gkader 10 Posted February 9, 2009 Partager Posted February 9, 2009 Les questions sur les destinations des futurs ex-détenus posent des problèmes et des négociations entre les États sont nécessaires. Le tout nouveau président américain, Barack Obama a promis la fermeture du centre de Guantanamo. Un geste apprécié par l'ensemble de la communauté internationale. Cependant, l'arrêt d'existence de cette zone de non-droit pose le problème de l'avenir de ces 245 prisonniers restants. Actuellement, 17 algériens sont toujours détenus dans ce centre. Parmi eux trois pourraient aller en Bosnie-Herzégovine car ils sont mariés avec des bosniaques et ont des enfants. Les discussions sont en cours entre le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci et son homologue Sven Alkalaj. Les situations des prisonniers seront traitées au cas par cas a tenu à souligner Medelci. Deux autres détenus de Guantanamo, Djamel Amaziane et Ahcen Zemiri auraient selon la presse canadienne la possibilité de résider au Canada car ces deux algériens ont déjà vécu plusieurs années dans ce pays. Les autres rentreraient très probablement au pays comme le précise Miloud Brahimi avocat spécialiste dans le droit international : «les prisonniers algériens n'ont pas de procédure contre eux en Algérie par conséquent, ils ne devraient pas être inquiétés par la justice algérienne». Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso désire comme il a précisé «un effort collectif» des pays membres de l'Union européenne pour accueillir des détenus dits non dangereux de plusieurs nationalités dont les Afghans, Algériens, Chinois, Saoudiens,Tchadiens et Yéménites pour la plupart. Au total, ils seraient une cinquantaine. Les deux conditions pour obtenir le statut de réfugié en Europe sont que d'une part les prisonniers contre lesquels aucune accusation ne serait retenue et de l'autre, qu'ils ne pourraient rentrer chez eux car ils risqueraient d'être persécutés. Six pays européens dont la France, l'Espagne et le Portugal se sont dits prêts à accueillir ces ex-pensionnaires du centre de non-droit de Guantanamo. À l'heure où l'Europe ferme ses frontières et refuse les visas et expulse des sans-papiers, les résidents de Guantanamo eux obtiendraient une carte de résident. Pour Miloud Brahimi, la proposition européenne est choquante compte tenu de la politique actuelle de l'Europe sur l'immigration. Cependant, il a son explication : «L'Europe dont la France, fait cela dans le but de rendre service à Obama qui ne sait pas comment faire pour se débarrasser de tous ces prisonniers. J'aimerais bien que l'Europe fasse de même pour les victimes innocentes à Ghaza». Toujours selon lui, il est difficile de connaître les conditions exactes de libération des prisonniers car Guantanamo est dans une zone de non-droit : «Guantanamo c'est l'indécence américaine et une situation de non-droit, il en sera de même pour la libération des détenus.Très peu d'informations circuleront et nous, nous resterons dans le flou. Cependant, nous pouvons compter sur les américains pour que ces détenus soient toujours surveillés étroitement. Il ne vont quand même pas les lâcher dans la nature comme ça» souligne-t-il. Au cours de toute cette année les tractations entre les États pour accueillir les prisonniers de Guantanamo se dérouleront car si tout le monde semble se réjouir de la fermeture de ce centre de non-droit, recevoir ces résidents en est une autre. Libre certes, mais pas chez nous sembles, être le leitmotiv de tous. Citer Link to post Share on other sites
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