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Pourquoi Mohammed Boudiaf a-t-il été assassiné?


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Pourquoi Mohammed Boudiaf a-t-il été assassiné?

 

PAR Mahfoud Bennoune

 

Assasiné à Annaba le 29 juin 1992, alors qu'il prononçait un discours,

Mohammed Boudiaf n'acheva pas de délivrer son message.

Les

Commanditaires du crime ont ainsi empêché ce vétéran d'accomplir sa

dernière mission, dont l'objectif était l'élimination des "maffias", la

neutralisation des intégristes, la démocratisation du "système" et la

sauvegarde de l'Algérie.

Bien que la commission d'enquête officielle ait conclu

que "le président Boudiaf fut victime d'un complot politique.

le tribunal

optera pour "l'acte isolé".

A qui aura profité l'assassinat?

 

Boudiaf, ce vétéran du nationalisme algérien, nommé président du Haut

Comité d'Etat le 14 janvier 1992, a eu à accomplir quatre grandes missions

durant les quatre moments décisifs de l'histoire de l'Algérie contemporaine.

 

De 1947 à 1950, il a recruté les membres de l'Organisation spéciale qui

seront les fondateurs du FLN/ALN et implanté ses cellules dans le

Constantinois.

De 1953 à 1954, devant l'impasse du mouvement national, il

fit appel aux hommes qu'il avait lui-même forgés pour déclencher la

révolution qui arrachera l'indépendance en 1962.

 

Forcé à l'exil après s'être,en vain, opposé à l'établissement du "système", Boudiaf viendra encore une fois au secours de la patrie en danger après les élections législatives de décembre 1991.

 

Mais au moment où il renouait avec le peuple, l'homme du 1er novembre fut liquidé physiquement.

Ce crime ignoble a rendu le drame que nous vivons inéluctable.

 

L'ancien coordinateur national du déclenchement de la révolution du 1er

novembre 1954 regagna Alger le 16 janvier 1992, comme président de

l'Etat, après 28 ans d'exil au Maroc.

Son retour enthousiasma ceux qui

l'avaient connu, intrigua les médias nationaux et étrangers, contraria ses

adversaires politiques internes et les représentants des grandes puissances

occidentales favorables au colonel-président Chadli Bendjedid, laissa

indifférents la majorité des Algériens nés après l'indépendance, provoqua la

rage des gourous du FIS, inquiéta les notables du FLN et frustra Aït Ahmed

et ses partisans.

 

Appelé par les chefs de l'ANP, sous les pressions de leurs subordonnés et

d'innombrables partis, associations et personnalités politiques,

intellectuelles ou syndicales, Boudiaf n'avait cependant accepté d'assurer sa

quatrième et dernière mission qu'après avoir consulté, lors d'un voyage

clandestin en Algérie, plusieurs responsables de la "société civile",

notamment Abdelhak Benhamouda, le secrétaire général de l'UGTA.

Ils l'ont

persuadé que le FIS avait réellement truqué les élections législatives et que

son refus de venir au secours de son pays allait entraîner "une véritable

guerre civile".

 

En effet, le contrôle des Assemblées populaires communales (APC) et

des Assemblées populaires des wilayas (APW) depuis le 12 juin 1990, a

permis aux responsables du FIS non seulement de les transformer

illégalement en "municipalités islamiques", mais aussi d'organiser une

fraude électorale massive à l'occasion des législatives.

En outre, les

membres influents de cette nébuleuse intégriste, qui étaient décidés à établir

un "Etat islamique" par les urnes ou par les armes, ont tiré profit de leur

gestion des assemblées locales et départementales pour mettre en place les

réseaux des groupes armés du FIS.

Le 27 novembre 1991, l'un de ses

commandos massacra une douzaine de soldats de l'ANP à Guemmar dans la

région d'El-Oued. La plupart des membres du commando étaient d'anciens

volontaires algériens en Afghanistan, dont l'envoi avait été financé par

l'Arabie Saoudite et l'entraînement assuré par la CIA et les services secrets

pakistanais entre 1983 et 1992

 

 

 

Boudiaf avait déclaré, quelque temps avant son retour, qu'il ne rentrerait

que s'il pouvait être utile au pays.

"Mais si c'est pour faire des histoires,

non... (car ) l'Algérie a besoin d'hommes capables de se sacrifier pour elle,

la servir et non se servir".

 

Dès son premier, discours à la nation, il exprima sa volonté de rassembler tous les Algériens:

"A tous sans exception, je tends la main avec confiance et espoir et renouvelle mon appel à la réconciliation.

L'entraide et la coopération pour l'édification de l'Algérie

dont avaient rêvé nos martyrs et dont rêvent nos jeunes aujourd'hui, une

Algérie où régneront la paix, la clémence, la tolérance, l'unité et le travail

créateur."

 

Ce message franc a été bien reçu par la jeunesse et surtout par les

femmes.

Cependant, pour la plupart, l'organisateur principal du déclenchement de la révolution était un inconnu!

 

à suivre !

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merci bcpp d'ailleurs berbere tv a invité son fils (diputé de tizi ouzou il a tout expliqué) on la tué SON P2RE et on a caché son squelette mais la question reste tjt posé qui est prk on l'a tué???????????????

 

 

Pourquoi Boudiaf

a-t-il été empêché d'accomplir sa dernière mission?

________________________________________________________

 

Sa visite à la Foire de la production nationale d'Alger lui permit de

connaître les potentialités économiques de l'Algérie et de rencontrer les

cadres des entreprises publiques et privées.

Il déclara alors que le pays était

en mesure d'enrayer son déclin grâce à ses ressources humaines, naturelles

et industrielles.

Son voyage en Oranie lui apporta la preuve que son

message était passé auprès du peuple et que ce dernier commençait déjà à

croire en lui.

 

Ces deux découvertes l'enchantèrent…

Il décida au cours de ce voyage,

dont le but était la constitution du RPN, d'entamer une campagne pour

répandre son message d'espoir et préparer les conditions requises pour

relancer le processus démocratique susceptible de le faire légitimer par les

urnes et lui permettre de réaliser ses objectifs stratégiques.

 

Avant d'entamer

son voyage à l'est du pays, qui devait le mener à Annaba, au complexe

sidérurgique d'El-Hadjar et au complexe industriel de Skikda, il prépara

avec ses conseillers le discours qu'il devait prononcer à la maison de la

culture d'Annaba.

 

Dans ce texte, il voulait souligner la nécessité de :

 

rassembler les forces vives de la nation pour contourner ou neutraliser les

forces nocives générées par le "système"

 

proposer une vision saine et juste de l'islam, créer les conditions nécessaires à un retour à une démocratie véritable.

 

Traîtreusement abattu alors qu'il prononçait son discours, il

n'acheva pas de délivrer son message.

 

Les commanditaires du crime ont

ainsi empêché de vétéran d'accomplir sa dernière mission

dont l'objectif :

 

était l'élimination des maffias, la neutralisation des intégristes, la

démocratisation du système et la sauvegarde de l'Algérie.

 

Bien que la commission d'enquête officielle ait conclu que "le président

Boudiaf a été victime d'un complot politique"

le tribunal optera pour "un acte isolé".

 

A qui aura profité l'assassinat?

 

En premier lieu au FIS qui a osé condamner "Boudiaf à mort et affiché son nom sur les murs des mosquées"

 

et en deuxième lieu à

"des clans d'un système de pouvoir, qui progressivement, s'est installé à la tête du pays comme un carcan".

"Lesféodalités" politico-financières, conclut le rapport de cette commission, qui ont amassé des fortunes en réduisant l'Algérie à la mendicitéinternationale, ne pouvaient se résigner à renoncer au pouvoir, encore

moins à devoir rendre compte de leur gestion."

 

Une fois Boudiaf éliminé, sa stratégie sera abandonnée par ses

successeurs.

Ils lui substitueront une politique de louvoiement entre les

forces socio-politiques sécrétées par le système.

Les conséquences sont

connues: plus de 400 000 morts, deux milliards de dollars de dégâts matériels

(selon l'UGTA), une économie ruinée, d'abord par le pillage et la mauvaise

gestion, ensuite par l'impact destructeur du Plan d'ajustement structurel,

d'innombrables unités industrielles fermées et leurs travailleurs licenciés.

 

Ainsi, l'expérience tragique de l'homme du 1er novembre indique que

l'essence putschiste du "système" l'a rendu irréformable et indémocratisable.

 

Par conséquent, le drame que vit l'Algérie ne peut être enrayé

sans le démantèlement du "système", l'élimination et la neutralisation des forces nocives qu'il a générées: les "maffias", les intégristes, les technobureaucrates opportunistes, utilisés comme "fusibles" par les potentats

militaro-politiques.

 

Certes, la tâche peut paraître immense et difficile mais elle n'est pas

impossible, car l'Algérie possède des ressources humaines et matérielles

inestimables.

Elle sera l'oeuvre d'hommes et de femmes

qui croient profondément en leur peuple et qui seront prêts à faire front, de manière solidaire, désintéressée et déterminée, contre les forces du mal.

aminnnnnn

 

 

par le Professeur à la retraite, Mahfoud Bennoune

authropologue et historien.

Il est également

ancien membre de I 'ALN de l'intérieur 1955/62 et a été membre du Conseil consultatif national de Boudiaf en 1992/1993.

 

Il est I 'auteur de plusieurs ouvrages notamment The Making of Contemporary Algeria (1830 1987), publié par Cambridge University press en 1988,

Esquisse d'une anthropologie de l'Algérie politique Marinoor, Alger 1998

et La tragédie algérienne: causes et conséquences, El Adib, sous presse.

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Excellent article, bien que au vu du titre je m'attendais à des réponses, il est plus question de sa biographie (Allah yerahmou) et d'un constat connu de tous. Aujourd'hui, il faut des actions et pas juste des rappels.

 

 

Pourquoi Boudiaf

a-t-il été empêché d'accomplir sa dernière mission?

________________________________________________________

 

A qui aura profité l'assassinat?

 

En premier lieu au FIS qui a osé condamner "Boudiaf à mort et affiché son nom sur les murs des mosquées"

 

et en deuxième lieu à

"des clans d'un système de pouvoir, qui progressivement, s'est installé à la tête du pays comme un carcan".

"Lesféodalités" politico-financières, conclut le rapport de cette commission, qui ont amassé des fortunes en réduisant l'Algérie à la mendicitéinternationale, ne pouvaient se résigner à renoncer au pouvoir, encore

moins à devoir rendre compte de leur gestion."

 

SIZE]

 

Je reverrais juste l'ordre, car tout le monde sait que le premier est une invention du second, la preuve le premier n'existe plus (car sa mission est achevé), il ne reste que le plus fort, celui qu'il faut abattre si on veut retrouver une Algérie prospére.

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Excellent article, bien que au vu du titre je m'attendais à des réponses.

Aujourd'hui, il faut des actions et pas juste des rappels.

BONJOUR !

quelle est la tienne ???

J'ai posé la question avec bio à l'appui pour tt le monde mm pour les plus initiés comme toi !

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BONJOUR !

quelle est la tienne ???

J'ai posé la question avec bio à l'appui pour tt le monde mm pour les plus initiés comme toi !

 

Je n'ai pas la prétention d'avoir des réponses, ni celle d'être un leader, bien au contraire! Par contre, je suis partant pour toute idée qui remettrait de l'ordre dans notre Algérie.

 

Salutations

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  • 4 weeks later...
salam.

cette histoire a fait couler beaucoup d'encre et par la suite tous les algeriens ont tombé d'accord sur l'assassin de boudiaf si c'est pas larbi belkheir par sa propre main,il a donné l'ordre: à toi boumarafi d'exécuter.

Et pourquoi

... pas Nezzar ou encore

... Betchine ?

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tu veux dire le clan de larbi belkheir.là je suis tout à fait d'accord avec toi.

Si Belkheir l'a fait

... c'est parce que surement

... qu'il voulait mettre un terme

... a l'hegemonie des gens de l'Est

... et aujourd'hui il a reussi

... pour les autres je ne sais pas pourquoi

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Guest elmaknine
Pourquoi Mohammed Boudiaf a-t-il été assassiné?

 

PAR Mahfoud Bennoune

 

 

 

Boudiaf, ce vétéran du nationalisme algérien, nommé président du Haut

Comité d'Etat le 14 janvier 1992, a eu à accomplir quatre grandes missions

durant les quatre moments décisifs de l'histoire de l'Algérie contemporaine.

 

De 1947 à 1950, il a recruté les membres de l'Organisation spéciale qui

seront les fondateurs du FLN/ALN et implanté ses cellules dans le

Constantinois.

De 1953 à 1954, devant l'impasse du mouvement national, il

fit appel aux hommes qu'il avait lui-même forgés pour déclencher la

révolution qui arrachera l'indépendance en 1962.

 

Forcé à l'exil après s'être,en vain, opposé à l'établissement du "système", Boudiaf viendra encore une fois au secours de la patrie en danger après les élections législatives de décembre 1991.

 

Mais au moment où il renouait avec le peuple, l'homme du 1er novembre fut liquidé physiquement.

Ce crime ignoble a rendu le drame que nous vivons inéluctable.

 

L'ancien coordinateur national du déclenchement de la révolution du 1er

novembre 1954 regagna Alger le 16 janvier 1992, comme président de

l'Etat, après 28 ans d'exil au Maroc.

Son retour enthousiasma ceux qui

l'avaient connu, intrigua les médias nationaux et étrangers, contraria ses

adversaires politiques internes et les représentants des grandes puissances

occidentales favorables au colonel-président Chadli Bendjedid, laissa

indifférents la majorité des Algériens nés après l'indépendance, provoqua la

rage des gourous du FIS, inquiéta les notables du FLN et frustra Aït Ahmed

et ses partisans.

 

Appelé par les chefs de l'ANP, sous les pressions de leurs subordonnés et

d'innombrables partis, associations et personnalités politiques,

intellectuelles ou syndicales, Boudiaf n'avait cependant accepté d'assurer sa

quatrième et dernière mission qu'après avoir consulté, lors d'un voyage

clandestin en Algérie, plusieurs responsables de la "société civile",

notamment Abdelhak Benhamouda, le secrétaire général de l'UGTA.

Ils l'ont

persuadé que le FIS avait réellement truqué les élections législatives et que

son refus de venir au secours de son pays allait entraîner "une véritable

guerre civile".

 

En effet, le contrôle des Assemblées populaires communales (APC) et

des Assemblées populaires des wilayas (APW) depuis le 12 juin 1990, a

permis aux responsables du FIS non seulement de les transformer

illégalement en "municipalités islamiques", mais aussi d'organiser une

fraude électorale massive à l'occasion des législatives.

En outre, les

membres influents de cette nébuleuse intégriste, qui étaient décidés à établir

un "Etat islamique" par les urnes ou par les armes, ont tiré profit de leur

gestion des assemblées locales et départementales pour mettre en place les

réseaux des groupes armés du FIS.

Le 27 novembre 1991, l'un de ses

commandos massacra une douzaine de soldats de l'ANP à Guemmar dans la

région d'El-Oued. La plupart des membres du commando étaient d'anciens

volontaires algériens en Afghanistan, dont l'envoi avait été financé par

l'Arabie Saoudite et l'entraînement assuré par la CIA et les services secrets

pakistanais entre 1983 et 1992

 

 

 

Boudiaf avait déclaré, quelque temps avant son retour, qu'il ne rentrerait

que s'il pouvait être utile au pays.

 

 

Dès son premier, discours à la nation, il exprima sa volonté de rassembler tous les Algériens:

 

Ce message franc a été bien reçu par la jeunesse et surtout par les

femmes.

Cependant, pour la plupart, l'organisateur principal du déclenchement de la révolution était un inconnu!

 

à suivre !

SALAM

1-il fut nommé president contrairement a la constitution,donc il n'avait aucune legetimité. complice d'usurpation de pouvoir....

2-je ne vois pas pourquoi tu dit "il' declencha la revolution qui arracha l'independance en 1962,alors qu'il etaient sept.et bien avant 1954,krim belkacen etait deja dans le maquit avec 1500 hommes.zirout youcef et d'autres heros que tu ne cite pas planifier aussi...

3-les camps de concentration dans le sahara c'est son invention si je ne m'abuse ou des dizaines d'innocents moururent sous la chaleur.

enfin pour terminer,un president qui dit : JE suis pret a saceifier 10000 algeriens pour sauver l'algerie,c'est sans commentaire.

conclusion.tous pareil...vive l'algerie.murFrape

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Pourquoi Mohammed Boudiaf a-t-il été assassiné?

 

il avait dans la tete ou c'est lui ou bien c'est eux

il voulait les débaraser alors la conséquence

fatrou bih avant que yat3acha bihoum

salam.

et voilà la pure vérité résumée jusqu'au dernier degré docteur,je suis à ton avis.

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