huit six 10 Posted April 26, 2009 Partager Posted April 26, 2009 Hillary Rodham Clinton a effectué samedi une visite-surprise à Bagdad, son premier déplacement en Irak en tant que cheffe de la diplomatie américaine. La secrétaire d'Etat a assuré aux Irakiens que l'administration Obama n'abandonnerait pas leur pays, même si elle mène à bien le projet de retrait des troupes américaines et alors que les derniers jours ont été marqués par des attentats très meurtriers. Le retrait sera mené de façon "responsable et prudente", a-t-elle déclaré, promettant qu'il n'affecterait pas les efforts pour renforcer les forces de sécurité irakiennes ou terminer les projets de développement et de reconstruction. "Permettez-moi de vous rassurer et répéter ce que le président Obama a dit, que nous sommes engagés en faveur de l'Irak, nous voulons voir un Irak stable, souverain et autonome", a-t-elle déclaré lors d'une réception à l'ambassade des Etats-Unis. "Nous sommes très impliqués, mais la nature de notre engagement peut d'une certaine façon paraître différente parce que nous allons retirer nos troupes de combat ces deux prochaines années". Les plans du Pentagone prévoient un transfert de la responsabilité de la majeure partie de la sécurité urbaine dans trois mois environ dans le cadre du projet de retrait des forces de combat d'ici la fin 2011. Les responsables américains disent vouloir tenir la date-limite du 30 juin pour retirer toutes leurs forces des principales grandes villes irakiennes, y compris Bagdad. Mais le commandant des forces américaines en Irak, le général Ray Odierno, a reconnu que les troupes américaines pourraient "maintenir une présence" dans certaines villes si les Irakiens le demandent. "Franchement, certains ont peur", a commenté un participant à la réunion à l'ambassade, expliquant que beaucoup doutaient des capacités, des compétences et de la neutralité des forces de sécurité irakiennes dans le cadre du calendrier américain. "Rien n'est plus important qu'un Irak uni", a répondu Hillary Clinton. "Plus l'Irak sera uni, plus vous ferez confiance à vos services de sécurité". La secrétaire d'Etat a estimé que la dernière série d'attentats-suicide meurtriers cette semaine, qui ont fait plus de 150 morts était le signe que les extrémistes s'inquiètent de voir le gouvernement irakien réussir. "Je condamne les récents et violents efforts pour remettre en cause les progrès réalisés par l'Irak", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien Hoshyar Zebari. La veille, l'ancien président iranien Akbar Ashemi Rafsandjani avait accusé les Etats-Unis de n'avoir pas réussi à protéger les nombreux pèlerins chiites, parmi lesquels plusieurs Iraniens, tués vendredi dans le double attentat-suicide perpétré près du plus important mausolée chiite à Bagdad. "Je suis déçue que quiconque puisse faire une telle affirmation", a commenté Hillary Clinton, expliquant que l'attentat portait clairement la marque "des restes d'Al-Qaïda et d'autres groupes déterminés à remettre en cause les progrès de l'Irak". "Malheureusement, d'une manière tragique", les attentats "signalent que les extrémistes craignent que l'Irak aille dans la bonne direction", avait-elle déclaré aux journalistes dans l'avion, en route pour Bagdad. "Je pense vraiment que l'Irak (...) est sur la bonne voie", a-t-elle ajouté", évoquant des progrès "vraiment impressionnants". La visite de Mme Clinton n'était pas annoncée, pour raisons de sécurité, comme à chaque fois qu'un haut responsable américain se rend en Irak. Mme Clinton était déjà venue trois fois en Irak en tant que sénatrice. Elle a entamé cette visite par une réunion à huis clos avec le général Raymond Odierno, pour un point sur la situation militaire actuelle. AP Citer Link to post Share on other sites
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