Ma voisine, entre le cadeau et le poison.

[gkader 10]

La voisine. Dans la tradition algérienne, il faut choisir Eddar avant El jar. Traduire : le voisin, avant la maison. Est-ce qu’on peut le faire réellement ? Non. La crise de logement étant ce qu’elle est, on ne peut pas choisir sa maison, ni son voisin, ni sa voisine. On peut tout juste choisir entre lui sourire ou lui renvoyer l’assiette vide. Car dans un immeuble, il voisine et voisine : celle qui vous veut du bien et celle qui veut vous faire déménager. La voisine peut être une sœur, une peste, une parente, une étrangère ou une sorcière. Elle peut partager avec vous ses fruits et ses gâteaux ou sa peine de femme battue ou ses médisances de femme qui n’aime personne parce que personne ne l’aime. Une voisine, il faut savoir la tenir à mi-distance entre la politesse et la réserve. Il faut l’inviter chez soi, quand elle vaut la peine, mais d’un Aïd à un autre et pas plus de deux fois entre-temps. Une voisine peu vous aider à faire un tagine, mais peut aussi vous séparer de votre mari et mettre le doigt entre l’arbre et l’écorce. Une voisine peut vous garder vos enfants ou lâcher les siens sur vos vitres. Elle peut surveiller votre porte en votre absence mais peut aussi vous surveiller, surveiller vos sachets, vos visiteurs, vos robes, vos chaussures et mêmes vos rideaux au point de vous harceler. Elle peut avoir l’œil de bœuf et le mauvais oeil à la fois. Elle peut être votre meilleure amie ou votre pire ennemie. Et le pire, c’est que faute de mieux, votre voisine ne dépend pas de vous mais du hasard, du mektoub et de la bonne ou mauvaise chance.

 

M.M

[DemonAngelic 10]

Bin pour moi ça s'arréte a bonjour bonsoir et comment ça va?? Pas plus.

[YWC 10]

ben moi g pas de voisins et c tant mieux