etoileadam 10 Posted July 14, 2009 Partager Posted July 14, 2009 le président du RCD a été invité par la prestigieuse revue « DIPLOMATIE » à donner une contribution sur la crise algérienne et ses conséquences. Ont également contribué à ce numéro de juillet aout des chercheurs, des diplomates comme Gunnar Lund, ambassadeur de Suède en France, des politiques tels le président Français Nicholas Sarkozy ou la conseillère fédérale de la confédération Suisse Micheline Calmy-Rey… 1 L’agression du siège national d’un parti politique légal par le premier magistrat de la capitale n’a soulevé ni émoi ni condamnation. Les organisations des droits de l’homme se sont accommodées du fait, les rares intellectuels encore présents dans le pays ont détourné les yeux et la presse privée a rapporté l’évènement comme elle l’aurait fait pour un fait divers. Seuls des citoyens anonymes ont trouvé la force morale pour s’indigner et dénoncer publiquement un dérapage attestant du niveau de déliquescence dans lequel sombre la caste au pouvoir qui passe du statut d’oligarchie décadente à celui de voyoucratie.. C’est dire si l’arbitraire, si grave soit-il, est banalisé. La violence n’est malheureusement pas nouvelle dans les mœurs politiques de notre pays. Le système algérien est dirigé par les mêmes clans depuis l’indépendance. Il y a eu des coups d’Etat, des marginalisations voire quelques sanctions mais les dirigeants interchangeables sont toujours recrutés dans le même sérail, provoquant un divorce irrémédiable entre un peuple dont 75% des citoyens ont moins de 30 ans et une gérontocratie enkystée et autiste. Il reste que la décade Bouteflika a précipité la déchéance nationale. A la fin des années 80, sous la pression conjuguée de la chute du prix des hydrocarbures, des luttes menées par l’opposition dans la clandestinité et du fait du renouvellement démographique qui rendait la majorité de la population inaccessible au chantage de la « légitimité révolutionnaire », des espaces de liberté avaient permis d’ouvrir des brèches dans le glacis du parti unique. L’opposition, même évoluant dans un pluralisme biaisé, trouvait un écho certain dans la société, le monde du travail échappait au dictat du syndicat unique et la presse privée se donnait le ton et la volonté pour témoigner avec lucidité, offrant au pays les média écrits les plus libres de la rive sud de la méditerranée. L’Algérie, dont il faut savoir que les textes fondateurs stipulaient, en pleine guerre de libération, l’avènement « d’un Etat démocratique et social et le rejet de toute forme de théocratie » a vu son destin basculer dès 1957 avec les assassinats de Abane Ramdane et de Larbi Ben M’hidi ; deux figures emblématiques de cette révolution démocratique et sociale. Significativement, le premier avait été victime de ses pairs les plus despotiques qui imposeront en 1962, par le biais de l’armée des frontières, un régime islamo populiste, le second fut exécuté par un certain commandant Aussaresse qui officiait sous les ordres du général Massu. La synergie des forces du mal avait lourdement et durablement handicapé le potentiel démocratique national jusqu’à cette décennie 90 où, surpris par une population excédée, le pouvoir vacilla au point de concéder quelques réformes qui auraient pu faire de l’Algérie la passerelle idéale qu’elle était historiquement destinée à être entre le Nord et le Sud et l’Orient et l’Occident. Citer Link to post Share on other sites
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