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Rebuffade pour le chef de l’armée israélienne aux Etats-Unis

 

 

 

 

 

Le chef de l’armée israélienne, le criminel de guerre Gaby Ashkenazi, a été contraint d’écourter son voyage à Washington, tous les responsables gouvernementaux américains qu’il voulait rencontrer ayant déclaré forfait.

 

 

Les dirigeants israéliens ont l’habitude d’être chez eux, quand ils se déplacent aux Etats-Unis, et ils établissent généralement eux-mêmes la liste des responsables tenus de les recevoir en grande pompe.

 

Ashkenazi avait claironné qu’il allait apporter à Washington de « nouvelles preuves », du programme nucléaire iranien, alors même que sous l’administration Bush, les agences d’espionnage américaines ont conclu, il y a un an, que l’Iran ne cherchait pas à développer la bombe atomique.

 

De plus, l’administration Obama, qui étend sa sale guerre en Afghanistan et envisage d’envoyer des troupes jusqu’au Pakistan, a récemment envoyé des signaux de détente au gouvernement iranien, invitant même ce dernier à participer, lundi, à une conférence internationale sur la situation en Afghanistan.

 

Mais le forcing israélien sur l’Iran n’est apparemment pas à l’ordre du jour aux Etats-Unis, et les dirigeants américains l’ont fait savoir à Ashkenazi : ni Obama, ni le vice-président Joe Biden, non plus que le ministre de la Défense Robert Gates, le Directeur des services de renseignement Dennis Blair ou le chef d’Etat-major des armées l’amiral Michael Mullen n’ont daigné le recevoir. Résultat : Ashkenazi est reparti plus tôt que prévu, prétextant une réunion urgente sur la libération de prisonniers palestiniens en échange de l’élargissement du soldat Shalit. Pieux mensonge : le gouvernement israélien d’Ehud Olmert, en passe d’être officiellement remplacé par Netanyahu, a interrompu la négociation sur le sort des prisonniers.

 

En battant froid Ashkenazi, "le gouvernement américain a envoyé un message très clair à Israël : nous voulons savoir ce que vous avez à dire sur la Palestine, pas sur l’Iran”, a declaré au journal Worldtribune.com un diplomate américain ayant requis l’anonymat.

 

Le néo-conservateur américain John Bolton, ancien de l’administration Bush et sioniste fanatique, ne cache pas sa déception : "L’administration Obama estime manifestement qu’Israël est autant sinon plus un problème qu’un allié, au moins dans la situation actuelle”, déclare-t-il. Il pense que Washington va ainsi faire pression sur le gouvernement israélien pour que celui-ci reconnaisse une forme de légitimité, tant au Hamas qu’au Hezbollah libanais.

 

Ashkenazi entendait notamment, au cours de son voyage, faire le forcing pour obtenir la livraison, aux frais du contribuable américain, du dernier-né de l’aviation militaire, le chasseur F-22, une babiole coûtant près de 400 millions de dollars l’unité. Mais il a été bredouille, Washington ne souhaitant pas, à ce stade, encourager Israël à lancer une attaque aérienne contre l’Iran.

 

CAPJPO-EuroPalestine

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