boutef en forme

[van ghog 972]

Il faut prendre la peine d’aller sur le site de la Présidence de la république algérienne pour mesurer l’activité débordante qui est celle d’Abdelaziz Bouteflika. Depuis le début du mois de mai, il n’arrête pas : le 1er mai, il a envoyé un message à son peuple à l’occasion de la fête du travail ; le lendemain, il a reçu l’envoyé spécial du président de la république du Niger. L’entrevue a Dû être épuisante puisque les quatre jours suivants l’agenda du chef de l’État est resté vide. Presque vide : le 6 mai, le président s’est fendu d’un télégramme de félicitations à Nicolas Sarkozy « suite à son élection à la magistrature suprême de la République Française ». Mais l’a-t-il seulement lu ?

 

 

Plus de visas pour les USA au Maroc © KhalidLe 7 mai, donc après quatre jours d’un congé que l’on imagine réparateur, le président a une journée harassante : il a reçu le prince héritier des Émirats arabes unis, la présidente du conseil d’Affaires Algérie - Royaume Uni, la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie du Koweit et une brochette de nouveaux ambassadeurs.

 

On imagine dans quel état il a terminé. On est d’autant plus en droit de s’inquiéter que depuis – nous sommes le 10 mai – si l’on s’en tient toujours au site officiel de la Présidence, Abdelaziz Bouteflika a disparu de la circulation. La seule activité que lui reconnaît le site c’est d’avoir envoyé un message « à l’occasion du 63ème anniversaire du 8 mai 1845 », qui marque la fin de la deuxième guerre mondiale.

 

Officiellement, bien sûr, Abdelaziz Bouteflika, 70 ans, est dans une forme éblouissante. Son Premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, l’a encore confirmé récemment devant quelques chefs d’entreprise. Il n’y a guère que sa maman qui, à 90 ans passés, connaît des problèmes de santé. Comme son fils l’adore, qu’il la visite quotidiennement, on comprend que, débordant d’amour filial et tenaillé par l’inquiétude, Abdelaziz Bouteflika passe de longues heures au chevet de sa mère. Les rumeurs sur sa mauvaise santé dont bruisse la capitale ne sont que des propos malintentionnés.