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L'ampleur du trafic de psychotropes.


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Le journal algérien "La Nouvelle République" a souligné la gravité du trafic de comprimés de psychotropes à destination du territoire marocain depuis la région ouest de l'Algérie, les trafiquants se fournissant à travers des circuits occultes en ces produits, destinés en principe aux pharmacies algériennes.

 

"Le trafic est devenu très lucratif pour certains réseaux du "trabendo" et est même "devenu juteux pour certaines officines pharmaceutiques" opérant dans les villes algérienne de la région limitrophe du Maroc, indique t-il." Quant aux officines de Maghnia, il n'est pas question d'y trouver du Rivotril ou du Diazepam" ajoute-t-il , précisant que ces types de produits ainsi que Témesta et le Roxil "sont classés parmi les plus demandés parmi les psychotropes", dont les effets dévastateurs sur la santé mentale de leurs "accrocs" n'est plus à démontrer.

 

"Les prix de gros atteignent les 100 dinars la boîte de 40 comprimés. Une partie est écoulée sur le marché local à raison de 50 DA le comprimé, voire 100 DA selon l'endroit. Quant à l'autre partie, elle est acheminée vers la frontière où elle est écoulée à raison de 250 DA la boîte de 250 comprimés la boîte", précise le quotidien.

 

Outre les gains juteux qu'en tirent les narcotrafiquants, ces produits psychotropes sont prisés par les adeptes du "tranbendo" du fait des facilités qu'ils trouvent à s'en procurer auprès des officines algériennes, ajoute-t-il.

 

Le journal cite des spécialistes du secteur pharmaceutique qui incriminent "la législation algérienne traitant de l'usage et de la commercialisation de ces produits et le comportement de certains médecins qui les prescrivent sans y être habilités au regard de leur champ de compétence".

 

"Il est plus que jamais nécessaire, recommande-t-il, de lutter contre ce phénomène en procédant à des contrôles inopinés des pharmacies de la région Ouest et de réglementer la délivrance des ordonnances prescrivant ces produits nocifs".

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Bonjour 8.6 !

 

Perso. c'est pas tant le trafic en lui-même qui m'interroge mais plutôt la consommation excessive qu'on trouve des deux côtés de Maghnia ! Se "cachetonner" au Rivotril ou au Diaz' est chose courante et ces consommateurs ont surement, comme grand nombre de "gamins des rues", sniffés de la colle bien avant d'être puberts.

 

C'est une question de santé publique qui ne touche pas que les "rebuts" de la société comme on veut nous le faire croire ! Traduire l'ampleur de ce phénomène en malaise social et tendre l'oreille plutôt que d'opter pour une répression systématique qui amènera ces jeunes vers un système pénitentier encore plus destructeur (gros sujet puant aussi :confused:) serait un point de départ intéressant.

 

Là, encore une fois, on appréhende le sujet "pudiquement" sous un aspect économique, en dénonçant une prescription abusive des toubibs dans un pays où on achète un extrait d'acte de naissance ou un certificat de célibat, en prenant soin donc de laisser le couvercle sur la cocotte.

 

Une question : la "défonce" des jeunes est un sujet tabou ou c'est principalement le fait de se "cachetonner" ?!

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Bonjour 8.6 !

 

Perso. c'est pas tant le trafic en lui-même qui m'interroge mais plutôt la consommation excessive qu'on trouve des deux côtés de Maghnia ! Se "cachetonner" au Rivotril ou au Diaz' est chose courante et ces consommateurs ont surement, comme grand nombre de "gamins des rues", sniffés de la colle bien avant d'être puberts.

 

C'est une question de santé publique qui ne touche pas que les "rebuts" de la société comme on veut nous le faire croire ! Traduire l'ampleur de ce phénomène en malaise social et tendre l'oreille plutôt que d'opter pour une répression systématique qui amènera ces jeunes vers un système pénitentier encore plus destructeur (gros sujet puant aussi :confused:) serait un point de départ intéressant.

 

Là, encore une fois, on appréhende le sujet "pudiquement" sous un aspect économique, en dénonçant une prescription abusive des toubibs dans un pays où on achète un extrait d'acte de naissance ou un certificat de célibat, en prenant soin donc de laisser le couvercle sur la cocotte.

 

Une question : la "défonce" des jeunes est un sujet tabou ou c'est principalement le fait de se "cachetonner" ?!

 

c'est la defonce qui reste tabou, mais c'est surtout que sur ce marché il ya pas mal de sous a prendre donc des jalousies, des conflits d'interet, ya pas que des traficants et des dealers ....

 

ce que t'as dis sur la necessite de changer de point de vue et considerer laspect social est tres juste, surtout que l'emprisonnement renforce laddiction car on en trouve aussi en zonzon...

 

Mais ce qui peut etre fait rapidement c'est un controle des boites pharmaceutique qui produisent (surtout Saidal) pour limiter les detournements a la source.

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c'est la defonce qui reste tabou, mais c'est surtout que sur ce marché il ya pas mal de sous a prendre donc des jalousies, des conflits d'interet, ya pas que des traficants et des dealers ....

 

ce que t'as dis sur la necessite de changer de point de vue et considerer laspect social est tres juste, surtout que l'emprisonnement renforce laddiction car on en trouve aussi en zonzon...

 

Mais ce qui peut etre fait rapidement c'est un controle des boites pharmaceutique qui produisent (surtout Saidal) pour limiter les detournements a la source.

 

Oui c'est clair qu'il faudrait réduire l'accessibilité de ces psychotropes qu'on trouve plus facilement parfois que son kilo de patates mais il y aura toujours des moyens de substitution pour retrouver cet état recherché. Malheureusement ils augmenteront les risques en ayant recours à des produits à plus haute toxicité et addiction.

 

La toxicomanie médicamenteuse (et les benzodiazépines en particulier qui entraînent une dépendance psychique mais aussi physique) doit être appréhendée sociologiquement afin que la prévention soit efficiente.

Il faut que les gens sachent qu'il n'y a pas de profil psychologique particulier, que ça touche toutes les tranches d'âge, toutes les catégories sociales et qu'on n'y vient pas qu'au travers du "voyoutisme".

 

J'ai déjà vu des gens gravement blessés lors d'un banal accident de la route, s'enfuir de l'hopital à leur réveil d'un coma par peur des sanctions suite à la transmission de leur examens de toxicité... L'Algérie a besoin d'assouplissement pénal sur ce phénomène et de structures de sevrage éducatives adaptées pour réduire réellement ce phénomène de société.

 

La réponse en tout cas doit être sociale et éducative. La répression actuelle et les formes de tabou faites autour de la détresse des jeunes (cachetons, zetla, harrag'...) amèneront d'ici peu une crise bien plus profonde et plus violente.

 

L'école aussi devrait jouer son rôle de prévention sur le sujet car la déscolarisation est un autre phénomène étroitement lié, qui signe bien souvent un point de départ à ces conduites toxicomanes.

 

Difficile d'ailleurs de renoncer à cette satisfaction immédiate trouvée dans les psychotropes lorsqu'on se sent quotidiennement dévalorisé ou opprimé en faisant uniquement référence à des discours de santé publique. Ce sont des parcours et des projets individuels qu'il faut privilégier pour susciter l'envie de s'en sortir. Je pense que la formation professionnelle, l'apprentissage d'un métier (de secteurs en tension où l'Algérie sous-traite la main d'oeuvre par exemple) ont ici un grand rôle à jouer (comme pour le système pénitentier d'ailleurs).

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