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EXCLUSIF : Une ONG révèle qu’une entreprise liée aux renseignements égyptiens exige 5 000 dollars pour acheminer l’a


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Une organisation caritative internationale fournit à Middle East Eye le premier témoignage attestant que les autorités égyptiennes profitent de la situation humanitaire à Gaza

 

Published date: Mercredi 31 janvier 2024 - 13:50|Last update: 4 days 9 hours ago
 
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Une organisation caritative internationale forte d’une longue expérience en matière d’aide d’urgence lors de guerres, de famines et de tremblements de terre au Moyen-Orient et en Afghanistan se voit contrainte de payer 5 000 dollars par camion à une société liée au Service de renseignement général égyptien pour acheminer l’aide à Gaza.

L’organisation caritative, qui ne souhaite pas être nommée pour ne pas entraver ses efforts d’aide à Gaza, a fait part à Middle East Eye de son indignation d’avoir eu à payer ce qu’elle décrit ouvertement comme un pot-de-vin à un agent lié à l’État égyptien.

Un porte-parole de l’organisation caritative a déclaré : « Nous avons travaillé dans le monde entier en temps de guerre, lors de tremblements de terre et d’autres catastrophes, mais nous n’avons jamais été traités de la sorte par un État qui tire profit de l’envoi de produits humanitaires. Cela draine une grande partie de nos ressources, ce pot-de-vin [a dû] être payé par camion. »

L’organisation caritative a déclaré que l’argent était versé à titre de « frais de gestion » à une société affiliée à Sons of Sinai, une entreprise de construction et de sous-traitance appartenant à l’homme d’affaires originaire du Sinaï Ibrahim al-Organi et faisant partie de son groupe Organi. Il dirige la tribu des Tarabin dans le désert du Sinaï, à la frontière israélienne, et possède une société qui est une coentreprise avec deux sociétés appartenant au Service de renseignement général.

Le groupe Organi serait, selon les médias, le bénéficiaire final d’une vente lucrative d’autorisations « express » permettant aux Palestiniens de fuir la guerre d’Israël dans la bande de Gaza.

Une enquête menée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) et le site web égyptien indépendant Saheeh Masr a révélé que des intermédiaires vendaient des autorisations de sortie à des prix allant de 4 500 à 10 000 dollars pour les Palestiniens et de 650 à 1 200 dollars pour les Égyptiens.

Face au désespoir croissant des habitants de Gaza, le prix du billet de sortie de l’enclave est passé à 10 000 dollars par personne, a récemment rapporté le média Al-Araby Al-Jadeed. Le prix du transport commercial vers Gaza tarifé par les sociétés appartenant à Organi est de 9 000 dollars par camion, alors que le tarif facturé par les camionneurs n’est généralement que de 300 dollars par chargement.

Un porte-parole de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens qui fournit un soutien vital à Gaza, indique à Middle East Eye que celle-ci ne paie pas de frais pour le passage de l’aide dans l’enclave à partir de l’Égypte.

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Une organisation caritative internationale forte d’une longue expérience en matière d’aide d’urgence lors de guerres, de famines et de tremblements de terre au Moyen-Orient et en Afghanistan se voit contrainte de payer 5 000 dollars par camion à une société liée au Service de renseignement général égyptien pour acheminer l’aide à Gaza.

L’organisation caritative, qui ne souhaite pas être nommée pour ne pas entraver ses efforts d’aide à Gaza, a fait part à Middle East Eye de son indignation d’avoir eu à payer ce qu’elle décrit ouvertement comme un pot-de-vin à un agent lié à l’État égyptien.

Un porte-parole de l’organisation caritative a déclaré : « Nous avons travaillé dans le monde entier en temps de guerre, lors de tremblements de terre et d’autres catastrophes, mais nous n’avons jamais été traités de la sorte par un État qui tire profit de l’envoi de produits humanitaires. Cela draine une grande partie de nos ressources, ce pot-de-vin [a dû] être payé par camion. »

L’organisation caritative a déclaré que l’argent était versé à titre de « frais de gestion » à une société affiliée à Sons of Sinai, une entreprise de construction et de sous-traitance appartenant à l’homme d’affaires originaire du Sinaï Ibrahim al-Organi et faisant partie de son groupe Organi. Il dirige la tribu des Tarabin dans le désert du Sinaï, à la frontière israélienne, et possède une société qui est une coentreprise avec deux sociétés appartenant au Service de renseignement général.

Le groupe Organi serait, selon les médias, le bénéficiaire final d’une vente lucrative d’autorisations « express » permettant aux Palestiniens de fuir la guerre d’Israël dans la bande de Gaza.

 

Une enquête menée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) et le site web égyptien indépendant Saheeh Masr a révélé que des intermédiaires vendaient des autorisations de sortie à des prix allant de 4 500 à 10 000 dollars pour les Palestiniens et de 650 à 1 200 dollars pour les Égyptiens.

Face au désespoir croissant des habitants de Gaza, le prix du billet de sortie de l’enclave est passé à 10 000 dollars par personne, a récemment rapporté le média Al-Araby Al-Jadeed. Le prix du transport commercial vers Gaza tarifé par les sociétés appartenant à Organi est de 9 000 dollars par camion, alors que le tarif facturé par les camionneurs n’est généralement que de 300 dollars par chargement.

Un porte-parole de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens qui fournit un soutien vital à Gaza, indique à Middle East Eye que celle-ci ne paie pas de frais pour le passage de l’aide dans l’enclave à partir de l’Égypte.

Une situation humanitaire désastreuse 

Le témoignage de l’organisation caritative auprès de MEE constitue la première preuve concrète que l’Égypte ou des parties liées au gouvernement égyptien sollicitent des paiements en échange du passage de l’aide humanitaire destinée à Gaza, qui est déjà soumise à des retards de plusieurs semaines imputables à Israël.

Début janvier, James Heappey, ministre d’État britannique chargé des Forces armées, a déclaré que plus de 150 tonnes d’aide humanitaire livrées à l’Égypte par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) attendaient d’être acheminées à Gaza.

La situation humanitaire à Gaza est désastreuse. Plus de 26 000 Palestiniens ont été tués depuis que la guerre a éclaté en octobre, et dimanche, un expert de l’ONU a déclaré que la famine dans l’enclave était « inévitable ».

La semaine dernière, Middle East Eye s’est entretenu avec cinq familles de Gaza qui ont toutes confirmé avoir déboursé des milliers de dollars, la plupart du temps en dollars américains ou en euros, à des intermédiaires qui ont ensuite facilité leur sortie de la bande de Gaza.

 

Besan, une Palestinienne qui a organisé le départ de sa mère de Gaza, a déclaré à propos de son intermédiaire basé à Suez : « Il nous a dit qu’il travaillait avec les services de sécurité égyptiens et qu’il tirerait les ficelles pour que le nom de ma mère soit inscrit sur la liste. »

L’Égypte a nié tirer profit de ce commerce à la frontière de Rafah. Dans une déclaration publiée le 10 janvier, le chef de l’Organisme général égyptien de l’information, Diaa Rashwan, a rejeté les « allégations infondées » selon lesquelles des frais supplémentaires seraient imposés aux Palestiniens au poste-frontière.

partie d’une réponse du Caire à « une demande majeure des factions palestiniennes pour faciliter les déplacements à travers le point de passage de Rafah afin d’alléger les difficultés des Palestiniens ».

L’Égypte a nié avoir tiré profit du poste-frontière de Rafah et être responsable des longues files d’attente des camions transportant l’aide humanitaire du côté égyptien de la frontière.

Dans sa défense contre les accusations de génocide à Gaza, dans le cadre de l’affaire portée devant la Cour internationale de justice début janvier, l’équipe chargée de la défense d’Israël a accusé Le Caire d’avoir empêché l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave. 

Dans un discours prononcé en Somalie, Abdel Fattah al-Sissi a à son tour accusé Israël de bloquer les camions du côté gazaoui de la frontière de Rafah.

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L’organisation caritative, qui ne souhaite pas être nommée pour ne pas entraver ses efforts d’aide à Gaza, a fait part à Middle East Eye de son indignation d’avoir eu à payer ce qu’elle décrit ouvertement comme un pot-de-vin à un agent lié à l’État égyptien.

Un porte-parole de l’organisation caritative a déclaré : « Nous avons travaillé dans le monde entier en temps de guerre, lors de tremblements de terre et d’autres catastrophes, mais nous n’avons jamais été traités de la sorte par un État qui tire profit de l’envoi de produits humanitaires. Cela draine une grande partie de nos ressources, ce pot-de-vin [a dû] être payé par camion. »

L’organisation caritative a déclaré que l’argent était versé à titre de « frais de gestion » à une société affiliée à Sons of Sinai, une entreprise de construction et de sous-traitance appartenant à l’homme d’affaires originaire du Sinaï Ibrahim al-Organi et faisant partie de son groupe Organi. Il dirige la tribu des Tarabin dans le désert du Sinaï, à la frontière israélienne, et possède une société qui est une coentreprise avec deux sociétés appartenant au Service de renseignement général.

Le groupe Organi serait, selon les médias, le bénéficiaire final d’une vente lucrative d’autorisations « express » permettant aux Palestiniens de fuir la guerre d’Israël dans la bande de Gaza.

 

Une enquête menée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) et le site web égyptien indépendant Saheeh Masr a révélé que des intermédiaires vendaient des autorisations de sortie à des prix allant de 4 500 à 10 000 dollars pour les Palestiniens et de 650 à 1 200 dollars pour les Égyptiens.

Face au désespoir croissant des habitants de Gaza, le prix du billet de sortie de l’enclave est passé à 10 000 dollars par personne, a récemment rapporté le média Al-Araby Al-Jadeed. Le prix du transport commercial vers Gaza tarifé par les sociétés appartenant à Organi est de 9 000 dollars par camion, alors que le tarif facturé par les camionneurs n’est généralement que de 300 dollars par chargement.

Un porte-parole de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens qui fournit un soutien vital à Gaza, indique à Middle East Eye que celle-ci ne paie pas de frais pour le passage de l’aide dans l’enclave à partir de l’Égypte.

Une situation humanitaire désastreuse 

Le témoignage de l’organisation caritative auprès de MEE constitue la première preuve concrète que l’Égypte ou des parties liées au gouvernement égyptien sollicitent des paiements en échange du passage de l’aide humanitaire destinée à Gaza, qui est déjà soumise à des retards de plusieurs semaines imputables à Israël.

Début janvier, James Heappey, ministre d’État britannique chargé des Forces armées, a déclaré que plus de 150 tonnes d’aide humanitaire livrées à l’Égypte par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) attendaient d’être acheminées à Gaza.

La situation humanitaire à Gaza est désastreuse. Plus de 26 000 Palestiniens ont été tués depuis que la guerre a éclaté en octobre, et dimanche, un expert de l’ONU a déclaré que la famine dans l’enclave était « inévitable ».

La semaine dernière, Middle East Eye s’est entretenu avec cinq familles de Gaza qui ont toutes confirmé avoir déboursé des milliers de dollars, la plupart du temps en dollars américains ou en euros, à des intermédiaires qui ont ensuite facilité leur sortie de la bande de Gaza.

 

Besan, une Palestinienne qui a organisé le départ de sa mère de Gaza, a déclaré à propos de son intermédiaire basé à Suez : « Il nous a dit qu’il travaillait avec les services de sécurité égyptiens et qu’il tirerait les ficelles pour que le nom de ma mère soit inscrit sur la liste. »

L’Égypte a nié tirer profit de ce commerce à la frontière de Rafah. Dans une déclaration publiée le 10 janvier, le chef de l’Organisme général égyptien de l’information, Diaa Rashwan, a rejeté les « allégations infondées » selon lesquelles des frais supplémentaires seraient imposés aux Palestiniens au poste-frontière.

Des Palestiniens déplacés reçoivent de l’aide alimentaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 janvier (AFP)
Des Palestiniens déplacés reçoivent de l’aide alimentaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 janvier (AFP)

 

 

Un système parallèle de « voie express » pour franchir Rafah est en place depuis des années, avec des agents basés à Gaza qui perçoivent plusieurs milliers de dollars en échange d’un passage rapide. Mais ce commerce a connu un véritable essor depuis qu’Israël a lancé son attaque terrestre à Gaza et que le désespoir des Palestiniens déplacés à l’intérieur du territoire s’est accru.

L’une des entreprises qui seraient impliquées dans ce commerce est Hala Consulting and Tourism, une agence de voyage égyptienne. C’est l’une des huit entreprises opérant sous la principale entité d’Ibrahim al-Organi, le Groupe Organi.

Une autre entreprise du même groupe est Misr Sinai, une coentreprise avec le conglomérat industriel du ministère égyptien de la Défense, la National Services Projects Organisation (NSPO).

Dans un entretien accordé au quotidien égyptien Youm7 en 2014, Ibrahim al-Organi affirmait que la NSPO détenait 51 % des actions de Misr Sinai, en partenariat avec deux sociétés appartenant au Service de renseignement général. « Comme vous pouvez le constater, toutes les entités de l’État sont présentes dans cette société. Cela nous donne un avantage », avait-il commenté lors de l’entretien.

 

Rejet de toute responsabilité

Les entreprises d’Ibrahim al-Organi se sont fait connaître en 2014 lorsque le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé une initiative visant à reconstruire les maisons détruites à Gaza par l’opération « Bordure protectrice » d’Israël. Le groupe Organi avait été désigné comme l’un des prestataires.

« Si c’est à cause de moi que le pain n’entre pas dans la bande de Gaza, comment pourrais-je faire face à Dieu ? »

- Abdel Fattah al-Sissi

Hala Company for Consulting and Tourism Services a été relancée en 2021 pour « assurer exclusivement le transport des voyageurs à destination et en provenance de la bande de Gaza ».

À l’époque, le trafic transfrontalier géré par Hala avait été décrit par des sources égyptiennes interrogées par Al-Araby Al-Jadeed comme faisant partie d’une réponse du Caire à « une demande majeure des factions palestiniennes pour faciliter les déplacements à travers le point de passage de Rafah afin d’alléger les difficultés des Palestiniens ».

L’Égypte a nié avoir tiré profit du poste-frontière de Rafah et être responsable des longues files d’attente des camions transportant l’aide humanitaire du côté égyptien de la frontière.

Dans sa défense contre les accusations de génocide à Gaza, dans le cadre de l’affaire portée devant la Cour internationale de justice début janvier, l’équipe chargée de la défense d’Israël a accusé Le Caire d’avoir empêché l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave. 

Dans un discours prononcé en Somalie, Abdel Fattah al-Sissi a à son tour accusé Israël de bloquer les camions du côté gazaoui de la frontière de Rafah.

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Guerre Israël-Palestine : qui contrôle le poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et Gaza ?
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Le président égyptien a ainsi déclaré : « Si c’est à cause de moi que le pain n’entre pas dans la bande de Gaza, comment pourrais-je faire face à Dieu ? »

Middle East Eye a demandé à l’Organisme général égyptien de l’information de commenter les propos de l’organisation caritative selon lesquels cette dernière a dû payer 5 000 dollars par camion d’aide à des agents liés au Service de renseignement général, sans réponse au moment de la publication.

MEE a également contacté le groupe Organi et Sons of Sinai pour obtenir leurs commentaires.

Traduit de l’anglais (original).

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Voilà la vraie face de Sissi le criminel !!

خاص: منظمة غير حكومية تكشف أن شركة مرتبطة بالمخابرات المصرية تطالب بمبلغ 5000 دولار لتوصيل المساعدات إلى غزة مؤسسة خيرية دولية تزود موقع ميدل إيست آي بأول شهادة على أن السلطات المصرية تستغل الوضع الإنساني في غزة

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