habibo 10 Posted February 2, 2009 Partager Posted February 2, 2009 Dans sa dernière instruction sur les investissements, le premier ministre Ahmed Ouyahia a décidé d'obliger les investisseurs nationaux et étrangers de recourir exclusivement aux crédits locaux pour financer leurs projets en Algérie. Officiellement, la mesure vise à éviter l'endettement du pays en utilisant les surliquidités disponibles dans les banques publiques, estimées à plus de 2.500 milliards de dinars (25 milliards d'euros). L'application et l'avenir de cette mesure Ouyahia a déjà un test sur le terrain : l'emprunt obligataire de 8,3 milliards de dinars lancé le 11 janvier dernier pour une période de trente jours par le groupe privé Dahli pour financer une partie du projet immobilier «Alger medina». Ouvert au grand public, cet emprunt obligataire est le premier du genre en Algérie. Il constitue un test sérieux pour la capacité des banques algériennes à participer au financement des grands projets. Mais depuis quelques jours le PDG de Dahli ne cache pas ses inquiétudes. Le 23 janvier dernier, à Sétif, il avait reproché aux banques un manque d'implication dans la gestion du dossier. «Parties prenantes dans une aussi importante opération devant ouvrir la voie à d'autres, les banques qui n'ont pas joué le jeu sont une fois de plus interpellées pour que l'opération atteigne les objectifs qui lui ont été assignés. Cela dit, nous faisons appel à l'épargne publique afin d'impliquer le citoyen dans l'édification d'Alger de demain », a précisé M. Rahim, selon des propos rapportés par le quotidien El Watan du 24 janvier. Mais le PDG de Dahli n'est pas le seul investisseur à s'inquiéter concernant les capacités des banques publiques à accompagner les projets de grande envergure, notamment privés. Les milieux d'affaires redoutent une crise des crédits pour financer les projets. La raison est simple: sous capitalisées, les banques publiques algériennes auront du mal à financer des projets d'investissements lourds, nécessitant des crédits de plusieurs centaines de millions d'euros. Seuls quelques projets dans la pétrochimie impliquant Sonatrach ont bénéficié ces dernières années de financements de la part de banques publiques, souvent grâce à l'intervention du gouvernement. Les critères d'octroi des crédits à l'économie n'étant pas clairs, les investisseurs étrangers et nationaux devraient désormais solliciter davantage le pouvoir politique pour obtenir des financements bancaires nécessaires à la réalisation de leurs projets en Algérie. Depuis longtemps, les banques publiques ont en effet tourné le dos à l'investissement, préférant amasser des liquidités au lieu de les utiliser pour financer une économie au bord de la faillite. Résultat : avec 150 milliards de dollars de réserves de change, près de 60 milliards de dollars dans le fonds de régulation des recettes et 30 milliards de dollars dans les banques, l'Algérie est un pays riche, sans économie. Ses exportations sont constituées à 98% d'hydrocarbures et ses importations ont atteint les 40 milliards de dollars en 2008. Citer Link to post Share on other sites
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