samsam35 10 Posted May 5, 2009 Partager Posted May 5, 2009 droits de l'Homme | The Observers La personne que l'on voit sur cette vidéo en pleine séance de torture n’est autre que le cheikh Issa ben Zayed Al-Nahyan, frère du cheikh Khalifa Ben Zayed, souverain d'Abu Dhabi et président des Émirats arabes unis (EAU). La vidéo, tournée à la demande du cheikh Issa lui-même, montre, durant 45 minutes, d’horribles scènes de torture infligées à Mohammed Shah Poor, un homme d’affaires afghan accusé de ne pas avoir livré au prince une quantité convenue de marchandises. Le cheikh est secondé par des policiers en uniforme qui maintiennent la victime à terre, tandis qu'il se sert d'une mitrailleuse automatique, de fouets, d’aiguillons à bétail électrifiés, de planches de bois cloutées et même de sa Mercedes tout-terrain pour infliger à sa victime les pires sévices. La vidéo a été rendue publique mi-avril par Bassam Nabulsi, un Américain d’origine libanaise qui fut, des années durant, l’intendant du cheikh Issa. La scène remonte à 2004 ou 2005. Nabulsi intente aujourd’hui un procès, aux États-Unis, à son ancien employeur. Il affirme que cette vidéo lui aurait valu trois mois de prison (d'avril à juin 2005) et, à lui aussi, une séance de torture. Interrogé par la chaîne ABC, qui a diffusé la vidéo le 22 avril dernier, le ministère de l’Intérieur émirati, dirigé par le frère de cheikh Issa, cheikh Saif Ben Zayed, a d'abord déclaré qu’après examen de la vidéo, il concluait que "les règles politiques et les procédures ont été correctement suivies par les services de police". Le 30 avril dernier, les autorités de Abu Dhabi, soucieuses de leur image en Occident - et de préserver leurs coopération avec les États-Unis et la France dans le domaine du nucléaire civil - ont toutefois fini par condamner "sans équivoque" les agissements de l’émir tortionnaire. La plupart de nos Observateurs sur place ont refusé de s'exprimer sur le sujet, sauf Sarah (voir plus bas). Nous avons également contacté des spécialistes locaux des droits de l'Homme, des avocats et des journalistes. Personne ne semble pouvoir critiquer la famille royale. Rien d'étonnant, lorsqu'on sait que l’article 32 de la loi sur la presse à Abu Dhabi impose une amende d'un million d'euros à tout journaliste "dénigrant" des responsables gouvernementaux ou des membres de la famille royale. Citer Link to post Share on other sites
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