gkader 10 Posted August 24, 2009 Partager Posted August 24, 2009 Le premier jour est le plus dur. Pas seulement pour les hommes, mais encore plus pour les femmes. Les femmes ont des envies, El W’ham, pendant les grossesses, les hommes ont le W’ham pendant le Ramadhan. Durant ce mois sacré, ils deviennent infantiles, coléreux, capricieux, dépensiers, mous, fatigués, énervés et impossibles à satisfaire. Comme tout le monde le sait, l’unique repas du F’tour coûte plus d’efforts et d’argent que les deux repas du reste de l’année. On commence vers 11 heures du matin, pour finir juste avant le Adhan. Une journée «debout» comme le répétait ma mère le long de la journée, a préparer les soupes, les poissons, les Bourak, les salades, les felflas pour qu’à la fin, l’homme de la maison, le mari, le Père ou le frère aîné, trouvent à redire en faisant la grimace sur le manque de sel ou le degré de cuisson. Ceci sans parler du pain. Là, les hommes deviennent des fous: ils veulent du pain maatlou’, du pain aux olives, aux raisins secs, du pain au son, à la farine, à la semoule, du pain de boulanger, de la brioche, du pain maison et du pain trottoirs… etc. A la fin du repas, c’est pourtant à peine s’ils y touchent. Le pain reste là, à mettre dans le congélateur ou à jeter le lendemain. Pourquoi les hommes fantasment sur le pain et pas sur le flan? On ne sait pas. Peut-être parce que la faim ramène à l’essentiel: le pain est à la fois un symbole, un salaire, un proverbe, un arôme, une envie, un souvenir et un produit à la portée de tous. Depuis quelques années, le pain est devenu un art durant le mois sacré. Le seul problème est que, parfois, on passe trop vite, comme il est dit plus haut, du «pain-maison» au «pain-trottoirs». M.M Citer Link to post Share on other sites
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