gkader 10 Posted June 3, 2009 Partager Posted June 3, 2009 Elle ne s’arrête jamais. Elle râle tout le temps, matin et soir. Elle trouve toujours un prétexte. Et si elle démarre, impossible de l’arrêter. «R‘ha» (un moulin à paroles), ya ben aâmmi. Elle se lève le matin pour préparer le café, et l’alerte est donnée. La voilà qui se plaigne déjà. Tout le monde dans le quartier la connaisse et tente toujours de l’éviter. Lorsqu’elle aborde une voisine dans la cage d’escalier, elle l’a retient au moins pour une heure. De la propreté de l’immeuble, au bruit que font les enfants, en passant par tous ces jeunes, qui passent leur temps dans le quartier, etc., etc… Oui, elle est connue. On la même surnommée «Bakhta ennegracha», tant il est vrai, qu’elle est insupportable. L’épicier, un vieux monsieur, dès qu’il la voit, il abandonne son magasin. Heureusement, le pauvre, qu’il a un fils, qui le remplace au pied levé. Quant au facteur, il ne rentre dans l’immeuble qu’une fois sûr de son absence. Depuis qu’il a été obligé de la supporter presque trois heures, c’est fini. «Omr Daoud la y’aâoued» (Que ça reproduira jamais). Mais le plus martyrisé, c’est évidemment son mari, lui qui vit avec elle, sous le même toit. Tout le monde le plaint dans le quartier. Le pauvre, il n’en peut plus. Il est à bout de nerf. Mais Bakhta ne s’en rend même pas compte. Elle commence à râler le matin, et ce n’est que tard dans la nuit qu’elle s’arrête. Un répit en attendant la levée du jour. M.M Citer Link to post Share on other sites
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