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Êtes-vous assez grand?

 

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En quatrième, Dumézil raconte comment il approcha son professeur principal qui enseignait le français, l’italien et le grec et lui demanda timidement: « Qu’est-ce que c’est le Mahabharata? Il eut un sourire indulgent dans une barbe alors rousse et me dit : vous verrez ça quand vous serez grand. »

 

mahabharata0702.jpg

 

J'ai beaucoup appris en vous lisant,merci pour le partage..

je connais le Mahabharata Grace aux recherches et quelques documentaires que j'ai vu mais j'ai pas eu l'occasion de le lire.

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Il n'est jamais trop tard pour bien faire, à moins que tu aies plus de 30 ans :cool:

Mais si tu me suis tu apprendras beaucoup sur le sujet.

 

J'en ai moins:D

Merci pour le partage..j'ai lu tout ce que tu as posté et c'est très intéressant:)

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Le-Gange-personnifie.jpg

 

Souffrant de la mort de son fils, Sagar apprit que pour les sauver de l’enfer où ils pâtissaient de leur impertinence, quelqu’un devait convaincre la déesse Ganga de descendre sur Terre. Tâche malaisée. Cette jeune fille coquette, au caractère intempestif, était orgueilleuse et dure. Mais elle avait des qualités remarquables : elle purifiait tout ce qu’elle touchait et pouvait guérir des maladies incurables. Elle vivait quelque part au-delà de la quatrième dimension, là où les pics invisibles des Himalayas forment d’autres chaînes montagneuses qui décorent le paysage édénique des dieux et où nul être humain n’a accès. Pour ce faire, et bien qu’il fût à l’automne de sa vie, Sagar laissa son royaume et se rendit dans la forêt. Il s’adonna à de rudes austérités. Vains espoirs, vaines macérations, il mourut quelque temps après. En fait, non, ce ne fut pas en pure perte. Cette volonté inépuisable tendue vers la délivrance de ses enfants d’un sort infernal remplit de ferveur filiale le petit-fils; il essaya à son tour mais échoua également.

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Ce sera seulement le fils de celui-ci, Bhagirath, qui, ayant continué les pénitences de son père, recevra l’exceptionnelle visite du démiurge de l’univers : « Voyons mon fils, lui dit Brahma, réfléchis, si je demande à Ganga de venir ici-bas, le choc qu’engendrerait le contact de cette masse d’eau avec la Terre la culbuterait au fond de l’univers. Je ne peux pas procéder ainsi, il faut que tu fasses appel au Seigneur Shiva, lui seul pour éviter la catastrophe et ainsi combler ton vœu. »

 

Bhagirath continua donc ses mortifications afin d’attirer l’attention de Shiva, une des trois déités responsables de la bonne marche de l’Univers, bien que ce soit lui qui le détruit en temps opportun.

 

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Ce prince royal, Bhagirath, était d’autant plus déterminé qu’il n’avait pas de descendance. Il fallut par conséquent que ce soit lui qui amenât le Gange sur Terre afin de délivrer ses ancêtres de la malédiction qui pesait sur eux. Car seulement lorsqu’ils seront transférés au paradis pourra-t-il jouir de sa propre libération.

 

Impressionné par la piété, l’austérité et la volonté de cet ascète, Shiva, qui est miséricordieux, voulut lui plaire : « Je m’occuperais de cet aspect, mais ce que je redoute, c’est qu’elle en fasse à sa tête et qu’elle te cause des problèmes lourds de conséquences. Je connais Ganga, elle est dangereuse. Comme elle se sait très belle, d’une beauté fascinante, elle aime utiliser son pouvoir séducteur pour ensorceler mêmes les dieux, que dire des hommes! Elle a trop été choyée par son père Himavat, le roi des Himalayas qui n’a pas su la sevrer de ses caprices et de ses extravagances. Ganga est imprévisible et versatile; un jour elle accepte de faire une chose, et un autre elle nous rit au nez ou se vexe pour un rien. En un mot, elle est ravageuse. »

 

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Ganga fut ravie de quitter les siens. Elle ne supportait plus l’encadrement de sa famille et l’ambiance solennelle du palais. Elle rêvait de liberté, de courir le monde et s’amuser. Bien qu’elle sût puissants et magiques ses pouvoirs de purification, elle s’inquiéta à bon escient : « Mais si les foules viennent à moi pour se débarrasser des maladies du corps et de l’esprit, je ne donne pas cher de ma résistance… »

 

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Ali, un ami marocain qui vit en Angleterre.

 

Et les dieux lui garantirent qu’elle purgerait aisément l’accumulation pénible de ces péchés lorsque de grandes âmes se baigneraient dans ses eaux. Leurs pieds pareils-au-lotus ont la capacité d’essuyer les fautes du monde entier.

 

Sur ce, elle accepta la proposition. Elle apparut dans le ciel comme une excitée, au milieu d’un vacarme assourdissant de tonnerre, d’éclairs et de nuages. Pour les habitants de la Terre -homme, femmes et bêtes- c’était la fin du monde, le déluge universel.

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Mais Shiva veillait.

 

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Lorsque Ganga l’aperçut, sur le sommet d’une montagne, impassible, un sourire narquois aux lèvres, c’était trop tard : elle ne put dévier sa course et fut prisonnière de la chevelure de Shiva –de sa tête, il amortit le choc. Elle y resta tant qu’elle s’obstinerait dans son effronterie, et cela dura plusieurs saisons, jusqu’à ce que Bhagirath, impatient, vienne implorer Shiva de la libérer.

 

Reconnaissante envers ce sage qui l’a libérée de l’emprise de sa famille et de la poigne de fer de Shiva, purifiée par son séjour sur la tête du plus grand dévot de Dieu, elle se laissa conduire par son bienfaiteur. Après mille et une péripéties, ils arrivèrent à Navadwip (au Bengale) et, Ganga, dans son insouciance, noya l’ermitage du grand sage Jahnu. Quelle Bévue! Ce dernier se fâcha et la but en entier… pour la punir.

 

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Se retrouvant à nouveau dans un impasse, Bhagirath invoqua les dieux et, ensemble, persuadèrent le sage de la relâcher. Elle jaillit de son corps par ses oreilles. Depuis ce jour, le Gange est connu à travers le monde sous le nom de Jahnavi, la fille de Jahnu.

 

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Le parcours du Gange jusque dans la baie du Bengale

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Badra ou Durga, le lion et la déesse

 

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Akila, c'était ma mère. Plus tard, durant ma quête spirituelle, je recevrais, en guise d'initiation, des noms en rapport au sien, Akhila, Akhiles, Aki et d'autres plus compliqués, mais c'est son nom que je retiendrais ici. Je suis né quelque part dans l'Est de l'Algérie, à Annaba. Je n'y suis pas resté longtemps. Nous changions souvent de lieu mais nous revenions toujours voir ma grand-mère. C'était une guérisseuse qui connaissait parfaitement les plantes et les herbes médicinales de cette région. Elle vivait dans un bled près d'un lieu féerique, plein de sources chaudes, de roches et de collines à la beauté mystique. Les nuits de pleine lune, l'endroit se transformait en un grand camp illuminé par des feux allumés pour l'occasion. Des musiciens jouaient flûtes et tambours de toutes sortes pendant qu'hommes et femmes dansaient jusqu'à l'extase, chacun de leur côté. D'ailleurs, c'est pendant l'une de ces transes de ma mère que je suis né, selon elle. Mon père et ma grand-mère feront tout, par la suite, pour me faire oublier ces expériences. Ils l traiteront ma mère de folle. Je ne raconterai pas les détails de cet incident mais, par la suite, ma grand-mère décidera que sa fille, ma mère, n’assisterait plus à ces réunions. Puis les choses se précipitèrent. Mon père fut relâché de prison parce que sa santé périclitait gravement et nous sommes partis en France, grâce à l’aide généreuse de mon oncle. À Strasbourg il sera opéré puis interné dans un sanatorium dans les Vosges. Je serais aussi envoyé en cure, plus tard, car j'avais contracté la tuberculose. Pendant deux ans, je ne quitterai pas le domaine au milieu des collines et des forêts. Je voyais rarement mes parents. Mais à part ma mère qui me manquait beaucoup, je garde un bon souvenir des lieux. De strictes religieuses catholiques habillées de noir avec de grands chapeaux en corneilles blanc. Elles m'enseignèrent la doctrine chrétienne et je me familiarisais avec leurs rites mornes et austères pour lesquelles j'éprouvais de la curiosité. Plus tard, à l'école primaire, durant les cours de religion, j'étais le plus souvent le meilleur et je rentrais chez moi avec les prix d'excellence. Cela troublait mes parents mais sans les inquiéter outre mesure. Ma mère ne me racontait plus d'histoires fantastiques non plus. Ma grand-mère lui avait interdit.

 

Durga%20J.jpg

 

 

Dernièrement je suis tombé sur Babra dont je partage avec vous des clips vidéo.

 

[YOUTUBE]OW5evdMUYVw[/YOUTUBE]

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Sur les trois fonctions, genre... les trois principales divinités. Il faut dire que Dumézil n'y va pas avec le dos de la cuillère: quand il cherche à faire entrer l'histoire dans ses desseins, il ampute tout simplement la structure objective, sociale en l'occurrence.

 

[YOUTUBE]pBf8juOSA_E[/YOUTUBE]

 

Alors que la société indienne est divisée en quatre parties (varna) : intellectuels, soldats, commerçants et paysans, et une quatrième formée d’ouvriers, de prolétaires ou de manœuvres, cette couche de la société, distincte de par sa qualification des trois autres qui lui sont supérieures, existe pour les aider à accomplir leurs tâches. Sans cette quatrième caste, la plèbe, la société ne pourrait fonctionner. Il y a donc les Brahmana, les Kshatria, les vaishia et les shudra. Dans la théologie ou la philosophie hindoue, il est impensable d'éliminer une de ces catégories. Supprimer les sudra de ce système équivaudrait, pour donner une analogie, à supprimer les pieds d'un individu; les vaishia étant assimilés au ventre, les soldats aux bras, et les intellectuels à la tête. Imaginez un corps que l'on voudrait idéal mais qui n’aurait pas de pieds!? C’est pourtant ainsi que Dumézil voit les choses…

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Salutations

 

Une question, ou plutôt une confirmation ou une infirmation a ma déduction: le Mahabharata ça ne signifierait pas La Grande Fraternité? parce que je crois me souvenir que "maha" veut dire grand, et "bharata" a donné le brother, frater, broder...etc, dans les langues indo-européennes ?! c'est juste une idée qui m’aie venue comme ça.

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C'était la belle et grande époque de tous les fantasmes coloniaux qui se voulaient le nombril de la planète, pour aller avec une plus ancienne culture, celle-là se pensait carrément le centre de l'univers. (Faut-dire, en leur faveur, que l'univers n'était pas si grand que cela à cette époque.) Berf, à la suite de l'autre clip, dans ma présentation, un dieu scandinave, Loki, qui parlait de trop.

 

Le côté science, par contre, est à revoir. Il le dit lui-même, il ne reste rien de la théorie indo-européenne.

 

[YOUTUBE]ZhgDWqPzc-4[/YOUTUBE]

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naissance-chamanique.jpg

 

Akila, c'était ma mère. Plus tard, durant ma quête spirituelle, je recevrais, en guise d'initiation, des noms en rapport au sien, Akhila, Akhiles, Aki et d'autres plus compliqués, mais c'est son nom que je retiendrais ici. Je suis né quelque part dans l'Est de l'Algérie, à Annaba. Je n'y suis pas resté longtemps. Nous changions souvent de lieu mais nous revenions toujours voir ma grand-mère. C'était une guérisseuse qui connaissait parfaitement les plantes et les herbes médicinales de cette région. Elle vivait dans un bled près d'un lieu féerique, plein de sources chaudes, de roches et de collines à la beauté mystique. Les nuits de pleine lune, l'endroit se transformait en un grand camp illuminé par des feux allumés pour l'occasion. Des musiciens jouaient flûtes et tambours de toutes sortes pendant qu'hommes et femmes dansaient jusqu'à l'extase, chacun de leur côté. D'ailleurs, c'est pendant l'une de ces transes de ma mère que je suis né, selon elle. Mon père et ma grand-mère feront tout, par la suite, pour me faire oublier ces expériences. Ils l traiteront ma mère de folle. Je ne raconterai pas les détails de cet incident mais, par la suite, ma grand-mère décidera que sa fille, ma mère, n’assisterait plus à ces réunions. Puis les choses se précipitèrent. Mon père fut relâché de prison parce que sa santé périclitait gravement et nous sommes partis en France, grâce à l’aide généreuse de mon oncle. À Strasbourg il sera opéré puis interné dans un sanatorium dans les Vosges. Je serais aussi envoyé en cure, plus tard, car j'avais contracté la tuberculose. Pendant deux ans, je ne quitterai pas le domaine au milieu des collines et des forêts. Je voyais rarement mes parents. Mais à part ma mère qui me manquait beaucoup, je garde un bon souvenir des lieux. De strictes religieuses catholiques habillées de noir avec de grands chapeaux en corneilles blanc. Elles m'enseignèrent la doctrine chrétienne et je me familiarisais avec leurs rites mornes et austères pour lesquelles j'éprouvais de la curiosité. Plus tard, à l'école primaire, durant les cours de religion, j'étais le plus souvent le meilleur et je rentrais chez moi avec les prix d'excellence. Cela troublait mes parents mais sans les inquiéter outre mesure. Ma mère ne me racontait plus d'histoires fantastiques non plus. Ma grand-mère lui avait interdit.

 

Durga%20J.jpg

 

 

Dernièrement je suis tombé sur Babra dont je partage avec vous des clips vidéo.

 

[YOUTUBE]OW5evdMUYVw[/YOUTUBE]

 

salam alyka,histoire très intéressante,j'ai pas tout lu mais on dirait l'histoire de la géologie terrestre codé Allah aalam.salam

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image?uri=http%3A%2F%2Fwww.ina.fr%2Farchivespourtous%2FImagesG%2FCPB86009437.jpeg&size=FULL_DOC&type=VIDEO

 

« Quand on regarde tout ce que vous avez écrit, demande-t-on à Georges Dumézil, le texte qui revient sans cesse dans vos comparaisons, c’est le Mahabharata. »

 

Effectivement, ce savant est réputé pour son immense intérêt qu’il porte au Mahabharata et à l’Inde ancienne. C’est une passion qui a conduit de nombreux érudits, notamment Madeleine Biardeau, à le considérer comme la référence en ce domaine, surtout pour ce qui a trait au Mhab. Vous devez savoir, vous qui me lisez, que pour comprendre la spiritualité hindoue et ses textes, il faille consacrer beaucoup de temps à leurs études, sinon s’y investir totalement. Il est quasi impossible de comprendre ne serait-ce que le Mahabharata si l’on n’est pas un amoureux de l’Inde et de ses héros. Personnellement, je n’ai jamais pu lire cet auteur. Aujourd’hui je le fais par nécessité, pour le travail de critique, mais plus jeune je ne trouvais rien d’intéressant à son exégèse; pire, comme beaucoup de ses contemporains qui analysaient les textes sanscrits, je le considérais superficiel, inintéressant et simplificateur jusqu’à les désavantager sciemment.

 

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Je vous explique la raison de ma réprobation à partir de son propre témoignage. Je m’assure ainsi de ne pas être condamné pour ce jugement si sévère. Après tout, les indianistes ne lui rendent-ils pas hommage pour avoir rendu accessible tant d’écrits hermétiques à la pensée occidentale? « Dans votre travail, lui demande-t-on, depuis le début jusqu’à aujourd’hui, l’Inde a été l’un de vos domaines de prédilection. –Vous savez, répond-il, l’Inde, les Indes, sont un monde. Pour l’étudier vraiment il ne faudrait rien faire d’autre. »

 

Je vous en dis plus à ce sujet …

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  • 4 weeks later...

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D’après les savants, dont la plus récente est l’exégète Madeleine Biardeau*, la plus grande conspiration jamais organisée, la plus ancienne, la plus littéraire et la plus poétique, la plus longue et la plus intelligente de tous les temps -les Protocoles de Sion sont un dessin animé à côté-, fut fomentée par d’illustres sages hindous, experts menteurs au mensonge indécelable, sinon par intuition, qui auraient composé une fausse et fantastique histoire par la rédaction du Mahabharata et dont le fruit mur de toutes les sciences spirituelles, la Bhagavad-gita, en est son coeur .

 

*Lien pour M Biardeau : le Mahabharata de Madeleine Biardeau: notes - Le blog de Ahmed

Lien pour les Protocoles de Sion : http://www.forum-algerie.com/islam-religions-philosophies/47906-protocole-de-sion-le-complot-juif.html

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Salut..saha ftourek

Un petit HS : "éloges a la sainte douleur "ça te dit quelque chose?

Merci.

 

En faisant une recherche sur Google, je m'aperçois que j'ai écrit un texte avec ce titre, publié sur In libro Véritas. Je réponds à ta question?

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En faisant une recherche sur Google, je m'aperçois que j'ai écrit un texte avec ce titre, publié sur In libro Véritas. Je réponds à ta question?

 

Oui c'est de ça que je parle,je suis tombée sur ce texte signé Laziz et en comparant le style et le niveau (le reste ce sont des histoires,or celui là c'est des réflexions) alors je me suis posée la question.

J'ai apprécié le texte.

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"Le reste ce sont des histoires", mais des histoires spéciales. La preuve, quelqu'un vient de m'écrire aujourd'hui sur ce site, à propos de mon texte sur Céline, une superbe éloge dont je te recopie les derniers mots.

 

"Et puis, j'ai quand même lu le texte. Court, très court ! Mais percutant. Percutant Goethe entre autres ! Bien fait pour sa g...

Bon restons calme.

J'ai grandement apprécié le style, l'envolée (la volée ?).

Merci."

 

Je suis très content que tu soies toujours là à me lire et à aimer. Ça m'encourage de savoir que des gens de mon pays apprécient mon travail. Aziz

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"Le reste ce sont des histoires", mais des histoires spéciales. La preuve, quelqu'un vient de m'écrire aujourd'hui sur ce site, à propos de mon texte sur Céline, une superbe éloge dont je te recopie les derniers mots.

 

"Et puis, j'ai quand même lu le texte. Court, très court ! Mais percutant. Percutant Goethe entre autres ! Bien fait pour sa g...

Bon restons calme.

J'ai grandement apprécié le style, l'envolée (la volée ?).

Merci."

 

Je suis très content que tu soies toujours là à me lire et à aimer. Ça m'encourage de savoir que des gens de mon pays apprécient mon travail. Aziz

 

Oui ce sont effectivement des histoires spéciales mais ce que je voulais dire est que j'avais fais le rapprochement par rapport au coté réflexions et en sachant d'après tes écrits que tu t'intéresses a tout ce qui est spirituel et philosophique donc ça m'a permit de croire que c'est ton texte voilà.

Je tacherai de lire le reste de tes travaux

Merci a toi de partager tes travaux avec nous.

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  • 8 months later...

Les érudits ont adopté pendant longtemps -et beaucoup d'entre eux continuent- l'idée que l'Inde fut envahie par les Aryens, peuple frustre et sauvage, provenant de l'Asie centrale. Selon cette perspective, les castes furent inventées pour discriminer les races; grosso modo. Ce qui me frappe dans ces thèses, c'est que personne (ou rarement; je ne suis jamais tombé sur ces auteurs) ne prend en considération la Bhagavad-gita dans laquelle Krishna lui-même affirme clairement qu'il a créé ce système.

 

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Par exemple, Octavio Paz, qui a été pendant six ans ambassadeur du Mexique en Inde, écrit dans Lueurs de l'Inde: « Depuis plus de deux mille ans, cette terre a connu un nombre incalculable d’immigrations, d’invasions par les peuples les plus divers. La pluralité de races, de langues et de coutumes, ajoutée à la diversité géographique, fut à l’origine de la division en castes… »

 

Pourtant, il dit aussi que c'est un phénomène naturel, divin. Et maintenant, quoi, il se contredit!? N'a-t-il pas écrit dans ce même livre : « L’institution des castes n’a pas été fondée par un héros mythique comme l’Empereur Jaune ou par un législateur légendaire comme Lycurgue. Elle est née toute seule –de par la volonté divine, cosmique-, du sol et du sous-sol de la société, comme une plante. Répétons-le : la caste est jati, et jati est l’espèce. D’une certaine façon la caste est un produit naturel. (…) Bref, la caste re produit l’ordre naturel. Ainsi dans la Bhagavad-gita, le dieu Krishna dit au héros Arjuna : la caste est un des axes de la roue cosmique. »

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Krishna dit surtout, textuellement : "J'ai créé ces divisions". Il faut rendre à César ce qui appartient à César...

 

Toujours dans Lueurs de l'Inde, il écrit: «Rien de surprenant si la dévotion populaire (bhakti) a suscité, dans l’Inde entière, une profusion de poèmes, de chants, de danses. En revanche, elle s’est montrée pauvre en matière de spéculations philosophiques et théologiques, contrairement à la tradition brahmanique. La bhakti conduit au divin non par la voie de la raison, mais de l’amour. »

 

La dévotion populaire se fiche de la spéculation philosophique et théologique lorsqu'elle a des bhaktas (dévots de Vishnou) tels que Ramanuja, Madva ou Chaitanya de la trempe des intellectuels les plus doués.

 

ramanuja-madva-caitanya.jpg

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Lueurs-de-l-Inde-Paz.jpg

 

Voici «un essai qui se propose de répondre à une question : comment un écrivain mexicain de la fin du XX siècle voit-il l’immense réalité de l’Inde?», dixit Octavio Paz. J'ai lu, aimé et critiqué. Je vous dis ce que j'en pense (À lire la critique complète sur mon blog*). Même un prix Nobel de littérature croyait aux théories raciales en vogue au XX siècle et, ainsi, fonde sa vision de l'histoire qu'il promulgue en toute bonne conscience: « L’hindouisme, écrit-il, est né en Inde et présente une relation intime, filiale, avec la religion védique, celle des tribus aryennes qui s’aventurèrent dans le sous-continent au cours du II millénaire avant Jésus-Christ. »

Ajoutez encore mille ans et vous avez la naissance de Krishna, le Dieu des dieux.

 

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* Les spéculations sur l'origine de l'Inde - Le blog de Ahmed

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Revenons encore un moment sur le mot 'race'. Je ferais remarquer qu’Octavio Paz a reçu le prix Nobel de littérature en 1990. C’était également à son époque, le plus grand poète d’Amérique latine. L’autre nom et rival politique fut Pablo Neruda, plus problématique à cause de son allégeance déclarée au communisme. Paz était un grand penseur dont j’aimais sa façon de traiter les problèmes qui affectent le monde. Il a dû affronter les attaques de la gauche et celles, virulentes, des communistes dont il dénonçait les cruautés et l’utopie. Il a aussi été ambassadeur du Mexique en Inde. J’ai écrit pas mal de choses sur lui que je n’ai jamais publiées pour le grand public, mais j’ai tenu à souligner ici ce passage pour l'utilisation du mot «race» qui n’est pas obsolète et archaïque comme certains le prétendent, il est au contraire toujours utilisé. (Je crois comprendre que François Hollande et d'autres politiques désirent supprimer de la Constitution le mot 'race' qui portent à confusion ou qui rappellent irrémédiablement de mauvais souvenirs.)

 

races_humaines.jpg

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