Le Collectif Contre l'Impunité des Crimes Contre l'Humanité en Algérie adhère au TRIAL

[JUSTICE 10]

Le Collectif Contre l'Impunité des Crimes

Contre l'Humanité en Algérie adhère au TRIAL

 

 

Monsieur Philip Grant, Président du TRIAL (Track impunity always) a adressé, le 12 février, à Brahim Younessi président du Collectif Contre l’Impunité des Crimes contre l’Humanité en Algérie une correspondance par laquelle il l’informe de l’acceptation de l’adhésion du.CCI.

 

 

 

Il est à rappeler que le Contre l’Impunité des Crimes contre l’Humanité en Algérie est né le 29 janvier dernier lors d’une réunion qui a regroupé ses membres fondateurs durant deux jours à Paris. Ce collectif a pour but de poursuivre devant les juridictions internationales, les responsables et auteurs des crimes contre l’humanité commis en Algérie à commencer par les évènements d’octobre 1988 durant lesquels sont tombés plus de 500 jeunes manifestants en une seule journée. Ce crime a été reconnu par le président de la république de l’époque, Chadli Bendjedid, dans son discours prononcé le 10 du même mois et au cours duquel il avait déclaré « j’ai donné l’ordre à l’armée de tirer et j’assume mes responsabilités ». Ces responsabilités, Chadli aura à les assumer devant une juridiction internationale, le jour venu.

 

 

 

Autres crimes contre l’humanité que le Collectif Contre l’Impunité soumettra à une enquête, la déportation de 12.500 personnes dans les camps du sud en 1992 sans raison valable, la disparition forcée de plus de 7500 personnes, la pratique de la torture contre des milliers de personnes, l’exil forcé de milliers d’autres et l’assassinat de 154 jeunes manifestants en juin 2001 en Kabylie.

 

Tous ces crimes ont été reconnus par le pouvoir algérien et nul besoin pour les membres du Colectif de se mettre à la recherche de témoins ou de victimes souvent terrorisés par le pouvoir et empêchés de se manifester. Tout comme, il n’est nul besoin de présenter des dossiers de victimes dont la plupart sont entre les mains de commerçants du sang et des larmes qui ont constitué des fortunes sur le dos des victimes sans qu’ils leur apporte la moindre satisfaction en poursuivant de manière officielle les responsables des crimes contre l’humanité. Bien au contraire. Un groupuscule sous la conduite d’un éditeur français, François Gèze, aux desseins avoués et connus, s’est moqué des victimes en organisant une parodie judiciaire pour juger les criminels. Et depuis, on en a plus parlé. Les dossiers des victimes ont été remis à des officines qui n’ont rien à voir avec le sujet.

 

 

 

Avec l’adhésion du CCI au TRIAL, des perspectives nouvelles s’ouvrent pour les victimes des crimes contre l’humanité et un avenir des plus sombres s’annonce aux criminels

 

 

 

Hichem ABOUD

 

12/02/2009