huit six 10 Posted October 1, 2009 Partager Posted October 1, 2009 La gravité de la situation des camps de Tindouf suscite plus que d'une réflexion pertinente.Publié le : 30.09.2009 Le système basé sur la Conférence d'Helsinki, assurant l'intégrité territoriale et l'inviolabilité des frontières d'un pays, ne saurait voler en éclat à cause d'un groupuscule de mercenaires créé en vue de réaliser les desseins hégémoniques d'un régime en mal d'idéologie. En la matière, le rapport attendu du Haut Commissariat de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, suite à la visite d'Antonio Manuel Guterres (Haut Commissaire) dans les camps de Tindouf et au Royaume du Maroc sera appelé à sensibiliser l'opinion publique sur la vie de la population séquestrée dans le no man's land algérien. D'ailleurs, l'objectif de la mission onusienne de haut niveau sur le terrain n'est autre que de rendre compte de la situation qui y prévaut. De ce rapport, serait engagée une véritable discussion de fond sur une question d'importance majeure pour l'équilibre géopolitique maghrébin et de toute l'Afrique sachant que les camps de Lahmada se résument en une simple prison à ciel ouvert dont la population doit servir de monnaie d'échange pour créer la grande Algérie. Une utopie d'autant plus que la « rasd » n'a jamais été un Etat dans son histoire, (donc non viable) mais rêvée du sommet d'Alger. Quel est dans cet imbroglio sans précédent le jeu de quelques pays-membres de l'Organisation des Nations unies ? Est-ce un manque de ressources financières des uns qui en serait la cause ? Et même la raison d'être pour certains ? En réalité, la communauté internationale est consciente du problème, mais sa réaction demeure mitigée. Or, avec le drame des séquestrés de Tindouf qui risque de durer, c'est bien au HCR d'intervenir en premier. Dès lors, la solution serait facilitée par l'engagement des Etats, soucieux de mettre fin à un différend bilatéral, et des principales Organisations gouvernementales et institutions internationales. Autrement dit, la Convention de Genève sur les réfugiés, adopté par l'ONU en 1951, est-elle adaptée dans le cas des séquestrés de Tindouf ? La question reste très controversée mais il n'en demeure pas moins que cela a créé une nouvelle catégorie de « réfugiés ». Dès lors, l'on saisit mieux la portée de la générosité de l'Etat algérien accordant la protection à des polisariens durant une longue période. A cet égard, et comme l'a si bien rappelé Omar Hilale, représentant du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, lors de son intervention, que le droit international des réfugiés est très clair et prévoit trois solutions durables, à savoir le rapatriement volontaire, l'intégration locale et la réinstallation dans des pays tiers. Et pour rappel, l'Algérie a abdiqué sa responsabilité internationale dans les camps de Lahmada en faveur du polisario et a œuvré à leur militarisation. L'indifférence à cette forme d'humanité serait mortelle. Il est évident qu'un traitement global de la racine du problème obligera l'Algérie à reconnaître sa culpabilité et la responsabilité qui en découle. Traiter le problème à la racine impliquerait également de prendre en compte le fait que des milliers de Sahraouis marocains prisonniers aspirent à regagner leur mère patrie. Aussi, nul besoin de rappeler que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés tire son origine d'une résolution de la Commission des droits de l'Homme des Nations Unies pour réaffirmer que les efforts du Haut Commissaire visent à donner au réfugié la possibilité de vivre dignement et partant, de jouir de tous les droits fondamentaux qui appartiennent à tout être humain. C'est dans la même veine qu'il convient de situer les efforts de l'OUA (UA actuellement) depuis la Conférence d'Addis Abeba (octobre 1967) dont les recommandations ont été considérées comme étant constitutives des bases des réfugiés en Afrique. Il est donc tout à fait naturel que, la Charte africaine des droits de l'Homme fut rédigée, elle comporta une disposition qui peut être rattachée au problème des réfugiés. Il s'agit expressément de l'article 12 qui traite de la liberté de circulation, du droit de quitter tout pays et de revenir dans son pays… La gravité de la situation des camps de Tindouf suscite plus que d'une réflexion pertinente. ------------------------------------------------------------------------ La sonnette d'alarme A la lecture des 30 articles du document relatif aux droits de l'Homme, l'on constate qu'aucun d'entre eux ne s'applique vraiment à la population détenue par les algéropolisariens. La sonnette d'alarme est ainsi tirée sérieusement pour se pencher sur la question à moins d'être complice des violations quotidiennes des droits de l'Homme. A croire que la célébration de six décennies des droits de l'Homme ne présentent aucune importance pour certains. Mais pour Navi Pillay, Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, celle-ci a en réalité une place spéciale. «…pour beaucoup, la Déclaration universelle reste une promesse non tenue car la volonté politique des Etats à tenir leurs engagements traîne lamentablement derrière leurs paroles tenues », a-t-elle indiqué le 10 décembre dernier à Genève. La même journée et dans la même optique Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies a signalé qu'il « espère que nous acquitterons ensemble de la responsabilité commune qui nous incombe d'assurer le respect des droits inscrits dans la Déclaration ». D'autant plus que la situation humanitaire dans les camps de concentration de Tindouf ne cesse de susciter les préoccupations des organisations des droits de l'Homme. Certes, les droits de l'Homme ne sont pas seulement bafoués dans cette région désertique de l'Algérie, mais dans ce lieu précis, les violations ont atteint un niveau atroce. L'enfer. Un isolement géographique où règne l'arbitraire des commissaires politiques algériens et des différents systèmes de surveillance politique. Latifa Cherkaoui | LE MATIN Citer Link to post Share on other sites
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