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Pour la troisième journée consécutive, des milliers de partisans d'Omar Hassan al Bachir ont manifesté à Khartoum contre le mandat d'arrêt international lancé par la Cour pénale internationale contre le président soudanais pour crimes de guerre au Darfour.

 

 

Aux cris de "A bas les USA!" "A bas la CPI", des centaines de manifestants se sont rassemblés à la sortie des mosquées de plusieurs quartiers de la capitale après la grande prière hebdomadaire, lors de laquelle les prédicateurs ont appelé les musulmans soudanais à exprimer leur colère envers la CPI.

 

Un important dispositif de sécurité avait été mis en place par les autorités et les manifestations de vendredi paraissaient de moindre ampleur que celles de la veille. Jusqu'à 2.000 protestataires se sont toutefois massés devant la représentation de la Communauté européenne à Khartoum.

 

Le Soudan, qui récuse la légitimité de la cour de La Haye, a expulsé 13 ONG, dont les branches française et néerlandaise de Médecins sans frontières, les accusant d'avoir fourni à la CPI des éléments à charge contre le président Bachir, ce qu'elles démentent farouchement.

 

Les agences humanitaires des Nations unies ont dit craindre que l'expulsion des ONG, parmi lesquelles figurent aussi Oxfam et Save the Children, n'aggrave encore le sort des 4,7 millions de réfugiés dont elles s'occupaient, ou qu'elle ne mette leurs vies en danger.

 

"MANQUEMENT GRAVE"

 

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a exhorté le président Bachir, premier chef d'Etat en exercice poursuivi par la justice internationale, à réexaminer sa mesure de rétorsion contre les ONG.

 

Le porte-parole de la Commission des droits de l'homme de l'Onu, Rupert Colville, a jugé pour sa part "déplorable" que le Soudan "prive sciemment et délibérément un si grand nombre de civils de moyens de survivre".

 

"Punir des civils en raison d'une décision de la CPI est un manquement grave au devoir du gouvernement de protéger ses propres citoyens", a-t-il déclaré au siège genevois de la Commission.

 

Sur 76 ONG travaillant en liaison avec les Nations unies au Darfour, les 13 expulsées distribuaient la moitié de l'aide humanitaire, a souligné Elisabeth Byrs, porte-parole de l'Office de coordination de l'Onu pour les Affaires humanitaires.

 

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé pour sa part la crainte que la diminution de l'aide au Darfour ne provoque un nouvel afflux de réfugiés au Tchad voisin.

 

Le chef de la commission gouvernementale soudanaise à l'aide humanitaire, Hassabo Mohamed Abd el Rahman, a assuré que les autorités prendraient le relais des ONG expulsées.

 

Mais le chef rebelle darfouri Abdel Wahed Mohamed Ahmed al Nour a évoqué un désastre pour la population de la province occidentale soudanaise en proie aux violences depuis 2003.

 

reuters

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