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La ruée vers "ailleurs". La grande évasion.


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Fuite n Ils sont nombreux les diplômés universitaires qui sont partis poursuivre leurs études à l’étranger, sans revenir.

 

Et encore plus nombreux sont ceux qui veulent suivre leur chemin, parfois avant même de terminer leurs études. Si certains d’entre eux – rares, certes, – expriment leur volonté de retourner un jour dans leur pays d’origine, d’autres, soit la plupart, – on parle de 90% d’étudiants qui ne reviennent pas – ne voient dans le fameux visa d’études qu’un moyen d’entrer dans le vieux continent.

Malgré les frais élevés des démarches pour l’obtention du visa, ils sont de plus en plus nombreux à le demander. Et la réalité de notre pays ne permet pas de les condamner, hélas ! Des contingents entiers de diplômés universitaires sont, en effet, au chômage…

Les choses ont commencé à se dégeler au début des années 2000 avant de se compliquer, quelque peu, à partir de 2004. Les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis d’Amérique, ont fait prendre conscience au monde entier des dangers et de la nature du terrorisme. Du coup, la position de nombreux pays à l’égard de l’Algérie a complètement changé. Les Occidentaux ont, enfin, compris que notre pays était, en réalité, victime de ce phénomène même qui a été à l’origine de son isolement sur la scène internationale tout au long des années 1990.

Ainsi, depuis 2001, des opérations d’envergure ont été lancées par le gouvernement algérien afin de soigner l’image du pays. La France n’a pas tardé à densifier ses rapports avec l’Algérie. Elle a d’abord procédé à la réouverture de ses centres culturels en Algérie fermés durant les années du terrorisme.

Outre leur rôle dans le renforcement des liens culturels et la promotion des relations entre les deux pays, ces centres ont, depuis quelques années, eu la mission de «sélectionner» les meilleurs de nos étudiants pour les inscrire dans les universités françaises. Cela entre, bien évidemment, dans la coopération scientifique entre les deux pays, qui a été encouragée par des accords et des conventions signés entre les deux parties, comme la déclaration d’Alger signée en mars 2003 lors de la visite de l’ancien Président Jacques Chirac en Algérie. Sauf que, dans ce cas précis, il reste difficile de parler de coopération, puisque, tout le monde le sait, ces étudiants et universitaires, dans leur majorité, ne reviendront jamais. Des observateurs vont jusqu’à affirmer que cela s’apparente à une «fuite de cerveaux». Les Centres culturels français en Algérie (Annaba, Constantine, Alger et Oran) se mobilisent, donc, chaque année pour accueillir, orienter et accompagner les étudiants désirant s’inscrire dans des différentes universités françaises. Cela non sans encaisser en contrepartie des sommes colossales non remboursables même pour ceux, nombreux, qui reçoivent un avis défavorable.

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21000 étudiants algeriens en France.

 

Les Français qui ont suspendu l’octroi des visas aux étudiants algériens durant les années du terrorisme, n’ont rouvert leurs portes à nos étudiants qu’à partir de 1999 suite à la décision de Lionel Jospin qui était alors chef de gouvernement. Actuellement, 21 000 étudiants algériens poursuivent leurs études dans différents établissements universitaires français. Il est à noter que ce chiffre est enregistré pour la période 2000-2008. On signale que la moyenne de l’octroi des visas d’études pour les Algériens, est environ de 3 400 pour chaque année. A titre d’exemple, les services consulaires français avaient octroyé 3 400 visas d’études en 2006, contre 3 200 en 2007 et près de 4 000 en 2008. Cependant, cela reste insuffisant vu le nombre d’étudiants voulant séjourner et étudier dans l’Hexagone. Les Algériens occupent ainsi la deuxième place après les Marocains qui comptent 30 000 étudiants en France. L’autre pays du Maghreb, en l’occurrence la Tunisie, est devancé par la Chine et n’arrive qu’en quatrième position avec 10 000 étudiants.

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Combien ca coute?

 

La procédure pour obtenir un visa d’études pour la France relève d’un vrai parcours du combattant. Cela à cause des conditions exigées et des différentes étapes qu’il faut passer avec succès. De ce fait, les étudiants sont confrontés à une sélection très stricte et rigoureuse. Celle-ci fait partie, bien évidemment, de la nouvelle politique globale d’immigration entreprise par la France depuis quelques années et dictée par un Nicolas Sarkozy imperturbable et catégorique sur cette question.

D’ailleurs, il n’a pas cessé de le rappeler lors de ses différents voyages effectués en Algérie, en déclarant clairement : «La France continuera d’accueillir les étudiants algériens mais, il est clair que nous ne devrons accueillir que les meilleurs.» En effet, pour avoir un visa d’études, les étudiants algériens sont appelés à passer avec succès toute une série de tests et d’avoir toutes les qualités requises. Avant 2004, année de l’introduction du fameux Test d’évaluation de connaissance de la langue française (TCF), les démarches étaient beaucoup plus souples et simples.

«Avant cette date, il y avait des étudiants qui réussissaient à avoir leurs visas, ils sont actuellement en France sans maîtriser vraiment la langue française. Ils trouvaient même des difficultés à rédiger leurs lettres de motivation et leurs projets d’études en France, mais comme à cette époque, le TCF n’était pas exigé, ils ont fini par avoir leurs visas sans problème, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement où même le TCF ne suffit pas pour aspirer à avoir un visa d’études», affirme un étudiant qui se démène pour avoir le fameux sésame.

Ce qui est tout à fait vrai, puisque, depuis 2004, une batterie de mesures visant à trier les meilleurs éléments, est ordonnée par les services français concernés. D’abord, les étudiants candidats, et avant de déposer leurs dossiers de préinscription, doivent ouvrir auprès du CCF (Centre culturel français) leurs comptes personnels sur le site http://www.algérie.campusfrance.or. Les frais d’inscription sont fixés à 1 500 DA. On indique qu’on 2007, on a enregistré plus de 30 000 ouvertures d’espaces personnels sur ledit site.

Ensuite, ils doivent s’inscrire pour le test de langue en payant 5 000 DA. Ils doivent avoir le niveau exigé, qui est le niveau 4 ou plus (400 points ou plus). Celui qui n’arrive pas à obtenir ces résultats est appelé à refaire le test et dépenser encore 5 000 DA. Comme ils sont appelés à déposer leurs dossiers et les documents nécessaires traduits (relevés de notes, attestations de succès…), accompagnés des pièces originales en vue de l’étude de leur authenticité.

En ce qui concerne le choix des établissements universitaires, les étudiants ont le droit de procéder au choix de six universités qui dispensent l’enseignement dans leurs spécialités respectives et qu’ils trouveront sur le réseau web. Notons que plus de 150 établissements universitaires français sont adhérents au réseau Campusfrance. Les étudiants sont également obligés d’avoir un entretien d’une demi-heure environ, au niveau du CCF. Les frais de l’entretien s’élèvent à 2 500 DA. Une fois réussi cet entretien et obtenu un avis favorable d’une université française, l’étudiant peut déposer, au consulat général de France, son dossier de demande de visa en l’accompagnant d’une attestation bancaire prouvant qu’il a dans son compte 5 000 euros minimum et en payant 5 000 DA comme frais de traitement de dossier.

A propos de l’attestation bancaire qui constitue un vrai problème pour plusieurs étudiants, ceux interrogés déclarent qu’ils se débrouillent pour réunir cette somme grâce à l’apport de parents et de proches ou tout simplement en empruntant.

Outre la complexité des conditions, les frais des démarches constituent aussi un frein pour plusieurs étudiant qui ne cessent d’assimiler les Centres culturels français à des véritables centres commerciaux où «un véritable commerce se pratique sur le dos de nos étudiants».

Pour preuve, ils avancent le nombre d’étudiants ayant des dossiers complets, mais qui ont vu leurs demandes de visas refusées sans motif. Cela dit, si l’octroi du visa reste lié à l’appréciation souveraine des services consulaires français, nul ne peut nier, en revanche, la logique commerciale qui entoure le traitement des dossiers des candidats.

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Une démarche pragmatique

 

 

 

Devant l’indifférence des responsables algériens qui n’arrivent pas à saisir l’ampleur du phénomène de la fuite de notre élite, les Français, au contraire, font tout pour attirer les meilleurs étudiants des pays du Sud, d’Asie et de l’Europe de l’Est. Leur démarche est très pragmatique. Ils préfèrent accorder plus de visas d’études aux étudiants ayant déjà achevé leurs études ou ceux qui sont en fin de cycle.

De ce fait, les étudiants algériens ayant une licence ou un magistère en Algérie ont plus de chances d’avoir un visa d’études pour la France. D’ailleurs, au terme de l’année universitaire 2007/2008, la moitié des étudiants retenus s’est inscrite pour des cycles de mastère 2 et de doctorat, contre près de 30 % en mastère 1, près de 15% en licence 2 et 1 seulement 6 % en licence 3. Ces chiffres reflètent la tendance pragmatique des Français, car il est moins coûteux pour eux de former des étudiants en 2e et 3e cycles que d’inscrire ceux qui sont en premier cycle c’est-à-dire en première et deuxième années. Cependant, et même si les Français affirment qu’ils ne visent pas, par ces mesures, d’encourager la fuite des cerveaux algériens, puisque, comme l’a déclaré le Président Nicolas Sarkozy lors de sa visite en Algérie en décembre 2007, «les étudiants algériens sont tenus de revenir dans leur pays dès qu’ils auront terminé leurs études», il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une saignée pour le pays.

D’après certaines sources, 90% de nos étudiants inscrits en France, ne sont pas revenus et, quand ils décident de quitter la France, ce n’est pas pour retourner en Algérie mais pour s’installer dans d’autres pays comme le Canada ou les Etats-Unis d’Amérique…

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Combien ca coute?

 

La procédure pour obtenir un visa d’études pour la France relève d’un vrai parcours du combattant. Cela à cause des conditions exigées et des différentes étapes qu’il faut passer avec succès. De ce fait, les étudiants sont confrontés à une sélection très stricte et rigoureuse. Celle-ci fait partie, bien évidemment, de la nouvelle politique globale d’immigration entreprise par la France depuis quelques années et dictée par un Nicolas Sarkozy imperturbable et catégorique sur cette question.

D’ailleurs, il n’a pas cessé de le rappeler lors de ses différents voyages effectués en Algérie, en déclarant clairement : «La France continuera d’accueillir les étudiants algériens mais, il est clair que nous ne devrons accueillir que les meilleurs.» En effet, pour avoir un visa d’études, les étudiants algériens sont appelés à passer avec succès toute une série de tests et d’avoir toutes les qualités requises. Avant 2004, année de l’introduction du fameux Test d’évaluation de connaissance de la langue française (TCF), les démarches étaient beaucoup plus souples et simples.

«Avant cette date, il y avait des étudiants qui réussissaient à avoir leurs visas, ils sont actuellement en France sans maîtriser vraiment la langue française. Ils trouvaient même des difficultés à rédiger leurs lettres de motivation et leurs projets d’études en France, mais comme à cette époque, le TCF n’était pas exigé, ils ont fini par avoir leurs visas sans problème, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement où même le TCF ne suffit pas pour aspirer à avoir un visa d’études», affirme un étudiant qui se démène pour avoir le fameux sésame.

Ce qui est tout à fait vrai, puisque, depuis 2004, une batterie de mesures visant à trier les meilleurs éléments, est ordonnée par les services français concernés. D’abord, les étudiants candidats, et avant de déposer leurs dossiers de préinscription, doivent ouvrir auprès du CCF (Centre culturel français) leurs comptes personnels sur le site http://www.algérie.campusfrance.or. Les frais d’inscription sont fixés à 1 500 DA. On indique qu’on 2007, on a enregistré plus de 30 000 ouvertures d’espaces personnels sur ledit site.

Ensuite, ils doivent s’inscrire pour le test de langue en payant 5 000 DA. Ils doivent avoir le niveau exigé, qui est le niveau 4 ou plus (400 points ou plus). Celui qui n’arrive pas à obtenir ces résultats est appelé à refaire le test et dépenser encore 5 000 DA. Comme ils sont appelés à déposer leurs dossiers et les documents nécessaires traduits (relevés de notes, attestations de succès…), accompagnés des pièces originales en vue de l’étude de leur authenticité.

En ce qui concerne le choix des établissements universitaires, les étudiants ont le droit de procéder au choix de six universités qui dispensent l’enseignement dans leurs spécialités respectives et qu’ils trouveront sur le réseau web. Notons que plus de 150 établissements universitaires français sont adhérents au réseau Campusfrance. Les étudiants sont également obligés d’avoir un entretien d’une demi-heure environ, au niveau du CCF. Les frais de l’entretien s’élèvent à 2 500 DA. Une fois réussi cet entretien et obtenu un avis favorable d’une université française, l’étudiant peut déposer, au consulat général de France, son dossier de demande de visa en l’accompagnant d’une attestation bancaire prouvant qu’il a dans son compte 5 000 euros minimum et en payant 5 000 DA comme frais de traitement de dossier.

A propos de l’attestation bancaire qui constitue un vrai problème pour plusieurs étudiants, ceux interrogés déclarent qu’ils se débrouillent pour réunir cette somme grâce à l’apport de parents et de proches ou tout simplement en empruntant.

Outre la complexité des conditions, les frais des démarches constituent aussi un frein pour plusieurs étudiant qui ne cessent d’assimiler les Centres culturels français à des véritables centres commerciaux où «un véritable commerce se pratique sur le dos de nos étudiants».

Pour preuve, ils avancent le nombre d’étudiants ayant des dossiers complets, mais qui ont vu leurs demandes de visas refusées sans motif. Cela dit, si l’octroi du visa reste lié à l’appréciation souveraine des services consulaires français, nul ne peut nier, en revanche, la logique commerciale qui entoure le traitement des dossiers des candidats.

 

Je confirme que l'état frenchi se fait un sacré pactole grâce aux étudiants. J'ignore si les chiffres ont bougé depuis, mais de mon temps, j'ai du y laisser plus de 12000 da entre le TCF l'entretien et le visa.

 

Sans parler des frais (qu'on oublie souvent) élevés d'envoi de dossier aux universités étrangères. En moyenne on doit en envoyer un minimum de 5 (j'ai des amis qui en ont envoyé plus de 15) pour s'assurer d'une réponse positive quelque part :) et sachant que ces dossiers sont plutôt "lourds à la pesée" je vous laisse imaginer le prix des timbres :D

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