faridas 10 Posted March 21, 2009 Partager Posted March 21, 2009 Une société qui s’enrichit n’est pas forcément une société de gens heureux . Alors.....j'attends vos commentaires. Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted March 23, 2009 Partager Posted March 23, 2009 Une société qui s’enrichit n’est pas forcément une société de gens heureux . Alors.....j'attends vos commentaires. Bonjour Faridas, Lourde mission que de chercher à donner une logique scientifique à une notion que l'être humain a lui-même du mal à définir. Je t'avoue que moi-même j'ai rapidement du mal à donner une réflexion métaphysique au bonheur tant il prend rapidement une tournure personnelle en constante évolution. Je commence d'ailleurs à penser qu'il ne peut relever, dans sa forme absolue, de critères visibles, qui émaneraient de la rationnalité. Par exemple, je suis heureuse car je suis en bonne santé, j'ai un gentil mari, de beaux enfants, une maison coquette, un bon job... Celà reviendrait à matérialiser le bonheur, concept auquel je crois connaissant la capacité de notre psychisme à être rapidement aliéné par des références communes (entendues par la société, notre éducation...) Mais autant je crois en ce concept autant je pense qu'il est leurrant car celà reviendrait à s'observer de l'extérieur. A constater le bonheur par rapport à ce que l'on est et non pas à ce que l'on vit. Le retour du bâton par la prise de conscience de cette réalité peut être ensuite brutal. Je pense que je vois très bien où tu veux en venir lorsque tu ajoutes le parallèle entre l'enrichissement des sociétés qui ne produit pas pour autant des individus heureux. La société a-t-elle un intérêt particulier à "diffuser" du bonheur ? Oui, évidemment et on le voit énormément avec la notion de "bien-être" qu'on retrouve jusque dans les shampooings... La santé mentale des individus, le stress identifié comme "maladie du siècle", la prévention de la dépression... tout est fait pour introduire indirectement la notion de "bonheur" ou du moins de "bien-être" au rang de la santé publique (je parle pour la France en tout cas :D). Mais la société a-t-elle un intérêt a se préoccuper du bonheur individuel ? En aurait-elle d'ailleurs la capacité ? Non, bien sûr. La définition de ce dernier tout être universalisée, commune et accessible par le plus grand nombre pour être efficiente et peu coûteuse. Alors on nous définit une notion standardisée du bonheur faisant principalement appel au matériel ou à des aspects palpables. Le système a décomposé a sa sauce les critères de ce fameux bonheur pour "tayloriser" le bien-être collectif :p La visée de tout ça est économique et sociale bien entendu, en aucun cas d'ordre moral ou providentiel. Citer Link to post Share on other sites
faridas 10 Posted March 23, 2009 Author Partager Posted March 23, 2009 Bonjour Faridas, Lourde mission que de chercher à donner une logique scientifique à une notion que l'être humain a lui-même du mal à définir. Je t'avoue que moi-même j'ai rapidement du mal à donner une réflexion métaphysique au bonheur tant il prend rapidement une tournure personnelle en constante évolution. Je commence d'ailleurs à penser qu'il ne peut relever, dans sa forme absolue, de critères visibles, qui émaneraient de la rationnalité. Par exemple, je suis heureuse car je suis en bonne santé, j'ai un gentil mari, de beaux enfants, une maison coquette, un bon job... Celà reviendrait à matérialiser le bonheur, concept auquel je crois connaissant la capacité de notre psychisme à être rapidement aliéné par des références communes (entendues par la société, notre éducation...) Mais autant je crois en ce concept autant je pense qu'il est leurrant car celà reviendrait à s'observer de l'extérieur. A constater le bonheur par rapport à ce que l'on est et non pas à ce que l'on vit. Le retour du bâton par la prise de conscience de cette réalité peut être ensuite brutal. Je pense que je vois très bien où tu veux en venir lorsque tu ajoutes le parallèle entre l'enrichissement des sociétés qui ne produit pas pour autant des individus heureux. La société a-t-elle un intérêt particulier à "diffuser" du bonheur ? Oui, évidemment et on le voit énormément avec la notion de "bien-être" qu'on retrouve jusque dans les shampooings... La santé mentale des individus, le stress identifié comme "maladie du siècle", la prévention de la dépression... tout est fait pour introduire indirectement la notion de "bonheur" ou du moins de "bien-être" au rang de la santé publique (je parle pour la France en tout cas :D). Mais la société a-t-elle un intérêt a se préoccuper du bonheur individuel ? En aurait-elle d'ailleurs la capacité ? Non, bien sûr. La définition de ce dernier tout être universalisée, commune et accessible par le plus grand nombre pour être efficiente et peu coûteuse. Alors on nous définit une notion standardisée du bonheur faisant principalement appel au matériel ou à des aspects palpables. Le système a décomposé a sa sauce les critères de ce fameux bonheur pour "tayloriser" le bien-être collectif :p La visée de tout ça est économique et sociale bien entendu, en aucun cas d'ordre moral ou providentiel.. Bonjour RYLINE L’être humain ne peut définir le bonheur du fait qu’il s’agit d’une notion plutôt philosophique évolutive et non statique. Il est tout à fait relatif et connecté à la société avec laquelle on vit. Son existence y est complément associée. C'est un sentiment positif mais court , même associé à la société,Il n'en demeure point de le voir comme un « comportement », ni même un choix que l'homme devra faire. Le bonheur lié à des références communes revient à mon sens à l’imaginaire humain à faire adapter ses désirs à ces moyens. La société qui « diffuse » du bonheur ou du bien être en mobilisant des concepts tels que l’utilité, définie comme la satisfaction que les personnes tireraient de l’usage des biens mis à leur disposition d’une part, s’inscrit d’autre part, dans une logique de compétition ,de performance, de sélection et d’élitisme pour que l'être connaisse réellement le bonheur. A la lumière de ce qui précède, je pense que la visée de cette société est plutôt économique que sociale. La crise d'aujourd'hui hui ne l'illustre pas mieux? -------------------------------------------------------------------------- Madame c’est un réel plaisir de vous lire car à chaque fois vous soulevez des questions pertinentes et sensées tout en dépolluant la rubrique en question. "Faut-il cesser d'être vertueux parce qu'il y a des .......pollueurs?" . Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted March 24, 2009 Partager Posted March 24, 2009 . Bonjour RYLINE L’être humain ne peut définir le bonheur du fait qu’il s’agit d’une notion plutôt philosophique évolutive et non statique. Il est tout à fait relatif et connecté à la société avec laquelle on vit. Son existence y est complément associée. C'est un sentiment positif mais court , même associé à la société,Il n'en demeure point de le voir comme un « comportement », ni même un choix que l'homme devra faire. Le bonheur lié à des références communes revient à mon sens à l’imaginaire humain à faire adapter ses désirs à ces moyens. La société qui « diffuse » du bonheur ou du bien être en mobilisant des concepts tels que l’utilité, définie comme la satisfaction que les personnes tireraient de l’usage des biens mis à leur disposition d’une part, s’inscrit d’autre part, dans une logique de compétition ,de performance, de sélection et d’élitisme pour que l'être connaisse réellement le bonheur. A la lumière de ce qui précède, je pense que la visée de cette société est plutôt économique que sociale. La crise d'aujourd'hui hui ne l'illustre pas mieux? -------------------------------------------------------------------------- Madame c’est un réel plaisir de vous lire car à chaque fois vous soulevez des questions pertinentes et sensées tout en dépolluant la rubrique en question. "Faut-il cesser d'être vertueux parce qu'il y a des .......pollueurs?" . Bonjour Faridas, Tout à fait d'accord ! Vous avez résumé en une phrase ce que j'ai fait sur une page (mes profs m'ont toujours dit que j'étais très forte pour brasser de l'air :D) L'homme, face au bonheur, adopte une sorte de "réflexe de survie" en le rendant accessible à sa condition humaine et matérielle. Finalement il se complait dans le jeu du système, il ne cherche pas la "vérité" d'ailleurs, juste ressentir cette sensation de bien-être. Aussi, l'aliénation n'est-elle pas plaisante pour celui qui est pris dedans ? Certes ses excès sont destructeurs, sa finalité lui échappe et on peut dire qu'il se prive d'une forme de liberté mais son emprisonnement est doux et agréable dans sa démence. Lui y trouve du plaisir et peu importe s'il paraît aux yeux des autres comme dépossédé, il se nourrit de sa dévotion. Vous qui me semblez aussi réac' que moi, ne vous êtes-vous jamais reprochée de ne pas avoir cette capacité d'aliénation quand le monde qui vous entoure vous paraît aussi injuste que grotesque ? La frustration liée à cette prise de conscience n'est-elle pas accentuée par l'impuissance d'agir à notre niveau ? Perso. il n'est arrivé une fois, d'être en situation critique, d'être envahie par une telle frustration qu'elle transforma ma colère en souffrance profonde, jusqu'à me remettre directement en question sur mon propre décalage avec la société. Je regrettais sincèrement de ne pas être aliénée... j'en ai même parlé à mon prof de socio :mdr: Il était mort de rire ! Je lui ai exposé ma "super" théorie d'une usine de bouteilles, qui défilent à toute vitesse en rang d'onion pour se voir encerclées d'un bouchon sur un rail automatisé. Sauf que moi j'ai déjà un bouchon et quand mon tour arrive, ça fait dijoncter la production qui s'arrête pour me sortir des rangs et me jetter aux encombrants :surrender::confused: Je parle ici de l'aliénation économique, comme vous l'avez rappelé plus haut, de ce besoin d'accumuler des biens, de confondre progrès, confort et luxe avec le bonheur, de s'associer aux vertus que promet le système capitalisme et d'en tiré une satisfaction suffisante pour accepter ses propres règles de répartition. Je sous-entendais plus l'aspect social dans sa forme politisée (maintien de l'ordre public, paix sociale, contrôle de la masse...) ---------------------------------------------------------------------- Merci Faridas, je vous retourne le compliment ! D'autant que notre section "philosophique" était indignement à l'abandon avant que vous lui ayez redonné vie ! "Faut-il cesser de vivre quand il n'y a plus d'espoir ?" Citer Link to post Share on other sites
Tempus 10 Posted March 24, 2009 Partager Posted March 24, 2009 Une société qui s’enrichit n’est pas forcément une société de gens heureux . Alors.....j'attends vos commentaires. Je dirais même que c'est la richesse elle même qui rend les gens malheureux, la richesse pour moi n'est pas délimité au matériel (loin de là...), mais on ne peut pas renier que le matériel en fait partie. Donc je disais que c'est cette richesse même qui rend les gens malheureux car l'homme par définition n'est jamais satisfait quoi qu'il fasse (je pense ! vu que c'est mon cas, je ne fais que transposer), plus cette homme acquiert de la richesse plus il lui sera difficile d'en acquérir plus, ce qui engendre un sentiment de frustration qu'on (je) appelle le malheur. Pour moi en résumé, le bonheur ou le malheur est le fait de passer d'un état à un autre selon une échèle qui dépend de la nature de la personne. Le fait de monter cette échèle donne naissance au bonheur. Le fait de descendre ou de stagner donnera naissance au malheur avec des degrés variables. Le problème avec cette échèle c'est que la distance entre chaque échelon augmente en exponentiel. On peut imaginer qu'une personne riche se situe à un niveau assez élevé sur cette échèle. Pour passer d'un échelon à un autre il lui faudra fournir beaucoup plus d'effort. Je sais bien qu'on ne parle pas de la même richesse là mais bon... Edit : J'ai oublié de vous saluer avant :p Citer Link to post Share on other sites
faridas 10 Posted March 27, 2009 Author Partager Posted March 27, 2009 Bonjour RYLINE Bonjour Faridas, Tout à fait d'accord ! Vous avez résumé en une phrase ce que j'ai fait sur une page (mes profs m'ont toujours dit que j'étais très forte pour brasser de l'air :D) L'homme, face au bonheur, adopte une sorte de "réflexe de survie" en le rendant accessible à sa condition humaine et matérielle. Finalement il se complait dans le jeu du système, il ne cherche pas la "vérité" d'ailleurs, juste ressentir cette sensation de bien-être. Aussi, l'aliénation n'est-elle pas plaisante pour celui qui est pris dedans ? Certes ses excès sont destructeurs, sa finalité lui échappe et on peut dire qu'il se prive d'une forme de liberté mais son emprisonnement est doux et agréable dans sa démence. Lui y trouve du plaisir et peu importe s'il paraît aux yeux des autres comme dépossédé, il se nourrit de sa dévotion. Vous qui me semblez aussi réac' que moi, ne vous êtes-vous jamais reprochée de ne pas avoir cette capacité d'aliénation quand le monde qui vous entoure vous paraît aussi injuste que grotesque ? La frustration liée à cette prise de conscience n'est-elle pas accentuée par l'impuissance d'agir à notre niveau ? Perso. il n'est arrivé une fois, d'être en situation critique, d'être envahie par une telle frustration qu'elle transforma ma colère en souffrance profonde, jusqu'à me remettre directement en question sur mon propre décalage avec la société. Je regrettais sincèrement de ne pas être aliénée... j'en ai même parlé à mon prof de socio :mdr: Il était mort de rire ! Je lui ai exposé ma "super" théorie d'une usine de bouteilles, qui défilent à toute vitesse en rang d'onion pour se voir encerclées d'un bouchon sur un rail automatisé. Sauf que moi j'ai déjà un bouchon et quand mon tour arrive, ça fait dijoncter la production qui s'arrête pour me sortir des rangs et me jetter aux encombrants :surrender::confused: Je parle ici de l'aliénation économique, comme vous l'avez rappelé plus haut, de ce besoin d'accumuler des biens, de confondre progrès, confort et luxe avec le bonheur, de s'associer aux vertus que promet le système capitalisme et d'en tiré une satisfaction suffisante pour accepter ses propres règles de répartition. Je sous-entendais plus l'aspect social dans sa forme politisée (maintien de l'ordre public, paix sociale, contrôle de la masse...) ---------------------------------------------------------------------- Merci Faridas, je vous retourne le compliment ! D'autant que notre section "philosophique" était indignement à l'abandon avant que vous lui ayez redonné vie ! "Faut-il cesser de vivre quand il n'y a plus d'espoir ?" D’abord pour les deux questions je suis tout à fait d’accord avec vous. Je me suis le plus souvent trouvé dans des situations où être dans l’incapacité totale de ne pas pouvoir faire ce que je veux faire quand je veux le faire En une phrase (loin de brasser de l’air) vous avez réconcilié l"la vérité " avec "l’aliénation ". Vous avez touché profondément la nature humaine qui, croyant parfois au mythe, cherche désespèrent à vivre cette sensation de bien être en faisant en sorte que son corps épouse son âme, tout en sachant qu’au fond de lui mêmes, qu’il se veut conforme à un système qui nous cerne( qui nous agresse parfois) et nous représente et qui nous impose des choix. . L’aliénation ne nous distribue t’elle pas des rôles ? Quand après s’être surpassée pour atteindre et vivre ces moments de bonheur, les autres pourront ils le comprendre ? J’ai apprécié votre super théorie d'une usine de bouteilles….. Citer Link to post Share on other sites
faridas 10 Posted March 27, 2009 Author Partager Posted March 27, 2009 Bonjour TEMPUS Je dirais même que c'est la richesse elle même qui rend les gens malheureux, la richesse pour moi n'est pas délimité au matériel (loin de là...), mais on ne peut pas renier que le matériel en fait partie. Donc je disais que c'est cette richesse même qui rend les gens malheureux car l'homme par définition n'est jamais satisfait quoi qu'il fasse (je pense ! vu que c'est mon cas, je ne fais que transposer), plus cette homme acquiert de la richesse plus il lui sera difficile d'en acquérir plus, ce qui engendre un sentiment de frustration qu'on (je) appelle le malheur. Pour moi en résumé, le bonheur ou le malheur est le fait de passer d'un état à un autre selon une échèle qui dépend de la nature de la personne. Le fait de monter cette échèle donne naissance au bonheur. Le fait de descendre ou de stagner donnera naissance au malheur avec des degrés variables. Le problème avec cette échèle c'est que la distance entre chaque échelon augmente en exponentiel. On peut imaginer qu'une personne riche se situe à un niveau assez élevé sur cette échèle. Pour passer d'un échelon à un autre il lui faudra fournir beaucoup plus d'effort. Je sais bien qu'on ne parle pas de la même richesse là mais bon... Edit : J'ai oublié de vous saluer avant :p Il aurait été souhaitable que vous nous définissez la notion de richesse. Si à la suite d’énormes efforts fournis, le riche parvenait à passer d’un échelon à un autre, il ne serait alors que très satisfait et donc heureux. Son bonheur serait, dans ce cas de figure, le corollaire de sa richesse. Cela étant; la question était : Une société qui s’enrichit n’est pas forcément une société de gens heureux. En un mot, l’argent ne fait pas le bonheur. En effet, l’évolution du bonheur dans une société donnée n’est pas assimilée à celle de l’’enrichissement. Selon le principe d’Easterlin, à partir d’un certain seuil de revenus, la satisfaction individuelle n’augmente plus. Ensuite, l’enrichissement des sociétés s’est accompagné d’autres évolutions aux effets négatifs sur le bonheur, telles que l’augmentation des inégalités, de la criminalité. et autres maux sociaux. Par exemple, « depuis 1950, aux États-Unis, bien que les standards de vie aient plus que doublé, la population n’est pas plus heureuse » Par aliénation, comme disait RYLINE, nous avons tendance à créer «un sentiment d’habitude », manière de dire que l’on s’adapte au revenu que l’on a : même quand celui-ci vient d’être augmenté, on le juge très vite nécessaire. Le bonheur n'est pas forcément dépendant de la richesse matérielle mais dépendant des conditions psychologiques de l’être. Sinon pourquoi les riches se suicident-ils? Ah! j'ai fait une digression. Ma question ne s’inscrivait pas dans un cadre économique. J’attendais des fumistes pour savoir s'il y a une science du bonheur.Cette science combinerait la psychologie, la sociologie et pourquoi pas de la philosophie sans occulter les sciences économiques. Citer Link to post Share on other sites
Tempus 10 Posted March 27, 2009 Partager Posted March 27, 2009 Il aurait été souhaitable que vous nous définissez la notion de richesse. Bah la richesse pour moi est le fait d'avoir des bien matériel ou immatériel (argent/connaissance par exemple), avec une quantité au dessus de la moyenne dans la population dans la quelle on vit. (Un riche Éthiopien n'est pas un riche suisse, matériellement parlant) Si à la suite d’énormes efforts fournis, le riche parvenait à passer d’un échelon à un autre, il ne serait alors que très satisfait et donc heureux. Son bonheur serait, dans ce cas de figure, le corollaire de sa richesse. Oui il sera heureux, mais il le sera autant qu'un pauvre qui a gravi un échelon en bas de l'échèle. Et ce dernier aura fourni beaucoup moins d'effort pour le même résultat. On peut comparer cette échèle à une fonction exponentiel avec la richesse et le bonheur comme axes. Cela étant; la question était : Une société qui s’enrichit n’est pas forcément une société de gens heureux. En un mot, l’argent ne fait pas le bonheur. Elle me parait évidente la réponse ici... Je reviens à mon concept de l'échèle. Je disais donc que cette échèle variait selon la nature de la personne, c'est à dire que chacun à ses propres stimulant pour atteindre le bonheur. Il existe des personnes stimulé par la nourriture, d'autres par les drogues, d'autres par la réflexion etc... Donc l'argent ici peut faire les bonheur des uns mais pas des autres, tout dépend de leur priorités. Mais dans tout les cas on en redemande toujours plus pour revenir à la même "quantité" de bonheur... En effet, l’évolution du bonheur dans une société donnée n’est pas assimilée à celle de l’’enrichissement. Selon le principe d’Easterlin, à partir d’un certain seuil de revenus, la satisfaction individuelle n’augmente plus. Ensuite, l’enrichissement des sociétés s’est accompagné d’autres évolutions aux effets négatifs sur le bonheur, telles que l’augmentation des inégalités, de la criminalité. et autres maux sociaux. Par exemple, « depuis 1950, aux États-Unis, bien que les standards de vie aient plus que doublé, la population n’est pas plus heureuse » Par aliénation, comme disait RYLINE, nous avons tendance à créer «un sentiment d’habitude », manière de dire que l’on s’adapte au revenu que l’on a : même quand celui-ci vient d’être augmenté, on le juge très vite nécessaire. Le bonheur n'est pas forcément dépendant de la richesse matérielle mais dépendant des conditions psychologiques de l’être. Sinon pourquoi les riches se suicident-ils? Ca me rappelle la pyramide de Maslow... Mais on suppose ici que tout les être humains sont stimulés par les même facteurs et là j'en doute. Je me cite comme exemple, je ne pense pas que je serai jamais heureux dans ce pays et pourtant il y a beaucoup de monde qui ne seront pas d'accord avec moi... « depuis 1950, aux États-Unis, bien que les standards de vie aient plus que doublé, la population n’est pas plus heureuse » Je trouve que ça s'explique avec ma petite théorie !! C'est à dire qu'il sont beaucoup plus riche, et donc il devient de plus en plus dur d'être heureux... C'est à dire que la distance entre chaque échelon est devenu relativement élevé. Et là ils stagnent donc il reste malheureux. Ca confirme qu'il n'y a pas mieux que la simplicité... Ah! j'ai fait une digression. Ma question ne s’inscrivait pas dans un cadre économique. J’attendais des fumistes pour savoir s'il y a une science du bonheur.Cette science combinerait la psychologie, la sociologie et pourquoi pas de la philosophie sans occulter les sciences économiques. C'est ingénieux je trouve ! De quoi se faire beaucoup de $$ :D Il y a beaucoup de demande ! Citer Link to post Share on other sites
silbi 10 Posted March 28, 2009 Partager Posted March 28, 2009 en toute circonstance, le premier café et la première cigarette du matin c’est toujours pour moi un grand bonheur:D le bonheur se constitue avec des pensees de qualité meme si tout n’est pas rose, nous sommes maitre de notre état d'esprit, et nous avons le pouvoir de créer notre propre bonheur, comme nous avons le pouvoir de nous rendre malheureux en se concentrant sur des choses negatives alors choisissez votre état d'esprit. Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted March 29, 2009 Partager Posted March 29, 2009 Je dirais même que c'est la richesse elle même qui rend les gens malheureux, la richesse pour moi n'est pas délimité au matériel (loin de là...), mais on ne peut pas renier que le matériel en fait partie. Donc je disais que c'est cette richesse même qui rend les gens malheureux car l'homme par définition n'est jamais satisfait quoi qu'il fasse (je pense ! vu que c'est mon cas, je ne fais que transposer), plus cette homme acquiert de la richesse plus il lui sera difficile d'en acquérir plus, ce qui engendre un sentiment de frustration qu'on (je) appelle le malheur. Pour moi en résumé, le bonheur ou le malheur est le fait de passer d'un état à un autre selon une échèle qui dépend de la nature de la personne. Le fait de monter cette échèle donne naissance au bonheur. Le fait de descendre ou de stagner donnera naissance au malheur avec des degrés variables. Le problème avec cette échèle c'est que la distance entre chaque échelon augmente en exponentiel. On peut imaginer qu'une personne riche se situe à un niveau assez élevé sur cette échèle. Pour passer d'un échelon à un autre il lui faudra fournir beaucoup plus d'effort. Je sais bien qu'on ne parle pas de la même richesse là mais bon... Edit : J'ai oublié de vous saluer avant :p Tempus, Quand tu avances que l'homme est un éternel insatisfait qui cherchera à avoir toujours plus jusqu'à arriver à ses propres limites (laissant place donc au malheur), tu oublies une notion importante derrière tout ça, c'est que l'homme se blase. Et ce n'est plus une question de frustration mais d'usure. Comme le dit très bien Faridas en donnant l'exemple de l'augmentation de salaire, il nous paraîtra formidable les 3 premiers mois puis trop juste les mois suivants car on l'aura intégré comme un acquis non plus comme un bonus. L'être humain s'approprie les choses jusqu'à l'usure, du bonheur procuré jusqu’à la finalité de l'objet. Il se lasse en réalisant son désir puis le délaisse, il cultive lui-même son mal-être en dénaturant tout ce qu'il possède. Pour moi, l'homme est prisonnier de sa propre détérioration mentale :D D’ailleurs, je ne suis même pas sûre que l’homme puisse apprécier un "bonheur à vie". Je pense que psychologiquement il a besoin de se perdre parfois pour mieux se retrouver, de s’inspirer de ses peines, de nourrir son bonheur en le relativisant avec une douleur passée ou une plaie tout juste renfermée. D'ailleurs, on en avait déjà parlé, on ne peut structurer ainsi, mathématiquement, la notion de bonheur couplée avec la richesse. L'argent n'achète pas tout (santé, amour, la mort...) et face à ça la descente peut être brutale, surtout si cette personne s'était perdue dans son aliénation au point de croire qu'elle maîtrisait sa vie grâce à l'argent. Quand tu rapproches la "stagnation" avec la "régression" pour les associer au "malheur", je pense aussi que tu te trompes. La routine, bien que le mot prenne vite fait une connotation un peu péjorative, est quand même la réalité dans laquelle nous sommes le plus. C'est ni du bonheur, ni du malheur, juste un état de fait qu'on a l'impression de subir, car émotionnellement il est creu, vide et fade. On sous-entend dans le mot "routine", un cadre établi, sans surprise, assez automatisé et demandant une implication personnelle qu'on maîtrise sans mal (car récurrente, machinale, presque robotisée). Moi je pense que nous devrions nous appuyer sur cette médiane de départ (la routine), qui nous pèse quand on aspire au bonheur mais que l'on réclame quand on est confronté à un malheur ou juste un problème. Là, il n'est plus question de degrés de richesse personnelle, juste d'une réalité individuelle dans laquelle nous sommes pris au quotidien. Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted March 29, 2009 Partager Posted March 29, 2009 En une phrase (loin de brasser de l’air) vous avez réconcilié l"la vérité " avec "l’aliénation ". Vous avez touché profondément la nature humaine qui, croyant parfois au mythe, cherche désespèrent à vivre cette sensation de bien être en faisant en sorte que son corps épouse son âme, tout en sachant qu’au fond de lui mêmes, qu’il se veut conforme à un système qui nous cerne( qui nous agresse parfois) et nous représente et qui nous impose des choix. . L’aliénation ne nous distribue t’elle pas des rôles ? Quand après s’être surpassée pour atteindre et vivre ces moments de bonheur, les autres pourront ils le comprendre ? Bonjour Faridas, Oui l'aliénation nous distribue des rôles car elle répond à l'implicite demande de la société visant à étiqueter les genres. L'électron libre est un marginal, un perturbateur, voire un anarchiste. Chacun doit se fondre plus ou moins dans un groupe de référence et l'individu lui-même est convaincu d'avoir besoin d'un "statut" pour se sentir exister. L'identité sociale est de plus en plus forte et le principe de comparaison est devenu un moteur qui donne envie à l'individu de se projeter, de fournir un effort supplémentaire pour améliorer sa condition, tout simplement pour se donner une raison d'être. Je ne sais pas si vous avez remarqué comme il est de bon ton de parler de "modèle de réussite", "d'exemple", pour dynamiser et donner de l'espoir à ceux qui se croient enfermés dans leur condition sociale. On nous impose le bonheur en nous contraignant à voir la réussite, le mérite, l'ambition personnelle autour d'un modèle commun. Mais a-t-on réellement laissé le temps à ces individus pour savoir ce qu'ils attendaient finalement de cette vie, où se situaient leurs priorités, dans quoi ils devaient s'investir pour s'épanouir sereinement ? Pour votre deuxième question, je pense que l'individu dans son aliénation se persuade, se convaint qu'il apprécie réellement son bonheur et pourra facilement parler de jalousie, d'envieux, si autrui fait mine de remettre en cause sa "réussite personnelle" ou le plaisir qu'il en découle. Ensuite, l’enrichissement des sociétés s’est accompagné d’autres évolutions aux effets négatifs sur le bonheur, telles que l’augmentation des inégalités, de la criminalité. et autres maux sociaux. Par exemple, « depuis 1950, aux États-Unis, bien que les standards de vie aient plus que doublé, la population n’est pas plus heureuse » ? Oui et sociologiquement c'est bien plus grave que ça. Quand on voit qu'aujourd'hui en France nous sommes à 35h alors qu'au début de l'ère industrielle, ils bossaient près de 70h/semaine dans des conditions de travail loin dêtre réglementées, sans congés payés et tous les avantages sociaux dont nous disposons aujourd'hui, on pourrait se demander pourquoi le monde du travail se dit sous-pression. En plus le progrès a amené le confort, une vie plus douce, des loisirs... le capitalisme lorsqu'on observe de l'extérieur son environnement a apporté à ces pays riches un cadre propice au bonheur. Les 30 glorieuses sont d'ailleurs une belle illustration de ce qu'il devraient aujourd'hui encore produire. Oui mais voilà, on nous a assigné du rêve en délimitant sa forme (pour qu'elle ait bien sûr un impact socioéconomique), on cherche a nous prescrire un bonheur standardisé par le biais du matériel sachant que ce système est incapable de répartir équitablement les richesses... comment gérer l'injustice dans une société qui s'est toujours vantée de nous en préserver. Même si dernièrement le capitalisme a montré ses limites en termes économiques, pour moi le "mal du siècle" se situe au niveau du psychisme des individus et là le système est pris à son propre jeu. Il est en train de casser son outil de travail : ses ressources humaines ! J'en veux pour preuvre la dernière campagne présidentielle qui tournait sur la fameuse question du pouvoir d'achat. Sujet anxiogène pour les travailleurs comme les politiques qui n'ont aucune marge de manoeuvre réelle pour rémédier à ça. Aussi maintenant que le système est fracturé au niveau économique et que la voie qu'on a vendue et fait la promotion depuis toujours pour accéder au bonheur est actuellement "en travaux" qui reste-t-il à l'inividu pour ne pas sombrer ?! Vénérer sa routine comme une situation confortable aux regards de ces pauvres gens licenciés ou sur le carreau ? Ne plus chercher à s'élever mais à se maintenir pour ne pas glisser vers la trappe de précarité ? Je pense encore une fois que oui, l'individu dans son instinct de survie (même dans son identité individuelle et sociale) réajustera les prétentions du bonheur pour y accéder. La capacité d'adaptation doit être prévue dans l'aliénation pour ne pas qu'elle s'enraye au moindre changement. Ma question ne s’inscrivait pas dans un cadre économique. J’attendais des fumistes pour savoir s'il y a une science du bonheur.Cette science combinerait la psychologie, la sociologie et pourquoi pas de la philosophie sans occulter les sciences économiques. :mdr: Lapsus ?!! En tout cas c'était mignon ! Au plaisir inch'Allah. Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted March 29, 2009 Partager Posted March 29, 2009 en toute circonstance, le premier café et la première cigarette du matin c’est toujours pour moi un grand bonheur:D le bonheur se constitue avec des pensees de qualité meme si tout n’est pas rose, nous sommes maitre de notre état d'esprit, et nous avons le pouvoir de créer notre propre bonheur, comme nous avons le pouvoir de nous rendre malheureux en se concentrant sur des choses negatives alors choisissez votre état d'esprit. Salut Silbi, Moi aussi je trouve que notre cerveau est particulièrement doué pour nous plonger dans des états extrèmes par la simple projection d'une pensée. D'ailleurs, on pourrait parler également "d'humeur", de "feeling du jour" qui influencent aussi notre perception du bonheur ou du malheur. L'humain est aussi fort que fragile et son mental est un paradoxe. Pour moi, nous n'en sommes pas pleinement maîtres. Citer Link to post Share on other sites
silbi 10 Posted March 31, 2009 Partager Posted March 31, 2009 Salut Silbi, Moi aussi je trouve que notre cerveau est particulièrement doué pour nous plonger dans des états extrèmes par la simple projection d'une pensée. D'ailleurs, on pourrait parler également "d'humeur", de "feeling du jour" qui influencent aussi notre perception du bonheur ou du malheur. L'humain est aussi fort que fragile et son mental est un paradoxe. Pour moi, nous n'en sommes pas pleinement maîtres. Salut Ryline c’est une question de travail sur soi pour apprendre à rompre avec cet automatisme de regarder dans la même direction des pensées négatives de notre EGO quand celui-ci fait son râleur (dans la plupart des cas:D ) et qui tend à nous donner cette fausse idée que notre bonheur dépend exclusivement de notre situation de vie, du monde extérieur et en restant dans cette optique, on essayes de vivre certaines expériences et d'obtenir certaines conditions dans notre vie qui vont permettre d'acceder à cet etat de bonheur et si on n'arrives pas à créer ces expériences et ces conditions on ais frustrés et on se sent malheureux... apprendre à modérer (non pas à stopper, c’est impossible:D) les rouspétances de l’EGO et avoir un profond raisonnement réflexif à même de nous donner cette capacité de créer un état de bien être même dans ce qui nous sembles « chaotique » j’y travail mais je t’avoue que c’est une tache ardue bonne journée MOI originel Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted March 31, 2009 Partager Posted March 31, 2009 Salut Ryline c’est une question de travail sur soi pour apprendre à rompre avec cet automatisme de regarder dans la même direction des pensées négatives de notre EGO quand celui-ci fait son râleur (dans la plupart des cas:D ) et qui tend à nous donner cette fausse idée que notre bonheur dépend exclusivement de notre situation de vie, du monde extérieur et en restant dans cette optique, on essayes de vivre certaines expériences et d'obtenir certaines conditions dans notre vie qui vont permettre d'acceder à cet etat de bonheur et si on n'arrives pas à créer ces expériences et ces conditions on ais frustrés et on se sent malheureux... apprendre à modérer (non pas à stopper, c’est impossible:D) les rouspétances de l’EGO et avoir un profond raisonnement réflexif à même de nous donner cette capacité de créer un état de bien être même dans ce qui nous sembles « chaotique » j’y travail mais je t’avoue que c’est une tache ardue bonne journée MOI originel Salut Silbi, Alors avec les têtes vertes ça me paraît nettement plus accessible comme réflexion sur soi car là, on sent bien la petite perversion qui titille notre cerveau pour en faire un bon "casseur d'ambiance". :D Moi aussi je travaille dans ce sens, du moins j'essaie :p Bonne soirée ANA Originale :D Citer Link to post Share on other sites
faridas 10 Posted April 2, 2009 Author Partager Posted April 2, 2009 Bonjour tout le monde Dans mon message du 27 mars 2009, par inadvertance j'ai substitué le terme de forumiste par celui de fumiste. Soucieux d'être très correct vis à vis de vous tous je vous présente toutes mes excuses tout en étant parsuadé que vous avez compris ce lapsus. Citer Link to post Share on other sites
Royce 10 Posted April 2, 2009 Partager Posted April 2, 2009 Moi je perçois le bonheur, comme tout autre chose dans l'homme, d'un point de vue physique. Tu fais du sport , tu "t'adrénalises", tu cours, tu plonges, tu désires, tu te fais du suspens,tu travailles, t'es heureux. C'est aussi simple que ça. C'est loin de toute considération métaphysique ou philosophique. Citer Link to post Share on other sites
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