des lycéens mozabites et chaâmbis scolarisés au sein du même établissement en l’occurrence le lycée Moufdi-Zakaria. Les notables des deux communautés sont de nouveau sollicités pour apaiser la tension. Le différend qui oppose les deux communautés remonte loin dans l’histoire. Il est clairement établi que la question de la construction du CEM n’est qu’un prétexte. L’antagonisme entre les deux communautés avait déjà fait les épreuves de la démonstration de force en 1985 et 1991. Et chaque fois, c’est la question du foncier qui est posée. En effet, l’aspect historique et religieux constitue les deux fondements à l’origine de la création de la vallée du M’zab. Les premières populations étaient composées de Béni Mozab, d’origine berbère Zénéte. Alors que les Chaâmba d’origine hilallienne de la tribu des Béni-Hamyenne et d’autres tribus ne sont venus que quelques temps après. Ces peuplades avaient des modes de vie différents et se complétaient en matière économique. Les habitants de la vallée, en l’occurrence les Mozabites étaient des agriculteurs et artisans, par contre les Chaâmba étaient éleveurs. La particularité entre les deux communautés tient également au fait que les populations de la vallée du M’zab étaient sédentaires alors que les Chaâmba étaient nomades et ne séjournaient à M’tlili qu’en période estivale. Cela dit, il y a lieu toutefois de noter que contrairement aux autres communautés, chez les Ibadites on trouve une forme d’échelle confédérale. En d’autres termes, au niveau de la région, il y a deux assemblées, l’une qui s’appelle Ammi Saïd et l’autre Al-Kourthi. La première a une vocation religieuse, elle est l’instance suprême habilitée à statuer sur les questions d’ordre religieux que lui sont transmises des cités du M’Zab. Elle regroupe l’élite religieuse de la région ainsi qu’un représentant des Ibadites de Ouargla. La seconde a pour tâche de prendre des décisions politiques qui déterminent et engagent l’avenir de la communauté. On y trouve donc des personnalités représentant l’ensemble des cités. Ce schéma organisationnel qui, en partie perdure encore a connu de grands chambardements depuis la conquête coloniale. De l’accord de 1317 aux premiers affrontements en 1985 C’est à partir du Xe siècle, que les populations de la vallée du M’zab ont adopté le rite ibadite véhiculé par le cheikh Abi Yacoub El-Warglani aux cheikhs Ammi Brahim et BA Abderrahmane Elkourthi, tous des savants m’zab. A partir de là, les cinq k’sour (la pentapole) ont été édifiés et les tribus affectées. Ainsi, cinq premières villes, ont été construites successivement en l’espace de 50 années, il y a 10 siècles, par les Ibadites rostémides rescapés des ruines d’Isedraten la Glorieuse. Les Ibadites (ou Mozabites, relatif au nom de la vallée), maîtres cependant de tous les raffinements de l’art islamique de l’époque, élevèrent leurs nouvelles villes avec une volonté évidente de simplicité. Ils atteignirent ainsi l’essence même de la beauté. El-Atteuf (Le Tournant) Bou- Noura (La Lumineuse) Beni Izguen (La Sainte) Melika et Ghardaïa. Les murs ne sont pas tirés en cordeau, mais ils vivent, et sur l’enduit de plâtre, la trace des doigts ou des outils de l’artisan maçon accroche la lumière et la fait jour différemment selon les heures. Dans les ruelles étroites et fraîches, hommes et femmes circulent, silencieux et sereins. La nuit, sur les terrasses, on est envahi d’un sentiment de sécurité et de plénitude : le temps s’est arrêté et tout est en ordre immuable. La Halaka des Azaba, a été créée par la suite par Cheikh Abi Zakaria, composée d’érudits afin que les citoyens ne se divisent pas suite aux différentes fetwas de savants. Au XIVe siècle, cheikh Bouhafs, un savant de la région de Labiod Sid Cheikh, s’installe à Metlili. Il est tout de suite respecté et vénéré par les Mozabites. Toutefois, constatant que les tribus des Chaâmba guerroyaient à cause des pâturages situés entre la région de Brézina et l’amont de Oued Metlili, il propose de diviser ces tribus en trois groupes sous la direction de trois chefs. Le groupe déplacé vers l’est, à Ouragla, était sous la direction de Bourouba, le groupe déplacé vers le sud à El-Ménéaâ était sous la direction de Hamadi et le groupe installé à Metlili était sous la direction de Berezga. Après cela, Cheikh Bouhafs propose à Cheikh Sidi-Aïssa, cheikh du M’zab, un accord par lequel des familles chaâmba seront déplacées vers Mélika et El-Atteuf et des familles ibadites de Mélika ainsi que des familles de Beni Merzoug seront déplacées vers Metlili et créèrent un k’sar à l’image des k’sour du M’zab. Des centaines d’années sont passées et les deux communautés vécurent dans une quiétude totale. A l’indépendance de l’Algérie, le parti unique s’impose et la pensée unique domine. L’exclusion, l’adoption de la stratégie de diviser pour mieux régner, ajoutez à cela l’instrumentalisation des structures de l’Etat au détriment d’une véritable prise en charge des préoccupations, n’ont pas tardé à provoquer les premières explosions. En 1985, de violents affrontements ont opposé les deux communautés. Conséquences : des centaines de blessés et des édifices tant publics que privés ont été saccagés. Six ans, on récidive, avec la même ténacité, alors qu’en 2004, il y a eu certes affrontements mais les dégâts étaient cette fois ci moindres. Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted February 2, 2009 Author Partager Posted February 2, 2009 Je vois que le sujet n'intéresse personne comme si ce qui se passe á Berriane n'est pas une affaire algérienne. Enfin, pour sensibiliser plus de personnes á ce problème reccurent je vous invite á lire cet article. Alors que les affrontements dégénèrent à Berriane Les populations dénoncent l’absence de l’État L’effet déclencheur de cette nouvelle journée de violence avec son lot de destructions et de blessés serait, semble-t-il, un jet de cocktail Molotov lancé sur une femme qui circulait dans le quartier de Lahouaouda, mitoyen du quartier de Baba-Saâd, et qui a failli être immolée vivante, n’était l’intervention diligente de jeunes de sa communauté. La réaction à “cette agression” a été immédiate mais rapidement contenue par les services de sécurité qui se sont déployés et interposés dans les quartiers à risque, évitant à leur corps défendant aux émeutiers de s’entretuer. Plusieurs interpellations ont été opérées et des blessés ont été enregistrés. Partout où nous sommes passés, ce n’est que maisons et magasins pillés, calcinés, éventrés et dépouillés de leur contenance. Des rues et ruelles, jonchées de pierres et d’objets hétéroclites, témoins de la violence des affrontements qu’elles ont vécues, des jeunes veulent absolument parler à la presse, dénonçant “la passivité des forces antiémeutes”, qui selon eux “regardent les pyromanes brûler nos biens sans intervenir, nous empêchant même de les défendre nous mêmes.” Le centre-ville n’a pas été épargné par les violences qui ont pratiquement détruit complètement des cafés et des magasins sur la placette Mazigot. Dans la rue de l’Indépendance, des unités des forces antiémeutes sont en position répliquant par des tirs de gaz lacrymogènes aux jets de pierres provenant des terrasses avoisinantes. À notre retour vers le siège de la daïra de Berriane, nous tombons sur une scène émouvante, où une femme traînant trois petits enfants et un mari grabataire en pleurs, hurle de tout son corps qu’on vient de la jeter dehors de chez elle et qu’ils ont tout incendié devant ses yeux, au quartier du 5 Juillet. “Je suis Algérienne et j’ai droit avec ma famille à la protection. Je ne sortirai pas d’ici” puis, comme se rappelant son drame elle lâche “d’ailleurs, même si je sors d’ici, je n’ai pas où aller, nous avons tout perdu dans l’incendie de notre misérable demeure qui nous servait de cache-misère à mes enfants et à moi.” Par ailleurs, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, s’est rendu hier après-midi à Ghardaïa pour s’enquérir des efforts déployés en vue de rétablir le calme à Berriane. M. Ould Kablia, sitôt arrivé, s’est réuni avec les membres de la commission chargée de la sécurité de la wilaya avant de rencontrer des notables de la région. L. Kachemad Citer Link to post Share on other sites
Tempus 10 Posted February 2, 2009 Partager Posted February 2, 2009 Beaucoup trop long , tu peux résumer je suis sûr que ça sera un bon sujet de débat. Citer Link to post Share on other sites
elmir abdellah 10 Posted March 11, 2009 Partager Posted March 11, 2009 pourquoi? là est le dilemme.nos parents et grands parents se sont battus contre l'une des plus grandes puissances pour créer une algérie une et indivisible ;aujourd'hui nous nous retrouvons à la case départ par la faute ou la volonté de qui!! suivez mon regard. Citer Link to post Share on other sites
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