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Togo: le frère du président inculpé pour "complot"


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LOME - Le frère du président togolais, le député Kpatcha Gnassingbé, arrêté mercredi matin devant l'ambassade américaine, a été inculpé dans la soirée de "complot" et de "tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat", a annoncé le procureur de la République Robert Bakaï.

"Les investigations ont révélé des indices graves et concordants impliquant l'honorable député comme organisateur" d'un complot, a déclaré le procureur.

"Une information a été ouverte pour tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences volontaires avec usage d'armes à feu, et complicité de violences volontaires", poursuit le procureur, selon lequel Kpatcha Gnassingbé "est à la disposition de la justice".

Dans la nuit de dimanche à lundi, le domicile de l'ancien ministre de la Défense (de 2005 à 2007) avait été attaqué par des militaires. Une seconde opération avait visé sa maison tard mardi soir dans le but de l'interpeller.

Mercredi matin, il avait tenté de se réfugier à l'ambassade des Etats-unis mais celle-ci avait refusé de lui accorder l'asile, estimant qu'il s'agissait d'une affaire intérieure togolaise.

Le président Faure Gnassingbé, qui a poursuivi ses activités dans la journée, en recevant notamment le secrétaire d'Etat espagnol aux affaires étrangères Bernadino Leon, ne s'est pas exprimé sur cette affaire qui visiblement déchire la famille qui dirige le pays depuis une quarantaine d'années.

Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir après le décès en février 2005 de son père Gnassingbé Eyadéma qui avait dirigé fermement le pays pendant 38 ans jusqu'à sa mort.

Elu en octobre 2007 député de la circonscription de Kara (environ 420 km au nord de Lomé), principal fief du parti au pouvoir et surtout de la famille Eyadéma, Kpatcha Gnassingbé était jusque-là considéré comme un "poids lourd" du RPT, le parti au pouvoir fondé par son père.

Il est devenu ministre de la Défense en 2005, un poste sensible dans un pays où l'armée a un rôle important, mais dont il a été évincé en 2007.

Signe de la gravité de la situation, le président avait décidé dès dimanche de reporter son départ dans la soirée pour une visite en Chine.

 

AFP

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