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Les bourreaux de la Toile(Net)


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Enfin, une bonne nouvelle pour notre pays, habitué à figurer parmi les plus mauvais élèves de la planète. Une étude récente de l’Open Net Initiative, ONI, qui regroupe des chercheurs d'universités britanniques, américaines et canadiennes, indique que durant l'année 2006, sur 41 pays étudiés, 25 pratiquent la censure sur la Toile. Fort heureusement, l’Algérie ne figure pas parmi eux. Les censeurs recourent à des moyens de filtrage de plus en plus sophistiqués qui ne s’arrêtent plus à bloquer des contenus jugés litigieux, mais interdisent carrément l'accès à des plates-formes et des sites comme YouTube ou Google Maps.

Sont ainsi rendus coupables de mettre un frein ou des barrages à la libre circulation de l’information : la Birmanie, la Chine, l'Ethiopie, l'Inde, l'Iran, la Jordanie, le Maroc, l'Arabie Saoudite, la Syrie, la Thaïlande, la Tunisie et le Vietnam. Pour revenir dans la sphère culturelle arabo-musulmane qui nous concerne, le fait étonnant est que l’Open Net Initiative n’a relevé aucun type de censure sur Internet dans des pays tels que l'Egypte, l'Irak ou l'Afghanistan comme l’avait fait Human Rights Watch dans son dernier rapport. On soulignera ici, et au trait rouge, que l’Algérie ne figure ni dans la liste de l’Open Net Initiative, ni dans celle de Human Rights Watch. Cette ONG considère que si le Net gagne rapidement du terrain comme moyen d'accès à l'information, ou pour échanger des idées et exprimer son opinion à travers tout le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, en particulier dans les pays où la presse est étroitement contrôlée, il n’en demeure pas moins que les Etats de cette région interviennent activement sur la Toile pour bloquer les sites web ou jeter en prison leurs usagers. Le dernier rapport en date de Human Right Watch «False Freedom: Online Censorship in the Middle East and North Africa» (Fausse liberté : censure en ligne au Moyen-Orient et en Afrique du Nord) cible particulièrement la Tunisie, l’Iran, la Syrie et l’Egypte. Il conclut qu’en matière d’Internet, les gouvernements de ces pays ont deux fers au feu : ils encouragent la pénétration des technologies pour se connecter au reste de l'économie mondiale, tout en maintenant une ferme surveillance sur le flux de l'information. En Tunisie, dit Human Rights Watch, le gouvernement arrête des personnes juste parce qu’ils utilisent le Net pour émettre des jugements critiques sur les politiques gouvernementales et il bloque des sites web qui divulguent des informations relatives aux violations des droits de l’homme dans ce pays. En Iran, la presse réformatrice n’a pas survécu à l’arrivée d’Ahmadinejad au pouvoir. Elle est littéralement laminée et la grande Toile reste la seule fenêtre ouverte sur le monde et le seul moyen pour échanger des informations politiques et des idées. A la surprise générale, ce pays compte aujourd’hui quelque 7 millions d'usagers du Net. En réaction, les autorités religieuses emprisonnent des dizaines de rédacteurs en ligne, de blogueurs et d'administrateurs de sites web. En Egypte, qui connaît elle aussi une fébrile activité Internet, les militants de la société civile et les blogueurs utilisent la Toile, le courriel et les textos pour échanger des informations sur les violations des droits de l’homme, animer des protestations, coordonner des actions et organiser des manifestations. Selon une estimation, on compterait quelque 390 blogs égyptiens, mais les autorités ne baissent pas les bras : elles censurent plusieurs sites web et emprisonnent des citoyens pour leurs activités en ligne. Human Right Watch soutient avoir la preuve que le gouvernement égyptien surveille les communications en ligne sans avoir obtenu au préalable de mandats de perquisition. En Syrie, les autorités auraient recours aux lois sur l'état d'urgence pour censurer les informations et la correspondance en ligne. Le gouvernement restreint l'emploi d'outils électroniques de base permettant d'envoyer des courriels et de construire des sites web. Les forces de sécurité détiennent au secret et torturent des rédacteurs en ligne juste pour avoir réalisé des reportages rapportant des faits que le gouvernement voulait garder secrets. Que notre pays soit, pour une fois, au rang des apôtres de la liberté du Net, ne dispense pas l’Etat de toute intervention, pour des raisons courantes de régulation, de respect de la concurrence et pour des raisons majeures de sécurité. Un certain radicalisme institutionnel tend à cultiver ou l’interdit total ou carrément la permissivité, omettant d’agir dans «les zones grises», dans un esprit de modération. L’argument sécuritaire vise d’abord la prévention et la répression des actes terroristes. En France, le 2 mai dernier, en toute discrétion, entre les deux tours de l’élection présidentielle, le ministère de l’Intérieur a mis en place une nouvelle plate-forme technique d’interception des données de connexion aux systèmes de communication. Chez nous, toute activité de police aurait été suspendue à l’issue d’une campagne présidentielle. Grâce à cette nouvelle plate-forme, les services de sécurité peuvent savoir qui a contacté qui, où et quand, qu’il s’agisse d’un appel sur mobile, d’un courriel envoyé par Internet ou d’un simple texto. C’est le «contenant» qui intéresse ici la police, c'est-àdire la trace de la connexion qui témoigne du lien entre deux ou plusieurs personnes. L’enjeu est de repérer, de suivre à la trace, les opérateurs qui changent très souvent de mobiles, se contactent entre eux depuis des cybercafés et s’envoient même des messages subliminaux dans les pages des sites Internet, notamment islamistes, qu’ils consultent. Le centre technique en charge de cette activité relève des services de renseignement de la police française à Levallois-Perret (Hauts-de- Seine). Ses locataires – en l’occurrence les hommes de l’Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) qui l’administre – peuvent désormais obtenir des opérateurs de téléphonie qu’ils leurs fournissent la liste de tous les appels entrant et sortant sur l’ensemble des lignes de l’abonné qui les intéresse. L’argument sécuritaire vise aussi les activités pédopornographiques. A Fort de Rosny-sous-Bois, dans la banlieue parisienne, la gendarmerie française y a installé sa division de lutte contre la cybercriminalité, créée en 2005. Une vingtaine de personnes travaillent à relever les infractions, en se concentrant surtout sur la pornographie enfantine. Dernier exemple en date de l’intervention des pouvoirs publics : la justice. En France, elle disposera dès le mois de juillet prochain de son propre système d’interception des SMS pour répondre aux réquisitions des juges d’instruction, mais aussi des parquets. Les magistrats pourront obtenir directement des opérateurs les contenus des messages. Les raisons d’Etat commandent aussi la plus grande vigilance pour le fonctionnement et la protection des sites institutionnels. Récemment, la Russie était montrée du doigt pour la cyber-attaque subie par l'Estonie. Submergés de trafic, les serveurs web des plus hautes instances de ce pays (Parlement, Premier ministre et ministère des Affaires étrangères) sont restés fin avril inaccessibles plusieurs jours. L’autre camp n’est cependant pas un parfait modèle pour une utilisation pacifique du Net. De l’aveu même de Karen Hughes, la sous-secrétaire d'Etat chargée de la "Diplomatie publique", expression derrière laquelle se cache une armada de propagandistes chargés de soigner et de vendre l’image bien ternie des Etats-Unis dans le monde arabe, une demi-douzaine d'internautes arabophones surfent sur les blogs et forums, et postent des messages destinés à "répondre aux informations approximatives, à la désinformation, la propagande et aux rumeurs avec des faits". Ces internautes sont à la charge du département d’Etat qui finance également des webcams confiés à des étudiants arabes boursiers pour faire l’apologie des valeurs américaines sur la plateforme de partage vidéo YouTube que Google avait récemment absorbé pour 1,65 milliard de dollars. Quelles que soient les raisons qui plaident pour un certain contrôle de l’activité du Net, rien n’autorise cependant son verrouillage systématique. Dans l’intérêt même de la collecte de l’information et donc… des censeurs. Tout est question de juste mesure. Trop d’impôt tue l’impôt, dit-on, et trop d’écoute tue l’écoute. Comme quoi, on ne tarit pas la source qui vous nourrit.

 

Par Ammar Belhimer

Le Soir D'Algerie

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Enfin, une bonne nouvelle pour notre pays, habitué à figurer parmi les plus mauvais élèves de la planète. Une étude récente de l’Open Net Initiative, ONI, qui regroupe des chercheurs d'universités britanniques, américaines et canadiennes, indique que durant l'année 2006, sur 41 pays étudiés, 25 pratiquent la censure sur la Toile. Fort heureusement, l’Algérie ne figure pas parmi eux.

Par Ammar Belhimer

Le Soir D'Algerie

 

bonjour clouseau

 

je pense que l'algerie est la premiere a crié le droit a l'inyternet et elle a sut l'istaller et ne pas avoi a melanger les dossier et les ligne n'importe comment

 

quand aceux qui ont l'instalation dioretement et aps proteger he bien oui ceux la sont devant des problemes et sont obligé de censuré ppour etrev proteger

c'est mon avis

 

mais pas bien mechant sur le cris des imbecile comme ceux cité

 

des chercheurs d'universités britanniques, américaines et canadiennes, indique que durant l'année 2006, sur 41 pays étudiés, 25 pratiquent la censure sur la Toile

eux vendent un savoir et proclame des constatations pour faire adherre

et divisé

 

bien a toi

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Il me semble qu'Internet en Algérie est nouveau, espersons que ça va rester comme ça. Même si j'ai un doute la dessus, disons que la Nomenklatura algérienne avait d'autres priorités. Il y'avait JoulJoul qui avait posté il y'a un temps un article ou ça parlait d'une Algérie qui voulait surveiller un peu le Net.

 

Esperons que ça restera comme ça.

 

Cela dit, j'imagine très bien le gars qui surveille notre Net, il va avoir droit à des forums, des sites pornographiques, ... Donc, il peut aller se coucher tranquillement :D

 

Pourquoi en Tunisie au Maroc et Égypte ,internet date des années 70 :D

 

écoute kho les autorités algérienne sur ce point je trouve qu'il faut leur accorder +1 .

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