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Nucléaire, la Corée du Nord tire de nouveaux missiles, Washington menace


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La Corée du Nord a procédé mardi, selon des sources sud-coréennes, à des tirs de missiles, au lendemain de son essai nucléaire qui risquent d'accentuer encore la réaction de la communauté internationale.

 

La Corée du Nord devra "payer le prix" de ses actes si elle continue à "provoquer la communauté internationale", a averti mardi l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice.

 

Si la Corée du Nord veut "continuer à tester et provoquer la communauté internationale, elle verra qu'elle devra en payer le prix parce que la communauté internationale est claire: ce n'est pas acceptable", a dit Mme Rice sur la chaîne américaine CNN.

 

Pyongyang qui avait déjà testé trois missiles lundi, parallèlement à son essai nucléaire, a procédé mardi au tir de deux nouveaux engins, un missile sol-air et un autre sol-mer, d'une portée de 130 km, a indiqué l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant un source gouvernementale.

 

"Les services de renseignement analysent les motivations de ce tir", a ajouté cette source.

 

L'essai nucléaire de lundi, bien plus puissant qu'un premier effectué en octobre 2006, selon Tokyo et Moscou, a été condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le Conseil prépare une résolution devant comporter de nouvelles sanctions à l'égard du régime communiste de Pyongyang.

 

"Les membres du Conseil ont exprimé leur ferme opposition et leur condamnation de l'essai nucléaire effectué le 25 mai 2009 par la Corée du Nord, qui constitue une claire violation de la résolution 1718", a déclaré l'ambassadeur de Russie Vitaly Tchourkine, au nom du Conseil qu'il préside en mai. Ils ont décidé "de commencer immédiatement à travailler à une résolution du Conseil sur ce sujet" a ajouté M. Tchourkine.

 

Plusieurs diplomates occidentaux ont fait part de leur souhait que la future résolution comporte des sanctions nouvelles à l'encontre du régime communiste de Pyongyang.

 

"La résolution devra contenir de nouvelles sanctions venant s'ajouter à celles déjà adoptées" par le Conseil, a déclaré l'ambassadeur de France adjoint, Jean-Pierre Lacroix.

 

"L'adoption d'une résolution dure par le Conseil de sécurité de l'ONU est inévitable", a ajouté mardi une source diplomatique russe, citée par l'agence Interfax, tout en précisant que "la porte des négociations doit toujours rester ouverte".

 

Le président américain Barack Obama s'est entretenu lundi au téléphone avec son homologue sud-coréen, Lee Myung-bak, et le Premier ministre japonais, Taro Aso, pour "coordonner" une réaction, selon la Maison Blanche.

 

Les deux chefs d'Etat sont "convenus d'agir ensemble de façon rapprochée pour obtenir et appuyer une résolution forte du Conseil de sécurité de l'ONU avec des mesures concrètes pour restreindre les activités nucléaires et de lancement de missiles de la Corée du Nord".

 

Pyongyang avait annoncé lundi avoir "procédé avec succès à un nouvel essai nucléaire souterrain dans le cadre de ses mesures destinées à renforcer ses capacités de dissuasion nucléaire (...)".

 

L'essai a suscité une vague de protestations. Proche alliée de la Corée du Nord, la Chine a condamné très fermement l'essai, appelant Pyongyang à "cesser toute action susceptible d'envenimer la situation".

 

Condamnant "fermement ces agissements inconsidérés", M. Obama a jugé que les activités nucléaires et balistiques de la Corée du Nord "représentent une grave menace pour la paix et la sécurité mondiales".

 

L'administration américaine "évoque un +changement+ et un +dialogue bilatéral+, mais en fait, elle poursuit la politique irresponsable de l'administration Bush destinée à étouffer la RPDC (Corée du Nord) par les armes", a affirmé mardi le Rodong Sinmun, organe du parti communiste nord-coréen.

 

Le régime de Pyongyang agitait la menace de représailles - et notamment celle d'un nouvel essai nucléaire - depuis sa condamnation le mois dernier à l'ONU à la suite d'un tir de fusée à longue portée au-dessus du Japon, début avril.

 

Ce nouveau test, qui pour certains experts pourrait être utilisé par un Kim Jong-il affaibli pour raffermir son pouvoir, sonne comme un défi à la communauté internationale qui tente depuis six ans de convaincre la Corée du Nord de renoncer à ses ambitions atomiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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