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Jean Daniel, journaliste et directeur de la rédaction du magazine «Le Nouvel Observateur», se trouve depuis mardi à Oran. Il est venu avec le ministre de l'Environnement Chérif Rahmani. Jean Daniel a été reçu par le wali d'Oran et a rencontré des personnalités locales. Arrivé dimanche à Alger, il a été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika.

 

Le célèbre journaliste, natif de Blida, a donné une conférence sur l'écrivain Albert Camus à la Bibliothèque nationale. «Si Camus ressurgit, c'est en fonction de l'actualité qui lui est propre», a estimé Jean Daniel, lors de la présentation de son livre «Avec Camus: comment résister à l'air du temps», ajoutant qu»'il ressurgit, surtout parce qu'il est porteur, en ces temps de difficultés à vivre avec le présent et de crainte pour l'avenir, d'un message, d'un héritage dont nous devons faire précéder notre testament». Faisant le parallèle entre Albert Camus et Assia Djebbar, qui est membre de l'Académie française, M. Daniel a estimé que «ces deux écrivains se ressemblent, dans le fait que les personnages des romans de Djebbar ne sont pas français et que ceux de Camus ne sont pas musulmans, à une seule exception où le seul personnage de Camus a brillé par sa disparition».

 

Pour mieux cerner la pensée «camusienne», par ailleurs, et dans son rappel du parcours de l'écrivain, le conférencier a rappelé l'impact des massacres de Guelma, Sétif et Kherrata sur Camus, soutenant que «ces événements ont poussé Camus à admettre que l'Algérie française est finie». S'agissant de la position de Camus vis-à-vis de la guerre de libération nationale, le conférencier à rappelé le contexte où Camus avait tenu les propos qui lui ont valu, a-t-il dit, que «certains Algériens refusent de se le réapproprier». «C'est à Stockholm, lorsqu'il recevait le prix Nobel, que Camus a déclaré qu'entre la justice et ma mère, je choisis ma mère».

 

Jean Daniel a discuté avec des journalistes sur des sujets d'actualité: l'élection de Nicolas Sarkozy, la liberté de la presse dans les pays maghrébins. Jean Daniel a rendu un hommage à ses instituteurs du collège colonial de Blida. Ami de l'Algérie, le directeur de rédaction du «Nouvel Observateur» est en visite dans notre pays au moment où les Algériens sont appelés aux urnes pour renouveler l'Assemblée populaire nationale. Une élection sous haute surveillance qui suscite l'intérêt des journalistes occidentaux pour plusieurs raisons. Le scrutin d'aujourd'hui intervient cinq semaines après les attentats kamikazes du 11 avril dernier à Alger.

 

La visite de Jean Daniel intervient aussi au lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, alors que les relations franco-algériennes traversent une période difficile: la nouvelle politique algérienne de la France, notamment sur le devoir de mémoire, les «bienfaits» de la colonisation, les visas, l'immigration. Les sujets qui fâchent ne manquent pas entre les deux pays. Les choses qui rassemblent sont aussi nombreuses: la dimension humaine occupe une place importante dans les relations franco-algériennes.

 

Les pieds-noirs et les Français d'origine algérienne sont nombreux et portent toujours l'Algérie dans le coeur. Certains sont revenus pour participer au développement du pays et font souvent la navette entre les deux pays, proches géographiquement et liés par l'histoire commune.

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