SOLAS 79 Posted July 5, 2023 Partager Posted July 5, 2023 Facebook Twitter Le Maroc, qui détient le plus grand gisement minier de phosphate au monde (70% des réserves mondiales) et classé deuxième producteur après la Chine, pourrait être détrôné et voir ses exportations diminuées, après l’annonce de la découverte d’un grand gisement en Norvège, estimé à plus de 70 milliards de tonnes. En effet, selon un rapport publié début juillet par l’agence Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs, si le potentiel de la découverte norvégienne venait à être concrétisé, l’économie marocaine en serait négativement impactée. Les phosphates sont en effet le principal produit du secteur minier marocain qui a représenté en 2020 plus de 20 % des exportations et environ 10 % du PIB. S’il est le dauphin de la Chine dans le classement des plus gros producteurs mondiaux de phosphate avec 38 millions de tonnes produites en 2021, le Maroc est le pays qui hébergeait jusque-là les plus grandes réserves de la matière première utilisée dans les engrais, mais aussi dans les secteurs énergétiques (panneaux solaires) et automobiles (batteries lithium fer phosphates des véhicules électriques). Citant comme source l’USGS, le rapport indique que les réserves marocaines totalisaient 50 milliards de tonnes en 2021, soit plus de 70% des 71 milliards de tonnes de réserves mondiales connues à cette date. Son premier poursuivant héberge à peine 3,2 milliards de tonnes de réserves. Ainsi, l’arrivée d’un nouveau concurrent avec des capacités de production aussi grandes peut bouleverser la hiérarchie sur le marché et impacter les prix. Le fait que ce concurrent soit européen, ayant libre accès aux différents marchés de l’Union, pourrait également priver le Maroc d’un gros client que représente l’UE. Le royaume chérifien représente 28% des importations de l’Union européenne et est même le premier fournisseur de phosphate de la Zone Euro, loin devant la Russie (16%). Alors que l’OCP, compagnie détenue par l’Etat et en charge de la production du phosphate, a lancé un programme en décembre 2022 pour augmenter ses capacités, le rapport rédigé par Louis-Nino Kansoun explique que le développement du projet norvégien est un risque à prendre en compte par les dirigeants. Après une hausse de 43%, enregistré en 2022 grâce à la hausse de la demande et des prix sur les matières premières, les exportations marocaines en phosphate ont connu un léger ralentissement de 3% en 2023, selon les derniers chiffres de Bank El-Moughrib. Avec Agence Ecofin Citer Link to post Share on other sites
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