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Réalité en Totalité et en Particularité


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Réalité en totalité ou en particularité

Entre autres il existe deux grandes manières différentes de saisir ou d’appréhender la réalité. On peut chercher à la saisir en totalité, on peut chercher à la saisir en particularité.

Totalité

Quand on cherche à appréhender la réalité en sa totalité, on découche sur l’absolu, un ensemble de concepts ou de catégories abstraites projetées sur la réalité, sans rendre compte des caractéristiques concrètes des éléments dérivés de la réalité. Non seulement on a du mal à les prouver, mais encore on se sait de quoi au juste on parle, ni si ce que l’on dit est vrai ou faux. En bout de ligne, la tentative de saisir la réalité en sa totalité ou en absolu est grandiose, mais le résultat est inefficace. Car on débouche sur rien et ne maîtrise rien non plus. Au lieu d’avoir une certaine maîtrise sur le cours des choses, sur le train de la vie, sur les évènements, ce sont les évènements qui nous mènent et nous contrôlent le destin. Bref c’est la fatalité.

L’absolu séduit l’imaginaire des hommes. Beaucoup de gens sont donc attirés par les catégories abstraites qui rapprochent plus près de la fiction que la réalité ou du réel. L’homme prête leur foi à l’absolu tout se ballotant, tout en flottant sur le réel, sur la réalité sans pouvoir s’y brancher.

 

 

Dieu comme absolu

Dieu est un concept absolu à partir duquel on se propose d’explique la totalité de la réalité, à savoir la création de tout l’univers, y compris les choses visibles et invisibles de la réalité. Mais comme toute l’explication est centrée sur Dieu devant rendre compte de toutes choses, on aboutit au constat qu’on connaît tous, le refus de connaître la matière, la réalité concrète sur laquelle le concept de Dieu ne nous révèle rien qui nous permet de percer son mystère, de percer le mécanisme et le processus de fonctionnement des choses à travers les lois qui les gouvernent. On ignore tant de choses qu’on arrive à rien maîtriser. Avec le concept de Dieu comme principe absolu, c’était la maladie qu’on maîtrise pas. On attribue à la maladie une cause surnaturelle qui n’est pas en réalité. C’était aussi la famine parce que l’homme s’adonnait surtout à adorer Dieu, lui obéir plutôt que d’investir son génie créateur pour chercher, découvrir, d’inventer, de créer ou de produire de nouvelles choses à partir de la matière. L’homme se laisse aller à la volonté de Dieu, au gré des choses, en toute fatalité. La tentative de saisir la réalité en totalité à partir de l’absolu, ne mène qu’à l’échec, ne conduit à rien qui nous permet d’avoir une certaine maîtrise sur le processus du devenir de l’homme.

 

Esprit

Hegel cherchait à expliquer la société, l’État et l’homme à de son concept absolu Esprit. Le concept esprit saisit l’homme à partir des catégories très abstraites et figées qui ne rendent pas compte des conditions réelles, matérielles et concrètes de l’homme. Pour Karl Marx ce concept tient lieu d’utopie, d’illusion. Pour lui c’est un camera obscura qui donne une image déformée et renversée de la réalité. Il faut partir de la réalité matérielle de l’homme pour l’expliquer. Selon Karl Marx :« ce n’est la conscience qui détermine la vie, mais c’est la vie qui détermine la conscience». Pour expliquer l’homme dans le contexte capitaliste, Karl Marx se réfère à l’ouvrier qui travaille dans les usines des grands capitalistes tout en considérant le rapport antagoniste qui engage l’ouvrier et le patron. Ainsi il définit l’ouvrier comme un être aliéné faisant partie de la classe exploitée, le prolétariat par apposition à la bourgeoisie. Karl Marx refuse d’expliquer la société d’État par L’esprit. Il forge deux nouveaux concepts, l’infrastructure liée à l’activité matérielle des hommes(routes, ponts) et la superstructure liée aux services et aux fonctions de gestion des cadres dirigeants de la société. Karl Marx est mort, le communisme est mort, mais on continue d’utiliser ces concepts de manière très fréquente dans la société capitaliste.

 

Particularité

Quand on cherche à appréhender la réalité en particularité, on débouche sur un ensemble de concepts opérationnels qui nous permettent d’avoir une simple vision linéaire de la réalité infinie. Ces concepts nous rapprochent plus de la réalité que de la fiction. Cette vision linéaire, infime soit elle, aboutit à quelque chose. Ce quelque chose infime qu’on connaît, on n’en a pas le plein contrôle, mais du moins on maîtrise quelque chose, on est au contrôle de quelque chose qui permet à l’homme de se brancher à la réalité en partie sans se déconnecter, sans devenir un extraterrestre. La vie devient plus concrète, l’homme devient plus réel, plus réaliste. On est dans la réalité en partie et non dans la fiction même si cette vérité est infime par rapport à la réalité infinie.

 

De l’invisible et de la matière

Quand l’homme refusait l’explication de tout l’univers en totalité, en absolu, en Dieu pour se concentrer l’esprit sur une partie de la réalité, soit la réalité visible qu’est la matière, on débouche sur un parquet de choses :« origine de la maladie, vaccins pour guérir les maladies, invention de machines, industrialisation, production agricole plus moderne, production de richesses matérielles et de marchandises, électricité, automobile, avion, bateau, bicyclette, motocyclette, téléphone, machine à taper, machine à laver, ordinateur, photographie, photocopie, eau potable, pétrole, essence, réfrigérateur, radio, télévision, pour ne citer que ces exemples». On ne peut pas dire que la saisie de la réalité en particularité à partir d’une vision linéaire ne conduit à rien. Elle débouche sur quelque chose, mais qui est infime par rapport à ce qu’on ne connaît, par rapport à la réalité qui est infinie. Tant soit peu on réussit à avoir un certain contrôle sur le train de la vie, de la destinée, du devenir. Par exemple, si on est malade on ne va pas se laisser aller à la volonté de Dieu. Mais on va consulter un médecin qui se chargera de guérir la maladie afin qu’on retrouve la santé.

 

Remarque

Mais le danger qu’il y a dans tout cela c’est que : 1) L’homme ne maîtrise pas au complet sa vision des choses, ses productions, la vérité qu’il possède. On ne connaît pas tous les effets de nos inventions sur l’homme et sur la vie en général 2) cette vision repose sur la destruction de la matière, de l’environnement, de la nature, une véritable menace pour l’homme et pour la vie 2) Cette vision à travers ses appareils de production devient un instrument de domination de l’homme sur l’homme, un ordre hiérarchique, un rapport de pouvoir basé sur l’exploitation. Ce rapport de domination concerne une classe sociale sur une autre classe sociale au sein d’un même pays, et certains pays sur d’autres pays dans le monde.

 

Conclusion

Mais il n’y a pas lieu de perdre l’espoir jusqu’à devenir pessimiste. La science est à peine née, elle est née hier sachant la longue histoire derrière nous. Elle doit suivre son parcours historique, faire son chemin dans le temps, faire ses preuves progressivement dans le temps, nous apporter la lumière petit à petit. La connaissance se développe dans le temps par cumul, par dépassement. Mais cela prend du temps. Plus on connaît de choses, plus on peut avancer dans la vie avec plus de sécurité, de certitude et de confiance.

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